En ce jour et en cette heure, voici ma toute nouvelle histoire sur "Glee" ! C'est bien sûr un Klaine (parce que What else ? :P)
Je tiens à remercier ma Bêta pour sa correction et son soutien sur cette fic ! MERCI Audrey ! Tu m'es d'une grande aide *o*
Mais c'est un Univers Alternatif.
Résumé : Kurt est un jeune policier de 22 ans. Il travaille à la brigade des Stups (drogues et Compagnie). Avec son collègue et ami, Blaine Anderson, il sera envoyé en mission d'infiltration dans un lycée.
Paring : Kurt/Blaine (of course :P) et d'autres couples secondaires qu'on a pu voir (ou pas :D) dans la série.
Rating : Alors je l'ai mis en "M" mais ça débute tout en douceur. Sait-on jamais ce qu'il peut arriver plus tard ? :D
Bonne lecture
INFILTRATION
Chapitre UN : Nouveau collègue, nouvelle enquête.
- Et une autre journée de finie ! Enfin le Week-end ! s'exclama un policier assez âgé à la moustache proéminente en s'étirant sur son siège. J'ai bien mérité une bonne bière.
Il se leva, prit son insigne et son arme et s'adressa à ses collègues.
- Qui est partant pour une soirée au bar de Talulah ?
Des rires gras se firent entendre dans la pièce quand les hommes répondirent par la positive. Ils se levèrent et se dirigèrent vers les vestiaires, ne laissant dans la salle qu'un tout jeune policier occupé à ranger son bureau.
- HUMMEL ! Qu'est-ce que vous faites encore là ? s'écria le chef du département des Stups en sortant de son bureau. Vous devriez être dehors en train de boire et faire la fête comme les jeunes de votre âge savent si bien le faire.
Kurt plissa son nez dans une grimace de dégoût et fit mine de n'avoir pas remarqué que son supérieur s'approchait de lui.
- Allons bon mon garçon, qu'est-ce qui ne va pas ?
Le chef de la brigade posa une main réconfortante sur l'épaule de son plus jeune membre. Quand Kurt était arrivé dans son département, il avait pensé à une mauvaise blague d'un autre service. Parce que, qui viendrait volontairement commencer sa carrière aux Stups ? Et les autres membres n'avaient pas été tendres avec le plus jeune. Surtout que dès le début, Kurt avait montré une attitude très « hautaine » et narquoise, ce qui lui avait valu plusieurs moqueries et coups bas. Mais étonnement, le garçon n'avait pas flanché et avait très vite montré d'excellentes dispositions et un sens de déduction à faire pâlir les plus grands enquêteurs. Cela faisait tout juste un an qu'il avait accueilli Kurt et le garçon avait déjà trois enquêtes bouclées, et en solo. Car évidemment, aucun ancien n'avait voulu se charger d'un « bleu » qui ne serait qu'un boulet pour eux. Et Kurt lui avait fait comprendre que ce n'était pas un souci et qu'il pouvait exercer seul.
- Tout va bien capitaine. Ne vous faites pas de souci pour moi. Pensez-donc à rentrer chez vous et à retrouver votre épouse et vos deux enfants.
Le chef secoua la tête. Si Kurt ne l'avait pas mal pris, il l'aurait invité à venir dîner à la maison. Mais le garçon était indépendant et plutôt solitaire. Ce que le capitaine ne comprenait pas. Kurt était un beau garçon. Voir même un très beau. Et il passait ses week-end tout seul ou à travailler sur une enquête.
- Bien. Mais un conseil kiddo ! Sors ! Amuse-toi ! Car lundi est un autre jour et il se pourrait qu'on accueille une nouvelle recrue.
Kurt redressa sa tête d'un coup, à tel point qu'on entendit clairement le craquement dans la pièce.
- Un nouveau collègue ? Ici ?
Le capitaine hocha la tête.
- Yep mon gars ! Et je compte sur toi pour le prendre en main !
- Quoi ? Pourquoi moi ? Pas que je ne veuille pas. Mais les autres sont peut-être plus qualifiés pour cela non ?
- Ce que je vais te dire restera entre toi et moi gamin ?
Kurt hocha la tête, intrigué.
- Les autres sont des bons à rien, et heureusement qu'ils m'ont laissé ton apprentissage, parce que sinon je n'imagine même pas ce que tu aurais pu devenir.
