Bonjour bonjour!
Voici une nouvelle histoire sur l'univers d'Harry Potter! Bien que l'histoire ait certains thèmes plutôt difficiles, j'espère que vous y verrai l'humour que j'ai pris soin d'y glisser.
Je ne sais pas la fréquence de publication que cette histoire va avoir, elle sera sans doute moins souvent mise à jour que Un endroit que nous pourrions nommer "Maison" puisque GriffonXSerpent est un tantinet plus dur à écrire.
Il y a présence de lime mais pas de lemon. Bref, je décris certains attouchements, mais les scènes de sexe sont sous-entendus et jamais décrit.
Bien sûr, je ne possède pas ce qui est la création de J. K. Rowling.
PS : Publié aussi sur A3O (Archive Of Our Own)
Avertissement: Présence de lime, de deuil, d'anglais (avec traduction offert à la fin (le personnage principale ne comprend pas l'anglais)) et d'une grossesse non prévue.
Bonne lecture!
Chapitre 1 : Quand la réalité vous rattrape
– Some might say you're a disgrace to your kind[1], recoula-t-il à mon oreille.
– En français ça fait quoi?, demandai-je, amusée malgré moi.
– Que j'adore ton sens du patriotisme…
Je lui refourguai un coup dans le ventre et il ne trouva rien de mieux à faire que de rire et de m'embrasser. Je me laissai aller à son baiser, j'étais accroc à son intoxication. Je m'attaquai à sa chemise et il me prit les fesses pour me monter sur le pupitre.
– Pourquoi tu n'investies pas dans des jupes? Je pourrais t'en payer s'il le faut, grogna-t-il en enlevant sa chemise tandis que je m'occupais de la mienne.
– Fantasmerais-tu sur moi en jupe?, le taquinai-je alors qu'il se mit à l'assaut de mon pantalon.
– J'aimerais ça me contenter de relever ta jupe, une bonne fois. Et puis, tu as de belles jambes, pourquoi les cacher? Regarde-moi ce galbe, voulut-il me prouver en soulevant ma jambe et en embrassant l'intérieur de ma cuisse.
Personnellement, je trouvais que mes jambes n'avaient rien de spécial, mais ce n'était pas vraiment à moi de juger et si lui les aimait, après tout… Oh, et il les aimait bien… et mon ventre aussi, manifestement, et mes seins et… oh oui…
Je détestais le moment après, où on se rhabillait. Des fois c'était sympa parce qu'on niaisait mais d'autres fois (la majorité du temps) il y avait cette étrange silence que peuvent avoir deux personnes qui ne partagent pas grands choses, dans le fond. En remarquant sa cravate verte et argentée juste sous ma chemise, je la glissai dans mon sac. Petite vengeance (loin d'être équivalente) pour m'avoir volé un soutien-gorge que j'adorais particulièrement.
– Je ne pense pas qu'on va se voir demain, j'ai un gros devoir pour Rogue à terminer.
– You prefer Rogue to me? How sad[2]. Je disais, rajouta-t-il d'un ton taquin en voyant mon air réprobateur, qu'habituellement ta maison n'aime pas vraiment passé du temps avec quelque chose en relation avec Rogue.
– Je veux être médicomage alors… je dois garder potion.
– Oh hell! Good luck then![3] Bonne chance!
– Merci.
Il me fit un clin d'œil et sortit le premier.
– La voie est belle.
– Cool.
– I really hope you'll use my tie to sneak in my bed one day or another[4].
Je ne lui demandai même pas de traduire avant de partir. À mesure que je marchais vers la tour des griffondors, à mesure que mon cerveau revenait à la réalité, l'horrible réalité. En passant le portrait de la Grosse Dame, j'avais vraiment plus envie que de m'étendre dans mon lit et de dormir pour fuir au plus vite ma vie.
– Tu ne trouves pas qu'elle est juste une horrible prétentieuse?, me demanda Fanny en lançant un bref regard acide à Hermione.
– Tu es juste jalouse parce qu'elle passe du temps avec Harry.
– Elle va lui briser le cœur.
– Harry ne s'intéresse pas à elle.
– Ah non? De qui alors, Miss-je-ne-suis-plus-jamais-là-mais-je-sais-tout?
– Fanny…
– Non, laisse-moi tranquille!
Mon ancienne meilleure amie s'en alla sur ces mots qu'elle regrettera probablement demain matin, comme bien souvent. J'étais plus distante avec elle depuis les vacances d'été, depuis que j'avais appris pour ma sœur, mais elle n'avait pas réalisé que je n'étais pas juste dans une pseudo crise d'adolescence mais dans une réelle crise dans ma vie. Tout ce qui comptait pour elle c'était Harry Potter, le quidditch et faire chier les serpentard. J'avais maintenant pitié de Harry lorsque Fanny le harcelait, le quidditch m'intéressait bien moins qu'avant et je sortais en cachette avec un serpentard alors… nous n'avions plus les mêmes intérêts. N'empêche, par un sens de loyauté qui m'impressionnait encore, elle me pardonnait fréquemment mes vacheries à son égard (la majorité concernant son obsession envers Harry).
