Titre : Odio i morti
Auteur : Mrs. Crowley
Personnages : Death Mask et Aiolos
Genre : Supranaturel ?
Rating : T (langage cru et vulgaire)
Résumé : C'est Halloween ! C'est la fête ! Sauf pour notre crabe chéri !
ODIO I MORTI
CHAPITRE 1
S'il y avait bien une putain de fête que je détestais le plus au monde, c'était bien celle là. La fameuse et mythique fête d'Halloween ! Pff ! Le 31 octobre était vraiment un jour à marquer d'une énorme croix rouge sur le magnifique calendrier à chatons, qui trônait dans mes toilettes et qui…Ah non ! Rectification ! Il s'agit d'un calendrier des plus normaux ! Avec des têtes de mort ! Non mais oh ! Vous avez cru que le facteur allait entrer dans mon temple pour me vendre ces idioties de calendriers avec des mignons petits chats qui se tapent la pause dans des paniers ?
Ahahaha ! Bien-sûr que non !
Le seul calendrier avec chatons que j'aurai bien acheté – je précise bien acheté parce qu'il m'arrive de sortir mes ronds pour acheter des trucs 'utiles', autres que cigarettes et bières, malgré ma paie de misère – cela aurait été naturellement le spécial "chats crevés" ! Le must pour tous les psychopathes et taxidermistes en herbe du Sanctuaire. Pas que je sois taxidermiste mais…j'ai bien le masque mortuaire de chacune de mes victimes en guise de décoration sur mes murs, plafonds et sols de ma demeure. Quelle galère pour le ménage ! De vrais attrapes-poussière et naturellement…
Pas de bonne, servante, esclave, pour faire le ménage à la maison. Allez savoir pourquoi mais personne n'avait voulu bosser chez moi. C'est vraiment injuste ! Même Aphrodite a une bonne portugaise pour cirer son carrelage ! Et moi, que dalle ! Mais bon, je ne vais pas me plaindre. Je ne tiens pas vraiment à ce que quelqu'un fouille dans mes affaires, squatte mon trône et étende mes boxers sur la corde à linge, pour que tout le monde puisse en profiter. Etant le voisin du lion et des gémeaux, je peux vous dire qui porte quoi !
Aiolia a des slips pour enfants. Et oui, encore à son âge, le lionceau aime les dessins sur ses sous-vêtements !
Quant aux gémeaux, ils sont plutôt boxers ou…rien du tout ! Je suppose que le gémeau qui se dore la pilule, à poil, dans son jardin, pour faire bronzette, ne doit pas en porter sous ses vêtements. Quant à savoir s'il s'agissait de Kanon ou de Saga, je vous laisse le choix d'imaginer le jumeau que vous voulez ! Je ne suis pas le genre à espionner mes voisins et à les mater sans pudeur, caché derrière un buisson, comme certains dont je tairai le nom…
Hmm…d'Halloween, je suis arrivé aux slips du chaton et au penchant exhibo-naturiste d'un des gémeaux. Si ça se trouvait, c'était les deux, qui échangeaient de place…bref. Revenons-en à Halloween, cette merveilleuse fête, que nous avaient ramenée les américains.
Belle fête commerciale ! Attrape-con !
Après nous avoir pourris Noël –j'y ai cru étant enfant et puis, malgré le fait que je sers une déesse grecque, je n'en demeure pas moins chrétien, du côté de ma mère. Je vous parlerai peut-être un jour de mon baptême. Voilà encore un beau traumatisme de mon enfance ! – ces sympathiques machouilleurs de chewing-gum nous refaisaient le coup avec Halloween. Encore une fête trafiquée qui servait à vendre des idioties pour faire les abrutis dans les rues ou pour s'amuser autour d'un bon repas. Vachement cool quand t'es seul !
Halloween. 31 octobre.
Je déteste cette journée. Cette époque de merde !
Mais pourquoi ? me demanderez-vous.