Kurt rit devant le faux air d'horreur que montrait le capitaine.
- Alors tu acceptes le job ?
- C'est bon pour moi.
Le capitaine lui serra l'épaule et partit s'enfermer dans son bureau. Kurt entendit seulement sa grosse voix lui dire :
- Et rentrez chez vous Hummel !
Kurt laissa échapper un gloussement en enfilant son manteau. Il faut dire que des moments comme ça, il y en avait très peu avec son capitaine. Quand celui-ci l'avait pris en main après son arrivée dans la brigade, Kurt pensait que le chef ne faisait ça que parce qu'il n'avait pas le choix. Mais au fur et à mesure des jours et des semaines, plus Kurt côtoyait l'homme plus celui-ci lui rappelait son père. Et Kurt, au fil du temps, avait commencé à laisser tomber son masque devant son supérieur. Et les moments comme ce soir, Kurt les chérissait car cela le faisait se sentir comme chez lui, auprès de son père.
Et Kurt devait avouer qu'être le favori du chef ne faisait pas de mal à son orgueil. Par contre, cela ne plaisait pas à ses collègues.
En entrant dans les vestiaires, Kurt renifla de dégoût et se dépêcha de récupérer ses affaires dans son casier. Il ne se changeait jamais ici. Premièrement, parce que c'était dégoûtant et deuxièmement, parce qu'il avait bien compris que cela dérangeait ses collègues. Donc il se contentait de déposer ses affaires civiles. Cela ne le dérangeait pas de faire l'aller-retour dans son uniforme. Et puis avec son manteau c'était à peine si cela se voyait qu'il était flic.
En pensant à ses collègues, Kurt sentit quand même la déception lui pincer le cœur. Quand il avait commencé ses études en école de police, il avait l'espoir que son quotidien allait changer par rapport au lycée. Au lycée de Colombus, il était invisible. Pas d'ami, pas de sortie le vendredi soir ou les week-ends. Il se contentait d'aller à son seul club. La chorale. Et encore, à part deux autres membres et un professeur absent la plus part du temps, c'est à peine si on pouvait appeler ça un club. Non, Kurt n'avait vraiment pas de bons souvenirs de ses années lycée. Et il évitait de se souvenir de toutes les horreurs, les insultes et autres quand on se rendait compte que oui il était là lui aussi.
Alors quand il avait été reçu major de son année à l'école de police, ça avait été pour lui un grand soulagement. Entre les cours, les stages et son boulot à temps-partiel, cela avait été un vrai bonheur. Enfin, jusqu'à ce qu'il arrive ici. Une sorte de retour au lycée. Et Kurt trouvait cela vraiment dommage, en sachant que la moyenne d'âge de ses collègues était située dans la trentaine.
Il savait qu'il était vraiment jeune pour intégrer cette brigade. Mais lorsqu'il était entré en école de police ça avait toujours été son objectif. Il se souvint que lorsque les formateurs avaient lu sa fiche le premier jour, il avait été convoqué chez le principal de l'établissement. C'était un homme, la soixantaine bien passée, aux cheveux blancs plaqués vers l'arrière de la tête et aux lunettes rectangulaires. Kurt s'était senti ridiculement petit dans ce grand bureau. Il avait entendu des rumeurs qui disaient que c'était tellement rare de se retrouver ici que 98% des recrues faisaient leurs études sans jamais avoir eu l'occasion de rencontrer l'homme assis en face de Kurt. Et lui, dès le premier jour, il se retrouvait dans son bureau.
Mais pourtant, cela s'était très bien passé. L'homme lui avait posé des questions sur son envie d'entrer dans cette brigade et sur ses motivations. Kurt lui avait alors raconté.
Sa mère était morte quand il avait huit ans. Elle avait été agressée par un drogué qui avait pris la fuite avec son sac à main. L'homme avait été interpellé la nuit suivante mais il avait fait une overdose avant même que l'ambulance n'arrive à l'hôpital. Kurt s'était toujours dit que si la brigade des Stups avait fait correctement son boulot, alors cette toute nouvelle espèce de drogue n'aurait jamais continué à s'étendre, et jamais le type ne l'aurait prise, et jamais sa mère ne l'aurait abandonné.
Kurt se souvint avoir pleuré en racontant tout ça et avoir remercié l'homme quand il lui avait tendu un mouchoir.