Je montai me coucher et à peine eus-je mis ma tête sur l'oreiller que je m'endormie profondément… pour me réveiller en sursaut au milieu de la nuit, persuadée que ma sœur était morte. Je fus incapable de me rendormir. Je pris mes cahiers et allai travailler dans la salle commune près du feu, après tout c'était le moment de la journée où je serais sans doute la plus productive… mais le visage figé de ma sœur hanta tout autant mes devoirs. Au lever du monde normal, il me restait encore quatre-vingt cinq bons centimètres à écrire pour potion sur le mètre qu'il fallait remettre demain. J'avais encore du travail devant moi…
J'eus un pincement au cœur en voyant un hibou poser une enveloppe devant moi dans la grande salle. Ce n'était jamais de bonnes nouvelles. Je me demandai ce que c'était cette fois-ci… et j'espérais vraiment qu'on ne faisait que me demander de démontrer du soutient moral à ma petite sœur car elle aurait eu une nouvelle semaine particulièrement difficile… juste ça, juste l'habituel…
Mais quelque chose me disait que c'était différent, cette fois-ci, et ce n'était pas mon cauchemar de cette nuit, car je le faisais souvent… c'était plutôt l'enveloppe un tantinet froissé, l'écriture tremblante, les tâches d'eau sur la lettre.
À l'intérieur de la lettre, c'était la fin du monde.
Amy chérie,
C'est fini. Elle a arrêté de respirer cet après-midi. Je voudrais te serrer fort fort fort dans mes bras pour que tu saches comme je t'aime, et comment elle t'aimait aussi. Elle voulait être comme toi, plus grande, elle nous le disait souvent. Je suis désolée de te tenir loin de tout ça, mais ton père et moi sommes encore persuadés que c'est la meilleure chose dans les circonstances, tu n'aurais rien pu faire pour ta sœur. Nous pensons aussi qu'il serait mieux que tu restes à Noël à l'école, que tu restes entourée de tes amis. Je suis sûre qu'elle est avec toi pour profiter de Poudlard maintenant. Quand tu seras de retour, nous mettrons ses cendres en terre.
Je t'aime beaucoup ma chérie
Ton père aussi
Ma sœur était morte d'une forme multi-résistante de la tuberculose. Je repliai prestement la lettre et la rangeai dans ma poche. Je me levai de table, ramassai mon sac et fuguai.
– Amy? Amy!, s'écriai Fanny finalement alarmé par mon comportement. Mais où vas-tu!?
Je l'entendis courir derrière moi.
Des fois je me demande pourquoi le choixpeau m'a envoyé à Griffondor, je n'avais pas de courage, je fuguais tout le temps. Je fuguais ma vie en dormant, je fuguais mes cauchemars et mes angoisses en couchant avec un serpentard, on m'avait fait fuguer la mort de ma sœur en m'envoyant à l'école et je fuguais la nouvelle de sa mort en allant dans les cachots… et en frappant le mur de pierre une fois rendue.
– Amy, qu'est-ce qui te prend!?
– Oh toi! Ne commence pas!, lui hurlai-je en arrêtant, le temps de crier, de taper le mur. Tu n'es pas un modèle non plus Miss-je-suis-capable-de-fantasmer-sur-les-rognons- d'ongles-du-survivant!
– Je ne fantasme pas sur de telles choses!
– Vieillie un peu! Il ne s'intéresse pas à toi! Tu le vois comme un héro! Comme celui-qui-a-survécu et tout! Il y a un humain derrière tout ça et tu sembles souvent l'oublier!
– Ça ne t'a jamais dérangé avant! Qu'est-ce qui te prend bon sang!?
Deux choix s'offraient à moi, soit je pleurais, soit je m'enfuyais… Je fis les deux, vers le terrain de quidditch. Fanny ne savait pas voler et j'avais besoin de faire du sport. Elle abandonna de me suivre lorsqu'elle comprit où j'allais, du moins, compris-je plus tard, elle abandonna de me suivre en courant. Elle alla s'asseoir dans les estrades. Dans les airs, je me laissai happer par le souvenir de ma seconde rencontre avec Hadden…
[Dès que je le pus, je me mis à courir vers le terrain de quidditch. Je déposai sans cérémonie mon sac dans un coin, pris l'un des balais disponibles de l'école et m'envolai dans les airs. J'étais complètement épuisée, mais le vent qui me fouettait le visage me faisait beaucoup de bien. Je fermis les yeux quelques instants…
Lorsque je les rouvris, je me retrouvais dans les bras du grand garçon de ce matin. Il semblait très amusé.
– C'est la deuxième fois que tu tombes sur moi, aujourd'hui, rigola-t-il.
