YA~HO :3 Alors voici un genre un peu moins sérieux, un peu moins guimauve, un peu moins débile (mais juste un peu). Parce que j'avais envie.
Au départ, le texte n'avait aucun rapport, écrit un soir où les idées noires me rongeaient (vites chassées à coup de débilités, de chocolat et de Bisounours, je vous rassure u.u)
Et c'est devenu ça. Y aura une suite, bien entendu (dixit la fille qui a toujours pas finit la suite supposée Des joies de la douches, fin bref hum).
En espérant que ça vous plaira ~ Perso je suis pas très satisfaite, mais bon, j'avais envie d'écrire alors voilà ^^'

Si vous avez des questions, n'hésitez pas, j'y répondrais.

(Je tiens à préciser que dans la partie "Il te savait pas revenu que ton départ est déjà annoncé ...", chaque question est supposée être accentuée d'un point d'exclamation, sauf qu'on me les a supprimés u.u Mais en vrai, Yamapi crie, juste que ça se voit plus.)


- T'es vraiment un connard de la pire espèce ! Dis quelque chose au moins, au lieu de me regarder de ton air supérieur ! s'énerva-t-il.

Quoi ? Qu'est-ce qu'il aurait voulu que je lui dise de plus ? Que j'étais désolé ? À quoi ça l'aurait avancé ? Oui, il avait découvert la dure réalité de ma vie. Oui, il avait vu bien trop de fois qui j'étais vraiment. Oui, le monde entier devrait me haïr. Et ? Qu'est-ce que ça changeait ? Ce qu'il me disait n'avait pas d'importance.

Je le regardais s'exciter derrière son énième vodka. Heureusement qu'on était dans mon salon et pas dans un lieu publique, sinon, on se serait retrouvé en Une de pas mal de magazines. J'imaginais d'ici les gros titres, déjà qu'on parlais beaucoup de moi ces derniers temps...

Un braillement plus fort que les autres me sortit de mes pensées.

- Et lui ? T'y as pensé à lui, hein ?

Aie. Sujet sensible.

Je regardais ailleurs, gardant mon air je-m'en-foutiste.

- Il te savait pas revenu que ton départ est déjà annoncé. Pourquoi tu lui as rien dit ? Moi, passe encore, je suis ton ami, j'ai l'habitude de tes conneries, mais lui... T'as pris en compte ses sentiments ? Est-ce qu'au moins une fois dans ta vie tu l'as vu autrement que comme un divertissement ? Est-ce qu'un jour dans ta vie tu vas prendre autre chose que toi-même au sérieux ? Est-ce qu'un jour dans ta vie tu pourras penser aux autres plus qu'à ta personne ?

Il hurlait si fort. C'en était trop. Il n'avait pas le droit de parler de lui, il savait pertinemment que c'était la seule chose qui pouvait m'atteindre. Comment osait-il utiliser ma faiblesse pour me faire craquer ?

Ah oui, j'oubliais, moi-même je le faisais tout le temps. Juste retour des choses. Mais bordel que la justice faisait mal.

Tout de même, il était hors de question de laisser transparaître quoi que ce soit. J'excellais dans l'art de sauver les apparences, c'était la seule chose que je faisais bien dans ma vie. Ce n'était pas maintenant que j'allais commencer à montrer mes sentiments, si ?

Trop tard.

Ma vision se brouilla, mes joues se mouillèrent, un goût salé pénétra mes lèvres.

Et merde.

Je baissait la tête et laissait mes cheveux cacher mon visage tandis qu'il me contemplait, ahurit.

- Jin, tu ... tu pleures ?

Je ne répondis rien. Comment nier l'évidence ?

- Putain ... Si il savait que le grand Jin Akanishi versait des larmes pour lui, ça arrangerait bien des choses ... fit-il, pensif.

Je relevais la tête brusquement.

- Ta gueule. Si tu lui en touches un mot, je te tue, lançais-je, menaçant.

À son tour de garder le silence, il savait qu'il avait touché un point sensible, ce n'était pas la peine d'enfoncer le couteau dans la plaie.