Et bien, je ne suis pas contre l'idée d'aller jouer les monstres dehors, d'effrayer les gens, de leur piquer des choses, de leur casser des trucs et de leur jeter des œufs dans la tronche. C'était amusant pour un jeune comme moi. Mais ce n'était arrivé qu'une seule et unique fois, à cause ou grâce à ce diable d'Aphrodite. Naturellement, le poisson avait profité de l'occasion pour mettre une tenue affreusement courte, comme à son habitude. Quand il s'agissait de pavaner dans les rues et d'attirer tous les regardes, monsieur poisson ne manquait aucune occasion pour se faire remarquer.
Même quand il devait avoir 2 ans, avec sa couche-culotte et son hochet à la main, il avait dû en faire craquer plus d'une…
Ah lalalala. Cette fameuse soirée. C'était arrivé une fois. Pas deux.
Oh, je m'étais bien amusé cette nuit-là. Enfin, l'espace de quelques heures. Parce qu'après, j'avais eu un malaise en plein milieu de la fête, dans les rues de la ville, devant tout le monde. Aphrodite avait dû faire la tronche en voyant que je lui avais piqué la vedette pendant quelques minutes en attirant l'attention de tout le monde. En même temps, je ne l'avais pas fait exprès. S'évanouir, cela n'avait vraiment rien de drôle.
Au contraire.
Quoiqu'il en soit, ce fameux jour, j'avais voulu faire plaisir à Aphrodite, mon partenaire de crime, par excellence. En même temps, j'avais accepté de venir parce qu'il m'avait parlé de la soirée, de sa tenue, toute la journée et il m'avait même tenu la jambe devant la porte des toilettes. Là, j'avais craqué, ne pouvant même pas fumer une clope tranquille, en cachette, et j'avais dit pour qu'il se taise finalement. Enfin, ce fut le silence pendant deux secondes avant qu'il ne me parle du planning qu'il avait prévu pour que ce soit I-N-O-U-B-L-I-A-B-L-E !
Et bien, je n'aurai vraiment pas dû !
Je vais enfin vous dire pourquoi ! C'est tellement simple, en même temps. Cela ne tient qu'en un mot :
DeathMask.
Quoi ? Vous ne voyez toujours pas ? Ok, autre petit indice :
DeathMask, chevalier d'or du Cancer.
Comment ça ? Toujours pas ?
Hmmm…ok ok…je me rends et j'explique !
Seule une personne ayant certaines capacités psychiques et extra-sensorielles pouvait porter l'armure du cancer. Et vous avez intérêt à ne pas mentir le jour où vous portez l'armure pour la première fois, sinon vous êtes morts ! L'armure du cancer est une vraie femme capricieuse. Elle choisit son porteur (ou amant !) d'après certaines caractéristiques. Après tout, pour la porter, il faut lui plaire. Il faut être sur la même longueur d'onde. Il faut être…spécial !
Et ces foutues caractéristiques faisaient de moi un allergique d'Halloween !
Vous savez, depuis que je porte cette carapace dorée, je suis devenu le maître des âmes perdues. Je peux me balader tranquillement en Enfer, quand je veux, et y pique-niquer si ça m'y chante. J'arrache comme je veux les âmes de mes ennemis avec un doigt, les séparant de leurs corps et les tuant ainsi. Je les écrase avec un plaisir certain dans mon poing ou je les mange si j'en ai vraiment envie. Mais le plus important, c'est que je peux les voir. Elles brillent autour des gens. C'est leur aura. Leur…âme…leur identité…
Et comme chaque humain est différent, chaque âme avait une couleur propre. Une couleur personnelle avec des reflets, qui peuvent varier en fonction de l'humeur de l'heureux propriétaire. C'est grâce à cela que j'arrondis mes fins de mois. Le soir, je vais dans les bars et j'arnaque les gens au poker. Ils ne peuvent rien me cacher. Absolument rien. Je sais s'ils ont un bon jeu ou un mauvais. C'est un peu comme un détecteur de mensonge. Vachement pratique et cool !
Jusqu'à un certain point malheureusement.
