Hello ! Je vous souhaite la bienvenue sur ma nouvelle fic !
Bon, cette fois-ci, nous avons droit à un peu plus de sérieux dans cette fic, que les délires habituels que j'écris. J'ose espérer que cela vous plaira quand même. (Mais, ne vous inquiétez pas, je suis sûre que j'arriverai à glisser une quelconque connerie... Toutefois pas dans ce prologue malheureusement...)
Disclamé: Tout appartient à Katsura Hoshino, sauf Alice (dans le rôle de la mère d'Allen) dans cette histoire. Alice est la propriété de Jun Mochizuki, l'auteur de Pandora Hearts. D'ailleurs pour plus de précision, il s'agit dans cette fiction de l'Alice qui habite dans l'Abysse avec ses cheveux blancs. (Ben oui, il me fallait bien expliquer le fait qu'Allen ait les cheveux blancs...) Présence de Robin (appartenant à Katsura Hoshino), le héro de "Zone"(le O.S pilote avant Man). Et si vous voulez tout savoir maintenant, c'est le jumeau d'Allen.
Genre: Romance, amitié, un peu d'humour, mystère, surnaturel, horreur, hurt/confort, et surtout Univers Alternatif.
Note: Cette fic est sensé ne durer que quatre chapitres. Cependant, je ne sais pas quand exactement je mettrais en ligne les autres chapitres. Tout simplement qu'ils risquent d'être long à écrire... Donc on verra bien. Si je ne supporte vraiment pas à écrire plus de 10 000 mots par chapitre, je réduirai de moitié la longueur des chapitres, et j'en écrirai entre 5 et 10 pour cette fanfiction.
Note 2: Si vous saviez depuis combien de temps je souhaitais d'écrire cette fanfiction... Depuis Décembre de l'année passé en fait. En plus, ce que je publie aujourd'hui, n'a rien à voir avec le prologue que j'avais commencé il y a de cela 6 mois. Mais alors, rien du tout. Même pratiquement tout le synopsis a changé xD. Il y a juste le lieux où se déroule l'intrigue qui est resté le même. C'est effrayant comme les idées peuvent changer...
Maintenant...enjoy ! :)
Prologue : Une nuit de lune, une nuit de sang, une nuit de feu.
Un pentacle inversé.
Un cri déchirant l'obscurité.
Des taches de sang.
Une cicatrice.
Du rouge.
Les capes pourpres recouvrent l'immondice.
Des visages cachés par une capuche.
Des Lâches.
Des chants latins.
…
Des jumeaux. L'un éventré et moi, attaché par des fers, impuissant.
Mes parents. L'un pendu à une morbide croix noire, et l'autre regardant ce spectacle avec le sourire.
Cela ne pouvait être qu'un cauchemar.
Un immonde cauchemar.
Mais qu'avons-nous fait, pour mériter cela ? Pourquoi ma famille, souffre-t-elle autant ?
Oh mon Dieu… Pourquoi ?
Pourquoi m'as-tu abandonné ?
…
Une longue chevelure blanche danse devant mes yeux. Ma mère, brisée par la folie.
Elle ricane d'un rire sinistre. Elle dirige vers moi un poignard d'argent, au niveau du ventre.
C'est à mon tour. Je n'y échapperai pas.
Un nouveau cri déchire l'obscurité.
Douleur.
Des tâches de sang sur le sol.
Un nouveau pentacle inversé se forme.
Mes forces me lâchent, aussi rapidement que le liquide pourpre qui s'échappe de moi.
Un précieux liquide…
…
Pourquoi ?
J'ai froid… Non j'ai chaud.
Trop chaud. J'étouffe presque.
Les fers autours de mes poignets me brulent.
Cette sensation aigüe.
Une allumette.
Orange.
Couleur prédominante.
Couleur des flammes qui m'entourent.
Je vais mourir incinéré.
…
La faucheuse arrive doucement, mais surement.
Pourquoi ?
Je ne sais pas. Je voudrais bien connaître la réponse.
Mais je ne l'aurai jamais.
Il y a des vérités que l'on ne doit pas connaître.
Pour notre propre bien.
…
C'est étrange.
Le temps passe et le feu destructeur ne m'atteint pas.
C'est singulier.
Un cercle lumineux autour de moi.
Le pentacle inversé se retourne.
Il revient comme il devrait être. Droit.
…
Un nom.
