Disclaimer: L'univers de Twilight et ses personnages appartiennent à Stephenie Meyer.

Quand je suis malade, j'ai le cafard, et quand j'ai le cafard, ça donne ça... Une p'tite review pour me remonter le moral?


On me l'avait pourtant dit, écoute les bons conseils.

On me l'avait pourtant dit, ne soit pas pressée de grandir.

On me l'avait pourtant dit, soit polie.

On me l'avait pourtant dit, travaille bien à l'école.

On me l'avait pourtant dit, fait attention à tes fréquentations.

On me l'avait pourtant dit, ne tombe pas amoureuse de ce garçon, il est dangereux.

On me l'avait pourtant dit, ne lui cède pas le premier soir.

On me l'avait pourtant dit, il te larguera le lendemain.

On me l'avait pourtant dit, il te brisera le cœur comme on brise la croute d'une crème brulée.

On me l'avait pourtant dit, ne cherche pas à te consoler avec une bouteille.

On me l'avait pourtant dit, ne t'isole pas.

On me l'avait pourtant dit, la douleur s'estompera.

On me l'avait pourtant dit, les souvenirs s'effaceront.

Et pourtant

Je suis là, presque complètement adulte à 16 ans, en train d'invoquer le nom de Dieu en vain, amoureuse, ayant perdue ma virginité, soûle, perdue dans les bois, le souvenir de nos ébats brulant encore ma peau.

Et pourtant

Il m'a marquée comme au fer rouge, à jamais sa bouche est sur moi, à jamais ses mains effleurent mon enveloppe, à jamais ses doigts dessinent mes contours, à jamais ses bras m'enserrent, à jamais son souffle me réchauffera les sens, à jamais mon âme se perdra dans ses yeux.

Et pourtant.

A jamais son indifférence le lendemain, alors que je m'étais offerte entièrement, irrémédiablement, totalement à lui de toutes les façons possibles, clouera mes espoirs au sol.

Et pourtant

Tout cela n'a plus la moindre importance.

Tout cela me semble futile.

Tout cela passe au second plan.

Car elle est devant moi.

Car sa chevelure rousse ondule sous la brise.

Car sa peau blanche étincelle sous la lune

Car son sourire s'étirent sous mon regard.

Car ses yeux luisent d'une couleur cramoisie.

Car elle s'approche

Je l'attends

Je connais mon destin.

Je n'y croyais pas, mais il se tient devant moi.

Je ne dis plus un mot.

Une larme coule en souvenir de ce que je fus, de ce que j'aurai pu être.

Mes prières les plus sombres vont être comblées.

La mort à un nouveau visage.

La mort a une nouvelle aura.

La mort à un nouveau nom.

Elle me le dit avant de celer mon sort.

Victoria.