Peu après, il avait appris qu'il était retenu pour des cours supplémentaires qui lui permettraient d'entrer directement dans la brigade s'il réussissait les examens trois ans plus tard.
Kurt sourit à ce souvenir. C'était une sensation bizarre de savoir qu'il avait cet effet sur les hommes de plus de cinquante ans. D'abord le principal de l'école de police, qu'il avait apparemment réussi à attendrir. Puis son capitaine, qui se comportait comme son père quand ils étaient seuls.
Après tout, si tout ça était bon pour lui, pourquoi s'en plaindrait-il ?
Kurt se rendit compte qu'il était arrivé devant son immeuble. C'était un vieil immeuble standard, semblable à tous ceux qui longeaient la rue. Quatre étages, huit appartements par étage et pas un ascenseur en état de marche. Kurt habitait au troisième. Son appartement comprenait un salon ouvert sur une cuisine, une petite salle de bain, des WC et sa chambre. Il se débarrassa de son manteau dans la penderie de l'entrée, ainsi que de ses chaussures puis, comme chaque soir, prit une douche et se mit dans son pyjama de soie couleur bleu roi. Il se fit à manger et s'installa devant sa télé pour regarder une émission de telé-réalité où des inconnus devaient chanter.
Kurt n'aimait pas vraiment ces shows mais il adorait faire des commentaires sarcastiques sur la tenue des participants ou leur manque de talent. Et dieu savait qu'il y en avait vraiment des peu doués.
Le week-end se passa à peu près pareil. A part une sortie au supermarché, pour refaire le plein de légumes et fruits frais et quelques autres denrées indispensables, Kurt ne bougea pas, ne sortit pas et resta enfermé à regarder des films romantiques ou des comédies musicales.
Il rêvait aussi. S'il n'était pas devenu flic ? Peut-être aurait-il pu continuer dans la musique. Après tout il était doué, il le savait. Kurt alla se coucher dimanche soir avec des rêves de ce qu'il aurait pu accomplir.
C'est en se réveillant le lundi matin qu'il se rappela pourquoi aujourd'hui allait être spécial.
- La nouvelle recrue !
Kurt sauta de son lit et se rua dans la salle de bain pour se préparer. Il s'appliqua pour paraître de son mieux devant la personne qu'il devrait accompagner. En sortant, il regarda l'heure et jura. Pas le temps d'y aller à pied, ni de déjeuner ! Il devrait utiliser sa voiture et s'arrêter à un café. Il attrapa son manteau, ses clés de voiture et ferma la porte avant de se diriger sur le côté de l'immeuble où il avait garé sa voiture l'avant-veille en allant faire les courses.
C'est son café en main que Kurt pénétra dans le commissariat. Il entendit ses collègues rire du côté des vestiaires et se contenta de se diriger vers la salle principale. Il s'installa à son bureau et initia son rituel matinal. Allumage de son ordinateur, vérification des tiroirs et alignement de ses stylos favoris.
Bien, Kurt Hummel était prêt pour une nouvelle journée de travail. Il allait commencer à classer les dossiers du jour quand la porte du bureau du chef s'ouvrit et que celui-ci en sortit, accompagné par…
- Blaine Anderson.
Kurt se réveilla de son black-out quand il remarqua que le garçon debout devant lui allait être son nouveau co-équipier.
- Kurt Hummel, salua t-il en se levant, la main tendue.
L'autre garçon lui offrit un resplendissant sourire et Kurt sentit sa bouche s'assécher.
« Oh mon dieu qu'est-ce qu'il m'arrive ? » pensa le garçon en observant son chef présenter la nouvelle recrue aux anciens.
Kurt eut tout le loisir d'admirer le physique du nouvel arrivant.
Légèrement plus petit que lui mais beaucoup plus musclé.
« Fait-il du sport ? De la musculation ? » ne put s'empêcher de se demander Kurt.
Il avait aussi des cheveux noirs bouclés qui lui tombaient sur les oreilles et légèrement devant les yeux. Et ses yeux !
« Oh mon dieu ! Mais de tels yeux sont impossibles ! Il doit être une espèce magique ou un truc dans le genre » se dit Kurt quand il croisa de nouveau les yeux de son partenaire.
Un parfait mélange entre le marron, le vert et le doré.