Mon nom crié par-dessus les flammes.
Une voix familière. Une voix très précieuse.
Une chevelure de feu. Des yeux émeraude pétillants.
Il est venu me chercher.
Ses bras m'entourent. Ils me protègent.
Fatigué, je me repose dedans.
…
Merci.
Merci de m'arracher de cet enfer.
OoOoO
La sonnerie retentit dans toute la maisonnette. Lavi Bookman grogna, mécontent d'être réveillé par le bruit. Il consentit tout de même à ouvrir un des ses yeux, embué par le sommeil, afin d'avoir une idée de l'heure. Il jeta un œil au réveil sur la table de chevet, juste à côté de son lit. Une heure du matin. Super, qui était le petit rigolo qui n'avait rien d'autre à faire, à part d'emmerder les gens à une heure où une personne raisonnable dort. Franchement, il y avait des personnes qui ne savaient pas se conduire.
L'adolescent préféra laisser de côté cet individu qui avait troublé son sommeil, et se réinstalla plus profondément dans sa couette bien chaude. Il referma son œil, et tenta de rejoindre les doux bras de Morphée.
Mais encore une fois, la personne sonna à nouveau. Il crut entendre son grand-père l'appeler, afin d'ouvrir la porte. Soupirant de lassitude, Lavi se dégagea de l'emprise réconfortante de sa couverture, et sortit de son lit. Il bailla négligemment et se gratta l'arrière du crâne, tout en massant ses cheveux roux flamboyants. Il se tourna vers le miroir sur la porte de son armoire, et put contempler son reflet fatigué. D'énormes cernes noirs soulignaient ses yeux verts suintant de liquide lacrymal, et sa chevelure partait dans tous les sens comme d'habitude. Son T-shirt vert foncé à grosses bretelles ainsi que son bermuda vert kaki style armée, étaient légèrement défraîchies et donnait au rouquin un air négligé.
« Mais quelle classe !, ironisa-t-il. C'est sûr, je vais faire craquer toutes les filles du lycée l'année prochaine… »
Et oui, à déjà 16 ans en classe de 3ème, pratiquement toutes les filles du collège étaient à ses pieds. En effet, il fallait avouer que Lavi était plutôt beau gosse, et avait comme autre atout un humour débordant. De plus, avoir un troisième de l'âge d'un garçon de la classe de Première était peu courant. De quoi faire tomber toutes les jolies filles. Et le principal concerné le savait plus que bien.
S'il n'était qu'en troisième à cet âge là, ce n'était pas parce qu'il était bête. Oh loin de ça. Il faisait exprès d'être bête. Pourquoi cela ? Et bien, c'était toute une histoire… disons compliquée. Familiale. Ouai. On va dire les choses ainsi.
Après s'être observé sous toutes les coutures, il conclut que décidément, se réveiller trop tôt ne lui donnait aucun sex-appeal, et qu'il était temps qu'il ouvre à la porte de leur mystérieux visiteur à lui et à son papi. Il mit ses vieilles pantoufles vertes, et enclencha le mode « radar », dans le but d'éviter de se ramasser par terre sur un de ses nombreux bouquins qui trainent dans sa chambre. Et aussi pour s'abstenir de faire un magnifique roulé-boulé dans les escaliers.
Arrivé sain et sauf au rez-de-chaussée et toujours en mode radar, Lavi se dirigea vers la porte verte de l'entrée de sa maison. Il ouvrit brutalement celle-ci, et s'apprêta à gueuler contre le malheureux qui avait eut l'audace de le réveiller à une heure aussi matinale. Cependant en voyant la personne qui était sur le palier, le rouquin retient in-extremis son déferlement de remontrances et s'étonna de la présence de l'individu.
Cette personne n'était nul autre que Neah Walker, l'oncle de ses deux meilleurs amis et jumeaux Allen et Robin. Lavi connaissait ces derniers depuis la maternelle, et il passait pratiquement tout son temps avec eux, âgés de trois ans en moins. Ils étaient toujours fourrés ensemble, et ce, dans beaucoup d'activités. Inséparable serait le mot qui conviendrait le mieux pour sa relation entre lui, Allen et Robin. Les jumeaux habitaient avec leurs parents Mana (le grand frère de Neah) et Alice Walker, à une quinzaine de minutes de la maison du roux, dans un cottage bien coquet. Une proximité qui avait surement contribuée à la formation du lien presque inébranlable entre les trois compères.
