Les Royaumes d'Amalur : l'être sans destinée

par Elma Orel

Notes de l'Auteur :

Ceci est une réédition de la fic "les royaumes d'amalur : l'être sans destinée". Je l'ai publiée en 2014 et faute d'inspiration (et aussi parce que j'avais perdu toutes mes sauvegardes), j'ai du la mettre de côté à mon grand regret. Il s'agit d'une nouvelle version, mais les idées principales sont gardées. Je vais continuer à tenter de rendre l'univers du jeu de manière vivante dans mon récit. J'espère que vous apprécierez ce remaniement.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Elma.


Italique gras : pensées du protagoniste.

Gras simple: pensées d'autres personnages et dans ce cas, c'est précisé.

Italique simple : les flashbacks, les écrits.

Disclaimer : Les personnages et l'univers des Royaumes d'Amalur appartiennent

à 38 studios, Ken Rolston, R.A Salvatore et Todd McFarlane. La personnalité de l'être sans destinée ainsi que les différents éléments qui n'apparaissent pas dans le jeu sont ma propriété.

Quête de référence : Hors de l'obscurité.


Avant-propos :

Les royaumes d'amalur : Reckoning » est un jeu de rôle fantastique sorti en 2012, qui a connu un petit succès à l'époque (par rapport à Skyrim, sorti la même année), puis est tombé progressivement dans l'oubli, car faute de budget, une suite n'est jamais devenue publique. Pourtant, le studio « 38 studio », qui fit faillite peu de temps après, avait prévu d'éditer un jeu en ligne massivement multi-joueurs : Projet Copernicus.

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Les paragraphes qui suivent me permettront de remettre à niveau les connaissances de tout le monde, si jamais certains lecteurs ont oublié certaines de ces informations, car le jeu date quand même un peu. Cela me permettra également de faire un commentaire ou l'autre au passage concernant les éléments de ce monde en grande partie inventé par l'auteur R.A Salvatore, qui a écrit les Royaumes oubliés. Amalur a été designé par l'auteur de comic, Todd McFarlane, qui réalisa notamment la série « Spawn ».

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Amalur est un vaste territoire, un continent avec de multiples royaumes parmi lesquels se trouve le Faelie, le lieu où se déroule la majorité de l'intrigue.

La Faelie est une terre riche et variée qui est constituée de deux parties : une occidentale et l'autre orientale, séparées par un détroit : le détroit phorian.

La partie occidentale se compose de trois régions : Dalentarth, une forêt dense les Plaines d'Erathell et Detyre, un désert rocheux.

La partie orientale est composée d'un marais, Klurikon et de l'Alabastra, une terre glaciale.

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Plusieurs races cohabitent en Faelie mais, à l'origine, cette terre appartenait aux Faes.

Les Faes sont des « fées » en quelque sorte, des êtres surnaturels dotés de magie, immortels, obéissant à un cycle de mort et de renaissance.

Cette civilisation se divise en deux cours. La première se situe à l'ouest la cour d'été, autour de laquelle gravitent les faes de l'été, les seelies. L'autre cour, la cour d'hiver, règne sur les Faes de l'hiver, les unseelies.

Majoritaires, ils ont peu à peu été supplantés par les races mortelles arrivés en Faelie par la suite. Les premiers à arriver furent les elfes, les alfars, qui se divisent en deux cultures : les Ljosalfars (elfes de la Lumière) et les Dokkalfars (les elfes de l'ombre). Ensuite, virent les humains (les Almains et les Varanis) ainsi que les gnomes.

On peut trouver un bestiaire varié en Faelie : les Ettins, les Bolgans, les Trolls, les bluettes, les boggarts, les ocrins, les bargest, les crudocs, les banshees, les Leanashe, les Murghan, etc. qui seront abordés et introduits au fur et à mesure de l'histoire.


