Disclaimer: Naruto ne nous appartient pas...
La Fratrie Uchiha
Dans une chambre au sol couvert de tatamis, à la lueur du clair de lune, étaient endormis de jeunes nourrissons: deux jumelles venues au monde seulement quelques mois auparavant. Eh bien, seulement l'une d'elles dormait, l'autre, allongée sur le dos, le visage tourné vers le côté, fixait au loin dans l'obscurité et avec un certain intérêt un motif peint sur le mur qu'elle ne distinguait pas tellement, ses yeux étaient encore flous en raison de sa vision pour l'instant peu développée.
La porte s'ouvrit et une femme à la démarche gracieuse et silencieuse s'approchait de son berceau. Elle avait des yeux noirs et de long cheveux noirs bleutés. Embrassant le front de chacune de ses filles,puis regardant celle qui était encore éveillée, elle chuchota en souriant doucement:
''Allez, Mia-chan. Il est temps de dormir.'' Et sa mère lui caressa doucement les cheveux jusqu'à ce qu'elle finisse par s'endormir.
''Allez, Mia-chan, encore une dernière cuillère. Ahhhh.'', déclarait sa mère en approchant la compote de fruits de ses lèvres. Sa fille l'imita ''Ahhhh.'' et engloutit la cuillère et semblait presque ne pas la laisser sortir de sa bouche, avant de mâcher en gardant le regard sur sa mère.
''Très bien, Mia-chan.'', dit celle-ci en souriant, et sur l'autre chaise-haute, sa seconde fille allait de nouveau recommencer à pleurer. ''Ne t'inquiète pas, ton tour vient.'', rappela sa mère. Et elle prit une autre cuillère, tandis que sa seconde fille ouvrit la bouche en répétant ''Ahhhh.'' et lui la mit dans la bouche. Cette dernière mastiqua et regarda sa mère fixement, telle sa sœur. Leur mère se leva et nettoya les ustensiles utilisés, en veillant à ses filles, assises à la table à manger basse, derrière elle. Elle se retourna ensuite vers elles en souriant doucement, ''C'est l'heure de la ballade.''.
••••
Elles se promenèrent toutes les trois, les deux bébés dans ses bras. Leur père était au travail: il rentrera bientôt et reprendra la relève. Mais leur mère pouvait gérer ses deux enfants sans problème. Et elle leur faisait découvrir le village chaque jour, en traversant tout d'abord l'enceinte du clan, en saluant ses connaissances et ses amis.
''Oh bonjour, Uruchi-san. Comment allez-vous, vous et votre mari?''
''Oh bien, bien! Il est en train de préparer d'autres merveilleux senbeis., répondit la femme assez âgée avec un sourire aimable, ''Et ne serait-ce pas les deux petites nouvelles au monde?'', et elle vint chatouiller les deux petites, ''Guiliguili!''. Cela provoqua de petits rires adorables. C'était la même chose tous les jours, mais cela faisait toujours sourire leur mère. Et elle s'informait sur le village et le clan.
De retour chez eux, leur mère commençait la préparation du dîner, alors que leur père rentrait. C'était à son tour de s'occuper d'elles. Et il s'asseyait devant elles, les regardant. Ses filles, à leurs tour, le fixèrent du regard et ainsi elles ne firent plus aucun mouvement. Avant qu'ensemble, elles se prirent un de leur pied et le mirent en bouche, continuant à regarder leur père. Celui-ci souleva un sourcil avant de s'approprier un mouchoir. Il enleva le pied de ses filles, chacune à leur tour, et leur essuya la bouche et le pied. Mais dès qu'il reposait le pied, il était de nouveau en bouche. Ce cycle continua encore et encore, jusqu'à ce que sa femme les appelle pour manger.
''Dango . Dango . Dango . Dango . Dango . Dango . Dango . Dango .'', chantaient de leur petite voix, Mia et sa sœur.
Assises sur le sol, elles avaient en main une peluche de cette friandise pour l'une rose et l'autre violette, respectivement, auxquelles on avait ajoutées des coutures noires, en guise d'yeux. Ils faisaient la moitié de leur corps, et elles les tenaient sur leurs jambes croisées, balançant la tête de droite à gauche au rythme de la ''chanson'', en regardant le vide droit devant eux. Aucun adulte était avec eux, mais leur mère les surveillait de la cuisine, écoutant leur petite chansonnette qu'elles ne firent que rejouer en boucle depuis qu'elle les avaient laissées là. Elle saura quand il y aurait un problème lorsqu'elles arrêteront de chanter. Elles avaient commencé ce petit cycle quand elle et son mari leur avaient offert ces peluches lors de leur premier anniversaire. Elles en avaient été très ravies, d'autant plus que « dango » fut l'un de leur premiers mots.