Lavi observa l'oncle des jumeaux. Celui-ci était inhabituellement pâle, ses traits du visage étaient tirés, ses cheveux noirs avaient perdus leur éclat d'hantant. Il semblait plutôt nerveux, il triturait son vieux manteau beige dont le style datait du siècle dernier, et ses yeux trahissaient une inquiétude anormale. Ce qui était plutôt mauvais signe. Neah n'était pas du genre à s'inquiéter, ou du moins, à montrer ses angoisses. De plus, il ne viendrait pas déranger quelqu'un au beau milieu de la nuit, lorsqu'il n'avait aucune bonne raison de le faire.
Il n'existait qu'une seule réponse à son comportement singulier : un évènement sérieux et mauvais s'était déroulé. Et malgré lui, Lavi eut un mauvais pressentiment.
« Salut Neah. Que nous vaut le plaisir d'une visite si tardive ?, questionna le rouquin. Il s'est passé un truc grave ?
-En effet, confirma son interlocuteur. Puis-je m'entretenir avec ton Grand-père ? J'ai besoin d'aide de toute urgence !
-Ça ne peut pas attendre demain ?, demanda Lavi sachant pertinemment la réponse qui suivra.
-Non ! C'est réellement urgent ! »
L'adolescent soupira et appela son grand-père, tout en indiquant l'identité du visiteur. Il lui pria aussi de se dépêcher de venir à cause l'urgence de la situation.
Après quelques secondes d'attentes, Mr Bookman le grand père et la seule famille restante de Lavi fit son apparition devant l'entrée, habillé d'une robe de chambre écossaise à carreaux bleus et noirs. Du haut de ses un mètre quarante (sans l'espèce de chevelure grisâtre bizarre qui poussait sur sa tête), se cher bonhomme savait inspirer le respect, et possédait une culture et une sagesse fulgurante. Bon nombre de personnes, aimaient le consulter pour demander son avis sur tel problème, ou avoir des conseils pour des cas désespérés. Il était un peu le sage de la communauté de Guemps. Pour ce qui était du relationnel avec les deux frère Walker, il considérait ces deux là comme ses fils, remplaçant ses enfants morts tragiquement dans un accident de la route.
Le vieil homme remarqua immédiatement le trouble dans lequel était plongé Neah. Il se tourna vers son petit fils et lui demanda avec autorité :
« Allons Lavi aurais-tu donc oublié les bonnes manières que j'ai suées à t'enseigner ? Installe Neah dans le salon et va nous chercher une collation !
-Je ne suis pas l'esclave d'un vieux panda mal léché, grommela Lavi tout en s'apprêtant à obéir au surnommé panda.
- Ce n'est pas la peine ! », s'exclama Neah, interrompant par la même occasion le sermon que le vieux Bookman allait débiter à l'adolescent.
Un peu désarçonné par le comportement du jeune adulte, le vieil homme prit la parole :
« Bon, restons ici dans ce cas. Et bien Neah, c'est la première fois que je te vois dans un état pareil. Que s'était-t-il donc passé ? »
Son interlocuteur prit une inspiration, avant d'énoncer plus ou moins posément la raison de sa venue :
« C'est au sujet de mon frère Mana. Je me fais beaucoup de soucis pour lui et sa famille. Depuis qu'ils étaient partis pour des vacances il y a deux semaines dans l'est de l'Allemagne à Cologne, je ne recevais plus aucune nouvelle d'eux. J'avais beau essayé de les contacter, mais jamais ils ne répondaient. J'ai tenté d'appeler l'hôtel dans lequel ils étaient sensés se rendre, mais la secrétaire m'a informé qu'ils ne s'étaient jamais présentés à l'accueil. C'était comme si… ils avaient disparus de la surface du monde. Et je savais que cela n'était pas normal. Ce n'était pas le style de mon frère de ne donner aucune nouvelle derrière lui. »
Il s'interrompit dans son récit afin de reprendre sa respiration, laissant ainsi Lavi et son grand-père pensif. Il était vrai que c'était étrange, qu'ils n'avaient pas reçu un seul signe de vie depuis ces deux dernières semaines. Surtout en connaissant les deux jumeaux, qui pourtant se seraient pressés de raconter leurs découvertes et leurs joies à Lavi.
Mais présentement, il n'y avait rien. Que du vent.