Prologue : Hors de l'obscurité

Une silhouette encapuchonnée attendait dans le froid mordant et tandis que son souffle formait de petits nuages devant sa bouche, la neige se mit à tomber.

Que diable peut bien faire mon contact ? se demanda l'humaine transie de froid. Les dokkalfars étaient décidément si peu fiables. Je dois retourner à mon travail ! S'énerva-t-elle. Bon sang ! Le froid dans cette région n'est comme nulle part ailleurs, pas même comme les terres d'Icebrine où vivent les Ljosalfars. Chez moi, on disait de ces terres : Tu t'endormiras d'un sommeil sans réveil dans un cercueil de glace d'un linceul de neige. La jeune femme s'humecta les lèvres avant de réaliser que le gel les faisait saigner. Je comprends pourquoi conclut-elle.

Le temps s'écoulait et toujours personne. Ne pouvant plus patienter dans ce climat hostile, elle rebroussa chemin, jetant un dernier coup d'œil à cette pierre qu'elle avait subtilisé, avant de la remettre dans sa poche. Elle avait pris des risques inconsidérables pour se rendre en Amaura, au Sud de l'Alabastra. Les sols déboisés et les racines calcinées offraient un spectacle désolé à ses yeux mais, aussi un sentiment de malaise. Ces hautes roches couronnées de cristaux ne lui disaient rien de bon : n'importe quoi pouvait se cacher derrière ou au sommet. Sa bouche se crispa en un rictus elle allait devoir rapidement quitter les lieux en espérant ne pas avoir attiré l'attention des habitants des lieux. Elle maudit une dernière fois son contact avant de prendre la route qui la mènerait aux cotes de Caeled pour retourner à Dannestar, au près de son « associé ».

Après un long moment à se faufiler entre les camps militaires stationnés dans la région, elle s'engagea dans le défilé qui séparait le col du couchant du col de l'ombre. Elle allait devoir dissimuler une de ses trouvailles pour s'alléger pour cela, elle se dirigea vers un tas de pierres où elle recouvra l'artéfact.

L'inattention ne pardonne pas en Alabastra. Penchée sur le monticule, l'humaine sentit une douleur incommensurable lui traverser le torse. Ses yeux tombèrent sur la cause : une lame cramoisie rehaussée par son sang. Faisant volte-face, elle égratigna le visage de son attaquant et le marqua de sa mâchoire droite à son arcade sourcilière gauche. Elle vit les yeux rouges luisant de son adversaire où dansèrent une rage mêlée de satisfaction.

—Je crois que c'est fini pour toi, vermine mortelle.

L'humaine s'effondra sur le sol et elle fut laissée là, pour mourir, se vider de son sang sur le sol rocailleux et glacé.

Abandonnée dans ce lieu, elle se mit à cogiter, à avoir de dernières pensées avant son inexorable fin.

Tout semble se teindre de rouge : moi, le sol… Chaud, mais pénible. Je ressens de la lourdeur. Mon corps de plus en plus transi par le froid et se vidant de son fluide annule la douleur de cette béante plaie. Je ne peux plus bouger ni un membre ni ma tête. Je suis complètement paralysée.

Ma mort est proche. Je ne vais pas me voiler la face.

Et, le néant l'accueillit dans une étreinte tout aussi glacée que l'hiver éternel de l'Alabastra.

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Une voix s'éleva au milieu de l'obscurité et demanda avec hésitation :

— Où suis-je ?

Loin d'être craintive de nature, elle était déboussolée par ce lieu étrange où dansaient autour d'elle des lueurs opalines. Des choses ressemblant à des arbres à l'écorce noire et violette s'étiraient vers au-dessus d'elle et de la mousse fuchsia garnissait le sol. De petits ruisseaux argentés zigzaguaient à travers des collines boisées. Cette partie idyllique contrastait avec son autre moitié, plus moins éclairé, où une brume planait au dessus du sol.