Kurt remarqua aussi la forme originale de ses sourcils, la façon qu'avaient ses yeux de se plisser quand il souriait. Et le garçon se demandait aussi comment cela devait faire de caresser cette joue où était taillée un barbe de quelques jours.
Le chef posa une main sur l'épaule de Kurt et l'interrogea :
- Toujours okay pour t'occuper de lui ?
- Bien sûr ! s'exclama Kurt un peu trop rapidement, mais le capitaine ne sembla pas le remarquer.
- Bien !
Le chef se retourna vers les autres et claqua des mains.
- Au boulot les gars !
Le commissariat se trouva empli de grognements et Blaine se retrouva de nouveau aux côtés de Kurt.
- Bien, annonça le chef. Hummel je vous laisse vous occuper d'Anderson.
Kurt hocha la tête.
- Anderson, vous êtes entre de bonnes mains ! Hummel est le meilleur élément de cette brigade et le plus prometteur, finit par chuchoter le capitaine, causant le rougissement de Kurt.
Il offrit une tape amicale sur l'épaule de Blaine et partit s'enfermer dans son bureau.
- Il a l'air de réellement vous apprécier, commença Blaine en se tournant vers Kurt. Durant l'heure que j'ai passée avec lui, il n'a pas arrêté de vous complimenter. Je me demande maintenant si moi je vais pouvoir être à la hauteur.
Kurt fixa l'homme durant quelques secondes, et cela lui permit de se ressaisir et de retrouver un esprit plus clair. Mais cela rendit l'autre mal à l'aise.
- Je suis sûr que tu le seras, répondit Kurt en s'asseyant à son bureau, rompant le contact visuel. Oh et tu peux me tutoyer tu sais, je ne pense pas que notre différence d'âge soit si importante que ça.
Blaine prit place à son propre bureau, collé face à celui de Kurt, et hocha la tête.
- J'ai 21 ans.
- 22, sourit Kurt. Et je peux te poser une question personnelle ?
- Tu veux savoir pourquoi j'ai choisi la brigade des Stups ?
Kurt lui offrit un sourire gêné mais hocha la tête.
- Mais si tu ne veux pas me le dire, c'est bon. Ici, à part le capitaine, personne ne sait pourquoi moi j'ai choisi d'être là.
Blaine, coude posé sur le bureau et tête appuyée dans sa main fixait Kurt avec un sourire mutin.
- Et si on parlait de tout ça devant un café tout à l'heure ? proposa Blaine. Ce serait l'occasion de se connaître un peu mieux, non ? Je veux dire, on est co-équipiers maintenant, ça veut dire qu'on va se voir tous les jours et plus quand on sera en mission. J'aime bien connaître les gens avec qui je vais travailler.
Kurt avait senti son cœur s'arrêter quand Blaine lui avait proposé un café, puis la suite de son discours avait ajouté une touche de déception.
« Pour se connaître mieux. C'est déjà un début, non ? » pensa Kurt après avoir accepté.
Tous les deux se retrouvèrent donc au café du coin de la rue. Kurt avec son Mocha allégé et Blaine avec son Moyen Latte. Ils prirent place à une table. Le silence se fit pendant que chacun buvait une gorgée de sa boisson, jusqu'à ce que Blaine rompe le silence.
- Alors ? Tu as des questions c'est ça ? sourit le garçon.
- On peut peut-être commencer par des choses banales. Je veux dire, je ne veux pas avoir l'air de jouer les paparazzis et d'entrer dans les sujets personnels immédiatement. Enfin, je veux dire, sauf si tu veux parler mais si tu ne veux pas…
Kurt s'embrouillait l'esprit en face de l'autre garçon et se sentait ridicule. Blaine quant à lui rigola et hocha la tête :
- Ça me va. On commence par des banalités. Comment a été ton week-end ?
Kurt soupira et lança un sourire de remerciement.
- Oh, comme d'habitude. J'ai regardé quelques stupidités à la télé, j'ai fait les courses et j'ai re-regarder la Mélodie du Bonheur pour la centième fois.
- Tu aimes la Mélodie du Bonheur ?! s'exclama Blaine.
Kurt ne sut pas quoi répondre, mais apparemment Blaine n'attendait pas de réponse puisqu'il enchaîna immédiatement.
- J'adore ce film ! C'est genre une de mes comédies musicales favorites. Mais attends ! Tu t'appelles comme le garçon du film ! C'est trop cool !