Lavi aussi avait ressentit ce malaise ces dernières semaines. Cependant, il avait délaissé cette impression dérangeante de côté, pensant que ce n'était pas rationnel, qu'Allen et Robin avaient beaucoup de choses à faire, et qu'il s'inquiétait pour rien. Mais même si Neah, la personne qui était le plus proche de Mana hormis sa femme, ne recevait rien, c'est qu'il y avait un problème.
« Toutefois cette nuit, reprit Neah, quelque chose changea. À la suite d'un rêve particulièrement éprouvant, le téléphone sonna dans mon salon. Il était aux alentours de minuit trente. Réveillé et intrigué, je répondis à l'appel téléphonique. Quel ne fut pas ma surprise en entendant la voix de mon neveu Allen, qui me suppliait de venir en aide à lui et au reste de sa famille ! D'après les descriptions quelques peu sibyllines qu'il me confia, la nuit où ils sont partis en voyage, ils avaient été kidnappé par d'étranges personnes habillés avec des capes rouges. Pendant plusieurs jours, ils furent séquestrés dans une cave, dont ils ne voyaient pas la lumière du soleil. Je n'ai pas très bien saisi ce qui s'est passé ensuite. Il a raccroché brutalement. Quoi qu'il en soit, j'ai compris qu'ils étaient en ce moment même dans leur maison, emprisonné par… ces personnes…qui vont… »
La voix du brun s'éteignit dans un murmure, comme s'il ne voulait pas avouer une vérité insupportable.
« Ils vont faire quoi ? », s'enquit Lavi brulant de savoir ce qui est arrivé à ses amis.
Neah reprit son souffle, et prononça dans un murmure :
« Faire un sacrifice humain. »
Bookman haussa les sourcils, et le rouquin sursauta en hurlant :
« QUOI !? »
Devant leurs mines interdites et choquées, le jeune homme confirma ses propos :
« En effet. Moi aussi au départ j'ai eu du mal à le croire… Mais Allen ne ferait certainement pas ce genre de blague. Il avait l'air tellement désespéré…C'est pour cela qu'après cet appel, je me suis dépêché de venir chez vous, pour demander de l'aide. »
Lavi, droit comme un i, les yeux dans le vague, cogitait en silence. Si les paroles de Neah s'avèrent être exacts, cela veut dire qu'Allen et Robin, ainsi que leurs parents sont en danger ! Dans ce cas, il ne pouvait pas rester là, il fallait qu'il fasse quelque chose pour les sauver. Même si cela revenait à se jeter dans la gueule du loup.
« Merde ! », s'écria-t-il.
D'un geste spontané, il s'élança vers Neah, le poussa de la porte d'entrée, et sortit dans le jardin. Il courut vers le portail, et partit dans la rue. S'il courait assez vite malgré l'obscurité, il pourrait arriver chez les Walker en dix minutes. Il crut vaguement entendre son grand-père lui crier dessus, afin qu'il revienne chez lui. Mais il ne l'écouta pas. Tout ce qui lui importait, c'était de retrouver Allen et Robin, ainsi que leurs parents saints et saufs.
Ils devaient vivre.
« Faîtes que vous soyez vivant… »
C'était une nuit de pleine Lune, aucun nuage ne cachait l'astre qui intrigue les hommes depuis des millénaires. Les rayons blancs permettaient à Lavi de mieux se repérer dans la nuit, en aidant les lampadaires à éclairer les rues. Enfin, dans l'unique départementale qui traversait le village. Car dans les autres petites rues, les lampadaires étaient quasi-inexistants. Guemps n'est qu'une petite commune du département du Pas-de-Calais. Pas besoin de se fouler des masses pour installer des réverbères dignes de ce nom.
Encore sept minutes.
Un petit vent frai se leva, rafraichissant sommairement l'air déjà plutôt doux en ce 26 juillet. On était en été et pourtant, on avait l'impression de n'être qu'au printemps. Lavi frissonna légèrement, le pyjama n'étant pas le meilleur vêtement pour se promener dehors. Il aurait dû prendre un gilet avant de foncer tête baissé. Pour se réchauffer un peu, il accéléra et agrandit ses foulées.
Encore cinq minutes.
Ses pas raisonnaient dans la rue vide de tout passant. Son souffle se fit plus attelant. Ses poumons commençaient à prendre feu. Il fatiguait. Il fallait qu'il se ménage un peu. Mais il ne le fit point. Car il devait absolument retrouver les Walker.
