Logiquement cet os aura dû se retrouver dans mon petit coin « Petits destiel en aparté » mais j'ai décidé de lui donner son indépendance parce que de OS, ce défi est passé à mini-fic...LOL
Défi lancé « Je te hais » mais bon au final, ça doit être je t'aime...donc no stress.
Lieu choisi : La jungle amazonienne
Imposé : l'or et le puma...
Je remercierais jamais assez Gab, ce défi, j'ai kiffé l'écrire et j'espère que vous aimerez tout autant le lire.
Merci à ma fidèle Marianne, amie et béta.
« L'œil du Puma : 1er partie »
Dean, bière tiède à la main, observait distraitement son frère penché sur son ordinateur depuis plusieurs minutes. Il avait cet air concentré des mauvais jours qui lui faisait dire qu'il ne valait mieux pas le déranger. Sam essuya rageur la sueur qui perlait sur son front de la paume de la main tout en marmonnant entre ses dents, semblant s'adresser à son ordinateur comme à un vis-à-vis. Il savait son aîné là mais il devait absolument répondre à ce mail avant toute chose.
Dean voyait ses traits se creuser au fur et à mesure qu'il tapait sur son clavier, contrarié, furieux mais tachant de garder le contrôle de ses émotions.
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Son bureau était petit et mal agencé, il y faisait chaud et moite et le ventilateur n'y changeait rien. Sam y passait le moins de temps possible mais il s'en était jamais plaint, il s'estimait déjà bien heureux, lui, le yanquis comme aimait à le surnommer Domingos, d'avoir pu intégrer le FUNAI.
Il avait mis 10 ans à y parvenir et avait réussi à force de ténacité à prouver sa valeur et son sérieux.
Protéger les peuples indigènes amérindiens surtout ceux encore isolés et non-assimilés était devenu son obsession, il refusait de voir ces peuples assujettis à la dite civilisation.
Il avait souvent été d'ailleurs l'objet des railleries de ses collègues, un américain qui osait juger leur politique « indienne » alors que son pays d'origine avait massacré ses propres autochtones, c'était l'hôpital qui se foutait de la charité.
Mais Sam n'en avait eu cure, et s'était finalement intégré, forçant le respect et l'admiration de ses confrères ethnologues.
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Dean regardait son cadet avec fierté, ce petit frère intelligent et cultivé mais surtout profondément humain et empathique. Ce frère qui avait pris fait et cause pour ces indiens et avait fini par gagner leur confiance mais surtout leur amitié à force de patience et d'obstination. Irmão branco avait risqué souvent sa tête et sa place pour eux, ils en avaient tous consciences et lui en étaient reconnaissants malgré le fait qu'ils sachent bien qu'un seul homme ne pouvait pas changer grand- chose à leur situation déjà si précaire. Ils étaient voués à mourir, physiquement ou spirituellement, ils le savaient mais Sam se refusait à les voir disparaître.
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Dean termina sa bouteille en grimaçant, cette bière locale était infecte mais Sam n'avait rien su lui proposer d'autre. Il devait donc se contenter de celle-ci en attendant de pouvoir retourner au bar de son hôtel pour pouvoir enfin profiter d'une boisson fraîche et de l'air conditionné.
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Dean et Sam s'adoraient mais leur jeunesse chaotique les avait souvent vus s'affronter et ce, souvent sur le même sujet, leur père et son emprise sur son aîné.
John Winchester avait toujours exigé de ses fils qu'ils reprennent la direction du ranch familial à sa disparition. Mais si Dean avait toujours cédé aux desideratas de son père, il n'en avait jamais été de même pour Sam qui, lui, voulait poursuivre ses études et faire autre chose de sa vie que de dresser des chevaux et marquer des vaches.
Il finit un jour, suite à une dispute plus violente que de coutume avec son père, par claquer la porte, laissant son frère aîné au côté d'un John taciturne et autoritaire, rongé par la mort de sa femme et l'alcool.
Dean avait souvent envié le courage de son cadet, lui qui rêvait d'aventure et de découverte, se retrouvait coincé au beau milieu du Kansas, cerné de montagnes et de barbelés alors qu'il ne rêvait que de voitures et d'espace nouveau.
Jamais cependant il n'abandonna son cadet, il gagnait un salaire comme tout employé au Ranch et versa tous les mois, une partie de celui-ci à son frère pour qu'il puisse poursuivre ses études. Sam avait juré de réussir pour lui, pour eux.
Il revenait régulièrement dans la maison familiale mais à chaque fois, il finissait par en venir aux mots et parfois même aux mains avec son père, obligeant son aîné à intervenir. Il n'y aurait eu Dean, il ne serait jamais revenu entre ses murs maudits, mais il lui devait tout et jamais il n'oublierait ses sacrifices.
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Leur père décéda des suites d'un accident de voiture l'année qui suivit la remise des diplômes. Sam supplia son aîné de vendre le ranch et de vivre enfin sa vie mais ce dernier s'y refusa. C'était son seul héritage.
