Jumelles malgré elles.
Bon le titre a l'air assez bidon, je vous l'accorde, mais dès que j'en trouve un nouveau je le change^^.
Je n'ai pas de résumé parce que, avouons le, j'ai écrit cette histoire sur un coup de tête, pour me détendre et me faire rire.
Va t'elle vous faire rire ?
Un petit avertissement, quelques petits passages hot vont faire leur apparition, j'espère ne pas heurter les âmes sensibles...^^
Ah oui ! Aussi, certaines personnes que vous connaissez vont apparaitre. Même si j'essaie de rester le plus prôche de la réalité, malheureusement je vais modifier quelques petits détails. A vous de juger si ils sont trop gros.
Point de Vue de Eliza.
Je me faufilai dans la foule qui se rendait dans la salle de bal. Ma robe de soie bruissait sous le bruit de mes pas. Juliette me suivait pas à pas. Après tout, n'était ce pas son idée ? A elle de d'en assumer les conséquences. Un masque noir me couvrait une partie du visage, ne rendant visible que mes yeux bleus azur.
- Crois tu toujours que c'est une bonne idée ?, lui glissais je.
Juliette se retourna vers moi en me fusillant du regard, un regard vert mousse.
- Évidemment, triple idiote ! Nous sommes à Cannes, ce festival nous permettra de trouver de pauvres acteurs anglais, ou espagnols à la limite, qui ne savent pas une goutte de français. Cette soirée tombe à pic. Arrête de douter et fais moi confiance !
Je soupirai intérieurement. Juliette avait toujours les idées les plus tordus de nous deux.
- J'ajouterai ma chère Eliza, que tu étais d'accord tout à l'heure.
- Justement ! Tout à l'heure ! J'ai eu le temps de reprendre mes esprits ! Nous ne savons rien de ces gens, nous sommes différents !
- Arrête avec cette histoire de différences ! Nous sommes tous égaux.
- N'empêche que tu as été virée de ton poste de traductrice, et que nous ne devrions pas utilisés ces passes.
- Mon patron avait une dette envers moi. Et puis tu n'as rien à craindre tu es journaliste aussi non ? Écoute, si tu veux, nous n'avons qu'à nous amuser ce soir, et reprendre nos recherches demain.
- Tu sais très bien que ce n'est pas ça le problème.
Malheureusement elle mit court au sujet en se dirigeant vers le buffet.
- Bonjour.
Je sursautai.
- Bonjour, lui répondis je en français sans réfléchir.
Je repris mes esprits.
- Excusez moi bonjour, me repris je en anglais cette fois ci.
Juliette me le paierait.
- Vous êtes française ?
- Et vous anglais.
- Brillante déduction.
J'essayais tant bien que mal de distinguer son visage à travers le masque de velours qu'il portait. On ne voyait que ses yeux. Des yeux magnifiques.
- Vous n'avez aucun accent.
Je souris intérieurement.
- Aucun.
- Vous êtes actrice ?
Un instant déstabilisée, je me repris. Après tout, nous étions dans une soirée composée principalement d'acteurs.
- Non, et vous ?
- Journaliste alors ?
- Et vous ?
- Vous ne me reconnaissez pas ?
Singulièrement agacée, je lui lançais.
- Si je pose la question, c'est que non. Alors ?
- Répondez moi d'abord, qui êtes vous ?
- Elizabeth Henner !, cria une voix qui n'était pas la mienne.
- Juliette ! Tu m'as manquée dis donc… Comment c'est passé ton voyage jusqu'au buffet ?
Elle tapa du pied par terre.
- Tu étais sensée me suivre et…
- Comme tu vois ta brave sœur jumelle est capable de s'en sortir sans ton aide.
Elle me tira la langue.
- Tu es puérile Juliette.
- J'espère que vous ne parlez pas français, monsieur…, dit elle à l'homme auquel je parlais, en anglais.
- Non, mais j'aurais aimé l'être. Je ne parle pas un mot de cette langue.
- Quelle coïncidence ! Souhaiteriez vous l'apprendre ?
- Juliette ! Qu'avions nous dit ? Nous nous amusons ce soir !
- Tu as refusée mon offre !
- Je la prends !
Elle me fusilla du regard.
- Permettez moi de m'incruster dans votre conversation mais… Je dois y aller.
- D'accord, répondis je, en même temps que Juliette.
Une fois parti, nous nous affrontâmes du regard.
- Sais tu qui il est ?
- Non.
- Moi non plus.
- Génial. Et ?
- Comme c'est mon futur client ça pose un problème.
- Tu n'abandonne jamais ou quoi ?
- Jamais.
Je voulus m'éloigner quand je renversais un verre posé à côté de moi sur un jeune homme brun.
- Excusez moi.
Il me sourit.
- Vous êtes française.
- Et vous américain.
Voyant qu'il paraissait surpris, j'expliquai.
- L'accent. Vous avez l'accent.
Il sourit.
- J'ai bien tenté de le perdre mais c'est impossible.
- Ne le perdez pas, un accent est toujours précieux, il permet de retrouver ses racines ou que l'on aille.
- Vous l'avez perdu pourtant.
- Non mais il est léger, seuls les français le distinguent.
Je souris.
- Mais vous savez parlez français ?
