Les personnages du manga Black Butler appartiennent à Yana Toboso, sauf mon OC.
Chapitre I
POV EVY
Encore un matin comme les autres, mon réveil hurle de musique du moment. Cette fois-ci c'est une musique agréable qui me met dans la bonne humeur, je crois reconnaître Beyoncé, mais j'en suis pas sûr... Oh et puis quelle importance, je m'en fous tant que la musique me plaît.
Bizarrement chaque matin j'ai une boule au ventre, avec des nausées... Encore du stress, pourquoi ? Je n'en sais vraiment rien, je suis une stresseuse de première...
Bref je prends mon petit dej' puis ma douche, je reste quelques minutes sous l'eau chaude en mode zombie, le temps d'enlever ce brouillard dans ma tête. Je m'habille tranquillement en prévoyant ma journée : cours - pause cappuccino - cours - manger - cours - maison. Ouais comme d'hab'.
Je sors en m'assurant que la maison est bien fermée et souris en entendant mon chat derrière moi.
- Lilha encore ?! Je rouvre la porte pour la faire rentrer. Je vais être encore en retard par ta faute dépêches ! Elle se faufile entre mes jambes et ronronne. Je craque pour elle franchement. Allez ma chérie j'ai pas le temps ! Je la pousse vite fait et ferme rapidement.
Je trottine jusqu'à l'arrêt du car juste à temps pour le prendre. Aller, 1h de route jusqu'à l'université, j'ai le temps de rattraper un peu de sommeil.
Je m'appelle Evelyne, mais je préfère Evy. Je suis en 1ère année de licence de Biologie, mon emploi du temps est très épuré, pour dire 4h environ de cours chaque jour, c'est seulement le mercredi qui est la pire journée 8h30 à 18h. Comparer à la Terminale S c'est les vacances... Mais bon, faut pas que je me relâche non plus et le trajet en car est épuisant.
Oui je dors dans le car, mais les horaires du car ne sont pas top et sans trop me plaindre, je déteste le car ! Non tous les transports, je suis malade à peine en respirant l'odeur de pétrole ou de gazole, ou n'importe quelle merde qui fait fonctionner ces engins. Mais pas le choix pour me déplacer.
Bref, aujourd'hui c'est mercredi, soit déjà une journée de merde directe. Les groupes travaux dirigés ont été changés ce second semestre pour mon plus grand bonheur *ironie*... Heureusement je reste avec mes potes « Mel » comme je les appelle, pour Mélodie et Melly, c'est plus rapide pour leur parler en même temps. Je ne les connais que depuis le début de l'année, mais je les adore. Nous avons les mêmes délires ; d'ailleurs dans mon groupe d'amphi, c'est la même chose. Pour tout dire au début je ne voulais pas me lier avec eux, ni même avec qui que ce soit, mais Melly est très attachante et surtout excentrique. Elle m'a « poussée » à faire des relations et je ne le regrette pas, comparé aux années passées...
Les cours se passent tranquilles, sans trop de bruit j'ai pu facilement écouter le prof dans l'amphi, en même temps à 8h30 beaucoup ne viennent pas, bande de flemmards ! La première pause arrive et j'accompagne Mel et ma petite Lulu, une autre pote hyper sympa, à prendre un café et un cappuccino. Devant la machine j'hésite avec un chocolat intense.
- Mmmh... Je prends quoi... Cappu ou choco ?
- Choix périlleux, attention Evy. Se moque Lulu.
- Tu pourras en reprendre plus tard. Ajoute Melly.
- Ouais... Avec cette journée je pourrais me faire tout le distributeur...
- M'en parle pas. Souffle Lulu. Même avec 1 litre de café je suis pas sûr de tenir.
- *Atchoum*
- A tes souhaits Mel, encore malade ?
- *Renifle* Mmouais pas de ma faute !
- Et dire que je ne suis pas encore tombée malade, c'est un exploit vu que je suis tout le temps à côté de toi. Je rigole doucement.
- Attends je vais t'embrasser pour te le refiler. Elle s'approche de moi en duckface et les bras ouverts.
- Non non ça ira merci ! On rigole toutes les trois, je décide donc de prendre un cappuccino au caramel avant de retourner dans l'amphi.
Le midi arrive trop lentement à mon goût, mais je ne suis pas trop pressée, pour manger j'ai encore que des pommes... Géniale ! C'est la crise pour tout le monde, mais au moins ça me permettra de perdre du poids. Je ne suis pas ce genre de fille à penser tout le temps d'être mince, belle, sexy...