Kurt rit et le sujet était parti sur les comédies musicales et les goûts musicaux des deux jeunes.
- Je me souviens, j'avais 7 ans quand j'ai vu le film pour la première fois. C'était une rediffusion au drive-in et mon frère avait été obligé de m'y emmener parce que c'était genre sa punition pour être rentré tard le week-end précédent. Tu vois le genre de punition pour un ado de 17 ans ? Sortir son petit frère un samedi soir ?
Kurt rit devant l'air ravi de Blaine.
- Tu as l'air de bien t'entendre avec ton frère malgré votre différence d'âge, remarqua Kurt.
- Aujourd'hui oui. Mais à l'époque c'est à peine s'il remarquait ma présence, souffla Blaine, une grande tristesse dans le regard et… une frayeur ?
- Qu'est-ce qu'il s'est passé avec ton frère ? demanda Kurt doucement.
Blaine le fixa avec intensité et laissa échapper un léger sourire.
- On en vient finalement aux sujets personnels, dit-il en s'enfonçant dans son siège.
Kurt ne répondit pas et se contenta de boire une autre gorgée en détaillant son « nouvel ami » ? Oui, Kurt voulait croire que cette rencontre avait engagé le début d'une amitié entre lui et l'autre garçon.
- C'était à la même période. Je crois même que c'était déjà enclenché quand Cooper, mon frère, m'a emmené au drive-in. Il m'a laissé dans la voiture avec une boite de pop-corn et est sorti le temps du film. Il est revenu au moment du générique mais il était différent. Sur le moment j'étais trop jeune pour comprendre qu'en fait il était simplement drogué.
Blaine but une gorgée et ferma les yeux avant de continuer.
- Les mois qui ont suivi ont été difficiles. Cooper est entré violemment en conflit avec nos parents et lorsqu'il a eu 18 ans, il est parti de la maison en claquant la porte. Ce soir-là, il pleuvait, c'était le moment parfait pour une sortie dramatique.
Blaine sourit et Kurt se contenta de se mordre la lèvre inférieure.
- Je me souviens avoir ouvert la porte à sa suite et l'avoir poursuivi jusque dans la rue en appelant son nom. Il s'est retourné au bout de la cinquième fois et il m'a juste dit : « Retourne à la maison Blaine et soit un bon garçon » et il a tourné au coin de la rue. C'est ma mère en pleurs qui est venu me récupérer et m'a bordé ce soir-là. On n'a pas eu de nouvelles les mois qui ont suivi. Et le jour de mes 10 ans, on a reçu un appel de la police.
Kurt hoqueta, les larmes aux yeux. Blaine s'arrêta de raconter face aux réactions de son collègue.
- Kurt ça va ? Si j'avais su que…
- Non je…Ne t'arrête pas ! Sensibilité à fleur de peau, sourit le garçon en frottant ses yeux. Juste, continue s'il te plaît.
Blaine lui sourit et hocha la tête.
- Bien. On est donc parti tous les trois au commissariat. Pendant que mon père discutait avec le chef du service, qui était une de ses relations de travail, ma mère me serrait fortement la main. Enfin, les deux hommes ont disparu derrière une porte pour revenir quelques minutes plus tard avec Cooper dans un état lamentable. Le policier a prévenu mon père que c'était la dernière fois qu'il laissait passer ses frasques et que si on ne faisait pas quelque chose pour son problème, il serait obligé de l'enfermer pour possession de stupéfiants. Et cela resterait dans son casier judiciaire.
Mon père a acquiescé et on est tous rentré à la maison. Cela faisait deux ans qu'on a avait pas revu Cooper et une certaine tension se faisait sentir. Jusqu'à ce que ma mère se jette dans ses bras en pleurant et en lui disant qu'il lui avait manqué et qu'on ferait tout pour le soigner.
- Sauf que ça n'a pas été aussi simple ? devina Kurt, plongé dans le récit familial de son collègue.
Blaine hocha la tête.
- Il a fallu du temps et surtout il a fallu que Cooper passe près de la mort pour que tout s'arrange. J'avais 12 ans et c'est moi qui l'ai trouvé dans sa chambre en pleine overdose.
Kurt écarquilla les yeux et posa une main sur sa bouche.