– Ahh! Lâche-moi!
– Je ne crois pas que ce soit une bonne idée… attend au moins que nous ayons atteint le sol.
Boudeuse, je lui accordai néanmoins le point. Nous étions encore assez haut…
– Pourquoi as-tu fais une telle chose?
– Que veux-tu dire?, répliquai-je sans vraiment vouloir le savoir.
– … Faire du sport alors que tu n'es manifestement pas en état.
– Ce n'est pas de tes problèmes!
– J'ai jamais dit que la réponse m'intéressait. Qu'est-ce que cela peut me faire qu'un griffon tente de mettre fin à ses jours à côté de moi, après tout. Voilà, nous y sommes. Adieu petit griffon.
– Adieu, c'est ça!
Je m'en allai sous ses ricanements. Je le détestais! Je me retournai avec la ferme intention de le gifler mais il captura mon poignet.
– Lâche-moi!, exigeai-je.
– C'est toi qui as voulu me frapper.
Je me débattue contre lui et je tentais de libérer ma main. Nous tombâmes durement au sol tout en poursuivant notre combat injuste, puisqu'il était manifestement plus fort que moi. Bientôt, il décida que mes deux mains méritaient d'être emprisonnées.
– Il va falloir que tu t'excuses, me précisa-t-il.
– Même pas dans tes rêves!
Mais je n'avais plus beaucoup d'énergie et j'eue, en peu de temps, plus la force de me débattre. Mes pensées s'embrouillèrent et je trouvai soudainement qu'il était très confortable.
– Aussi plaisant que cela puisse être, je ne crois pas que tu veuille vraiment rester là.
– Tais-toi… je dors…
– You really are something[5].
– C'est quoi ça? …
– Tu ne connais pas l'anglais? … Rien d'important alors.
L'odeur d'un homme, je n'avais jamais senti ça avant aujourd'hui… je ne savais pas que ça pouvait être aussi confortable et attirant… et aussi rassurant…
– Tu te rendors… not that I'm complaining or anything, but there's still people that might come after all and you are a griffondor. I cannot allow it, not you being a muggle born[6].
– Shut…
– J'insiste, nous sommes dans le terrain de quidditch, c'est virtuellement impossible d'être seul ici, ne joue pas ta chance.
Ses paroles atteignirent mon cerveau.
– Au mon Dieu, je suis désolée!, m'écriai-je en me relevant en vitesse et en mettant une grande distance entre nous.
Je m'étais blottie dans les bras d'un serpent! Il se releva avec plein d'humour mais je ne le laissai pas le temps pour pouvoir rire de moi et je courue prendre mon sac et m'enfuie jusqu'à la tour des griffondors, plus précisément, jusqu'à mon lit. Si c'était parce que j'étais épuisée que je faisais toutes ces conneries, autant dormir!]
J'avais tellement le goût de me blottir dans ses bras, présentement, y pleurer jusqu'à me dessécher, qu'il me chuchote je ne sais pas quoi en anglais et que lorsque je me calme assez nous couchions ensemble avec passion. Et après, je voudrais pouvoir rester dans ses bras… longtemps…
J'allai atterrir près de Fanny.
– Je suis désolée…
– Ah, enfin, me répondit-elle en refermant son magazine. Dis-moi ma belle, qu'est-ce qui se passe?
– Emma est morte.
– Quoi?
– Emma ma petite chérie... elle est morte..
Et finalement le visage de ma meilleure amie se tordit et elle me prit dans ses bras.
– Ma petite puce, ma petite sœur...
– Amy, je suis désolée, je savais pas...
– Elle est morte!
– Je suis désolée… Je pensais que ta sœur était guérie…
– On le pensait tous, mais non… ils semblent dire qu'elle a arrêté la médication trop tôt et donc sa tuberculose est devenue multi-résistante. Elle était vouée à mourir, une question de temps…
Fanny me resserra. Ce n'était pas l'oublie que me promettaient les bras d'Hadden, mais ce n'était pas mal non plus, me sentir soutenue.
– Tu vas faire quoi?
– Qu'est-ce que tu veux dire?
– Est-ce que tu retournes à la maison?
– Non, mes parents veulent que je reste à l'école entourée de mes amis.
– Ah…
[1] Certains diraient que tu es une disgrâce aux tiens.
[2] Tu préfères Rogue à moi? Quelle tristesse.
[3] Enfer et boule de gomme*!? Bonne chance alors!
[4] J'espère vraiment que tu vas utiliser ma cravate pour te faufiler dans mon lit un de ces jours.
[5] Tu es vraiment quelque chose.
[6] Pas que je me plaigne ou quoi que ce soit, mais il y a des personnes qui pourraient venir, après tout, et tu es une griffondor. Je ne peux pas le permettre, pas avec toi qui es née-moldue.
* Et oui, une référence aux Simpsons... je trouvais rien d'autre qui sonnait mieux.