Ce fut le cœur déchiré qu'il apprit quelques mois plus tard que Sam partait définitivement s'installer au Brésil. Il avait enfin réussi à décrocher une place au FUNAI. Il réalisait son rêve, défendre la cause des indiens d'Amazonie.
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Dean posa sa bière sur le bureau, un peu brusquement pour attirer l'attention de son cadet qui semblait avoir oublié sa présence, tout en se demandant encore comment un simple reportage sur un chef indigène avait pu à ce point le marquer et le décider à venir vivre dans ce trou perdu au milieu de nulle part. Il releva la tête et fixa le portrait du Chef Raoni, ce déclencheur, la raison de la fuite de son cadet vers ces territoires oubliés des Dieux.
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Sam l'avait contacté un mois auparavant. Il se préparait à partir explorer un territoire encore inconnu, en pleine jungle amazonienne et il lui avait proposé de l'accompagner. Il savait qu'il rêvait encore d'aventure et de dépaysement, Dean ne se fit pas prier bien longtemps. Sam lui manquait tout autant qu'il manquait à son cadet, c'était une occasion à peine voilée de se retrouver. Ce fut tout sourire et soulagé que ce dernier raccrocha, Dean arriverait par le premier avion une fois tous ses papiers en règle.
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La découverte de cadavres flottant sur un des confluents de l'Amazone faisant craindre le pire, une expédition avait été montée dans l'urgence. Sam avait réussi à négocier sa participation à celle-ci, à coup de pots de vin et grâce surtout au soutien de Domingos. Il parvint même, à force d'argumentations pourtant peu crédibles, à y inclure son frère. Celui-ci étant un excellent tireur, il pourrait s'avérer nécessaire en cas de confrontation directe avec des ennemis armés. Domingos avait hésité longuement, Dean n'ayant aucun lien avec le FUNAI mais il avait fini par céder parce que Sam était son ami et qu'un bras armé pouvait toujours être utile dans ce milieu hostile. Il fut décidé que Dean ferait partie de l'équipe de sécurité de l'expédition.
Ces cadavres appartenaient visiblement à une ethnie encore inconnue et les traces de balle sur leur corps indiquaient que la civilisation les avait violement rattrapés...C'était là, soit les œuvres de prospecteurs d'or, de fermiers ou pire encore d'exploitants forestiers, habitués à ce type de pratique sur lesquels l'Etat fermait souvent les yeux, le bois étant l'une des plus grandes richesses du pays et la corruption l'une de ses pires gangrènes.
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Dean avait atterri quelques jours après, laissant le ranch sous la responsabilité de Bobby Singer, ce père de substitution en qui il avait placé toute sa confiance.
Il était aussi excité qu'angoissé à l'idée de faire cette expédition mais il était surtout et avant tout, heureux de retrouver son frère et de partager ces quelques semaines à venir avec lui.
Ils n'avaient jamais été aussi éloignés l'un de l'autre et leur complicité lui manquait. Rien ne l'attendait au Kansas, tout était ici...Il le sut quand il croisa le regard lumineux de son frère à l'aéroport, leur étreinte sembla devoir durer une éternité, aucun ne voulant se séparer de l'autre.
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Sam finit par relever le nez de son clavier et s'enfonça en soupirant dans son dossier.
« Ils ont retrouvé 2 autres corps sans vie hier matin...Ca porte à 11 le nombre de morts retrouvés en seulement un mois, dont 3 enfants et Dieu seul sait combien de corps n'ont pas disparu engloutis par les eaux ou dévorés par des prédateurs » en se passant la main dans les cheveux.
« Vous avez une estimation sur la date de leurs morts ? » en s'enfonçant à son tour sur sa chaise.
« D'après les premiers rapports du médecin local et l'état de décomposition des corps, pas plus d'une semaine pour ceux d'hier ».
« Ca réduit le champ d'action, non ? » s'interrogea Dean.
« Il a beaucoup plu ces derniers jours, le fleuve a pu les charrier sur des kilomètres...On peut juste en déduire que ce peuple vit sur ses rives et encore rien n'est moins sûr, ça ne reste que des suppositions...C'est pour cela qu'ils ont levé une expédition, elle se fera en voiture et à pied jusqu'à São Vicente, une partie de la route étant impraticable. Le fleuve charriant trop de débris, il vaut mieux l'éviter pour le moment, c'est trop risqué...Là-bas, on embarquera à bord d'un bateau fluvial sur un tronçon qui devrait être plus calme ».
« Devrait ? ».
« Ca dépendra du débit du fleuve...Mais je fais confiance à Domingos pour ça, il nous a dégoté le meilleur guide de la région, si le fleuve n'est pas navigable, il nous trouvera bien un chemin à travers la forêt ».
« On sera combien ? » en se levant tout en aérant son T-shirt trempé de sueur.
« Une dizaine, pas plus, dont la moitié d'indiens. Nous voulons à tout prix éviter le contact avec cette tribu isolée ».