Encore trois minutes.
Il vit un point lumineux rougeâtre en direction de la résidence de ses amis. Alarmé, il augmenta encore sa vitesse, pour se retrouver plus rapidement sur les lieux.
Encore une minute.
L'image des flammes ravageant le cottage des Walker le remplit d'horreur. Il eut l'impression que son cœur fit un saut de trois mètres dans sa poitrine. Ce n'était pas possible hein ? Ce n'était qu'une illusion d'un cauchemar. Mais l'odeur de fumée présente dans l'air ne pouvait qu'être réelle.
Encore trente secondes.
Il ne réfléchit pas. Il continua d'avancer, de courir droit vers l'incendie. Il n'était plus qu'un automate. Il devait vérifier qu'il n'y avait plus personne à l'intérieur. D'un coup de pied, il ouvrit la porte principale là où le feu n'avait pas encore commencé son travail, et entra dans cette fournaise.
Zéro seconde.
Il y faisait affreusement chaud. Il avait l'impression d'étouffer à cause de toute la fumée opaque. Il mit son bras devant sa bouche et son nez, pour restreindre les inhalations en monoxyde de carbone. Il suivit le couloir de l'entrée limite en aveugle, à cause de l'opacité qui régnait en ces lieux.
Un craquement au dessus de sa tête attira son attention. Il leva les yeux et remarqua que le plafond s'affaissait. Il devait faire vite.
Lavi se dirigea vers la porte au fond du couloir. Plus il avançait, plus la température semblait augmenter. Un grand crac retentit derrière lui, suivit du bruit sourd d'un éboulement. Il se retourna et vit que les planches du plafond se sont écroulées, bloquant le passage. Rongées par les flammes, elles n'avaient pas supporté de porter un poids bien conséquent des objets qui meublaient l'étage. À cause de cela, le rouquin était condamné à aller droit devant lui.
Le temps pressait. Il ne pouvait pas rester indéfiniment ici. L'écroulement le lui démontrait bien.
Il ouvrit la porte qui était devant lui, et qui donnait sur le séjour. Immédiatement, une chaleur encore plus suffocante lui arriva en pleine figure. Et surtout…une scène des plus abominables se dressait sous ses yeux.
Tous les meubles qui constituaient cette pièce ont été repoussés sur les côtés, et étaient en train de bruler tranquillement. Sur les murs pas encore anéantis, de différents et de singuliers symboles avaient été peints en rouge. Ces signes ressemblaient à des runes mayas. La peinture utilisée pour les dessins avait d'ailleurs un aspect qui faisait penser étrangement à du sang… Mais ce n'était pas le pire. Au centre de la pièce, au-dessus d'un pentacle enfermé dans un cercle, se trouvait le corps inanimé de Mana, pendu à une poutre avec une corde autour du cou. Des flammes irradiaient de la forme géométrique au sol, et semblaient essayer de consumer le cadavre juste au-dessus d'elle.
« Oh mon Dieu… », murmura l'adolescent.
Il porta la main à son visage. Il était arrivé vraiment trop tard. Même s'il n'y avait que la dépouille de Mana, il n'y avait que peu de chance pour que le reste de la famille soit épargnée.
« Allen…Robin... »
La main qu'il avait sur le visage, se déplaça au niveau de son cœur. Ce qu'il avait mal à cet endroit là. Comme si on lui plantait littéralement une dague dans cet organe si précieux et si fragile. Plus jamais il ne reverra ses amis, qui étaient inestimables à ses yeux. Plus jamais ils ne se taperont des délires ensemble. Plus jamais ils n'iront dormir à la belle étoile, et contempler les étoiles. Plus jamais ils ne se soutiendront, lorsqu'un des leur aurait un problème.
Mana ou Alice ne seront plus là pour les accueillir, avec leurs fabuleux sourires. Neah ne pourra plus compter sur son frère, ou lui venir en aide. Le vieux Panda, et les autres adultes ne bueront plus le thé, pendant qu'eux les sales mioches joueront avec des jeux vidéos.
Plus rien ne sera comme avant. Ils ne souriront plus ensemble.
Un petit gémissement sur sa gauche attira son attention. Son cœur rata un battement. Peut-être que tout n'était pas perdu, qu'il reste un petit espoir qu'il y ait des survivants. Alors dans un effort désespéré, il retenu ce mince fil d'espérance. Il tourna la tête dans la direction du bruit. Mais des flammes l'empêchaient de voir qu'est-ce qui a émis le son.