Du côté de ses filles, elles étaient tombées sur le dos avec un « Hop! » doux, la peluche atterrissant on-ne-sait-comment sur leur visage. La chanson arrêtée, elles commencèrent à étouffer sous la matière douce et addictive de leur « dango ». Mia agitait ses mains et ses pieds au dessus d'elle, alors que sa sœur après quelques instants de balayage de l'air, se mit à se basculer sur le dos d'un côté à l'autre pour enfin se trouver à rouler sur le sol, sa peluche tombant de l'autre côté. Elle arriva à un arrêt lorsqu'elle fit face au mur, ses bras se cognant contre lui. Elle se retourna et enfin remarqua sa jumelle qui n'était pas encore sortit d'affaire. Elle rampa vers elle à quatre pattes avant de s'arrêter à deux pieds d'elle, en récupérant au passage sa peluche. Elle la regarda faire. Elle n'avait pas compris que sa sœur était en difficulté et pensait juste à un jeu amusant, qui provoqua un petit rire doux hors d'elle.
La porte s'ouvrit et leur mère regarda avec un sourire exaspéré la scène devant elle. Elle s'approcha de Mia et retira la peluche de sa petite bouche bavant légèrement.
''Mama.'', dit-elle avant de donner un sourire adorable et éclatant. Elle attrapa sa peluche et tendit les mains vers sa mère, lui demandant silencieusement qu'elle la prenne dans ses bras. Sa mère rit et accepta, prenant également dans ses bras sa deuxième fille, la sermonnant doucement.
''Hikari, aide ta sœur la prochaine fois.'', sa seconde fille ne fit que pencher la tête sur le côté ne comprenant pas pourquoi. Leur mère soupira silencieusement, puis sourit.
''Allez, c'est l'heure de manger. Votre père devrait bientôt être de retour.'' Elle s'apprêtait à franchir le seuil de la porte lorsque Mia fit tomber son « dango ».
''Aw... Dango...'', se plaignit-elle adorablement et regarda sa mère, ses yeux larmoyants.
''C'est bon, répondit celle-ci paisiblement. Et elle enleva l'une de ses chaussures d'intérieur d'un geste de pied, avant de glisser habilement et rapidement son pied sous la peluche avant de le lancer en l'air, atterrissant sur sa tête avec équilibre. Elle sourit à Mia qui applaudit, impressionnée, alors que sa sœur gardait son regard fixé sur l'objet -ne semblant pas prêt de tomber une nouvelle fois- avec admiration.
''Mia-chan, Hikari-chan, venez-voir Mama.'', dit leur mère en tendant les bras, elle se tenait à trois mètres d'elles. Elles commencèrent à ramper vers elle, mais Mia fit un arrêt, elle regarda la table basse à côté d'elle, puis sa mère, et ainsi de suite, et elle fronça des sourcils. Hikari était déjà arrivée dans les bras de sa mère et regardait sa sœur curieusement. Mia s'approcha de la table, et posa ses mains au dessus. Elle se força à tenir debout et sa mère l'encouragea doucement ''Allez, Mia-chan, tu peux le faire!'' Celle-ci se tourna vers sa mère et fit quelques pas, ses bras laissant la table et maintenant tendus devant elle. À petits pas, elle continua. Elle marchait, bien que chancelante. Enfin lorsqu'elle arriva à sa mère, elle tombait vers l'avant et sa mère la rattrapa.
''Bravo, Mia-chan! Tu l'as fait!'', Mia rit doucement, alors que de derrière Hikari semblait froncer des sourcils. Un peu jalouse.
''Utau ! Mama~ !'', cria une petite Mia de 3 ans et demi assise au sol avec le regard étincelant.
''Désolé ma chérie mais Mama n'a pas le temps. Elle doit préparer le repas de ce soir'', soupira Mama.
''Mais, mais...'', balbulta Mia les yeux larmoyants, ''J'aime la voix de Okaa-chi~. Ne~ Kari-chi ?''
''Oui. Hikari aime aussi la voix de Kaa-san'', confirma la soeur de Mia.
''Les filles, même si ça me fait plaisir de l'entendre, vous ne me trompez pas avec des mots doux'', dit-elle avec un sourire en coin.
''Onegai~. Chante, Okaa-chi !, supplia Mia qui donna un coup de coude à sa soeur pour faire de même. Elle leva ses yeux vers sa mère les yeux suppliants ( parfaite imitation du chat Potté ) et les mains jointes.
Sa soeur lui fit un clin d'oeil et utilisa alors sa meilleur attaque.
''Tu ne vas pas nous laisser comme ça maman ?'', demanda Hikari avec la lèvre tremblante, ''c'est juste une petite chanson.''
La mère se tint droite devant elle, ne se laissant pas faire mais avec les mains tremblantes en poing le long de son corps pour s'empêcher de prendre ses petites filles dans ses bras. Elle ne voulait tomber dans le piège de ses petites et adorables filles en pleurs.