—Bienvenue. Ceci est ton nouveau chez toi. Tu peux y circuler comme bon te semble pour le moment, même si, un jour, il te faudra décider dans quelle partie ton âme résidera pour l'éternité. Je suis Belen, le dieu de la mort et le maitre de l'au-delà, au quel les varanis consacrent bon nombres de cultes.

La divinité se tenait là dans toute sa gloire. C'était un personnage de sexe masculin : sa voix ne laissait aucun doute. Caché sous la capuche de sa longue cape noire, le dieu ne laissait entrevoir aucun de ses traits. La chose la plus frappante était le contraste prononcé entre sa peau blanche et ses vêtements noirs comme une nuit sans lune.

— J'ai toujours cru que le dieu de la mort n'aimait pas les mortels…

— Moi ?! Ce sont les vivants qui m'insupportent, mais les morts sont accueillis à bras ouverts ici. Aucun jugement n'est porté sur eux. Seuls les adorateurs des « autres » n'atterrissent pas dans ma demeure, car je n'ai plus de droits sur leur seconde vie.

— Que deviendra ma seconde existence ?

—Cela dépendra de toi. Deux destinations s'offrent à toi : Shadonya et Kedoreih. La première est le lieu où vont les assassins, perdu dans un cycle de meurtres qui n'en finit jamais ou aventuriers qui eux, courent à travers des immenses plaines et des forêts denses où ils sont en contact permanent avec des animaux sauvages. Ah ! Oui, c'est la destination pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux, qui cherchent continuellement quelque chose de nouveau. Quant à la deuxième, Keidoreih, elle est pour ceux qui choisissent le calme et le repos. Beaucoup de gens simples choisissent ce lieu.»

—Je sais ce que je veux. Je vais aller …

Cette phrase ne fut jamais terminée, car à ce moment-là, une énergie verte sortie de nulle part commença à l'aspirer. Le dieu resta sans voix un bref moment avant d'hurler —NOOOONN ! On ne m'en prendra pas une autre ! Cette fois, cette âme ne me quittera pas !

De multiples bras essayèrent de retenir la nouvelle arrivée mais malgré tout, l'énergie verte la fit disparaitre.

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Des voix semblaient provenir de toute part et marmonnaient des mots à peine distinguables, mais certains échappèrent à ce brouhaha incompréhensible pour former un sens.

— Qu'est-ce que c'est à ton avis ? Alfar ? Varani ? Ca pourrait être un jottun ! C'est toujours la surprise hein Guran ?

—Fais ton boulot, tu veux. On se fiche de ce que c'est. Un mort est un mort. Et estime-toi heureux après tout ce qu'on a vu. Mais vas-y ! Soulève le drap. Il faudra le mettre dans le rapport, d'une manière ou d'une autre.

L'odeur de moisi disparut brusquement pour être remplacé pas de l'air froid.

— C'est une varani. Elle devait accompagner un groupe de mercenaires. Peut être bien que cela en était une.

Ceux qui se tenaient autour d'elle étaient des scientifiques gnomes Et ils avaient l'air d'avoir envie de vite finir avec leur tâche.

— A moins que tu veuilles la rebaptiser. Le corps peut rejoindre les autres. »

—Eh bien c'en est terminé pour toi. Ce fut un plaisir.

Puis, ils la balancèrent sans plus de cérémonie dans vidoir d'évacuation.

Elle se sentit glisser à toute vitesse dans un conduit et enfin, tomber sur une surface molle. Mais, où était-elle allongée ? Sa tête la faisait souffrir, mais elle sortit violemment de sa torpeur à cause cette puanteur qui lui agressait les narines. Ouvrant les yeux, elle se découvrit coincée dans une pile de cadavres en putréfaction, tout suintant et dégoulinant. Ecœurée, elle s'extirpa tant bien que mal de cet amas morbide et titubante, elle atteignit les escaliers qu'elle aperçut plus loin. Un tremblement manqua de lui faire perdre l'équilibre et dérangea quelques chauves-souris qui dormaient accrochées à la voûte de la caverne. Elle gravit les marches rapidement et percuta la table face à elle, manquant de se retrouver affalée dessus. Sur celle-ci, se trouvait une lettre d'ordre de destruction.