En effet, quand une personne décède, le corps reste là, à pourrir dans le sol mais son âme…? Cette pauvre petite chose ne suit pas le même chemin. Elle se retrouve alors toute seule, à flotter dans l'air, bien ennuyée ! Enfin, c'est le cas pour 10 à 15% des âmes. Les autres sont assez intelligentes pour trouver le chemin vers l'au-delà et prendre des vacances bien méritées là où elles sont destinées. Celles-là, elles ne m'embêtent nullement. Mais les autres !
Ah putain qu'est-ce qu'elles m'emmerdent !
Elles sont là, plantées sur terre, en train de se lamenter et de pleurnicher. Je vous laisse deviner quel est l'heureux chevalier d'or qui peut voir et entendre l'âme des morts en permanence…Et ces garces étaient vraiment partout ! Sortir en ville était plus que pénible. Une épreuve olympique ! Elles se plaignaient tout le temps, en permanence. Et après, elles venaient me faire chier parce que j'étais…là !
Je ne passais pas du tout pour un taré ! Surtout au Sanctuaire !
J'aimerai bien les voir à ma place, ces abrutis !
Seraient-ils toujours aussi sain d'esprit que moi après cette torture mentale permanente et à laquelle je ne pouvais pas échapper ?
Même mon temple n'est pas épargné. En même temps, cela n'avait rien d'étonnant. Le temple avait été construit sur une faille spatio-temporelle qui facilitait les allers et venus entre le monde des humains et celui des morts. En plus, avec mes masques de décoration, qui pouvaient pleurnicher ou rire, je pouvais rapidement me retrouver avec une migraine d'enfer et péter un câble. D'où mes accès de rage et de mauvaise humeur, qui m'avaient donné la réputation d'un fou, dangereux, psychopathe, qui valait mieux éviter pour sa sécurité !
Comment réagiraient-ils après près de 23 ans, avec des horreurs comme celles-là ?
Personne ne pouvait rester zen ! Il ne fallait pas être normal pour rester de marbre face à tout cela ! N'importe qui deviendrait, non pas taré parce qu'il ne fallait quand même pas exagérer les choses, mais un brin…nerveux, non ? Une belle boule de nerfs. Un volcan au bord de l'implosion ! Le Vésuve ! Parce que bon, entendre une âme, complètement tarée, avec une voix aigüe, pleurnicher la mort de son amant, qui avait osé la tromper et la tuer pour rejoindre une autre femme, alors que c'était l'homme de sa vie, ce n'était pas marrant.
Surtout quand j'étais en train d'acheter un pack de bières au supermarché !
N'allez pas gueuler dans le magasin, hein ! Sinon, les vigiles allaient vous foutre à la porte et des flics allaient venir vous cueillir à la sortie pour vous emmener à l'asile des fous !
Super, non ?
Je suis DeathMask.
Et je suis maudit.
Vraiment maudit.
Oui.
Vraiment.
Je n'ai jamais pu savoir comment ces foutues âmes parvenaient à savoir que j'étais capable de les voir et de les entendre. Quel était l'abruti qui les avait équipées, à leur mort physique, d'un détecteur de crabe ? Elles se ramenaient vers moi, fondant sur moi tel un oiseau de proie sur une pauvre musaraigne, pour se taper la discut' ! Un aimant à emmerdes. Voilà ce que j'étais ! Cela n'arrivait vraiment qu'à moi ! Même dans les toilettes d'un bar, certaines venaient me faire chier ! Elles n'avaient vraiment aucune limite ! Aucune pudeur ! Cazzo !
Après réflexion, il y avait peut-être bien quelque chose qu'elles devaient sentir sur moi, qui les attirait. Un peu comme la lumière qui attire les papillons. Mais là, il n'était pas question de quelque chose de visuel. C'était quelque chose qui se sentait ! Une odeur particulière sur moi et mes vêtements…et non, il n'était pas question de mon déodorant !
C'était l'odeur de la mort. La mort était partout autour de moi.
Si je devais représenter un dieu grec, je serai probablement Hadès. Les doigts dans le nez !
Tout comme lui, j'habitais dans un trou infernal !