« D'après ce que tu m'en as dit, c'est un peu tard non ? ».
« Je sais » d'une voix fataliste. « Mais si on peut éviter que les choses s'aggravent ».
« Donc le but de cette expédition, c'est juste d'écarter la menace et de rentrer ? ».
« Oui » opinant de la tête.
« Il vous est pas venu à l'idée que ces indiens pourraient nous prendre à leur tour pour cible».
« Si, mais c'est un risque à prendre...De là, la présence d'indigènes et puis notre guide connaît plusieurs dialectes, ça nous sera sûrement utile au moment venu ».
« Faut-il encore qu'ils le comprennent » fit Dean en se grattant la nuque, un peu perplexe.
« Tu n'es pas obligé de nous accompagner tu sais...Tu peux encore renoncer ».
« Tu rigoles » s'exclama Dean. « Et rater la chance de voir ta tête réduite à la taille d'une pomme...JAMAIS » continua-t-il, sur le ton de la bravade.
« Les cannibales et réducteurs de tête représentent une minorité des peuples indigènes, Dean » en levant les yeux au plafond, amusé. « La plupart sont chasseurs-cueilleurs et la grande majorité des indiens sont pacifistes...Tout est une question de respect des territoires».
« Respect qu'on va gentiment piétiner, je te ferais remarquer ».
« Il n'a pas tout à fait tort » fit une voix masculine au fort accent.
« Domingos » sourit Sam en se levant et se dirigeant vers lui pour une franche accolade.
« Yanquis...Como você está ? » en tapotant son dos amicalement.
« Tudobem » en s'écartant.
Il entendit Dean tousser pour signaler sa présence et surtout par la même, le fait qu'il ne parlait pas un mot de portugais.
« Domingos...Je te présente mon grand frère Dean ».
L'homme, d'une cinquantaine d'années grisonnantes, s'approcha en lui tendant la main.
« Sam m'a beaucoup parlé de vous...Enchanté de faire votre connaissance même si j'aurais préféré la faire dans d'autres circonstances ».
« Enchanté » répondit Dean en lui serrant la main, étonné par l'anglais parfait de son interlocuteur.
« Alors ? » le relança Sam.
« Vous partez après-demain...Je vous présenterais votre guide demain lors de la réunion de coordination ».
« Vous ne venez pas avec nous ? » s'enquit Dean.
« Non...Je superviserais tout d'ici...Je ne suis, hélas, plus physiquement apte à participer à de telles expéditions ».
« Domingos est diabétique » lui fit remarquer Sam.
« Oh...Désolé ». Dean détourna le regard vers son frère.
« Ne le soyez pas...Vous n'y êtes pour rien » tout en se tournant vers Sam. « Irakatoa va vous accompagner ».
Le visage de Sam se perdit entre joie et tristesse.
Domingos lui posa une main réconfortante sur l'épaule.
« Il est heureux de pouvoir t'aider ...Tu es leur Irmão branco, ne l'oublie jamais ».
« J'aimerais tellement faire plus pour eux ».
« Tu en fais déjà tellement ».
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Dean les regardait échanger ces mots et se sentit soudain étranger à tout cela. Etranger au monde de ce frère dont il n'avait jamais vraiment cherché à comprendre les motivations et l'amour qu'il avait pour ses amérindiens, pour ces peuples si loin de leur univers.
« Vous êtes en ordre avec tous vos vaccins ? » l'interrompit soudain dans ses pensées la voix grave de Domingos.
« Oui » sursauta-t-il.
« Bien...Les maladies des hommes blancs sont des armes bien plus efficaces pour rayer une population indigène que les balles, je n'aimerais pas que vous soyez à la base d'un nouveau génocide » demi-sourire en coin.
« Ne vous inquiétez pas pour ça...Sammy m'avait déjà mis au parfum » en lui faisant un clin d'œil complice.
« Venez...Il fait épouvantable dans ce bureau » en fronçant les sourcils. « Je connais un resto sympa pas loin d'ici où vous pourrez savourer une bière fraîche cette fois » en indiquant du regard la bouteille vide.
« Je vous suis » répondit enthousiaste Dean.
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Le « Dios » était un petit restaurant sans prétention. La plupart de la clientèle semblait locale et Dean nota que Sam y avait ses habitudes tout comme Domingos.
Le supérieur et ami de son frère, était plutôt quelqu'un de loquace et ne laissa guère d'opportunité aux deux frères de parler, ce qui ne les empêcha pas de s'observer du coin de l'œil, ils avaient appris à communiquer de cette manière pour éviter les foudres de leur paternel.
Et là, ils étaient juste heureux d'être ensemble : Sam d'avoir Dean à ses côtés pour échanger sur cette part de sa vie à laquelle il n'avait jamais semblé s'intéresser et Dean pour enfin l'écouter.
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Domingos les quitta vers 23h. Dean et Sam prirent un dernier verre, parlant de tout et de rien.
