Et voici le début d'une fic que j'ai commencé pendant les vacances d'été et qui n'est pas encore terminée. Comme les 6 premiers chapitres sont écrits (à peu près mouhaha), je publierai toutes les semaines ^^ Excusez à l'avance les petites fautes qui auraient pu se taper l'incruste. Ah oui, les personnages et le monde des sorciers appartiennent bien évidemment à notre chère JKR. Bonne lecture ! 3
Le Poudlard Express s'arrête enfin. Les crissements, la fumée et la dernière année ici commencent. Je sens comme un petit pincement au cœur tandis que Sirius et Peter s'efforcent de démêler les bagages. C'est bien la dernière, la der des der, la septième et ultime année à Poudlard. Ça va être dur, et nous le savons tous, de quitter le château. Cette deuxième maison, perchée sur la montagne, que l'on distingue sur le quai de la gare. Je prends moi aussi une valise et offre mon aide à un Remus étouffé sous les bagages.
- Merci, James. Je vérifie qu'on a rien oublié dans le compartiment et j'arrive.
J'acquiesce, étrangement silencieux. La dernière année. Ma dernière année. Ma dernière chance de prouver à Lily Evans que je ne suis pas celui qu'elle croit. Je saute sur le quai, mes valises sous le bras, et tente de l'apercevoir. Plusieurs fois, je crois la distinguer dans la foule et mon cœur a des ratés. Malgré mes efforts, je ne la trouve nulle part. Aucune chevelure auburn contrastant dans la marée humaine, ni rire cristallin qui me remplit tout entier. Déçu, je me retourne vers Lunard qui tire lui aussi une malle plus grosse que lui.
- C'est bon, y'a plus rien. Dépêches toi, il faut rejoindre les autres.
- D'accord. J'ai vu Patmol vers la sortie. Il nous réserve une diligence.
Nous fendons la foule, salués par des connaissances. Je ne fais pas attention. Je ne l'ai pas vue. Depuis deux mois, je la cherche des yeux partout où je suis. Elle me manque atrocement. Je dois la voir, admirer sa peau bronzée et savourer ses sourires, de loin.
Toujours pas de Lily. Remus ne comprend qu'à moitié mon désarroi et me traîne dans son sillage. Nous grimpons bientôt dans la diligence, à l'abri des admiratrices des quatre célèbres Maraudeurs. Au début, c'est vrai que les voir se pâmer d'admiration devant moi était très gratifiant. Toutes étaient à ma disposition. Je n'avais qu'à claquer des doigts. Quelques unes arrivaient à me résister. J'arrivais à les charmer et dans la semaine, elles ne m'intéressaient plus. Ce fût Lily, Lily une des plus belles filles de tout Poudlard qui m'échappa. Elle me résistait et sa répartie à mes avances me décontenança. Toutes les filles m'étaient toujours tombées du ciel, sans effort. Elle, elle résistait. Je me devais de la séduire, rien que pour mon égo. Elle n'était qu'une femme, elle était faible. Mais ce que je ne pensais pas, c'est que moi aussi. Sans m'en rendre compte, Lily Evans tourna à l'obsession pour moi. Un simple challenge devint la femme de ma vie. Car je savais qu'il n'y aura qu'elle.
Pendant quatre ans, ma vie tourna autour d'elle. J'essayais toutes les approches, toutes les méthodes de séduction. Je m'acharnais, tombant, sans m'en rendre compte amoureux, complètement amoureux de Lily. Ce n'est qu'en cinquième année que je me rendis compte de cet amour fou et je devins de plus en plus arrogant, perdant complètement mes moyens devant elle. Je voulais l'impressionner, gagner sa sympathie, n'importe quoi. Elle avait su me rendre dépendante d'elle par de simples regards, par des sourires. Sa beauté naturelle faisait retourner les garçons de tout Poudlard, y compris moi. Elle était toujours fraîche, aimable, polie avec tout le monde. Elle ne se contentait pas d'être belle, elle était intelligente, douce et serviable. Lily avait du cran, du courage, de l'amour à revendre pour le monde entier. Elle ne voulait jamais se fier qu'aux apparences, mais comprendre les gens. Elle était parfaite, tout simplement parfaite. C'était comme une étoile descendue du ciel, un ange. J'avais réussi à me mettre à dos l'ange de ma vie.
