Résumé plus complet :

Une jeune femme arrive à Poudlard d'une façon plutôt inhabituelle et assez impressionnante. Tout le monde s'en méfie mais Dumbledore décide d'attendre de voir quelles sont ses intentions avant de prendre des mesures qui s'imposent pourtant aux yeux de tous. D'autant plus qu'il comprend très vite qu'elle va beaucoup intéresser Voldemort puisqu'elle possède des pouvoirs exceptionnels qui pourraient être fatals au monde de la magie ou, au contraire, indispensables pour se débarrasser enfin du Seigneur des Ténèbres. Bien sûr, ce cher Severus Rogue est de loin celui qui sera le moins indulgent à l'égard de la jeune inconnue, jusqu'au jour où il... Naaan, je n'en dit pas plus, venez lire ! Plein d'aventures et de rebondissements en perspective. Et vos reviews sont les bienvenues... !


Salut à tous !

Cette histoire est ma première fic et je me rends compte, maintenant que j'ai pas mal avancé dans sa rédaction, que les deux premiers chapitres sont ridiculement petits. Je les publie donc ensemble aujourd'hui pour ne pas interrompre l'action car ils sont complémentaires l'un de l'autre puisqu'il n'y a pas de coupure de temps dans l'histoire, tous les évènements se déroulent dans la même nuit. Eh oui, j'aurais dû y penser avant mais maintenant c'est fait, alors...

Une petite précision avant de vous laisser lire :

Les quatre premiers chapitres sont assez difficiles pour mon héroïne, mais nécessaires pour coïncider avec les explications et les faits qui viendront ensuite. Je n'ai pas estimé devoir monter trop haut dans le rating puisque rien n'est décrit. Cela dit, les suggestions peuvent parfois avoir l'effet pervers d'exagérer l'imagination de certains. Donc, si vous pensez que j'aurais dû être plus stricte dans mon avertissement, n'hésitez pas à me le dire et je le modifierai... !

Bonne lecture !


Chapitre 1 - Chute libre

(Quand le quotidien devient bizarre, le bizarre devient la norme - Hunter Thompson)

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La Grande Salle était pleine à craquer et résonnait de la vie qui avait toujours animé le collège Poudlard. Le château offrait une telle protection que même la menace qu'inspirait Voldemort depuis son retour semblait ne pas parvenir à passer à travers les murs épais de l'édifice millénaire trônant fièrement sur les monts écossais.

Dehors pourtant, les gens avaient peur, se terraient dans leurs foyers, se méfiaient les uns des autres, depuis que les instances magiques s'étaient faites amende honorable en annonçant enfin la renaissance du plus célèbre mage noir de tous les temps. Mais au château, la vie suivait son cours qui allait cependant prendre un nouveau tournant, une nouvelle destinée, ou peut-être un espoir…

- Albus, ne pensez-vous pas que les examens devraient être annulés cette année ? demanda le professeur McGonagall en plongeant une louche d'argent dans une soupière où fumait un potage velouté.

- C'est hors de question, ma chère, répondit calmement celui-ci. Je sais bien que les parents sont inquiets et qu'ils s'obstinent à transmettre leur angoisse à leurs enfants en tentant par tous les moyens de les tenir informés des évènements extérieurs. Mais je resterai intraitable, Poudlard doit rester en dehors de la tension qui anime le monde de la magie, et ce, tant que j'en serai le directeur.

- Cela dit, il est vrai que les résultats scolaires s'en ressentent très sensiblement, commenta Monsieur Vector. Je n'ai jamais vu aussi peu d'attention de la part des élèves depuis le début de l'année et cela relève du véritable combat de faire entrer quelques choses dans leurs têtes.

- Pour ma part, je ne vois aucune différence, grogna sombrement Rogue, le nez plongé dans son assiette.

- A qui le dites-vous, renchérit le professeur Chourave sans prêter le moindre intérêt à la remarque de Severus. Lorsqu'ils assistent à mes cours, ils passent leur temps le nez en l'air à scruter le ciel visible depuis mes serres. Figurez-vous que le jeune McGregor de Poufsouffle a raconté partout que ses parents lui avaient affirmé qu'une attaque pouvait être orchestrée à Poudlard sans la moindre difficulté.