Ce fut comme cela que Dean sut que son frère fréquentait une jeune femme depuis quelques mois. Elle s'appelait Jessica, c'était la fille du représentant diplomatique des Etats-Unis. Il avait fait sa connaissance lors d'une soirée mondaine organisée pour le 4 juillet.
« Je te la présenterais demain après la réunion » en baissant la tête.
« Mon p'tit frère amoureux...Ici en plein milieu de la brousse ».
« Jungle » le corrigea-t-il, les joues rosies.
« Je serais ravi de faire sa connaissance » en buvant son whisky.
« Et toi ? ».
« Quoi, moi ? » en tiquant.
« Tu n'as toujours pas rencontré l'âme sœur ? ».
« Non...Rien de sérieux » sur le ton de la boutade.
« C'est pas en restant coincé dans ce ranch que tu rencontreras l'homme idéal, tu sais » se désola Sam.
« Bah, j'y ai chevauché quelques beaux spécimens » en souriant béatement.
« Dean » soupira Sam.
« Bah quoi...j'adore l'équitation sous toutes ses formes » en claquant sa langue.
Ils se mirent à rire, légèrement éméchés, pris par la fatigue et le bonheur de se retrouver.
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Ce fut là aussi une des raisons des nombreuses disputes familiales. Quand John avait découvert l'homosexualité de son fils aîné, il n'avait pas pu cacher sa déception. Il avait alors reporté tous ses espoirs sur son cadet, rabrouant son aîné dès que la moindre occasion s'en présentait, celui-ci encaissant sans rien dire.
Il terminait souvent ces jours-là en ville, buvant et se tapant le 1er mec libre pour évacuer sa rage. Il aimait être celui qui dirigeait dans un couple, l'actif qui menait les débats, manière pour lui d'au moins avoir la main mise sur cette part-là de sa vie.
Il recherchait, en vain, l'homme qui inverserait les rôles.
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Il se réveilla le lendemain de bonne heure, non pas à son hôtel mais sur le canapé lit de son
frère. Celui-ci était déjà debout et habillé et sirotait un café en lisant le journal local.
« Bien dormi ? » sans lever le nez du papier.
« J'ai le dos en compote...Ce soir, je te préviens, je dors dans un vrai lit ».
« Faudra en profiter parce que tu ne le feras plus avant un bon moment » sourire en coin.
« Merci de me rassurer » pesta l'aîné en se levant courbaturé.
« Tu veux un café ? ».
« Oh putain que oui » en baillant et s'asseyant, seulement vêtu de son boxer, les cheveux en bataille.
« Tu devras te montrer discret lors de la réunion » en lui posant une tasse remplie sous le nez.
« Pourquoi ça ? » en relevant un sourcil.
« J'ai dû batailler ferme pour que tu puisses participer à l'expédition...L'argument du tireur pro n'a convaincu que Domingos ».
« Bah...C'est la vérité n'empêche » s'offusqua Dean.
« Je sais...Mais ça m'a coûté deux mois de salaire, alors j'aimerais bien que tu te la fasses mode off » d'un sourire entendu.
« Bien...Bien...J'ai compris...La ferme Dean ».
« Voilà » souligna un peu suspicieux Sam. Ce n'était pas le genre de Dean de s'effacer mais là, il espérait que ses arguments aient payé. Sans vilain jeu de mots.
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Ils partirent une heure plus tard. Dean soupira en embarquant dans la Jeep, il faisait encore plus lourd et moite que la veille.
« C'est tout le temps comme ça ? ».
« Et là, ça va encore...Attends d'être là-dedans » en lui indiquant le paysage qui s'étendait au loin...Enorme masse verte oppressante.
« C'est magnifique » ne put s'empêcher de noter Dean.
« Ca l'est et ça le serait plus encore si les hommes cessaient de détruire ce paradis à coup de pelleteuses et de pioches ».
« On ne peut pas arrêter le progrès » lui fit remarquer Dean.
« Parce que tu appelles ça le progrès toi ? » en enfonçant sa casquette sur son front.
« Je n'ai pas dit que j'étais d'accord avec ça pour autant ».
« Je sais » lui sourit Sam. « On est arrivé » en se garant devant un immeuble à deux étages rongé par la mousse. Il y avait déjà stationné devant celui-ci, dans un désordre organisé, plusieurs véhicules.
« N'oublie pas ta promesse » lui rappela Sam en ouvrant la double porte à battant.
« Oui oui oui » ronchonna Dean en s'essuyant le front en sueur.
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Il suivit Sam dans un long couloir qui débouchait sur une salle de réunion. Une grande table en bois, un tableau noir et Domingos debout qui n'attendait visiblement plus qu'eux.
« Sam » l'accueillit-il d'un grand sourire. « Mes amis...Je vous présente Dean Winchester, son frère aîné...Il fera partie de l'expédition ».
« En tant que quoi ? » fit une voix rauque.
Tous les regards se tournèrent vers le fond de la pièce où se tenait un homme brun, habillé en treillis et T-shirt kaki. Tête enfoncée sur sa poitrine.
