Ce texte a été écrit dans le cadre d'activité de la St-Valentin, proposé le collectif NONAME. Ce texte est destiné à Elizabeth Mary Holmes, grande gourou et admin du collectif.

Ses propositions de pauses thé sont toujours les bienvenues, avec les petits cookies. J'avais envie d'écrire depuis quelque temps ce petit texte, et je me suis dit que je lui en offrirais bien un.

Disclamer : orgueil et préjugés (Pride and Prejudice) appartient à Jane Austen. Tous les droits lui sont réservé (paix à son âme)


Le chemin de rose

Madame Darcy émergea lentement du monde des songes. Sereine par une douce nuit, elle étira les bras dans un mouvement félin avant de poser ses mains vers son jeune mari. Elle toucha uniquement le tissu. En sentant son absence, elle tâta les draps sans le trouver. Finalement, elle se tourna dans sa direction pour confirmer sa disparition.

Élisabeth se redressa, tout en remontant la couverture sur son corps nu. Elle scruta tout autour d'elle pour retrouver son époux. Or, elle ne le vit pas, même face à la fenêtre. À la place, elle remarqua une colonne de pétales rouges au sol allant de son lit vers la porte.

Intriguée, Élisabeth sortit de son lit et se vêtit rapidement de sa robe de nuit. Elle retira ses longs cheveux bruns de sous le vêtement quand elle suivit le chemin de fleur. À la sortie de sa chambre nuptiale, la jeune femme constata que ce tapis continua le long du couloir.

Elle n'eut aucun doute sur le commendataire du tapis floral. Seul monsieur Darcy se démontra romantique sur sa personne. Elle avait découvert chez lui de la douceur, à l'opposé de son orgueil de leur première rencontre. Ensemble, ils avaient mis en place une complexité à la fois intellectuelle et attendrissante qu'elle se demanda encore comment elle avait pu faire sa vie toute seule.

Le tapis de rose continua dans les jardins.

Élisabeth crut à une touche de folie de la part de son époux. Comment avait-il pu accepter autant de dépense pour un lendemain de mariage ? Il était fou. Ce fut la seule chose qu'elle imagina. Pourtant, elle ne put s'empêcher de sourire malicieusement par son action démesurée.

Élisabeth Darcy pénétra dans les petits jardins, séparer du reste de la propriété. Elle remarqua un joli rosier rouge, et de multiples fleurs aux différents coloris. Un espace en gravier clair avait été aménagé, et en son centre, une table et des chaises blanches.

— Madame Darcy, interpella une voix derrière elle.

Élisabeth fit volte-face et vit l'investigateur de cette invitation en pantalon brun et chemise blanche. Son cœur battit à tout rompre et elle le frappa au torse pour la frayeur qu'il avait provoquée. Puis, leurs lèvres se touchèrent langoureusement, comme pour pardonner cet affront.

— Ne me refaites plus jamais aussi peur que ça, monsieur Darcy.

— Pardonnez-moi, ma dame. Je voulais vous surprendre d'une tout autre façon.

— Coquin.

Son jeune époux la prit par la taille et reposa un baiser chaste. Un frisson parcourut l'échine de la dame avant de regarder autour d'elle.

— C'est très joli. Je ne savais pas qu'on avait un jardin secret.

— J'ai demandé au jardinier de te le faire, après ma demande de mariage. Je voulais t'offrir un petit monde rien que pour toi… Et moi.

— Si vous continuez à me gâter, je risque d'en profiter.

— Profitez. Je suis fou de vous.

— Moi de même, M. Darcy.

— Il serait temps de dire mon prénom, madame Darcy.

Élisabeth sourit. Puis, elle prit une profonde respiration et prononça son nom.