- J'ai appelé les pompiers puis mes parents qui travaillaient. Deux semaines plus tard, Cooper était envoyé dans un centre de désintoxication pour une durée indéterminée. Il en est sorti après six mois et deux rechutes. Aujourd'hui, il a 31 ans, un travail dans le show-business et surtout il fait la guerre contre toutes sortes de stupéfiants. Et on s'appelle au moins une fois par semaine. C'est à cause ou grâce à cette histoire que j'ai décidé de moi aussi travailler pour améliorer le quotidien des gens en éradiquant tout usage de drogues et autres produits illicites et dangereux.
Kurt était ému devant un tel récit. Et ses mots sortirent tous seuls quand il raconta à son tour le décès de sa mère.
Les deux garçons sentirent comme un lien les unissant à partir de ce moment. Et après quelques instants de silence, Blaine relança le sujet sur la musique qu'ils écoutaient et les différents artistes qu'ils aimaient.
Le mois de juin passa à une vitesse hallucinante. Kurt fut soufflé quand il se réveilla un matin et vit sur son calendrier qu'on était déjà le 3 juillet.
Cela faisait quatre semaines que Blaine était entré dans sa vie et alors que Kurt se considérait comme une personne peu sociable et peu ouverte, le garçon l'avait entrainé dans une folie incroyable. Lors de cette sortie au café, ils s'étaient découvert de nombreux points communs, au point que Blaine avait fini par sortir qu'ils étaient destinés à se rencontrer. Kurt avait dû cacher son rougissement en buvant une grande gorgée de son Mocha allégé. Car lui aussi avait senti cette alchimie entre eux mais n'osait pas se faire de faux espoirs. Cette amitié était quelque chose d'assez nouveau, pour lui qui était peu habitué aux démonstrations d'affection dont son collègue semblait être friand.
Les jours suivants passèrent entre dossiers à remplir, enquête à suivre et discussions avec Blaine sur le nouvel album de Katy Perry (dont le garçon était complètement fan) mais aussi sur des comédies musicales qu'ils avaient vues tous les deux. D'ailleurs, le week-end suivant, Blaine l'invita à une sortie cinéma pour voir une adaptation d'un grand classique que les deux garçons adoraient.
Et Kurt sourit en repensant aux nombreuses sorties et aux nombreux cafés qu'ils avaient pris tous les deux. Blaine était devenu plus qu'un collègue, c'était un peu son meilleur ami maintenant. Kurt avait fini par s'habituer à l'exubérance de Blaine et ne se sentait plus aussi gêné quand l'autre garçon lui donnait une accolade et passait son bras sur ses épaules pour le saluer.
De plus, le garçon s'entendait bien avec ses autres collègues.
La première fois que Kurt avait remarqué ça, c'était trois jours après l'arrivée de Blaine. Comme d'habitude, le garçon était arrivé avec son café et s'était contenté de s'installer à son bureau. Il déposait toujours ses affaires au vestiaire durant la pause de dix heures.
Il avait entendu ses collègues arriver et avait sursauté en entendant le rire de Blaine.
- Gamin faut que tu passes boire un coup avec nous un de ces soirs ! avait alors dit Paul Newmann, le policier à la moustache proéminente. Comment ça jamais de cuite ? A ton âge ?
Les autres avaient ri devant l'air faussement coupable de Blaine et chacun était retourné à son bureau.
Kurt avait remarqué ensuite que depuis que Blaine était arrivé, les autres avaient comme qui dirait, oublié sa présence. Plus de ricanement derrière son dos, plus de stylos qui disparaissaient de son bureau et surtout plus de regards mauvais ou jaloux. C'était une grande différence pour Kurt qui ne comprenait pas pourquoi mais qui acceptait le changement avec plaisir.
Kurt entra ce jour-là dans le commissariat avec appréhension. Cela allait être son deuxième 4 juillet en tant que policier et il appréhendait plus que la dernière fois.
C'était toujours la période où le trafic augmentait. Et ils se retrouvaient surchargés de dossiers en tout genre.
- Hey ! le salua Blaine en lui entourant les épaules d'un bras. Prêt pour demain ?
Kurt soupira devant tant d'enthousiasme.
- Tu ne sais pas à quoi t'attendre, crois-moi Blaine, sinon tu ne serais pas d'aussi bonne humeur en pensant à demain.
Blaine rigola puis lui ébouriffa les cheveux.
- HEY ! s'écria Kurt en se plaquant les mains sur sa coiffure et en fusillant Blaine du regard qui se dirigeait vers les vestiaires.
