Note de l'auteure: Tout ce qui est relatif aux Hunger Games ne m'appartient pas, ça appartient à Suzanne Collins.
Chapitre 1 : La moisson
Aujourd'hui, c'est le jour de la moisson dans mon district, le district cinq. Comme à toutes les années, je me réveille avant l'aube. Je ne peux plus dormir à la pensée que mon nom figure cette années sur cinq des petits bouts de papiers qui vont être dans la boule de verre contenant tous les noms des filles. Sans compter que cette année, ma sœur, Ksanne, a aussi son nom inscrit sur un bout de papier, ce sera ses premiers Hunger Games. Ça devrait me rassurer que bien que ma mère est tombée malade à cause d'une fuite nucléaire à l'usine où elle travaillait, ma famille a toujours sut s'arranger et je n'ai pas eu à prendre de tessera et rajouter mon nom sur encore plus de bout de papiers. Seulement, il y a peu de gens qui ont eu besoin de tessera cette année encore, ce qui signifie que juste le fait d'avoir 16 ans me mets tout de même à un risque assez élevé. Je ne suis plus capable de rester à rien faire dans mon lit alors aussi bien commencé à me préparer tout de suite. La moisson commence à 10 heure, devant l'hôtel de ville, ce qui me laisse 6 heures, j'ai donc amplement le temps de me préparer. Je ne crois pas être capable d'avaler quoi que ce soit alors aussi bien commencer par une douche. Je vais pouvoir ensuite laisser mes cheveux sécher à l'air libre et ils vont faire de belles boucles blondes qui descendent presque jusqu'au milieu de mon dos. Ma coiffure sera donc faite, c'est ça de moins à penser. Je m'applique un léger maquillage et j'enfile une robe qui me va juste un peu en haut des genoux, ce qui est parfait pour la météo d'aujourd'hui et le stress qui me donne chaud. En passant devant la chambre de ma sœur, j'aperçois de la lumière. J'ouvre sa porte pour la trouver assise dans son lit à fixer le vide, un roman entre les mains.
-«Ça va?»
-«Oui, Zandra, c'est probablement juste le stress de ma première moisson»
-«Tu n'as qu'un seul papier dans la boule de verre, tu n'as pas à t'inquiéter».
Devant l'hôtel de ville, il commence à y avoir beaucoup de gens. Ma sœur a été placée devant, avec le groupe de 12 ans, alors que moi je suis un peu passé le milieu mais pas complètement vers l'arrière, avec les autres filles de 16 ans. Ma mère et mon père sont complètement à l'arrière, avec les autres parents. À 10 heures pile, une musique retentit pour que notre hôtesse puisse faire son entrée théâtrale sur une petite scène qui a été aménagé pour l'évènement. Notre hôtesse depuis les dernières années se nomme Eunomia et je ne peux m'empêcher de la trouver ridicule avec ses cheveux roses rassemblés sur le dessus de sa tête en une énorme boucle dont les rubans, deux mèches de cheveux, lui retombent de chaque côté du visage. Si elle croit être un cadeau, elle se trompe, puisque la majorité des gens rassemblés pour sa venue la méprise pour ce qu'elle représente chaque année, la mort de deux jeunes gens.
Elle s'approche de la boule de verre des garçons, y tend la main et déplie le petit bout de papier avec une lenteur calculée pour nous rendre tous nerveux. Elle nomme un garçon, qui a un an de plus que moi, du nom de Leobwin. Il s'approche de la scène où Eunomia le félicite et puis elle se dirige vers la boule de verre contenant les noms des filles. Elle y tend sa main avec un sourire qui me donne la nausée. La tension est palpable dans la foule tandis qu'elle prend tout son temps pour déplier le petit bout de papier. Elle ne prononce que deux mots, mais ce sont deux mots qui me laisse sous le choc : Zandra Merrick.
J'avais raison de dire à ma sœur de ne pas s'inquiéter, ce n'est pas elle qui est pigée, c'est moi. Je ne respire plus alors que je m'approche de la scène. Eunomia me félicite comme si je venais de gagné une vie de rêve, alors que moi, j'ai plutôt l'impression d'être dans un cauchemar. Je serre la main de Leobwin et on nous pousse vers l'intérieur de l'hôtel de ville avec une force et une vitesse qui me surprend. Les pacificateurs ne veulent surtout pas que l'on essaie de faire demi-tour car il n'y a pas de retour lorsque ton sort est décidé à la moisson. Je suis maintenant le tribut féminin du district cinq pour la 72e édition des Hunger Games. Tribut. Le mot me semble tellement étrange tout-à-coup.
On me met dans une salle où ma famille va avoir droit de venir me voir pour 3 minutes pour me dire au revoir. Notre conversation en famille alors que l'on s'en venait vers l'hôtel de ville me semble tellement éloigné maintenant. Lorsqu'ils entrent, ils sont en larmes. Entre les sanglots, très peu de choses se disent mais le principal est dit : «Ne lâche jamais. Nous serons toujours ensemble dans nos cœurs. Je t'aime.» Juste avant de partir, mon père me donne un collier constitué d'une chaîne et de trois pendentifs qui sont des fils de métal pliés pour inscrire les mots «Croire», «Toujours» et «Rêver».