- Ce n'est pas très malin, en effet. Mais nous pouvons toujours nous arranger d'un simple sortilège pour teinter vos vitres, proposa Flitwick en connaisseur. Et d'un autre pour faire en sorte que vos plantes ne souffrent pas du manque de lumière.

- Je sais bien, concéda le professeur de botanique, mais je refuse tout simplement de céder à…

Elle s'interrompit soudain en étouffant un cri et des dizaines de visages parmi les sorciers les plus attentifs, ce soir-là, s'élevèrent vers le plafond. Une masse informe se profilait à la lueur du clair de lune et arrivait droit sur eux. Personne n'eut le temps de réagir lorsque ce qui ressemblait à un tas de chiffon, traversa la verrière et s'écrasa au beau milieu de la table des Serdaigle. Les plats et les couverts rebondirent sous la violence du choc et des aliments furent projetés dans toutes les directions. Un silence de plomb suivit les quelques exclamations de stupeur proférées l'instant d'avant et tous les visages regardaient le tissu de ce qui semblait être une robe de sorcier, s'humecter de sang peu à peu.

Dumbledore s'était levé subitement en percevant lui aussi l'ombre tombée de nulle part et contourna sans attendre la table des professeurs.

- Minerva, Severus, Monsieur Flitwick, nomma t'il. Suivez-moi et soyez prêts à réagir comme il se doit s'il s'agit d'une créature dangereuse ou d'un imposteur. Hagrid, Madame Chourave, Monsieur Vector, voudriez-vous aller voir s'il y a quelque chose d'anormal dehors ?

Les professeurs désignés obtempérèrent sans un mot et Flitwick s'engagea à la suite du directeur en demandant aux élèves les plus proches de s'éloigner. Dumbledore extirpa sa baguette de sa robe et la pointa en position de défense avant de se pencher sur la masse encore informe et toujours immobile. Il écarta d'une main prudente les pans de tissu qui masquaient la nature de la chose.

- Oh, mon Dieu, s'exclama Minerva en plaquant ses mains sur sa bouche lorsqu'elle découvrit le visage d'une jeune femme incrusté de bris de verre.

Bientôt, d'autres murmures de surprise et d'incompréhension coururent le long des tables et les élèves s'interrogeaient d'un air hagard.

- Est-ce que quelqu'un connaît cette jeune personne ? demanda Dumbledore en cherchant son pouls avec méfiance.

Les professeurs alentours affirmèrent que non et le directeur fit apparaître un brancard qui flottait au niveau de la table.

- Bon, dans ce cas, nous allons commencer par essayer de soigner cette inconnue, décida t'il. Si nous parvenons à la sauver, nous aurons peut-être des réponses à nos questions…

Il fit léviter le corps de la jeune femme et le déposa délicatement sur la civière.

- Voudriez-vous l'amener à l'infirmerie ? demanda t'il à l'attention de Rogue et de McGonagall. Mais soyez prudents, nous ne connaissons rien de ses intentions. Il va falloir rester sur vos gardes. Quant à moi, je vais rassurer les élèves et procéder à quelques réparations, ajouta t'il en levant les yeux vers le dôme éventré.

- Comptez sur nous, Albus, assura Minerva tremblante mais déterminée.

Rogue sortit sa baguette et poussa le brancard d'un sortilège vers les portes de la Grande Salle sous les regards abasourdis des élèves.

Madame Pomfresh accueillit les deux enseignants avec une réaction à peu près similaire à celle qu'avait eue McGonagall en apercevant le visage ensanglanté de la jeune inconnue. Severus résuma rapidement l'intrusion plutôt étrange qui venait de se produire et recommanda à son tour la plus grande méfiance à l'infirmière livide.

- Nous allons rester avec vous pour répondre aux exigences de Dumbledore, annonça Minerva en pointant sa baguette sur la jeune femme.

- Très bien, amenez-la par ici, les guida Madame Pomfresh en ouvrant le chemin.

L'infirmière déplaça le corps sur un lit de la salle de repos et entreprit d'examiner l'étendue des blessures.

- C'est pas joli joli, commenta t'elle d'un air inquiet.

- Vous croyez qu'elle va s'en sortir ? demanda McGonagall.

- Difficile à dire. Certaines entailles sont très profondes et la malheureuse pourrait bien en garder des séquelles.

