Alors l'idée est spéciale, je vous l'accorde ^^ (pour changer, tiens xD)

Lorsque je parle de "Grèce" et de "Egypte", je fais référence aux versions Antique :)

Disclaimer : L'univers de Hetalia appartient à Hidekaz Himaruya.

Bonne lecture~

Corrigé par le Mongol.


Il écarta silencieusement les buissons, la bouche et le nez recouverts d'un tissu pour que sa respiration ne le trahisse pas, le cœur battant à tout rompre.

Il était à deux doigts d'y arriver, cette fois, et nul ne pourrait se mettre en travers de son chemin.

Encore un buisson.

-Salut Sadıq, l'interpella une voix rieuse.

Se figeant, l'aventurier sentit un frisson glacé parcourir son corps.

-Pas besoin de te cacher tu sais. Le sage voit au-delà de la réalité.

-Garde ta philosophie pour toi, grogna-t-il.

Sortant des buissons, la jeune nation s'approcha du petit lac où se détendait Eurydice, la nation grecque.

-Comment tu fais à chaque fois ?

Il se laissa tomber par terre, son foulard à la main, fixant son reflet.

-Je te connais, on va dire.

Il grogna mais ne put s'empêcher de fixer la lourde poitrine de son aînée qui se soulevait en rythme avec son rire clair.

-Tu es vraiment un enfant drôle, Sadıq, finit-elle par déclarer.

Elle lui fit signe de la rejoindre, essuyant ses larmes de joie.

Il alla se dévêtir derrière un arbre, la mine renfrognée, puis entra dans l'eau avec un soupir d'aise. Fermant les yeux et levant le visage en direction du soleil, il savoura la tranquillité du lieu, du moins jusqu'à ce l'eau ne s'agite, l'intriguant.

-Eu... Eurydice ?

Le rouge aux joues, il regardait la nation aux formes généreuses s'approcher de lui, un petit sourire aux lèvres.

-Tu sais, je ne pense pas que la berge puisse t'absorber comme tu sembles le croire, Turquie.

-Qu'en sais-tu, Grèce ? N'est-ce pas toi qui clame que la volonté est la seule force de l'âme ?

-Alors il t'arrive de m'écouter parfois, ronronna-t-elle.

Elle prit place à ses côtés, refaisant sa coiffure pensivement.

-Tu as entendu les nouvelles des frontières ?

-Tu parles de cet idiot de Rome ? Il faudrait être sourd et idiot pour l'ignorer...

Elle se tourna vers lui, un air joueur peint sur le visage.

-C'est moi ou il y a de la jalousie dans tes paroles ?

Sadıq se contenta de hausser les épaules, ne voulant pas entrer dans le jeu. Mais ce fut autre chose lorsqu'une paire de bras l'entoura puis le plaqua tout contre la poitrine rebondie de la Grecque. Il ne put faire un geste, complètement figé, alors qu'elle l'embrassa sur la joue, ne semblant rien remarquer.

-J'aime bien parler avec toi, tu es un peu la nation la plus proche et tu es d'agréable compagnie, malgré que tu sois encore un enfant...

Elle lui caressa tendrement la joue avant de sortir de l'eau. Sadıq préféra garder les yeux baissés.

-Les heures passent si vite, quelle horreur... Chronos semble accélérer sa course folle, espérant que c'est ce qui le fera libérer plus vite...

-Tu crois à ces âneries ? Sursauta-t-il. Tu as fait parti des premiers à fouler ta terre ! Tu sais autant que moi la vérité à ce sujet.

Son regard se flouta lorsqu'elle se tourna vers lui. Elle remonta à nouveau son épaisse chevelure avant de lui répondre.

-Longue est la vie qui nous attend. Nous sommes responsables de milliers de personnes qui croient en nous. La foi est un soutien considérable. Elle permet de garder la tête froide. Ne te prends pas pour un dieu, Sadıq, ou les châtiments du ciel s'abattront sur toi.

Elle lui adressa un dernier sourire et s'en alla, chantonnant tout bas.

Encore dans l'eau, il lui adressa une grimace tordue qu'elle ne put voir.

-Tu me prends encore et toujours pour un enfant, râla-t-il. Mais quand te rendras-tu compte que je suis un homme, au même titre que les autres ?

Il abattit ses poings sur la surface limpide, rageur. Il se défoula de cette manière quelques minutes encore avant de se réfugier sous la surface, retenant sa respiration jusqu'à n'en plus pouvoir.

-Que devrais-je faire pour qu'elle puisse me voir comme je le souhaite ?

Fermant les yeux, il se remit à penser aux courbes profondes de la belle châtain. Mais il fallait être réaliste : jamais elle ne lui appartiendrait.

Il exprima de nouveau sa rage avant de se calmer et de se rhabiller. Il rentra chez lui à grands pas.


Voracity666

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