Regard :

Personnages : OC, T. Hitsugaya.

Genre : romance

Un regard, parfois, c'est tout ce qu'il faut pour changer une vie.

Note : Les évènements se déroulent après la guerre contre les Quincy et Hitsugaya a gardé sa taille adulte.

Avertissement : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont à Tite Kubo.

Note de l'auteur: Cette fiction me tient beaucoup à cœur et j'ai longuement hésité à la mettre en ligne. J'espère vraiment qu'elle vous plaira autant que j'aime l'écrire.

Bonne lecture à tous !


Prologue :

Le ciel était bleu ce matin là mais la chaleur étouffante qui avait durée tout l'été commençait à faner, nul doute que l'automne ne tarderai pas. Ce constat réjouit le capitaine de la 10ème division. Tout l'été la chaleur avait été un vrai calvaire pour lui, plus qu'à l'accoutumée, aussi la fraîcheur apportée par l'automne approchant le soulageait.

En marchant vers son bureau le capitaine repensa à ces dernières années, depuis la fin de la guerre. Il avait été difficile de reprendre un rythme de vie normal. Pendant plusieurs années Soul Society avait été la cible de nombreuses attaques, c'était presque devenu une routine, pourtant quand tout s'était calmé il avait été dur de se dire que cette ancienne routine n'était plus. Mais maintenant le calme s'était installé, un calme que personne n'aurait cru possible quelques années auparavant.

Après la guerre la reconstruction de Soul Society avait pris près de 5 ans et les esprits avaient eut besoin d'au moins autant de temps pour se remettre, les morts avaient été nombreux. La plus dure à gérée fut celle d'Ukitake. C'était un homme très apprécié et respecté, ça avait été un vrai choc d'apprendre sa mort. Lui-même avait eut du mal à accepter sa mort. Malgré son comportement à l'époque il aimait cet homme qui avait été une figure paternelle après la disparition du capitaine Shiba. Ukitake avait toujours prit le temps de discuter avec lui quand il en avait besoin, aujourd'hui il regrettait de ne pas en avoir plus profité, il n'avait pas su rendre sa gentillesse à cet homme si généreux.

Le capitaine laissa un soupir lui échapper.

Et puis depuis la guerre il avait dû faire face à autre problème, un problème assez…épineux. Après avoir libéré entièrement son bankai il n'avait pas pu retrouver son ancienne forme physique. De cela avait découlé un nombre effroyable de questions auxquelles il n'aurait pas souhaité répondre. Bien sur ses collègues avaient eut du mal à s'habituer à sa nouvelle forme mais eux avaient toujours su qu'il était plus âgé que ce dont il avait l'air. Le pire avait été de l'expliquer à ses hommes et aux vice-capitaines, certains ne s'en étaient toujours pas remis d'ailleurs. Bien sur le bruit avait couru jusqu'aux autres divisions alors il avait du faire face aux curieux, heureusement pour lui les autres capitaines avaient fait en sorte qu'on le laisse tranquille.

Maintenant son souci était le regard de la gente féminine à son égard. Il l'avait déjà remarqué avant mais elles n'étaient pas aussi insistantes à l'époque. Qu'il regrettait l'époque où il ne mesurait qu'un mètre quarante… A présent il y était habitué et en faisait fi mais au départ il en avait été assez dérouté, pour ne pas dire gêné.

Soudain ses pensées revinrent sur son ancien capitaine et un léger sourire amusé s'étala sur son visage.

Quand il avait apprit que celui-ci était vivant il avait été soulagé et heureux, mais blessé aussi. Quand ledit capitaine se présenta devant lui et Matsumoto, après que les combattants se soient rejoints au moment de la défaite d'Yhwach, il lui avait mit une droite en plein visage, l'envoyant quelques mètres plus loin. Il n'avait pu se retenir en voyant le père Kurosaki arriver comme une fleur devant eux en leur lançant un simple ''ça faisait longtemps !''. Les autres shinigamis lui avaient lancés des regards incrédules et Matsumoto s'était d'abord indignée avant de finalement faire comme lui, lançant un ''ça lui apprendra !''.

Après coup ils en riaient, finalement.

Le capitaine poussa un nouveau soupir et entra dans les baraquements de sa division. Il était encore tôt alors il croisa peu de ses hommes en allant jusqu'à son bureau. En entrant dans la pièce il s'étonna d'y voir sa seconde, certes elle dormait sur le canapé mais elle était bien là. Avec un sourire de dépit il posa les mains sur le dossier du canapé et se pencha vers la rousse.

- Matsumoto, debout.

La jeune femme bougea un peu mais ne se réveilla pas. Avec un soupir le capitaine reprit.

- Matsumoto, debout !

La vice-capitaine ouvrit brusquement les yeux et croisa le regard turquoise de son supérieur. Elle cligna des yeux deux fois avant de lui sourire.