La confidentialité est primordiale… c'est pourquoi nous devons nous débarrasser de nos expérience ratées de façon appropriée. Les cadavres qui s'amoncelaient dans les grottes….un incinérateur…C'est effectivement tout ce qui restera de ces pauvres créatures, mais si ça peut vous consoler, ces corps ne leur appartenaient pas.

Mais qu'est-ce que cela signifiait ? Huges Lefomorien. Qui est-ce ? Une porte de bois près de l'incinérateur était tout ce qui la séparait de la liberté. Plantée en son centre, se trouvait une vielle épée rouillée que la varani arracha. Sa tête à nouveau claire, elle pouvait à présent trottiner. Mais, il était trop tôt pour une course effrénée, semblait-il. Ses pas l'amenèrent dans une autre galerie où elle entendit des cris.

— Ils sont partout ! COUREZ !

—Dispersez-vous, enfants de poussière ! Fuyez devant la puissance des Tuathas !

Aucun des protagonistes ne se préoccupa de sa présence. C'était normal après tout, ils étaient sur le point de se faire massacrer par des soldats en armure noire décorée de pierres rouges. Une secousse délogea une pierre qui faillit s'écraser sur le crâne de la varani qui décida qu'il valait les mieux quitter les lieux au plus vite.

Elle continua sa progression et tomba sur deux énormes rats. Ces derniers mangeaient des restants de charognes, arrachant les petits morceaux de viandes sur les côtes. Ils flairèrent de la viande fraîche et se tournèrent vers le nouveau venu. Cette vielle épée rouillée allait lui servir plus rapidement que prévu, semblait-il. Avec un coup sec, elle en vint à bout. Un autre cri perça les ténèbres de la caverne.

— FUYEZ !

La varani continua sa course, pieds nus, vêtue de vêtement miteux, à travers ces galeries souterraines glaciales en espérant trouver une issue.

— Au secours ! Vous, là ! Aidez- moi !

C'était un gnome en mauvaise posture qui l'appelait à l'aide.

—Je sens qu'un mortel se terre par ici. Je te sens, vermine ! Lança l'un des attaquants.

C'était des soldats tuathas. Ils servaient de fantassins à Gadflow, le roi fou et se montraient impitoyable sur le champ de bataille. Ce les qui motivait était une haine profonde pour les peuples mortels et la volonté de les anéantir tous. Lorsque le combat fut terminé, le gnome s'empressa de remercier sa sauveuse.

— Oh, merci ! Merci ! Si vous n'aviez pas été là… Attendez, mais je vous ai déjà vue ! Vous… étiez morte ! Ca a marché ! Par le Tome, ça a marché ! Vous êtes vivante. »

—Qui sont les assaillants ? demanda la jeune femme à un gnome qui la regarda avec de grands yeux.

— Vous ne le savez pas ? Le processus à dû endommager votre mémoire. Ce sont les tuathas Deohns, les ennemis de tous les Jeunes peuples. Ils ne s'étaient jamais aventurés si loin dans les terres, même lors de l'invasion ! J'ignore ce qu'ils font ici. Hugues saura peut-être aussi ce qu'il en est. Vous devez absolument aller le voir !

—Qui est-ce ?

— Le professeur Hugues Lefomorien ! Le puits des âmes est l'œuvre de sa vie. Les Tuathas sortent des niveaux inférieurs. Si nous nous hâtons, nous arriverons en haut avant eux. Tenez ! Prenez ces petites fioles de potion de soin. Ceci devrait vous permettre d'atteindre Hugues en vie. Il se trouve dan son bureau au rez-de-chaussée de la tour. J'espère qu'il y est… et en vie… Bien, allons- y !