Moi je m'en fous, pourtant je ne devrais pas puisque je suis en sur-poids, non faut pas que je me voile la face je suis obèse. Dit comme ça je suis celle qui mange que des frittes ou hamburgers, j'aimerais bien que ce soit le cas ! Mais non c'est une question de gènes et d'hormones en grosse partie. Donc je peux m'arrêter de manger et faire du sport à en crever, mais je ne maigrirais pas ou peu. Comme dirais ma tante je « mange de l'air ».
Cela a été la cause des... Comment dire... Des « problèmes » de mon enfance, mais aujourd'hui j'assume complètement, ou presque... Mais j'emmerde ceux à qui ça ne plaît pas.
Seulement 30 minutes pour manger, Melly et moi faisons la queue à la cafétéria pour un sandwich. Les pommes c'est pour plus tard hein. Assis sur les escaliers j'écoute Melly me parler de sa famille et des petites anecdotes qui me font plier de rires. Je sens soudain mon téléphone vibrer, je le sors paresseusement en priant dans ma tête que ce ne soit pas lui.
- Merde fait chier. Je dis sans me rendre compte.
- Quoi ? C'est qui ?
- *Soupire* Mon prochain meurtre. Je ris sans humour. Elle regarde mon écran.
- Encore lui ?! Je croyais que c'était fini, caput ?
- Ouais bah il a pas encore compris. Merde t'as vu l'heure ?! Faut y aller.
- MmmOk. Dit-elle avec le sandwich dans la bouche.
On rejoint les autres et au passage je prends un thé au citron au distributeur, dégueulasse d'ailleurs. Dans mon groupe tous sont en couple je suis l'intrus, même si j'ai rompu il y a quelque mois avec mon ex. C'était mon premier petit ami : sincère, gentil, un peu naïf sur les bords. J'ai rompu puisqu'il était collant, trop ! Du genre à envisager le mariage, les enfants et il n'a pas arrêté de me spamer. Comme il y a quelques instants. Je suis du genre indépendant et l'avoir constamment sur mon dos. J'avais déjà ma mère pour ça, c'était crevant et je me suis lassée. Mais il a continué encore 5 mois après pour se remettre avec moi, je ne vois pas pourquoi ! Il y a d'autres filles plus jolies que moi ! Je suis flattée, mais pour son bonheur il faut qu'il trouve quelqu'un d'autre.
Pendant le cours, je ressens une douleur soudaine. Elle est au milieu de ma poitrine, j'essaye de ne pas y penser, mais elle ne fait que s'amplifier. Putain encore 2h et 1h de car puis maison ! Je me retiens de me plaindre et résiste, mais mes respirations se font plus difficiles. Alors, je décide d'aller aux toilettes en prévenant Mel pour ne pas qu'elle s'inquiète. Une fois dans les toilettes et vérifié qu'il n'y a personne, je regarde entre mes seins là où il y a la douleur.
Mais rien. J'ai mal comme si on me poignardait et je n'ai même pas une trace, mais bordel j'ai quoi ?! Je relève la tête vers le miroir, ma peau est plus blanche que d'habitude et mes veines se font voir. Ce pas normal, mes veines ne veulent jamais se montrer. Je sais ce que je dis, il faut au moins trois tentatives pour me piquer en vue d'une prise de sang ! Soudain la douleur me paralyse, je gémis et m'effondre au sol.
J'essaye de respirer comme je peux, mais j'étouffe, j'ai chaud et froid en même temps... Des vagues de chaleurs me parcourent, ma vue se floue. Je secoue ma tête pour me ressaisir, mais je commence à trembler. Tu vas pas faire une crise de nerf maintenant Evy ?! Relève-toi ! Les paumes contre le sol, à genoux j'essaye de me lever, sans succès. Je jure à haute voix frustrée.
Et là j'aperçois sur le carrelage des lignes qui apparaissent, elles sont rougeoyantes et forment un cercle autour de moi, non en fait c'est ... J'ouvre les yeux en grand quand je reconnais un pentacle, une étoile à cinq sommets dans un cercle. Putain Evy dégage de là c'est mauvais signe ! Je n'arrive pas à bouger, je force sur mes muscles, mais on dirait qu'une force m'immobilise.
J'entends un son profond, puis des murmures, des voix que je ne reconnais pas. Ils parlent dans une langue étrange, italien, latin, grec ?! Des symboles dans le pentacle scintille et une tâche noire au milieu apparaît, elle grandit de plus en plus. Je décide d'appeler à l'aide lorsque quelque chose d'invisible serre ma gorge. La peur m'envahit et mes yeux deviennent humides. Je retiens un sanglot et sens un souffle chaud sur mon visage. Mais il n'y a toujours rien devant moi.
Je ferme les yeux et une larme m'échappent, quelque chose de froid l'essuie et un murmure me parvient à l'oreille.
Noli flere ... filia ...
Tout d'un coup je me sens aspirée et puis le trou noir...