« Il y a quelqu'un ? Allen ? Robin ? Mme Walker ? », interrogea-t-il.
Pas de réponse. Pourtant, Lavi était sûr d'avoir entendu quelqu'un. Et il devait aller vérifier.
Sans crainte, il marcha vers les flammes. Serait-ce dû à cette espérance, qu'il fit quelque chose d'aussi stupide ? Peut-être bien que oui. Mais chose curieuse, les langues de feu s'écartèrent sur son chemin, et laissèrent ainsi passer le rouquin. Il ne s'en formalisa pas. Il avait plus important à faire que de s'étonner sur des évènements paranormaux. Retrouver les personnes qui lui étaient chères par exemple.
Lorsque les flammes eurent finit de se décaler, il aperçut une forme blanche bien familière. C'était un adolescent, assis sur ses genoux, la tête basse, tant était que l'on ne pouvait que remarquer sa couleur de cheveux inhabituelle pour quelqu'un de son âge : blanche. Bien que maintenant à cause de la crasse causée par l'incendie, cela n'était plus totalement le cas. Le garçon était retenu sur le mur derrière lui, par des fers qui lui enserraient fermement ses poignets. Une énorme tâche de sang au niveau de son abdomen tachait la chemise immaculée de son propriétaire, et une flaque de ce même liquide pourpre s'étendait à ses pieds.
Lavi sentit son ventre se nouer en découvrant l'identité de la personne en face de lui.
« ALLEN ! », hurla-t-il en se précipitant sur lui.
Le rouquin s'agenouilla devant son ami, lui prit son menton entre ses doigts, et souleva sa tête. Les yeux de l'albinos étaient clos. Lavi tata un peu la joue blanche de l'adolescent assoupi, essayant de le réveiller. Mais peine perdue. Les paupières restaient désespérément fermées. L'ainé sentit la panique l'envahir une nouvelle fois.
Allen ne devait pas mourir ! Il n'en avait pas le droit ! Lui, Lavi ferait n'importe quoi pour sauver son ami.
Il décida alors de tenter une approche plus directe. Il plaça ses mains sur les épaules du plus jeune et le secoua avec l'énergie du désespoir.
« Allez Allen ! Réveille-toi ! »
Tout doucement, dans un effet presque irréel, les paupières de l'albinos s'ouvrirent pour révéler deux prunelles argentées. Ses yeux miroitaient les flammes orangées, ce qui donnait un aspect sanguin sur ses traits. Ses lèvres sèches remuèrent imperceptiblement et murmuraient :
« La…vi… »
Un petit sourire s'inscrit sur sa bouche et de petites larmes apparaissaient au coin des paupières, sans pour autant qu'Allen ne les laissa couler. Devant ce sourire, Lavi ne put s'empêcher de sourire en retour. Ce qu'il était soulagé. Allen était vivant. En mauvais état certes, mais en vie. Et c'était le plus important. Il leva sa main pour la diriger vers les cheveux de son ami, et les ébouriffa.
« Ne t'inquiète pas Allen. Je vais te sortir de là. »
L'albinos remua la tête de haut en bas, démontrant son accord. Lavi observa plus précisément les fers auxquels était attaché le cadet. Ils étaient fixés au mur, et reliaient le captif à de sorte de bracelets accrochés à ses poignets. Sur chaque bracelet de fer, une serrure s'y trouvait, empêchant ainsi de délivrer son ami. Il fallait la clef, ou sinon c'était peine perdue pour libérer Allen de ce putain de brasier.
Mais la grande question était : où était cette satanée clef ?
Le rouquin balaya du regard la pièce enflammée. Pas la moindre trace d'une clef. Il se retourna vers Allen et lui demanda d'une voix douce :
« Hey… Allen. Est-ce que tu sais où tes ravisseurs ont mis la clef de tes chaînes ? »
Son ami hocha la tête en guise de réponse. Il répondit d'une voix déraillée :
« Elle… est accrochée à mon cou. »
Lavi fronça les sourcils. Il déboutonna les deux premiers boutons de la chemise du blessé, et vit qu'en effet une petite clef accrochée à un cordon noir. Quelle abomination. Retenir quelqu'un captif et lui laisser la clef de la délivrance sous les yeux et hors d'atteinte, c'était monstrueux. Ces gens n'avaient aucuns scrupules. Il décrocha vivement la cordelette et se saisit de la clef. Prestement, il déverrouilla les deux serrures, ce qui entraina la chute du corps de son ami sur son torse. Avec des gestes plus doux, il prit Allen dans ses bras, en faisant attention de ne pas aggraver sa blessure à l'abdomen.