Les autres chevaliers évitaient mon temple comme la peste. Pas seulement à cause de mon caractère de merde. Et pas seulement parce qu'ils ne voulaient pas voir les masques de mes victimes, qui ornaient les murs de ma glaciale et sombre demeure. C'était quelque chose de liée au propre du temple. Dès qu'ils mettaient les pieds chez moi, ils se sentaient mal. Oh, je ne doute pas que certains chevaliers soient capables de 'percevoir' la souffrance de mes victimes mais il y avait autre chose. Une chose que seul un cancer savait !
La décoration murale n'était qu'une façade. Deux ou trois pauvres arbres qui cachaient la grande forêt ! Et comme je l'avais déjà dit, mon temple était placé à un endroit particulier. Il était sur une faille infernale. Il était une porte ouverte sur le monde de l'au-delà. Le point d'entrée se trouvait en plein milieu de mon salon, à l'endroit même où se reposait mon armure quand je ne la portais pas. Elle ne quittait jamais ce point. Telle une moule sur un rocher.
Les autres chevaliers le sentaient mais ils ne le voyaient pas, contrairement à moi. Parfois, je ne pouvais pas quitter des yeux cette fenêtre sur l'autre monde. Ce tourbillon noir, ce trou béant, dans le carrelage de mon temple. Et cette fumée sombre qui s'en échappait, ondulant de façon hypnotique, comme pour m'attirer…ou me narguer. Le monde des morts pulsait à travers cette ouverture, suintant partout et contaminant mon temple, mes affaires et ma propre personne.
C'était moche. Bizarre. Mais tellement habituel maintenant. Le trou faisait partie des murs.
Tout comme mon armure. Elle adorait se reposer là, au-dessus du puits des morts. C'était le seul endroit du temple où elle pouvait recharger son énergie et ses accus, comme une batterie de scooter. Et oui, ma chère et tendre maîtresse dorée se nourrissait des âmes des morts. Elle marchait bien et à plein régime quand elle était bien pleine. Gorgée d'énergie froide. Et elle me rendait dingue quand je la portais ! Cette énergie glaciale, noire et mortelle qui m'enveloppait possessivement.
Non seulement, elle me tapait sur les nerfs mais cette garce en profitait également pour aspirer ma propre énergie ! Tu m'étonnes ! Mon corps était chaud ! Mon énergie devait être bien plus agréable et succulente, non ? Rhaa la garce, elle aimait vraiment cela ! Moi ? Et bien, ce n'était vraiment pas mon fantasme ! Loin de là ! Sentir le froid et la mort vous envahir, je peux vous dire que cela n'a vraiment rien d'excitant et de bandant…Même pour moi !
Oh je sais bien ce que vous avez envie de dire, là, maintenant.
"Mais où veut-il en venir ? Pourquoi nous fait-il chier avec ces problèmes psychiques ? Il voit et entend les morts en permanence. Ok. On s'en doutait. Mais pourquoi nous fait-il un caca nerveux maintenant ? En quoi cette fête est différente ?"
Et bien, je vais vous le dire.
Pour ceux qui ne sont toujours pas au courant, Halloween était, à la base, une fête celte. Samhain, dans la version originale, célébrait le jour où la barrière entre les mondes était la plus faible de l'année. Une question d'alignement des planètes ou un autre truc dans le même genre. Je n'avais jamais prêté une grande attention à ce genre de choses. Je préférai nettement roupiller, les yeux ouverts, quand mon maître me parlait de choses sérieuses. J'aurai franchement dû y prêter une plus grande attention.
Non pas que j'aurai pu paraître plus intelligent à vos yeux mais parce que j'aurai évité de me prendre quelques violents coups de fouet entre les omoplates !
Pour en revenir à mon explication, il faut vous imaginer que le monde astral (celui dans lequel évoluent les esprits en transition) et le monde terrestre se retrouvent tout à coup connectés ! Aucune friture sur la ligne ! Du coup, certains esprits en profitent pour se ramener sur terre et se balader tranquillement, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes ! Ils sont alors plus nombreux et ça dure…longtemps ! En réalité, le samhain dure 20 longs jours…
Dix jours avant le jour J.
Dix jours après le jour J.
