J'ai écrit cette partie il y a plusieurs semaines et c'est vrai que lorsque je la relis, je la trouve vraiment trop niaise et cliché, c'est affreux. Mais bon, je n'ai pas la motivation de changer quoi que ce soit donc voilà, désolée d'avance ahah ! (Et oui, je me suis retrouvée à faire des recherches sur la signification des différentes fleurs juste pour cet O.S.)
En ce vendredi après-midi de printemps, Emma, comme depuis plusieurs jours déjà, avait beaucoup de travail en tant que shérif de Storybrooke. En effet, depuis l'arrivée de nouveaux habitants dans la ville, et notamment d'un dénommé Will Scarlett, de nombreux vols et disparitions lui étaient rapportés et il n'était pas rare qu'elle fasse des heures supplémentaires dans son bureau ou sur le terrain.
Tout en soupirant de lassitude face à la déposition de Grumpy qui ne cessait de se plaindre d'avoir perdu son marteau, la Sauveuse regarda rapidement l'heure sur sa montre : déjà dix-huit heures trente, et sa journée était loin d'être terminée. Elle allait devoir annuler son rendez-vous avec Killian… Rien qu'à cette pensée, elle soupira un peu plus fort, sachant pertinemment qu'il allait être déçu, quoi qu'il puisse affirmer du contraire. Cependant elle essaya de ne pas trop y penser pour l'instant et reporta son attention sur le nain qui commençait à s'énerver et s'impatienter en voyant qu'elle ne s'intéressait que trop peu à son problème.
De son côté, le pirate se dirigeait vers l'appartement d'Emma, prêt à partager un pique-nique en la compagnie de sa belle. En traversant le parc pour arriver jusqu'à chez elle, il aperçut les fleurs commencer à pousser dans l'herbe tout autour de lui après le rude hiver qu'ils avaient passé et ceci lui donna une idée. Puisqu'il avait de l'avance, il fit demi-tour et sonna chez les Charming, espérant qu'ils ne soient pas sortis entre amoureux en ce début de week-end. Il soupira de soulagement lorsque David, le petit Neal pleurant entre ses bras, vint lui ouvrir et lui demanda, l'air étonné de le voir :
« Hook ? Qu'est-ce que tu fais là, tu ne devais pas sortir avec Emma ce soir ?
– Si et justement, je voulais vous demander quelques conseils pour que tout soit parfait, répondit Killian avec sincérité. »
Curieux que l'homme le plus dragueur et se considérant comme le plus irrésistible de la ville vienne chercher de l'aide auprès de lui, David le laissa rentrer. Après avoir reposé le bébé, qui entre temps s'était calmé, dans son berceau, il proposa une bière à celui qu'il avait encore du mal à dénommer « beau-fils » et s'assit à ses côtés autour de la table de la cuisine, prêt à l'écouter. Killian se lança donc dans sa requête :
« Il paraît que dans votre monde, il n'est pas rare que l'on offre des fleurs aux personnes que l'on aime. C'est pourquoi je voulais savoir… si l'un de vous savait quelles étaient les préférées d'Emma ?
– Oh, Killian, quelle belle preuve de romantisme ! s'enthousiasma Mary-Margareth, qui écoutait la conversation depuis le début sans y prendre part. Elle m'a raconté un jour qu'elle aimait beaucoup les camélias. Mais tu peux aussi lui acheter des roses rouges ou roses : après tout, c'est le symbole de l'amour. Quoi qu'il en soit, je pense que n'importe quoi lui fera plaisir, toutes les femmes aiment se faire offrir des fleurs… »
Le capitaine prit note de toutes les recommandations de Snow, remercia très chaleureusement le couple et s'excusa de repartir aussi vite qu'il était venu mais il avait des courses à faire et ne voulait pas arriver en retard à son rendez-vous et faire attendre sa princesse. Il passa donc rapidement chez le fleuriste, fit la commande d'un bouquet composé de toutes les fleurs dont lui avait parlé la jeune femme tout en écoutant les conseils que lui fournissait le spécialiste et se dirigea jusqu'à l'appartement de sa bien-aimée lorsqu'il sentit le portable que cette dernière lui avait offert quelques temps plus tôt pour qu'ils puissent se contacter plus facilement vibrer dans sa poche. Il l'attrapa donc et put lire un message d'Emma s'excusant de ne pas pouvoir sortir comme il était prévu à cause d'une tonne de travail qui l'attendait encore. Malgré sa compréhension, il ne put empêcher la déception prendre le dessus de ses pensées, lui qui avait attendu ce jour depuis le début de la semaine. Pendant plusieurs minutes, il resta planté au beau milieu de la rue à réfléchir, seul avec sa nourriture et son bouquet de fleurs à la main. Il ne pouvait pas – ne voulait pas – rentrer chez lui ce soir. C'est alors qu'il eut une idée : si la blonde ne pouvait pas venir le rejoindre comme il avait été initialement prévu, c'est lui qui allait la retrouver, en espérant que sa surprise lui fasse plaisir. Il changea donc encore une fois de direction jusqu'au bureau du shérif, où il attendit patiemment à l'entrée que Grumpy sorte pour ne pas les interrompre dans leur conversation.