« Il fera partie de la sécurité » nota, un peu crispé, Domingos.
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Dean fixa longuement l'homme jusqu'à ce que celui-ci finisse par redresser la tête et fit rater à son cœur, un battement. Il posa sur lui, deux magnifiques yeux bleus qui transpercèrent les siens. Bras croisés sur la poitrine, il tiqua en le scrutant de bas en haut, Dean avait l'impression d'être littéralement déshabillé du regard.
« Vous avez déjà participé à une telle expédition Monsieur... ? ».
« Winchester...Dean Winchester, il vient de le dire » un peu sur la défensive, indiquant Domingos du menton. « Et non pour ce qui en est de votre question ».
« Messieurs S'il vous plaît » tempéra Domingos qui sentait la tension grimper.
« Castiel Novak ici présent est un de nos meilleurs guides...Je vous prierais de suivre ses instructions, il en va de votre survie à tous » en passant de Sam à son aîné. « Peu importe les méthodes et les moyens pour y arriver, je veux que de retour de cette expédition, il ne flotte plus jamais aucun cadavre sur ces eaux...Me suis-je bien fait comprendre ? » en fixant l'assemblée qui demeura muette.
Dean écarquilla les yeux en interrogeant son frère du regard, avait-il bien compris ce qu'insinuait Domingos ?
« Bien » fit ce dernier. « Il va sans dire que cette conversation restera strictement confidentielle ».
« Si j'ai bien compris...Vous nous demandez d'éradiquer la menace par tous les moyens » répéta Dean devant le visage effaré de son cadet.
« Vous avez très bien compris Monsieur Winchester et si ceci ne vous convient pas, je vous prierais de bien vouloir quitter cette réunion avant qu'elle ne se poursuive ».
Il observa le visage tantôt fermé tantôt soucieux ou neutre des différentes personnes présentes dans la pièce pour terminer sur celui, visiblement plus crispé de Novak.
« Non...Je reste » finit-il par répondre. Novak le foudroya du regard.
« Je vais vous laisser déblatérer sur votre futur massacre organisé...J'ai une expédition à préparer » fit-il, en sortant, mine renfrognée.
« Mais… » fit muet Dean à son frère qui haussa les épaules aussi dubitatif que lui.
Domingos poursuivit la réunion comme si de rien n'était. Dean n'en écouta qu'une partie, son regard fixant plus que de raison la porte close.
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Quand ils sortirent de celle-ci, le soleil avait atteint son zénith et l'air saturé d'humidité, enveloppa Dean de sueur dès la sortie franchie.
« Bon...Tu en penses quoi au final ? » fit Dean à son frère en regardant vaguement la rue animée malgré la chaleur.
« J'opterais pour des orpailleurs...Les photos satellites ne nous montrent aucune activité forestière le long de ce bras du fleuve ».
« Sam ? » d'une voix basse.
« Oui » en se dirigeant vers sa Jeep.
« Tu n'as pas fait appel à moi à cause de mon... » en baissant la tête.
« Ton extra-court séjour chez les Marines ? » ironisa Sam.
« Oui, ça » attrapant son bras pour l'arrêter. « Il est hors de question que je te suive dans une mission search and destroy, tu m'as bien compris Sammy ! ».
« Pour qui me prends-tu ? » en le repoussant violemment. « Tout ce que je veux, c'est que ses hommes arrêtent de massacrer ces pauvres innocents...Ils ne seront sûrement pas nombreux...Je compte bien les ramener à São Vicente...Et vivants...Je ne suis pas un tueur, je suis un ethnologue...Bon Dieu, Dean...Comment as-tu pu penser une chose pareille de moi?».
« Je ...je m'excuse Sammy mais cette réunion m'a mis mal à l'aise, je dois te l'avouer...Je comprends qu'on veuille protéger ces populations mais merde quoi » en passant ses mains dans ses cheveux. « Ca fait chasse à l'homme ».
« Ils chassent bien des enfants » répliqua aussitôt une voix dans son dos qu'il aurait reconnu entre mille.
« Alors quoi ? Vous suggérez qu'on leur rende la pareille et que ce soit leurs corps qui flottent à leur tour, c'est ça ? » répondit, calmement, du tac au tac, Dean en lui faisant face.
« Il a dû être un temps où ça ne vous aurait pas gêné » d'une voix glaçante en lui indiquant son avant -bras découvert.
« C'est de l'histoire ancienne et je n'y suis pas resté assez longtemps pour m'exercer au tir au pigeon » s'énerva Dean.
« Ce tatouage » cracha Novak. « Seuls les Marines ayant participé au combat ont le droit de le porter ».
« Je n'ai aucun compte à vous rendre et quelque chose me dit que vous êtes loin d'être un ange de votre côté » en le pointant du doigt. « Alors lâchez-moi, je ne vous ai pas causé à ce que je sache » la veine de son front battant à tout rompre.
