Note de l'auteur : J'ai repris dernièrement l'écriture de Reconstruire. J'ai décidé de republier cette histoire sous formes de drabbles, ou fragments (puisqu'il s'agit de fragments de vie à recoller pour Séverus). J'ai déjà écrit deux nouveaux « fragments » et le troisième est en cours d'écriture.
Disclaimer : Les personnages et l'univers dans lequel ils évoluent appartiennent à JKR.
Premier fragment
Tu couvres le vieil homme de jurons et tu prends la porte. Tu serres les poings, grinces des dents. Ton regard est assassin. Les élèves fuient sur ton passage. Jamais on ne t'a vu si furieux depuis que Potter et sa clique sont partis, jamais depuis que la guerre est finie. Mêmes les Serpentards font profil bas et se collent contre les murs. Tu fulmines. Une veine bat à tout rompre sur ta tempe droite, la « veine de la colère » comme elle l'appelait. Tu les maudis, elle et sa gentillesse. Tu les exècres, elle et ses touchantes attentions. Tu l'abhorres, puisqu'elle est partie. Tu la détestes, puisqu'elle va revenir.
Tu rentres en furie dans tes appartements, envoyant la porte valdinguer contre le mur. Tu te sers une rasade de Whisky. Tes mains pâles tremblent, serrent convulsivement le verre. Tu bois d'un coup sec et tu te ressers. Ton regard se pose sur la bouteille. Même l'alcool te fait penser à elle. Ses yeux ont la couleur du whisky. Une nouvelle bouffée de rage et le bruit discordant du verre qui se fracasse au sol. Tu te laisses tomber dans un fauteuil. Ton corps est agité de soubresauts. Tu portes une main à ton front. Sueurs froides. Tu frisonnes, la pièce commence à tanguer autour de toi, tu réprimes une nausée. Elle t'achèvera, te tuera. Elle réussira là où le Mage noir a échoué. Ta vision se trouble. Non, elle ne te fera plus pleurer. Tu t'essuies les yeux du revers de ta manche et te lèves brusquement. Trop brusquement ; ta tête tourne. Tu titubes jusqu'à l'armoire, te tiens au montant, cherches des yeux la fiole de potion de sommeil sans rêve, la trouves. Direction ta chambre, tu débouches le flacon et avales le liquide d'un trait. Tu tombes comme une masse dans le lit, tes paupières se font lourdes. Tu sombres.