- Oui.
- Et que faîtes vous dans la vie ?
Ce fût son tour de sourire.
- Musicien.
- Mais… Il n'y a que des acteurs et des journalistes ici non ?
- Je suis acteur aussi.
- Ah…
- Et vous ? Que faîtes vous ?
- Journaliste.
Je m'attendais à une réaction de méfiance immédiate mais je fus surprise, il pris la nouvelle normalement. En effet, j'étais habituée à que les acteurs anglais et américains se méfient de moi. La faute aux tabloïds ?
- C'est un beau métier ?
- Intéressant.
- Et vous couvrez un article en ce moment ?
- Non, j'accompagne ma sœur.
Il parut surpris.
- Elle est actrice ?
- Non, elle s'occupe de traduire des textes mais elle souhaiterait se reconvertir.
- Expliquez moi ça.
Il tira une chaise pour moi et s'assit en face de moi.
Point de Vue de Juliette.
Je vis Eliza s'éloignait, signe que notre petite dispute était terminé.
Elle ne comprenait pas mon obstination à chercher un travail. Pour elle, trouver un travail n'avait jamais posé un problème. A moi non plus pourrait on dire. Mais grâce à son « fabuleux don » d'écriture, elle avait réussi. Elle était devenue une journaliste reconnue dans son métier. Elizabeth Henner, surnommée Eliza par ses proches, la célèbre journaliste. Je retins un soupir amer.
Et moi, virée par son patron aux mœurs guère catholiques, virée par une célèbre maison d'édition. Je n'avais pas à me plaindre, mon métier m'avait plue un temps, c'était moi qui l'avait choisie. Mais maintenant j'étais lasse de ma vie. Je voulais reconstruire ce lien entre deux personnes que je respectais tant dans le métier de traductrice. Mot qui d'ailleurs regroupe assez mal les charges qui pesaient sur moi à l'époque. Je ne voulais plus traduire des livres. Je voulais traduire en direct.
- Étais ce votre sœur ?, me demanda-t-on, en anglais.
C'était le garçon de tout à l'heure.
J'hochai la tête.
- C'est une personne intéressante.
Étrangement je me sentis concernée.
- Nous sommes jumelles, me sentis je en devoir de rajouter.
- J'avais cru deviner, même si vos masques cachent vos visages, la ressemblances est néanmoins frappante.
- Certes.
Un silence plana puis comme un musique douce s'élevait, il me proposa de danser. J'acceptais.
Étant une parfaite danseuse, je remarquai tout de suite qu'il ne savait pas trop danser.
Je souris.
- Pourquoi m'avoir demandée de danser si vous ne saviez pas ?
- Pour avoir le plaisir de vous serrer dans mes bras.
Je rougis. C'était de la drague pure et dure.
Il me raccompagna à une table ou il s'assit en face de moi. Du coin de l'œil, je vis Eliza en pleine discussion avec un homme, assez jeune masqué lui aussi, comme celui en face de moi.
Prise d'une soudaine impulsion, j'oubliai qui j'étais et ou j'étais.
- Qui êtes vous ?
- Votre sœur m'a déjà posée la question. Je préfères ne pas éclaircir le sujet, mon nom a tendance a trop ameuter la population.
Je plissai les yeux.
- Je…
Il me coupa.
- Buvons plutôt.
Quelques dizaines de verres plus tard, je m'aperçus que la salle se vidait. Et que je tenais de moins en moins l'alcool car quand je me levai, la tête me tourna et le sol s'avança vers moi à une vitesse déconcertante.
L'inconnu me rattrapa.
- Savez-vous où est votre sœur ?
Je bredouillai une réponse négative.
Il me prit le bras et, me soutenant me fit prendre un chemin. Je ne pris pas attention où j'allais, je me sentais en sécurité avec lui, c'était très étrange.
Étant légèrement soule, je me laissai faire. Quand il s'arrêta devant une porte close, je constatai que nous nous trouvions dans un couloir asez luxueux.
Il me fit pénétrer dans une chambre et me conduisit jusqu'au lit qui tronait au milieu de la pièce.
- Tu vas dormir ici cette nuit, je ne préfères pas te laisser seule cette nuit. Je dormirais sur le canapé.
Je n'attachai pas d'attention particulière à ses paroles. Ses yeux me fascinaient. J'approchai une main maladroite pour lui arracher ce masque vénitien qui lui cachait toujours le visage, à mon grand malheur, moi qui voulait tant l'observer.
Il retint ma main mais, au lieu de me la rendre, s'en servit pour me faire approcher de lui, si bien que je me trouvai le visage très proche du sien.
- Que cherches tu ?, murmura-t-il, son souffle m'étourdissant.
- Toi.
Malgré mes pensées rendus confuses par l'alcool, j'eus un dernier sursaut de moralité.
- Oublies ce que j'ai dit, lui dis je précipitamment.
- Sûrement pas.
Il fondit sur mes lèvres, submergée par l'atmosphère chargée de désir qui régnait dans la pièce et son baiser qui me brûlait au plus profond de mon être, je me collai à lui. Il nous fit tomber sur le lit et s'allongea sur moi.
Passée cet instant, je décidais que je laissai ma raison sur le seuil. La passion m'emporta.