« Je suis loin d'être parfait » fit Novak le regard soudain voilé. « J'en ai eu ma dose et je refuse d'être à la tête d'une expédition punitive, si c'est le cas, je vous conseille de chercher un nouveau guide ».
« Ce n'est pas le cas...Notre seul but est de savoir ce qui se passe et qui sont les responsables de tous ces meurtres...On ne peut quand même pas continuer à les regarder se faire massacrer sans réagir tout de même ? » fit d'une voix implorante Sam.
« Ils mourront de toutes manières » fit Novak, fataliste. « C'est écrit » en levant le regard sur les forêts immenses qui s'étendaient à perte de vue.
« Si tout le monde pensait comme vous, on n'avancerait plus et le monde serait un sacré foutoir » argumenta Dean.
« Il l'est déjà...On asservit plus de peuple qu'on n'en libère...On détruit la faune et la flore...50% de ces forêts ont disparu en moins d'un siècle...Des centaines de tribus ont été massacrées ou pire assimilées...Vous pensez que 2 Kuben vont pouvoir réussir à sauver une tribu probablement déjà décimée...Laissez-moi rire » le visage impassible.
« Vous êtes un homme blanc aussi » lui fit remarquer Sam.
« Je suis né ici, j'ai toujours vécu ici, parmi eux...J'ai...ma part de responsabilité dans ce... ». Il cessa de parler quand un indien s'approcha d'eux.
Il ne portait rien d'autre qu'un cache-sexe tressé et des tatouages sur tout le corps. Il était armé d'un arc fin aussi grand que lui et de quelques longues flèches.
« Irakatoa » fit Novak, un peu surpris.
« Mon ami » posant un doux regard sur lui tout en affichant un sourire édenté.
Il se tourna vers Sam.
« Irmão branco ».
« Irakatoa » le salua le cadet d'un bref mouvement de tête.
« Le passé est le passé...Seul aujourd'hui compte » fit-il en se tournant vers Novak. « Guide-les...Je te suivrais ».
« Bien » murmura Novak en s'apprêtant à partir.
« Azul celeste » ordonna Irakatoa.
Dean le vit se tendre et se retourner vers le vieil indien.
« Ca doit demeurer TON choix » serrant son arc contre lui.
« Tu es mon choix, Irakatoa...Pas eux » en pointant les deux frères sans les regarder.
« On se retrouve ici demain à 9h précises...Ne soyez pas en retard, je ne vous attendrais pas» en s'éloignant.
« Charmant » pesta Dean. « Et dire qu'on va devoir se le coltiner pendant 3 semaines, ça promet » soupirant exaspéré en s'essuyant le front.
« Je dois parler à Domingos...Attends-moi ici » fit Sam en retournant vers le bâtiment.
« Génial » fulmina Dean. « Je sens que j'ai pas fini de regretter d'être venu ».
Irakatoa le fixa un long moment et s'avança.
« Quoi ? » lui lança-t-il plus agressif qu'il ne l'aurait voulu.
« Pourquoi es-tu là ? ».
« Parce que, con comme je suis, j'ai accepté de venir aider mon frangin à se battre contre des moulins à vent dans ce trou perdu et à crapahuter dans cette foutue étuve pour passer du temps avec lui...j'aurais mieux fait de rester au Kansas » s'énerva-t-il de plus belle.
« Tu es ici parce que tu aimes ton frère et parce que ton chez toi n'est pas celui que tu crois» en le fixant droit dans les yeux.
« T'es qui toi ? Le sorcier du village ? » sur un ton sarcastique.
« Je n'ai plus de village...Les miens sont tous morts ou perdus dans la ville » en indiquant vaguement de la main les rues avoisinantes.
« Désolé » fit Dean, en se tordant les pieds.
« Pourquoi ? » sincèrement étonné.
« Pour...Bah pour ton village et tout ça, là » bafouilla-t-il.
« Je ne juge pas un homme pour les erreurs d'un autre ».
« Tu parles vachement bien anglais dit-on ? » lui fit remarquer gentiment Dean.
« J'ai porté vos habits, fut un temps...Il faut connaître son ennemi pour pouvoir le combattre».
« Et ? ».
« Mon village n'est plus » dans un sourire triste qui voulait tout dire. Il se tourna vers la forêt. « Mais il y a encore de l'espoir pour les autres ».
« Vraiment ? ».
« Des voix s'élèvent...Peut-être qu'un jour, les Dieux nous entendront ».
« Dieu n'existe pas...Ca se saurait sinon ».
« L'œil du Puma est sur toi » en pointant son arc vers lui. « Les Dieux ont choisi ».
« C'est ça oui » se mit à rire Dean. Ce fut à ce moment-là que Sam revint, les traits marqués.
« Sammy ? » s'inquiéta son aîné.
« Il m'a collé Gordon dans les pattes », furieux.
« Gordon ? C'est qui lui ? ».
« Les emmerdes ».
« Tu penses pas qu'on devrait laisser tomber...je la sens plus trop cette histoire » grimaçant un sourire crispé.