C'était horriblement dégradant que quelqu'un puisse me voir pleurer, même si ce quelqu'un n'était autre que mon meilleur ami, et ma fierté en prenait un coup.

- En fait, si tu en touches un mot à qui que ce soit, je t'étrangle, ajoutais-je.

Il acquiesça silencieusement tout en me regardant vider puis remplir à nouveau mon verre d'alcool pour la septième fois en une heure.

Après tout, ne disait-on pas que l'alcool adoucissait les mœurs ? À moins que ce ne fut autre chose...

- Je suis pas sur que boire soit la meilleure chose à faire dans une telle situation... dit-il, hésitant.

- Tu peux parler ! Et puis, tu préfèrerais que j'aille me pointer devant sa porte et que je le demande en mariage ? rétorquai-je, sarcastique.

- Pourquoi pas ?

- Sérieusement, dans deux semaines je suis à l'autre bout du monde, à quoi ça servirait ?

- À vous éviter de sombrer dans l'alcoolisme ? Dans l'anorexie ? Dans le désespoir ? Pour que vous soyez enfin heureux ? Pour que tu deviennes une personne meilleure ? Par pitié pour Ueda, Koki, Nakamaru et Taguchi qui se font maltraiter depuis un bon mois ?

- Comme si j'allais être malheureux sans lui.

Il se mit à rire. Je me tournais vers lui, étonné.

- Qu'est-ce qui te fais rire ? lançais-je, méchamment.

- Tu sais Jin, tu peux mentir au monde entier, tu peux te voiler la face autant que tu veux, mais tu me la feras pas à moi. Je suis ton meilleur ami, certes, pas depuis toujours, mais je te connais mieux que ta propre mère.

- C'est pas difficile en même temps ... le coupais-je.

- Ne joue pas sur les mots, tu sais très bien ce que je veux dire. Alors poses tes fesses sur ce canapé, vides ton sac et pleures autant que tu veux si ça peut te soulager. Je suis là pour t'aider, alors ton masque de l'homme froid et insensible, tu le gardes pour quand tu devras annoncer à Kamenashi que oui, tu pars définitivement, que non, il n'y aura jamais rien de sérieux entre vous, et que tu devras faire preuve d'un jeu d'acteur fou pour avoir l'air convaincant.

L'alcool aidant, j'obtempérais et m'asseyait à ses côtés, cette fois-ci. Mais ma fierté -et la vodka, peut-être- me força à ajouter :

- Comme si j'en étais incapable...

- Je sais très bien ce dont tu es capable et c'est ça qui me fait peur, en revanche, t'es pas foutu d'avouer, au moins à toi-même, que tu l'aime bien plus que tu ne le prétend.

Les larmes, qui n'avaient pas cessé de couler, s'intensifièrent. Je portait à nouveau mon verre à mes lèvres avant de plonger mes yeux humides dans ceux de mon ami.

- On parie ? souris-je.

Il explosa de rire.

- On parie, affirma-t-il en me tendant sa main.

Alors que j'allais la serrer, il la recula.

- J'ajoute une condition.

Je râlais.

- C'est trop simple de te l'avouer à toi-même, il faut que tu lui avoues à lui !

- EHHHH ? Noooon c'est injuste, me plaignais-je.

- Bah ouais, sinon c'est pas drôle. Et si tu perds, c'est moi qui le lui dirait, annonça-t-il tout en me tendant sa main à nouveau.

Je la serrais, orgueilleux.

- Sadique ! ajoutais-je.

Il me tira la langue et je fis mine de bouder.

Une idée me vint soudain à l'esprit et je me mit à le contempler avec un petit sourire en coin, alors qu'il riait à nouveau.

Il se stoppa net et me regarda apeuré.

- Ah non !

- Et si ...

- Bon vas-y, venges toi, fit-il, déploré.

- Si je gagne, tu devras tout avouer à Ryo.

- Ah non ! JAMAIS !

- Un pari est un pari mon cher Yamashita.