Mais le pire, c'est naturellement ce fameux 31 octobre ! Belle soirée qui m'emmerde gravement ! Les présences se font pressantes…écrasantes…
Résultat : mon temple est une vraie discothèque pour fantômes, parce que ces connards pénétraient chez moi, via le trou dans mon sol !
D'ordinaire, je me saoulais bien, avec tout ce que j'avais sous la main et acheté pour cette merveilleuse occasion. Et même quand j'étais môme ! A cela, j'en rajoutais une bonne couche et j'avalais un bon cocktail de somnifères/comprimés pour la migraine pour pouvoir comater tranquillement et sereinement dans mon lit. Malheureusement, il y a toujours un hic dans mes histoires, et, à force de me faire subir ce traitement de choc, j'avais développé une certaine résistance.
Et cette année, je ne suis pas parvenu à m'endormir. Pas même deux minutes.
Le seul moyen pour échapper à ce triste spectacle serait de trouver un autre trou pour me cacher et attendre que le gros de la tempête passe au-dessus de ma tête. Je ne tiens vraiment pas à péter un câble à cause d'eux et me calmer en…en faisant je ne sais pas quoi…un petit massacre d'enfants par exemple ? Hmm…non…N'exagérons pas ! Je ne suis pas un-
MERDA DI MERDA DI MERDI ! ODIO I MORTI !
Mais où me planquer pour avoir une paix royale ?
Hmm, j'aurai certainement pu aller squatter le temple de mon cher acolyte, Aphrodite, mais je ne tenais vraiment pas à passer ma soirée en compagnie de ses plantes vertes, sur son beau canapé en cuir rose de chez ikea, et sans pouvoir fumer une seule cigarette ! En plus, depuis que le poisson avait crée de nouvelles sortes de plantes, ces dernières étaient grandes, elles marchaient et…elles venaient se coller à moi pour un câlin tentaculaire ! Bon sang, sur ce coup, il avait fait fort ! Très fort !
J'aurai également pu passer ma soirée chez mon…ahem…carino…si vous voyez ce que je veux dire par là (mon amant pour les non-initiés à la langue de Casanova). Mais ce dernier était sorti faire la fête de son côté. Bon, en même temps, je pouvais le comprendre. C'était ENCORE de ma faute. Je l'avais envoyé chier d'une force monstrueuse quand il était venu me voir plus tôt dans la journée. J'étais déjà sur les nerfs à cause de cette foutue journée et des âmes qui poussaient la chansonnette chez moi et…je m'étais emporté contre lui.
Ce dernier, ayant aussi son propre mauvais caractère, m'avait alors abandonné pour sortir…
Sans moi.
Ah puttana ! Qu'est-ce que je suis con parfois !
Du coup, il ne me restait vraiment plus trente-six temples à squatter.
Enfin si !
Il y en avait bien un qui était libre ! En permanence ! Et cela, depuis plus de 13 ans !
Le temple du sagittaire !
Alors me voilà. Dans son temple. Le cul par terre. Le dos contre le mur. La clope au bec.
Il fait froid mais bon, au moins, je suis tranquille. A l'abri. En sécurité.
J'avais vaguement aperçu Aphrodite passer dans le temple pour sortir et faire des 'folies' de son corps, il y avait déjà quelques heures. Et tout cela dans une tenue des plus aguichantes, comme à son habitude pour ce genre d'occasions. Monsieur Poisson était obligé de se faire remarquer. Il avait besoin de cela ! C'était vital chez lui.
Courageusement, je m'étais alors planqué derrière une colonne, pour ne pas avoir à lui parler. Oh je sais, c'est mal ! Je suis un vilain. Aphrodite est censé être mon ami…
Mais je le connais ! Trop bien ! Sachant pertinemment que je ne pouvais pas sortir et l'accompagner dans sa folle soirée, il m'aurait certainement tenu la jambe, pendant deux bonnes heures (minimum !), pour vanter l'achat de sa nouvelle paire de bottes, qui étaient toutes blanches et entièrement en cuir, avec des lacets hauts interminables, achetée spécialement pour cette fameuse soirée.