Balancés par le chemin crapahuteux qu'empruntent les diligences, mes trois amis conversent gaiement sur les perspectives de l'année. Un peu à l'écart, je reste appuyé contre la fenêtre à regarder le château approcher.
- Hey Cornedrue, qu'est-ce qui se passe ?, demande Peter.
Je me redresse légèrement, ébouriffant mes cheveux au passage.
- Oh rien, désolée les gars. J'étais perdu dans mes pensées.
- Dis plutôt que tu rêvais, sourit Sirius.
- D'une certaine... Hum, comment s'appelle-t-elle déjà ? Une idée Queudver ?
- Milly ? Nancy ? Blibly ?
- Blibly ? Tu n'as que ça en stock, Peter ? C'est nul ! S'indigne Sirius. Attends voir... Hum... Je crois que c'est une certaine Lily. Après pour son nom de famille...
- Stop les gars. Okay, okay, interrompit-je. Oui, je pensais à Lily.
Je souris malgré moi. Leurs petit échange m'amuse bien.
- Quel est ton plan, pour cette année ? Demande Remus.
- Cornedrue lui a déjà envoyé une lettre, répond Sirius à ma place.
- Et que disait-elle ?
- Que j'arrête.
- Quoi ?
- Oui. Que j'arrête de la persécuter. Que je la laisse vivre sa vie mais que mes sentiments à son endroit n'ont pas changé, je lâche.
- Oh, dit Remus. Je vois. Ça na pas du être facile.
- Pour sûr, je ricane, amer. Je ne pourrai pas l'oublier de si tôt. Mais la voir heureuse fait mon bonheur.
Un silence quelque peu gêné s'installe dans la diligence. Je soupire en m'enfonçant dans mon siège. Je sens le regard de mes trois amis et détourne les yeux vers la petite fenêtre. Le trajet ne dure pas plus longtemps, et je saute bien vite de la voiture, suivi des trois autres Maraudeurs. Déjà, la foule des élèves se masse autour des portes grandes ouvertes. J'ai un sourire.
Nous ne faisons pas attention aux regards quelque peu admiratifs que nous lancent les élèves sur notre passage. Je suis concentré sur son image, son odeur, sa voix, son rire. Et c'est lorsque je finis de gravir les marches du perron que je l'aperçois.
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Je suis en train de rire avec Alice et June. Ou plutôt, j'essaye d'échapper à un certain regard brûlant. James est là. Dans mon dos, il me regarde. Il n'est qu'à une dizaine de mètres de moi. Il me fixe, me dévore, me consume de l'intérieur. Je ne peux pas. Je ne peux pas affronter ce regard si profond et la douceur de ses prunelles. Je ne peux pas. Mais June me lance un regard de reproche. J'ai compris. Je sais. Je me retourne.
C'est comme dans un film. Tout est au ralenti. James est face à moi. Il est entouré de ses amis, qui discutent allègrement entre eux. Seul James ne prend pas parti à la conversation. Il est en plein milieu de son groupe. Il me fixe. Je lui rend son regard, qui me trouble énormément. J'entends mes amies que de très loin, comme à l'autre bout d'un tunnel. Les autres me semblent flous, et James est plus net que jamais. Il reste impassible, mais je sens le malheur dans le fond de ses yeux. Il ne baisse pas une fois les yeux. C'est moi qui le fait, par malheur. Et tout s'évanouit. Le temps reprend son cours, et je baisse les yeux face à ce regard qui me déstabilise. Lorsque je relève la tête, Remus tire James par le bras. Il a la tête baissé. Je me sens mal.
Depuis cette fameuse lettre, rien ne me semble plus comme auparavant. Il m'y a tout expliqué. Il laisse tomber, n'essayera plus de me séduire. Il ne veut même pas essayer d'être ami avec moi, parce qu'il dit ne pas pouvoir refouler ses sentiments.