Il se releva, cherchant du regard une sortie pas trop risquée pour lui et son chargement. Il avisa la fenêtre encore non enflammée, juste à côté de l'endroit où était retenu Allen. Il s'y précipita et tenta de l'ouvrir. En vain. L'ouverture restait bloquée. Il força un plus sur la poignée de la fenêtre. Mais elle ne bougea pas d'un millimètre. La fenêtre demeurait obstinément fermée.
Lavi marmonna un juron dans sa barbe inexistante. Il était si près du but ! Et il ne pouvait pas sortir. Les circonstances pouvaient être si cruelles. Il jeta un œil sur Allen. Son ami avait de nouveau fermé les yeux, et sa tête reposait contre sa poitrine. Pas bon du tout ça. Bon il n'avait pas le choix. S'il voulait sortir vivant de ce brasier, il allait falloir qu'il brise la fenêtre. Il redéposa Allen par terre, et comme un malade, il donna un grand coup d'épaule dans la vitre. Vive l'imitation des films quoi… Mais bien évidement, ça ne marcha guère. Il réessaya un second coup, mais là encore il échoua.
L'énervement commença à gagner le rouquin, qui abattit son poing gauche sur la vitre brulante. Tout ce qu'il y gagna, ce fut une sourde douleur à son poing et une sensation de brulure. Il en avait marre de cette situation catastrophique. Il n'avait pas envie de mourir ici. Il voulait sauver Allen de ce putain d'enfer. Non, il n'avait pas le droit de s'énerver maintenant. Il fallait qu'il se calme pour trouver une solution à son problème. Il inspira un bon coup l'air intoxiqué de la baraque en flamme. Il se sentit étouffer. Et merde. En voilà une autre complication. S'ils ne sortaient pas rapidement d'ici, ils risquaient de s'asphyxier avec le monoxyde de carbone présent dans l'atmosphère. Génial.
Bon, si avec ses épaules il n'arrivait pas à ouvrir la fenêtre, il n'avait qu'à tenter de briser la vitre avec un objet. Cela aurait plus de chance de fonctionner. Il étudia la pièce dans tous les coins qu'il pouvait voir. Bingo ! Une barre de fer se tenait par terre, à un mètre de lui. Il accourra vers l'objet et la prit entre ses mains. Il lâcha un hurlement et laissa retomber la barre. Il avait complètement oublié qu'à cause de l'incendie, cette barre avait emmagasiné la chaleur de la pièce et était devenue brulante. Il soupira. Il n'avait pas trop de possibilités s'il voulait s'échapper de cet endroit.
En serrant les dents, il reprit la barre de fer, et se dépêcha de débloquer l'ouverture. La vitre se brisa, et il put enfin relâcher l'objet brulant. Un gémissement de douleur filtra entre ses lèvres. Il observa ses mains : elles étaient sacrément brulées. D'énormes cloques blanches s'étaient développées sur la paume, ainsi que sur les doigts. En espérant qu'un jour il pourra guérir, il saisit délicatement son ami à terre (ce qui fit un mal de chien avec des mains dans un état critique), et avec précaution, il put enfin quitter la maison.
L'air frais lui fouetta son visage. Ce qui était agréable après la chaleur infernale. Au loin il pouvait voir les sirènes de la police, des pompiers et du SAMU. Neah et son grand-père ont dû appeler les autorités. Il soupira de soulagement, et resserra son étreinte sur son chargement.
« Enfin…on s'en est sorti Allen ! », s'écria Lavi.
Pas de réponse. Car la respiration de son petit protégé s'était arrêtée.
À suivre...
Voili voilou ! J'espère que cela vous ait plu. N'hésitez pas à laisser une petite review, ça fait toujours plaisir, et en plus ça me motive pour écrire plus rapidement la suite...
...
Comment ça, c'est du chantage caché ?
Et encore une fois...si vous voyez des fautes impardonnables, n'hésitez pas à les signaler ! ;p
Bye !