Voyant que leur mère n'allait pas se faire vaincre rapidement, les filles en robe noire et blanche s'approcha d'elle et dirent en même temps : ''Okaa-chi/ Kaa-san !''
Fugaku, exténué du travail arriva enfin chez lui. Il ne voulait que s'assoir avec sa famille autour d'un repas puis aller prendre un long bain pour se détendre. Quand il ouvrit la porte d'entrée de sa maison, il ne put s'empêcher de remarquer qu'il n'y avait aucun bruit et que les lumières étaient éteintes sauf dans le salon. Alors, avec prudence, il poussa rapidement la porte de la salle éclairé et fut un peu amusé de ce qu'il trouva.
Avec un sourire, il regarda la scène en face lui.
Mikoto chantait balançant dans ses bras leurs petites chéries qui regardaient émerveiller leur maman. Mia et Hikari tapèrent des mains au rythme de la chanson puis se leva rapidement en prenant des tissus sur la table basse pour les faire tournoyer devant eux dans la conception d'un dragon agité. Elles coururent ensuite dans la salle trainant leur voile, sautant et chantant, puis levèrent la main tenant le tissus au-dessus de leur tête et agita leur poignet. Le ruban de tissus les entourait et avec des petits pas de danse improvisés s'enveloppa autour d'eux. Et elles reprirent leur dance jusqu'à atteindre leur père qui était entré dans la salle et était assis à côté de leur mère et leur lancèrent leur ruban lorsque la chanson furent finie.
La petite Hikari était entrée dans la chambre de sa jumelle, et elle voyait celle-ci dos à elle, boudant. Elle ne savait pas qu'elle en était la raison. Leur père travaillait et leur mère était occupée avec des invités. Mais elle sentit une sorte de déjà-vu. Non, elle avait l'impression d'avoir déjà vécue une situation de ce genre, il y a très très longtemps. Cela tiquait à l'arrière de son esprit, vraiment loin dans ses souvenirs. Et elle courut dans la cuisine, aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient. Arrivée, elle s'approcha de la table de travail et fixait le placard du haut. Elle regarda tout autour et aperçut une chaise. Elle la tira et la plaça à côté du meuble et monta dessus. Elle posa ensuite ses genoux sur la table et essaya de tenir en équilibre en ouvrant les doubles portes. À l'intérieur, il y avait un sac en plastique rempli de sucreries. Elle le prit et retourna en courant voir sa sœur. Celle-ci n'avait pas changé de position depuis qu'elle était partie: le dos à elle, les bras et les jambes croisés, alors qu'elle était assise par terre. Hikari s'avança vers elle et lui montra le sac.
''Tu veux en manger?, lui demanda-t-elle en souriant. Mia tourna la tête de l'autre côté. Et Hikari continua à essayer de lui mettre les bonbons devant les yeux, ce qui finit par agacé sa sœur.
''NON! J'EN VEUX PAS!'', cria Mia. Hikari semblait avoir les larmes aux yeux et recula. Pourtant elle ne partait pas de la chambre. Elle s'assit à un mètre de sa sœur et commença à manger les petites sucreries. Quand elle eut fini, elle fut de nouveaux pleine d'énergie. Et c'est lorsque sa jumelle se tourna et lui réclama des bonbons. Hikari fut un peu désemparée. N'avait-elle pas dit qu'elle n'en voulait pas. Et elle regarda le paquet maintenant vide dans ses mains, puis dit à sa sœur.
''J'ai tout mangé...'', et elle semblait triste, elle aurait dû lui en garder. Mia pleura et la fit sortir de la chambre.
Quelques semaines passèrent. La vie avait déjà reprit son cours normal le lendemain.
Avec le sourire brillant de Mia et sa bonne humeur contagieuse.
Mais aujourd'hui encore, Hikari retrouva Mia, boudée dans sa chambre, toute seule. Elle recourut jusqu'à la cuisine et prit le paquet de bonbons qui s'y trouvait. La même chose se passait, Hikari essayait de donner à Mia les sucreries, mais elle se mettait en colère et lui dit qu'elle n'en voulait pas, mais cette fois-ci en lançant le paquet de bonbons à l'autre bout de la salle. Hikari rechercha le sac à bonbons, mais sourit. Elle s'assit à côté de Mia et mangea. À la fin, Mia lui réclamait un bonbon,, comme la dernière fois. Le paquet de Hikari était vide. Mais elle sourit heureuse d'elle. Elle ramassa à côté d'elle, là où Mia ne pouvait pas le voir une sucette qu'elle avait laissé pour elle. Elle la lui tendit fièrement et contente d'elle-même. Mia le prit joyeusement et Hikari la regarda manger la sucette, satisfaite. Elle a su retenir la leçon.