Le garçon grogna devant le comportement enfantin de son co-équipier. Il s'apprêtait à poser ses affaires à son bureau quand une chose qui ne devait pas y être attira son regard.
« Pour Kurt,
Parce que je crois savoir que tu n'aimes pas du tout aujourd'hui.
Ton café favori.
:)
Blaine »
Kurt sentit son cœur s'emballer devant tant d'attention. Il comprit soudain pourquoi Blaine était apparu de la grande salle en tenue civile. Un sourire attendri éclaira son visage jusqu'à ce que la porte du bureau du chef s'ouvre. Kurt reprit une attitude impassible en buvant son café.
- Un souci chef ? l'interrogea Kurt.
- Et pas qu'un peu ! Mais pour le moment ce n'est pas votre problème. Contentez-vous d'être aux aguets. Aujourd'hui risque d'être pire qu'hier.
Kurt hocha la tête et se mit au travail.
Le mois de juillet se déroula assez vite après la fête nationale. Kurt et Blaine continuèrent leurs sorties hebdomadaires. Le mois d'août commença à l'identique. Du moins, jusqu'au retour de deux de leurs collègues, revenus de mission d'infiltration.
On était le 23 août. Les nouveaux arrivants étaient dans le bureau du chef qui semblait leur passer un savon mémorable.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? l'interrogea Blaine.
- Dean et Stan étaient infiltrés sur une mission l'année dernière. Une histoire de drogue dans un lycée. Apparemment ils n'ont rien pu tirer et pire, la drogue est toujours en circulation. Bref un total échec.
- Tu ne sembles pas surpris ? ajouta Blaine en haussant un sourcil.
- Ce sont des idiots. Ils étaient tellement contents de partir en infiltration qu'ils se pavanaient dans tout le commissariat quelques heures avant le départ. « Immatures » et « stupides » sont des synonymes inventés pour eux.
La porte du bureau s'ouvrit à ce moment-là et les deux policiers sortirent, suivis par leur chef. Le dossier de l'affaire claqua sur le bureau de Kurt quand le chef commença à parler :
- C'est intolérable ! On est la risée de tout le comté ! Un an d'infiltration et l'enquête est toujours au point mort ! C'est impensable ! Comment vous avez pu foirer à ce point ? Non, ce n'est pas la peine de répliquer Howards !
Le chef jeta un regard furieux à Stanley Howards.
- Vos explications, gardez-les pour le rapport sur l'enquête ! finit le chef en se dirigeant vers la machine à café.
- Il ne va pas y avoir grand-chose à rapporter, ricana Kurt, le dossier entre les mains.
- La ferme Hummel ! siffla Stan en se dirigeant vers son jeune collègue.
- Quoi ? Je ne faisais que remarquer la légèreté de ce dossier, précisa le jeune homme en fermant le dossier et en le soupesant.
- Donne-moi ça petit pé…
- HOWARDS ! Finis cette phrase et crois-moi, la prochaine fois que tu viendras travailler il faudra t'habiller comme un esquimau car c'est là-bas que tu auras été muté ! menaça le chef en s'avançant à grands pas vers l'homme et en lui arrachant le dossier des mains.
Kurt était figé et ne sembla même pas sentir la main de Blaine dans son dos.
- Maintenant allez donc taper votre rapport pour l'envoyer aux hautes sphères.
Les deux hommes rejoignirent leur bureau tandis que le chef s'adressait aux autres :
- Et ceci n'est pas une salle de repos donc au travail vous autres !
Ensuite, en avançant vers son propre bureau :
- HUMMEL ! ANDERSON ! Avec moi !
Cela fit sursauter Blaine et il poussa Kurt, qui avança plus par automatisme qu'autre chose.
Une fois la porte du bureau fermée, le chef reprit d'une voix plus douce :
- Hummel, vous êtes toujours avec nous ?
La main de Blaine fit quelques ronds sur son dos et le garçon l'appela doucement :
- Kurt ?
Doucement, le jeune homme sembla émerger et regarda autour de lui.
- Je suis toujours là, c'est bon.
Il leur offrit une tentative de sourire mais c'était plutôt raté.
- Bien ! Les propos d'Howards sont inadmissibles et ils seront punis comme il se doit.
Blaine hocha la tête, en accord avec son supérieur et en profita pour pousser Kurt vers les fauteuils.