Encel et la varani se mirent en route et se retrouvèrent face à une immense structure autour de laquelle convergeaient des flux d'énergie. Des voix semblaient également gémir autour d'eux.

— Voici ce qu'ils cherchent : notre plus grande invention, le puits des âmes. Imaginez… la fin de la guerre et de la mort. »

Encel s'interrompit lorsque les bombes placées par les Tuathas explosèrent et détruisirent le puits. Le gnome observa, choqué, les dégâts provoqués, tandis que les responsables prenaient leur distance.

Apparemment, les tuathas n'appréciaient pas l'invention d'Hugues Lefomorien et avaient décidé qu'aucune trace ne devait subsister. Les structures étaient grandement fragilisées à cause de l'explosion et ce n'était plus qu'une question de temps avant que tout l'édifice ne s'écroule sur leur tête et les engloutisse sous un tas de ruine. Malgré les dangers, ils progressèrent vers leur destination. Ce parcours avait été plein de rebondissements : des araignées géantes, des tuathas mais également de nouvelles connaissances.

—Les fleurs de grotte ne réagissent qu'à la magie. Auriez-vous des talents cachés ? lui demanda le gnome lorsqu'ils entrèrent dans une nouvelle salle contenant du matériel astrologique.

Elle se concentra et parvint à faire naitre des étincelles au bout de ses doigts.

Que signifie tout ceci ? S'interrogea la Varani de plus en plus perplexe.

Elle venait de découvrir qu'elle avait un talent pour la magie et était capable de lancer des sphères électriques.

Leur course finit par prendre fin lorsqu'ils arrivèrent à un point de rencontre où se trouvaient des gnomes, dont certains étaient blessés.

—Meurs Tuatha de Malheur, lança le prétorien Claude Ganne, Mais ! Vous n'êtes pas des leur ! fit-il lorsqu'il se rendit compte de sa méprise. Encel ! Vous êtes vivant ! Et, qui est-ce ?

—Ça, je compte bien le découvrir ! Elle est sortie du puits.

—Quoi ? Alors, il faut qu'elle aille voir le vieux. Vite, avant qui ces tuathas ne repassent à l'attaque !

Encel se tourna face à la varani.

—C'est ici que nos chemins se séparent. Servez vous dans l'armurerie, vous y trouverez quelque chose d'utile. Assurez vous d'atteindre Hugues ! Nous pouvons retenir les tuathas ici.

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La varani gravit seule ces escaliers qui précédaient le bureau de l'imminent scientifique gnome. Hugues Lefomorien se tenait devant un énorme chaudron débordant de fumée rosée. Fidèle à sa dévotion pour la science jusqu'au bout, il tentait de sauver ce qu'il pouvait. Lorsqu'il la vit arriver vers lui, ses traits s'illuminèrent c'était comme si il contemplait l'œuvre de toute sa vie devant lui.

—Vous voilà ! Et regardez-vous ! Après ce que vous avez traversé ! Les Tuathas, votre retour d'entre les morts… Veuillez m'excuser ! Tout cela doit vous paraitre bien confus. Je suis Hugues Lefomorien et ceci est mon laboratoire d'Allestar. Tout ce que vous voyez ici n'a qu'un seul but : Le Puits d'âme. La recherche de l'immortalité ! Et vous … vous êtes ma première réussite ! Si seulement nous avions plus de temps ! Nous avons tant de choses à nous dire. Nous devons vous mettre en lieu sûr. Vous êtes la preuve vivante de ce que nous avons accompli ici.

—J'ai beaucoup de questions.

—Je comprends. Mais malheureusement, nous n'avons que peu de temps. Les tuathas se rapprochent de plus en plus. Je peux rien vous dire concernant votre passé ou votre mort, car je me doue que c'est ce que vous voulez savoir. Il est fort facheux que vous ayez oublié tant de choses. Un effet secondaire peut-être ? Mais, vous devez quitter les lieux maintenant !