- J'adore voir vos beaux yeux au réveil mais pourquoi êtes vous dans ma chambre capitaine ?

Le blanc se redressa en soupirant.

- Tu es dans le bureau, Matsumoto. Tu ne changeras donc jamais ?

- Je ne pense pas ! Rit-elle. Quelle heure il est au fait ?

- Sept heures et demie.

- Quoi ?! C'est trop tôt ! Je me rendors ! Fit-elle en tirant la couverture sur sa tête.

- Non, non, non. S'amusa le capitaine en tirant la couverture. Comme tu es réveillée tu te mets au boulot ! Pour une fois qu'on peut dire que tu es à l'heure.

- Mais taicho ! Se plaint la rousse.

- Et si tu nous faisais du thé ?

La jeune femme soupira mais fini par sourire en hochant la tête. Quand elle revint dans le bureau, une tasse fumante dans les mains, elle vit un papillon de l'enfer entrer avec un tintement. L'insecte se posa sur le doigt du capitaine et délivra son message. Après une minute le papillon repartit en un battement d'aile.

- Capitaine ? S'enquit la rousse.

- Le commandant veut me voir, je reviens vite. Fit-il en quittant la pièce.

La shinigami soupira et posa les yeux sur la tasse qu'elle avait entre les mains.

- Bon, ba je vais la boire. Fit-elle en haussant les épaules.


De son côté le capitaine shunpota à la première division et frappa à la porte en s'annonçant. Quand on lui dit d'entrer il poussa la porte et s'inclina brièvement devant le capitaine en chef.

- Vous m'avez appelé, fit-il poliment.

- Oui. Je te remercie d'être venu si vite et si tôt surtout.

- Ce n'est rien, je venais d'arriver à ma division.

- Il y a au moins quelqu'un de sérieux. Commenta Nanao derrière son capitaine, le fusillant du regard.

Le commandant eut un sourire crispé mais toussota pour en revenir à la raison de la venue du jeune capitaine.

- J'ai une mission pour toi. Voici le dossier. Dit-il en tendant une pochette cartonnée au capitaine qui s'avança et s'en saisi. Ça peut durer selon ce que tu trouveras mais compte un bon mois au moins. Tu dois aller dans le monde des vivants, à proximité de Kyoto, à Ine. C'est un tout petit village mais qui possède de grands espaces naturels, c'est donc en fait assez vaste.

- Je vois. Que dois-je chercher ?

- C'est une bonne question. Admit le commandant qui rit à l'expression incrédule du jeune homme face à lui. Il se trouve qu'une forte pression spirituelle a été détectée là bas récemment. A cela s'ajoute une forte baisse de la fréquentation des âmes et des hollow.

- Il n'y a pas d'âmes ni d'hollow là bas ? C'est étonnant, voir inédit.

- C'est bien là qu'est l'os. Il faut trouver l'origine de tout cela et si ça ne représente aucun danger. Parce que pour le moment le cycle des âmes ne semble pas perturbé. On peut donc imaginer que les âmes sont purifiées, mais par qui ou quoi, là est la question.

- Je comprends. Quand dois-je partir ?

- Demain dans la journée.

- Bien. Est-ce tout ?

- Oui, tu peux y aller.

- Merci.

Le jeune capitaine s'inclina légèrement avant de quitter le bureau. Durant tout le trajet du retour il se fit pensif, un cas comme celui qu'il devait traiter était rare. Mais si une âme, bonne ou mauvaise, pouvait être purifiée alors il avait surement à faire avec quelqu'un ayant une certaine maitrise spirituelle. Il allait devoir se montrer prudent.

- Bon retour taicho ! S'exclama sa seconde quand il poussa la porte de son bureau. Comment s'est passée votre entrevue avec le commandant ?

- Bien. Je pars en mission.

- Avec moi ?

- Sans toi.

La femme bouda mais reprit.

- Quand partez-vous ?

- Demain en début d'après midi. Je compte sur toi pour les papiers, je pars un mois entier.

- Un mois !?

- Ça peut être plus ou moins d'un mois. Alors tiens-toi tranquille s'il te plait.

Elle se contenta d'hocher la tête sans grande conviction. Bien que dubitatif son supérieur acquiesça et reprit son travail où il l'avait laissé.

Le lendemain à 14h le capitaine était face au Senkaimon, déjà vêtu de son gigai et un sac à dos sur l'épaule.

- Taicho, juste un sac, vous êtes sur que c'est suffisant ?

- Je trouverai ce qu'il me faut sur place.

- Oui mais bon…

- Je ne suis pas comme toi. S'amusa-t-il.

- Taicho ! S'exclama-t-elle, faussement blessée.

Le blanc sourit avant de s'avancer vers le senkaimon.

- Faites bon voyage taicho !

Le capitaine lui sourit et s'en alla avec un dernier signe de main.