Rogue s'avança et remonta la manche gauche de la robe déchirée et imbibée de sang de l'inconnue.

- Severus, vous croyez qu'il pourrait s'agir d'une Mangemort ? s'inquiéta Minerva.

- Quoi d'autre…, répondit celui-ci.

Il essuya un peu de sang avec son pouce mais aucun symbole d'aucune sorte n'était visible sur la peau blanche du bras qu'il reposa délicatement.

- Il faudra vous assurer qu'elle ne porte pas de marque à un autre endroit, dit-il en laissant flâner un regard suspicieux de la tête aux pieds du corps inerte. Le seigneur des ténèbres ne marquait pas forcément tous ses partisans au bras.

Minerva, inquiète, reporta son attention sur la jeune femme qui semblait pourtant si inoffensive. Madame Pomfresh déplia un paravent et décida de commencer par là. A l'aide de sa baguette, elle retira méticuleusement les morceaux de verre incrustés dans les chairs et, une fois qu'elle eut l'impression qu'il n'en restait plus, ôta la robe grossièrement tissée de l'inconnue avec précaution. Elle stoppa les saignements les plus importants, referma quelques plaies les plus superficielles, puis retourna le corps et prodigua à nouveau les mêmes soins.

- Apparemment, je ne vois rien de suspect, annonça t'elle. Si ce n'est d'anciennes blessures qui semblent avoir été soignées en leur temps.

Elle s'éloigna et revint quelques instants plus tard avec une bombonne contenant un liquide rose.

- Je vais en avoir pour un moment, dit-elle à l'attention des deux professeurs. Vous devriez vous asseoir.

Après avoir désinfecté soigneusement chaque blessure, elle retourna dans la pièce voisine et en revint avec une chemise de nuit et un flacon de potion. Albus Dumbledore fit son entrée à cet instant.

- Y a t'il une évolution ? demanda t'il en s'arrêtant près des enseignants, comprenant que Madame Pomfresh administrait des soins un peu particuliers.

- Non, répondit Minerva. Elle ne porte pas la marque des ténèbres mais n'a toujours pas repris connaissance.

L'infirmière repoussa le paravent et annonça qu'elle ne pouvait rien faire de plus.

- Je lui ai fait avaler mes sels les plus puissants. Alors si elle doit revenir à elle, ce sera dans quelques minutes, les informa t'elle en rassemblant les compresses ensanglantées qu'elle avait utilisées.

Les trois sorciers s'approchèrent mais la jeune femme restait plongée dans un profond sommeil.

- Elle ne portait pas de bijou ou tout autre effet personnel nous permettant une première identification ? demanda Dumbledore en regardant le visage paisible, maintenant lavé du sang de ses blessures.

- Rien, affirma Madame Pomfresh.

- Dans ce cas, ça ne va pas être facile, soupira le directeur. Indépendamment de cela, nous devons rester attentifs et je pense qu'il serait préférable d'organiser des tours de garde tant que nous ne serons pas rassurés sur ses intentions. Je vais convoquer les autres professeurs dans mon bureau et reviendrai vous informer des heures qui vous seront attribuées. Si vous n'y voyez pas d'objection, bien entendu…

Rogue et McGonagall acceptèrent sur le champ et Dumbledore ressortit.

- J'ai peu d'espoir, dit l'infirmière en regardant sa montre. Cela fait quinze minutes qu'elle aurait dû réagir. Je crois que ce sera pour demain maintenant, mais je ne vous garantis pas qu'elle sera en état de parler. J'ai réduit plusieurs fractures mais vu ce qu'elle vient de subir, les douleurs qu'elle éprouvera à son réveil ne lui laisseront sans doute pas beaucoup de répit.

- Nous attendrons le temps qu'il faudra, se résigna Minerva d'un air compatissant.

Severus, lui, semblait beaucoup plus méfiant et s'obstinait à toiser l'inconnue d'un air sceptique.

Dumbledore fit son apparition à nouveau.

- Les professeurs Sinistra, Vector et Flitwick prendront les trois premières heures, annonça t'il. Je pense que la présence d'un seul sorcier devrait suffire. Aussi, vous pouvez aller vous coucher, j'enverrai quelqu'un vous chercher lorsque votre tour viendra.

Les deux enseignants approuvèrent et sortirent en voyant arriver le professeur d'astronomie.