- Bon, si je vous ai fait venir ici, ce n'est pas pour parler de ça. Mais pour traiter du dossier que voici.
Il jeta devant eux le dossier qui avait causé tout ce remue-ménage.
- Pourquoi ? voulut savoir Kurt.
- Cette affaire commence à devenir sérieuse et il me faut plus que deux abrutis à la cervelle de piaf pour la résoudre.
Kurt gloussa et Blaine sourit à l'appellation.
- Ce qui veut dire ? demanda Blaine.
- Que vous partez en mission d'infiltration dans 7 jours !
- QUOI ?! s'exclama Kurt.
- Yes ! s'écria Blaine en souriant.
- Hummel vous êtes mon meilleur élément et depuis votre mise en équipe, je dois avouer que vous vous êtes améliorés et que vous faites du bon boulot. De plus, Anderson, je place de grands espoirs en vous. Et je sens que vous pouvez réussir là où ces deux incompétents ont échoué.
- Mais et si…ce n'est pas trop tôt ? s'inquiéta Kurt devant tant de confiance.
- Hummel, dois-je hausser le ton pour que vous vous mettiez dans le crâne que j'ai toute confiance en vous et en Anderson sur cette mission ?
Kurt se mordit la lèvre inférieure et ne répondit pas.
- Mais on ne fera pas trop jeunes pour enseigner ? interrogea Blaine, le dossier en main.
- Effectivement, vos collègues étaient infiltrés en tant qu'enseignants et il s'avère que ce n'était pas la meilleure solution pour se rapprocher des élèves, remarqua le chef.
- Vous croyez ? se moqua Kurt.
- C'est pour ça que lorsque j'ai reçu le rapport, il y a quelques jours, j'ai bien réfléchi à un nouveau départ.
- C'est-à-dire ? demanda Kurt, légèrement inquiet devant tant de mystère.
- Vous serez infiltrés en tant qu'élèves Junior. Hummel, vous habiterez chez votre père et Anderson, je dois encore vérifier avec mon contact là-bas mais le jour-J vous saurez où aller.
- Attendez ! Attendez ! s'exclama Kurt. Chez mon père ? Mais cela veut dire que…
Kurt attrapa le dossier et feuilleta jusqu'à trouver ce qu'il cherchait.
- Lima, souffla le garçon en s'affalant dans son siège.
- Tout va bien Kurt ? s'inquiéta Blaine.
- C'est juste que cela fait deux ans que mon père a déménagé à Lima et j'y suis allé à peine deux fois, pour Noël l'année dernière et Thanksgiving cette année. Et encore je n'y suis resté que très peu de temps. Je veux dire, j'adore mon père et j'aime passer du temps avec lui mais maintenant il a une nouvelle famille et…
- Votre père sera ravi de vous retrouver Hummel ! Arrêter de croire que vous êtes la pire personne sur cette terre ! le gronda son chef.
Kurt haussa les épaules et ne parla plus.
- Bon vous acceptez cette mission ou pas ?
Blaine jeta un regard à Kurt. Son collègue avait l'air réticent mais en même temps il sentait bien l'envie derrière son masque.
- Anderson ?
- Si Kurt est d'accord c'est bon pour moi, acquiesça Blaine.
Kurt hocha la tête avec un petit sourire et murmura :
- McKinley High School nous voilà.
Et c'est en voyant le sourire resplendissant de Blaine que Kurt se dit que peut-être, cette fois-ci, son retour sur les bancs du lycée ne serait pas une totale horreur.
A suivre…
Merci d'avoir lu ! J'espère vraiment que cette nouvelle histoire vous plaira.
A bientôt pour le prochain chapitre !
Bizzz
Preview (j'ai toujours voulu faire un truc comme ça xD):
- Je m'appelle Kurt Hummel, j'ai seize ans et je vais faire ma rentrée en tant que Junior au lycée William McKinley, parla le jeune homme.
Kurt était scandalisé. Lui qui adorait les adorables boucles de son collègue.
- Rachel Berry, future star de Broadway et leader féminin des New Directions.
- Oh mon dieu Kurt ! s'exclama la voix de son collègue quand il atteignit l'extérieure. Qu'est-ce qu'il t'ai arrivé ?
- Non mais ça ne va pas ou quoi ? se décida à intervenir Blaine.
- Merde ! jura Kurt.