« Si je laisse Gordon partir seul, ça finira en massacre ».
« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? ».
« Il a été imposé à Domingos par les grands patrons du FUNAI...Il y a des extrémistes dans leur rang, ils sont prêt à défendre les indiens par tous les moyens même les pires ».
« En même temps, parfois tu sais… » commença Dean.
« Il est hors de question que j'assiste sans bouger à un massacre prémédité » fulmina Sam.
« Tu penses que Domingos nous a mis sur cette expédition pour leur mettre des bâtons dans les roues ? ».
« Oui...Il vient de clairement me le faire comprendre...Si on massacre ces tueurs, d'autres viendront les venger et ça terminera en véritable bain de sang ».
« Mais si on fait rien, cette tribu va disparaître aussi et au final, ça reviendra au même ».
« Merde » soupira Sam en se passant la main dans les cheveux. Il prit sa casquette coincée dans la poche de son pantalon et se redressa. « On avisera sur place ».
Il se tourna vers Irakatoa et l'interrogea du regard.
« Je te fais confiance Irmão branco » en opinant de la tête.
« Il faudra se méfier de ce Gordon...Il n'hésitera pas à tout faire pour nous écarter du chemin et de notre mission ».
« Super...Plus ça avance, plus je regrette mon bon vieux ranch ».
« Je suis désolé de t'avoir mêlé à tout ça Dean...Je voulais juste qu'on se retrouve et au final... ».
«...On va la réussir ton expédition » le coupa Dean en lui faisant un clin d'œil. « Ce Novak...On peut lui faire confiance ? » en se tournant vers Irakatoa.
« Azul celeste est loyal à la cause des indiens et ne fera jamais rien qui puisse leur nuire...Tuer ces hommes serait une erreur, il le sait ».
« Ca répond pas à ma question » insista Dean, en croisant les bras.
« Tu peux lui faire confiance...L'œil du puma est sur toi » en lui touchant à nouveau l'épaule du bout de son arc. « Il veillera sur toi car tel est le choix des Dieux » en s'éloignant.
« De quel puma, il parle ? Et puis d'abord, depuis quand y a-t-il des pumas en Amazonie ? ».
« Depuis toujours » lui répondit nonchalamment Sam en se dirigeant vers sa Jeep.
« Ah bon ? C'est vrai ? » en le suivant, dubitatif.
Depuis sa voiture, Novak n'avait cessé de les observer, n'arrivant pas à détacher son regard de l'aîné. Il finit par démarrer et croisa le regard d'Irakatoa sur le bord de la route.
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Dean et Sam passèrent leur fin de soirée à finaliser leurs derniers préparatifs, leurs sacs à dos reposant à présent contre le mur. Ne restait plus qu'à y glisser le nécessaire d'hygiène de base, le lendemain matin.
Cette nuit-là, aucun des deux ne trouva le sommeil.
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Sam, mains croisées dans la nuque, fixait le plafond. La présence de Gordon ne présageait rien de bon et l'attitude réfractaire de leur futur guide non plus, surtout avec son frère qui pouvait s'avérer être une véritable teigne quand il s'y mettait.
Il soupira, au moins sa rencontre avec Jessica s'était bien passée, le contact s'était directement fait entre eux et le verre qu'ils avaient pris au bar du seul hôtel digne de ce nom de la ville, s'était terminé autour d'un dîner où ils avaient autant ri autant qu'ils avaient partagés des moments plus intimes.
Dean, à peine arrivé chez son frère, ne put cacher sa joie. Il adorait Jessica, elle était faite pour lui.
Sam l'en remercia et espéra secrètement que Dean finisse par vouloir goûter à son tour au plaisir d'être à deux plutôt que de toujours vouloir courir plusieurs lièvres à la fois.
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Dean, lui, enfouit son visage sous les draps mais rien n'y fit...Les mots d'Irakatoa n'arrêtaient pas de le poursuivre...L'oeil du Puma...Il finit par soupirer. Ecrasé par la chaleur, il repoussa les draps en jurant tout en fermant les paupières un court moment. Il eut un flash qui le fit sursauter, celui d'yeux jaune ambré d'un puma se mêlant lentement à ceux bleu de Novak.
« Fais chier » rumina Dean en se levant. « Foutu sorcier de merde » jura-t-il entre ses dents.
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Il passa la fin de sa nuit entre deux tasses de café et deux assoupissements. Le lendemain, son frère le trouva à moitié affalé sur la table de cuisine, le visage aussi défait que le sien.
Une dernière douche, une dernière check-list et ils refermèrent la porte sur l'appartement non sans ressentir une pointe de regret et d'angoisse. Dean posa la main sur son 45' coincé dans sa ceinture arrière et suivit son frère.
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La Jeep se gara moins d'une heure après devant l'immeuble des représentants du FUNAI.
Irakatoa les y attendait avec deux autres indiens habillés en civil. Appuyé contre le mur, celui qui devait être probablement Gordon, vu le regard noir que Dean perçut chez son frère.