Je me sens un peu mal. Mes amies m'entourent de leur auras protectrices, mais je reste mal à l'aise. Ce regard, emplit de tristesse m'a troublé bien plus que je ne veux l'avouer. Les Maraudeurs disparus, notre conversation reprend, tout en se dirigeant vers la Grande Salle. Je m'assois à la table des Gryffondors, toujours perdue dans mes pensées. Alice et June, qui ont compris, s'installent en face de moi.
- Ecoute, Lily, commence Alice. Il a dit vouloir t'oublier. Tu ne dois plus t'en faire. Ce n'est pas ce dont tu as toujours rêvé ? Qu'il te lâche un peu ?
- Fais la part des choses, toi aussi. Ne lui rend pas la tâche plus difficile.
Je fronce les sourcils, m'attendant à une plaisanterie de la part de June.
- Ne fais pas cette tête ? Tu as vu comment tu es ?
Alors là je ne comprends vraiment plus.
- De quoi tu parles ?
- Oh, Lily, ne fais pas l'innocente, sourit malicieusement Alice. As-tu vu comment ce serre-tête s'accorde parfaitement avec tes yeux, hum ? Et ce pull, là, on devrait le déclarer illégal
- Quant à ce léger maquillage (elle ne peut pas s'empêcher de prendre un accent délirant), là, ce n'est pas très correct de ta part. Comment veux-tu qu'il te résiste ?
Je ris maintenant franchement. Elles sont complètement folles.
- Très drôle les filles. Je vous signale que ces quelques conseils sont valables pour vous aussi.
Je désigne de la tête un certain Serdaigle qui regarde avec admiration les boucles voluptueuses de la chevelure brune de June. Elle se retourne vers lui, lui sourit, avant de lui faire un petit signe de la main. Nous rions maintenant toutes les trois aux éclats.
- Encore un tombé dans tes filets ! Plaisantai-je. Et toi Alice, Franck ne te suffit plus ?
Je désigne un jeune Gryffon qui la regarde du coin de l'œil. Elle rit, mais redevient sérieuse rapidement.
- Oh non, tu sais que c'est que c'est l'amour de ma vie.
Elle fait signe à un garçon athlétique, les cheveux noirs, assis à l'autre extrémité de la table. Je ris encore de leur bêtise, mais un petit pincement au cœur m'empêche de profiter de ce moment privilégié, juste avant la répartition. Je sais qu'on me dit belle, mais je ne me sens pas très en osmose avec mon corps. Je me sens un peu diminué face à mes amies. June est une de ces filles minces, belles et pleine d'humour dont rêve chaque garçon. Elle entretient sa peau bronzée d'américaine très souvent, comme la cascade de cheveux bruns qui attirent les garçons comme un aimant. Alice, est une petite jeune femme aux traits fins et au visage lunaire. Elle fait de la danse classique depuis son plus jeune âge et a gardé la volupté et la grâce de cet art dans ses gestes de tout les jours. Elle a les cheveux d'un noir de jais, et des petits yeux pétillants. Et moi. Je ne sais pas me décrire autrement que sur mon passeport. 1M67, les cheveux auburn, un teint de porcelaine et des yeux verts. Je sais, je devrais dire plus, me voir comme je vois mes amies, merveilleuses sous tout points de vu. Mais sans souci de paraître modeste, mon physique, loin d'être désagréable, me semble toujours trop différent, trop à part.
On nous dit belles, très belles même, mais en cet instant, je me sens un peu minable, tandis que le professeur MacGonagall appelle les premières années. Mes yeux n'ont de cesse de se diriger vers un certain capitaine de Quidditch aux yeux de noisette qui se morfond dans son assiette. Il a du sentir mon regard porté sur lui et lève la tête. Encore une fois, ses yeux me troublent et j'esquisse un faible sourire, pour me détourner bien vite de lui.
Il faut que j'arrête, pensai-je tout en enfilant mon pyjama pour me glisser dans mon lit. Maintenant. Le fixer ainsi n'a aucun sens. Je dois me ressaisir. Il ne faut surtout pas que je lui fasse des faux espoirs. Dès demain, il sera redevenu une simple connaissance.
J'espère que vous avez aimer 3 Dans tous les cas, commentez, toute remarque fait avancer ^^ A la semaine prochaine ! BACI, BACI 3