—Je veux rester pour combattre !

—Hors de question ! J'ai mes notes, mais il est plus important que vous soyez en sécurité. C'est-à-dire que vous… vous êtes… Fascinant ! Absolument stupéfiant ! Je n'en connais pas vraiment la cause, mais en tout cas…

Un bruit sourd interrompit Hugues dans sa lancée. Evastelyn se sentait assez mal à l'aise. Cet engouement pour sa résurrection lui semblait étrange.

Pourquoi m'a-t-on ramenée à la vie ? Fut la question qui lui traversa l'esprit.

— Oui comme je disais, je ne sais pas ce que… Hum, je ferai mieux d'aller voir. Dit le chercheur avant de se diriger vers la porte. L'arrivée soudaine d'Encel le coupa dans son mouvement. Avec panique, le jeune gnome s'écria :

—Monsieur Huges ! Les Tuathas sont au labo ! Ils sont dans le … argh !

Une flèche venait de transpercer le pauvre gnome qui s'écroula au sol en crachant du sang. D'autres flèches sifflèrent dans l'air mais ne trouvèrent pas leur cible les Tuathas étaient très proches. La varani ressuscitée anticipait le combat et se prépara tirer son épée. Mais, Lefomorien lui bloqua le passage.

— Non ! Vous devez sortir d'ici immédiatement ! Vite ! Sortez de la tour et trouver Agarth. C'est un ami ! Vous le trouvez à l'extérieur de Goharth.

Sur ces dernières paroles, le gnome sortit une dague et s'élança vers les Tuathas qui venaient de se frayer un passage. Il planta sa lame dans les côtes de l'un, entailla la mi-jambe d'un autre, avant de courir aussi vite que ses jambes courtes lui permettaient.

—Fuyez ! Parvint-il encore à crier avant de disparaitre avec les tuahtas à ses trousses.

Les montants de la porte s'effondrèrent juste à cet instant. Les fondations allaient bientôt lâcher. Il fallait déguerpir au plus vite ! La sortie ne devait pas être loin. Des pierres tombaient abondamment du plafond maintenant. Les Tuathas n'avaient pas vraiment l'air de se préoccuper de ce qu'il se passait autour d'eux. Ils continuaient à exterminer tous les mortels qui osaient encore respirer.

— Allez grosse brute ! Détruis cette tour !

Les Tuathas avaient amenés avec eux une grande créature à la peau aussi dure que le granit et armée d'une puissante masse. C'était un troll des rochers et le dernier obstacle qui se tenait devant la sortie.

La varani remercia intérieurement les dieux que ses jambes aient la force de lui permettre de courir et de sauter hors d'atteinte des violents coups de la bête. Heureusement, elle parvint à se débarrasser de son adversaire et juste à tant pour passer la porte de sortie d'Allestar avant que la tour ne s'effondre.

Pourquoi je ne me souviens de rien du tout ? Les tuathas… Je ne savais même pas de quoi il s'agissait, et je ne suis toujours pas sûre de la savoir. Et, moi ? Qui suis-je dans tout cela ? Mon nom… comme est-ce que je m'appelle ?Elle s'interrogeait alors que les premiers rayons du jour éblouissaient ses yeux habitués à l'obscurité.

Evastelyn ? Ce Fut le premier nom lui venant à l'esprit. Était-ce mon …. Non ! C'est mon nom à présent.

Et, d'un pas décidé, elle s'avança vers les rescapés rassemblés devant les décombres. Maintenant, elle allait devoir trouver cet Agarth et peut être que celui-ci aurait des réponses concernant sa mort ?


Voila pour le prologue. N'hésitez pas à me laisser une review pour me dire ce que vous en avez penser !

Merci de m'avoir lue.