Un tout-terrain et un Marmon stationnaient devant l'entrée. Assis à l'écart, se tenait Novak et un jeune métis. Il ne prit pas la peine de les saluer ni même de les regarder. Il se leva, tapa sur le camion qui se mit en route et hurla des ordres en portugais.
Dean croisa les yeux de son cadet. La tension était palpable dans le groupe.
« Youpi...elle va être super cool la balade dans les bois » ronchonna l'aîné en descendant de voiture.
« Dean » le supplia Sam.
« Oui...Je sais » en prenant son sac à dos. Il croisa Gordon qui vint vers lui tout sourire.
« Salut...Tu dois être Dean Winchester » en lui tendant la main qu'il hésita à serrer.
« Paraîtrait ouais et toi tu dois être Gordon, notre tueur attitré, c'est ça ? ».
Il sursauta quand celui-ci se mit à rire en lui tapant sur l'épaule.
« Je t'aime bien toi » en rejoignant le tout terrain. Dean le suivit du regard et finit par croiser celui de Novak posé sur lui, le visage fermé et droit comme un I devant la portière-conducteur.
« Et de deux » marmonna-t-il en attendant Sam qui vérifiait son téléphone satellite.
« On peut y aller » encourageant son aîné.
« Génial...L'ambiance est justement au beau fixe ».
Irakatoa monta avec Novak et le jeune métis à l'arrière tandis qu'un des deux indiens se mit au volant suivi de Gordon.
Novak regarda Dean se dépêtrer avec son sac.
« Faut pas m'aider surtout » pesta-t-il, en réussissant enfin à s'installer sur la banquette.
Novak détourna le regard vers le 2eme indien et lui parla dans un dialecte qui seul leur était connu. L'indien se mit à rire et Irakatoa sourit à son tour mais il répliqua et Novak perdit aussitôt son sourire.
« Qu'est-ce qu'il a dit ? » se moqua Dean en aidant son frère.
« Ca te regarde pas » maugréa Novak.
« Tu rougirais pas là, par hasard ? » rajouta l'aîné moqueur.
« Fais gaffe à ce que tu dis, je pourrais t'oublier par inadvertance dans cet enfer qui ne ferait qu'une bouchée de toi » le visage impassible.
« Pas grave, ton pote Irakoata… ».
« Irakatoa » le corrigea ce dernier.
« Désolé » en lui faisait un bref sourire. « Bref, je disais donc que ton pote le sorcier… ».
« Ce n'est pas un sorcier » claqua Novak.
« La ferme » dans un souffle exaspéré en se pinçant l'arête du nez.
« Dean » tonna Sam.
« T'as qu'à lui dire d'arrêter de se foutre de ma gueule et puis de parler notre langue et non de baragouiner en indien dans notre dos ».
« Je lui ai dit qu'il était ton puma » fit Irakatoa en fixant Novak.
« Pardon ? » manqua s'étouffer Dean.
Il entendit son frère pouffer et vit Novak détourner la tête.
« Je préfère encore me perdre dans la jungle ou me faire bouffer par un serpent » maugréa-t-il, en sortant son 45' et le vérifiant par automatisme.
« Tu comptes tuer combien d'innocent avec cette arme ? » balança Novak.
« Aucun mais je peux encore changer d'avis » en le foudroyant du regard tout en pointant son arme vers lui, faisant mine d'en vérifier le canon.
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L'indien s'adressa visiblement inquiet à Irakatoa. Celui-ci le rassura en quelques mots mais ça n'empêcha pas ce dernier de surveiller du coin de l'œil les agissements de Dean.
« Il se passe quoi là ? Il te protège ? » ironisa celui-ci.
« Non...Il se demande si il doit te tuer maintenant ou dans ton sommeil » en croisant ses bras et fermant les yeux.
« De mieux en mieux » en fixant furieux son frère qui lui sourit avec tendresse.
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A cet instant, Dean aurait voulu avoir la science infuse pour comprendre ce qui s'était dit entre cet indien et Novak.
Que signifiait cette histoire de puma ?
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Fin chapitre I
Nb :
Irmão branco : frère blanc.
Kuben : homme blanc.
Azul celeste : bleu céleste.
La FUNAI, la Fondation nationale de l'Indien, est l'organisme gouvernemental brésilien qui est à la base des politiques relatives aux peuples indigènes. Il est chargé de cartographier et de protéger les terres traditionnellement habitées et utilisées par les communautés indiennes. Son rôle est également d'empêcher que ces territoires ne soient envahis par les gens de l'extérieur.
Je dirais juste Mouaih...quand on voit ce qu'il s'est passé avec la coupe de monde.
On se retrouve tous soit dimanche pour la suite de « Au-delà des ombres »
Soit jeudi prochain pour le 2eme chapitre de cette fic du jeudi.
J'espère que vous aurez aimé cette 1er partie...Je file écrire la suite.
kissous
