Disclaimer: Rien ne m'appartient, tout est à Mizuho Kuzanagi.

Notes: OS écrit dans le cadre de la 69e nuit du FoF. Le but est d'écrire en une heure un texte sur un thème donné. Pour plus de renseignement, envoyez-moi un MP.

Thème: Abricot


A chaque chose malheur est bon

Yona tournait et retournait entre ses mains le cadeau que lui avait offert Kang Tae-Jun.

Un abricot.

A la peau toute douce, toute lisse.

A la robe orange nacrée de rose, gorgée par le soleil.

Jadis, lorsqu'elle était encore une princesse choyée et chérie, toujours parée des plus beaux vêtements, elle n'aurait jamais mesuré la valeur que pouvait avoir ce simple fruit.

Maintenant qu'elle avait vu les yeux des enfants mourant de faim, les terres désolées de la tribu du feu, sur lesquelles plus rien ne poussait, elle ne le mesurait que trop bien.

Pour les villageois qui l'entouraient, ce qu'elle tenait entre ses mains, ce n'était pas seulement un fruit.

Ce n'était même pas uniquement un aliment.

C'était un luxe, un luxe qu'aucun d'entre eux ne pourrait jamais se payer.

Du temps des jours heureux de l'insouciance, elle en avait mangé des dizaines, sans jamais se douter de leur réelle valeur.

Bien sur, elle savait qu'elle était privilégiée. Qu'elle était née avec une cuillère en argent dans la bouche, obtenant presque tout ce qu'elle désirait à l'instant où elle le demandait, à l'exception des armes. Elle savait que les autres jeunes gens de son âge n'avaient pas la même chance, elle n'était pas stupide. Pourtant, elle ne s'était jamais doutée qu'en dehors des murailles dorées du palais, son peuple mourait de faim. Que victime des oppresseurs, des impôts, il peinait même à simplement survivre.

Tout cela, elle ne l'avait jamais vu.

Et à chaque fois qu'elle repensait à toutes les richesses qu'elle avait inutilement gaspillées durant toutes ces années, à toutes ces babioles qu'elle avait réclamées sans même en avoir véritablement le besoin, elle sentait son cœur se serrer.

Si seulement elle avait pu disposer ne fusse-ce que d'une petite d'entre elles pour pouvoir les redistribuer, alors elle aurait pu améliorer grandement le sort de nombreux villageois.

Au début de son exil, elle avait tout perdu : son palais, son amour, son enfance,… son père,…

Tout, sauf Hak qui, fidèle, continuait de se dresser à ses côtés. Peut être était-ce d'ailleurs pour cela, parce qu'il représentait le dernier lien avec ce qui avait été autrefois sa vie, qu'elle refusait de le laisser partir.

Mais, elle s'en rendait compte chaque jour, au cours de ses errances, elle avait peut être gagné bien plus encore. Elle avait connu la faim, la misère. Elle avait vu son peuple souffrir. Mais de chaque épreuve, de chaque souffrance, elle était ressortie plus forte. Et à chacun de ses pas, sa détermination ne faisait que croître.

Père, je ferai de votre royaume un endroit en paix, où chacun aura à manger à sa faim. Ou nul ne sera soumis au pouvoir arbitraire des tyrans. De cela, je vous en fait le serment.


Parce que j'aime cette évolution de Yona qui, d'une petite princesse pourrie gâtée, devient quelqu'un d'incroyablement fort et déterminée. Et comme d'habitude, je n'ai pas été spécialement inspirée pour le titre.