Toutes les cinq minutes, Emma regardait furtivement sa montre, exaspérée. Cela faisait plus d'une heure que le nain ne cessait de répéter les mêmes choses, de façon de plus en plus impatiente et désagréable. Heureusement, il finit par s'en aller une fois que la jeune femme lui ait répété qu'elle allait tout faire pour retrouver son marteau mais qu'elle ne pouvait décemment pas interroger tout Storybrooke à une heure si tardive de la journée. Elle était exténuée et affamée, aurait tout donné pour pouvoir rentrer chez elle mais la pile de dossiers qui n'avait cessé d'augmenter tout au long de la semaine et qu'elle avait toujours repoussé au lendemain l'empêchait de partir : elle allait certainement encore passer une bonne partie de la nuit à trier des papiers et elle en baillait d'avance. De plus, elle avait aperçu quelqu'un rentrer durant son entretien avec Grumpy, ce qui allait certainement encore la retarder. Mais, puisque la personne ne se décidait pas à entrer, elle commença son travail. Elle ne prit pas la peine de relever la tête lorsqu'elle entendit des pas se rapprocher vers son bureau, attendant simplement que la personne face à elle prenne la parole, ce qui ne tarda pas à arriver.
« Excusez-moi, Mademoiselle, débuta Hook d'un ton hésitant. Je viens faire une déposition pour un vol…
– Pourriez-vous repasser demain, s'il-vous-plaît ? J'ai beaucoup de travail qui m'attend ce soir, répondit simplement la shérif, ne regardant toujours pas l'homme face à elle, trop occupée dans ses affaires, à tel point qu'elle n'avait pas reconnu la voix de son partenaire. »
Ce dernier le comprit rapidement et en profita pour rentrer dans son jeu. Il s'expliqua donc, un grand sourire barrant son visage :
« Je ne voudrais pas paraître désagréable, mais ce qu'on m'a volé m'est indispensable. De plus, je sais qui est la responsable…
– Et qu'est-ce donc cette personne vous a-t-elle pris ?
– Mon cœur. »
A ces mots Emma daigna finalement relever la tête et elle ne put retenir un hoquet de surprise en voyant le pirate debout devant elle. Sans voix, elle ne bougea pas, ses yeux perdus dans ceux de son vis-à-vis tandis qu'elle se demandait ce qu'il faisait ici et qu'elle se rendait compte du véritable impact de ses précédentes paroles. Killian expliqua donc les raisons de sa présence, qu'il ne voulait pas passer la soirée seul loin de sa Swan et avec bien trop de provisions pour un seul homme. La jeune femme laissa alors tous ses dossiers de côté quelques minutes et se leva pour embrasser son compagnon, heureuse de l'avoir à ses côtés en cette dure journée. C'est alors qu'elle aperçut le bouquet de fleurs que le capitaine avait tenté tant bien que mal de cacher depuis son arrivée. Il les lui offrit donc et c'est avec un rictus heureux se dessinant sur ses lèvres que la Sauveuse vint l'embrasser à nouveau. Elle s'empressa de trouver un vase et de l'eau pour pouvoir l'exposer sur son bureau pendant que Hook repoussait quelques affaires pour leur faire de la place pour leur pique-nique. Ils s'assirent tous deux côte à côte, discutant de tout et de rien pendant de longues minutes, Emma heureuse de pouvoir s'accorder une pause en de si bonne compagnie avant qu'elle ne reprenne un air sérieux lorsque son regard se posa à nouveau sur les fleurs.
« Elles sont vraiment magnifiques, Killian. Merci… pour tout. Je crois que j'avais vraiment besoin de ce répit, ma tête aurait fini par exploser sinon. Comment as-tu su que les camélias étaient mes fleurs préférées ?
– Rappelle-toi, love. Tu es un livre ouvert, répondit l'intéressé avec un clin d'œil. »
La jeune femme ne put s'empêcher de rire face à cette remarque. Après tout, elle se fichait bien de comment il avait pu le savoir ou si c'était du pur hasard : le simple geste en lui-même lui faisait déjà énormément plaisir. Mais Hook n'en resta pas là, puisqu'il reprit :
« En fait, c'est ta mère qui m'en a parlé, ainsi que des roses comme preuve d'amour. Et lorsque le fleuriste m'a expliqué leur signification, je me suis dit que ces fleurs étaient vraiment faites pour toi.
– Ah oui ? Et quelle est leur signification, alors ?
– D'après lui, offrir des camélias revient à dire "je vous aimerai toujours". Et cela tombe bien, puisque c'est exactement ce que je ressens.
– Oh, Killian… »
Emma ne put rien répondre d'autre, touchée par cette déclaration d'amour. Tendrement, elle déposa ses lèvres sur celles de son partenaire avant de se détacher et d'attraper l'une des fleurs du bouquet, qu'elle lui tendit tendrement :
« Tiens, prends-la. Je te l'offre. »
Le pirate comprit que par ce geste, elle lui faisait passer ces mots qu'elle n'arrivait pas encore à exprimer, ce qui le toucha au plus profond de son cœur. Il l'embrassa à son tour avant que sa bien-aimée ne s'excuse et lui explique qu'elle aurait aimé passer plus de temps à ses côtés mais qu'elle avait encore beaucoup de travail qui l'attendait. C'est tout naturellement que Hook lui proposa son aide et c'est ainsi que tous deux se retrouvèrent à trier des dossiers toute la nuit jusqu'à ce que la Sauveuse s'endorme, exténuée de fatigue, sur l'épaule de son compagnon. Il ne tarda pas à la rejoindre dans le sommeil à son tour et c'est dans cette position, l'un blotti contre l'autre, leurs mains entrelacées entre elles tenant fermement une fleur de camélia entre leurs doigts, que David les retrouva le lendemain matin et ne put s'empêcher de sourire en les voyant, si vulnérables, innocents et débordants d'amour.
Depuis ce jour, Killian prit l'habitude de ramener des fleurs à sa belle à chaque fois que celles-ci venaient à faner pour les remplacer. De cette façon, le bureau de cette dernière était toujours empli d'une bonne odeur de roses et de camélias lui rappelant son pirate qu'elle aimait tant et signe de leur amour éternel qui, lui, ne fanerait jamais.