Le monde avait sa Lady Gaga. Le sanctuaire avait sa Lady Aphro.
Sisi, je vous l'assure. Nous avons un spécimen de ce genre ici. Et effectivement, le beau suédois, étant tout aussi extraverti qu'elle, avait osé s'habiller de façon provocante, comme elle ! Et oui ! Il allait sortir dehors, se pavaner devant tout le monde, en portant une combinaison ultra-moulante et courte ! Et des bottes avec des talons aiguilles qui auraient certainement pu embrocher un être humain. Une vraie fille ! Une Lady Gaga !
Et oui ! Je sais ! DeathMask connait Lady Gaga. Un mythe s'écroule ! Mais où va le monde ?
Alors non ! Je tiens à me défendre et à vous apporter quelques précisions sur le sujet. Ce n'est pas du tout mon genre de musique ! Ce n'est pas ma came.
Mais celle d'Aphrodite !
Comme je le sais ?
Et bien, il n'y a pas si longtemps que cela, alors que je prenais tranquillement une tasse de son fameux thé à la rose chez lui, il avait lancé "Bad Romance" sur sa super sono et il m'avait montré la chorégraphie, tout droite sortie d'un club de striptease. J'ai cru que j'allais mourir d'une crise cardiaque en voyant cela ! Surtout en roulant du cul de la sorte en me grimpant dessus ! Non mais…
Je suis fragile moi !
Pff…Un soupir s'échappa de mes lèvres et j'écrasai ma cigarette sur le sol glacé avant de m'en allumer une autre. Je sais ! Je sais ! Fumer, c'est mal ! Ca donne le cancer blabla…Mais j'en ai vraiment besoin ! Surtout là ! Maintenant ! Ca m'aidait. Ca me calmait les nerfs. C'était aussi vital que le besoin de se pavaner d'Aphrodite. Il devait être beau, à se balader dans les rues, dans une pareille tenue. Si ça se trouvait, il allait finir au poste de police. Bref. Une clope, vite, ça urge !
Par chance, les rares fois où j'étais verni, j'étais parvenu à sauver ce paquet des mains de mio carino ! Ce dernier avait eu l'audace de me dire que j'avais 'mauvais goût' (je préfère ne pas vous dire à quelle occasion il m'a tenu ce discours, vous risquez d'en faire des cauchemars la nuit), et que c'était certainement dû à l'abus de cigarettes ! Du coup, pour ma santé et pour la sienne, il m'avait mis au régime :
Eau plate (et même pas pétillante !) à la place de la canette de bière ou du verre de vin.
Carottes crues à croquer à la place des cigarettes !
Super !
Rhaaa…J'aurai vraiment dû me taire et ne pas lui dire que j'avais besoin de m'occuper les mains et la bouche quand j'étais stressé. J'aurai certainement pu échapper au bâton de carotte crue ! Certainement ! Non mais franchement, j'ai une gueule à jouer les lapins ?
Non !
Et puis bon…je n'allais pas me plaindre davantage.
Il s'inquiétait juste pour moi.
Et ceux qui se soucient de ma personne et de ma santé sont malheureusement plutôt rares !
Je pourrais les compter sur les doigts d'une seule main.
Pouce : Mio amore.
Index : Aphrodite.
Et c'est tout ! Deux personnes ! Je pouvais faire le V de la Victoire tiens !
Hmm…peut-être aussi le sagittaire…mais vu qu'il était mort, ça ne compte pas.
Comme c'est marrant.
Repenser à lui après toutes ces années.
Ca doit être à cause de la 'fête'.
Je me suis réfugié dans son temple et…
…je me souviens de lui…
…ce fameux jour…
…mon seul et unique Halloween collectif…
…où il m'avait sauvé…
…Aiolos…
Et non, je ne suis pas morte. Je reviens avec une nouvelle fic, presque finie en plus ! J'ai déjà les deux prochains chapitres, qu'il ne me reste plus qu'à corriger et ce sera bon. La fin est déjà prévue et vous saurez qui est le chéri du cancer ! A moins que vous n'ayez déjà deviné de qui il s'agit ^^ Une idée ?
