Auteur: Kenshi-sama
Base: Gundam Wing.
Genre: ooc, ange/démon, yaoi, R.
Couple: je vous laisse découvrir pour une fois.
Disclaiming: je n'utilise pas GW à des fins lucratives et cette oeuvre appartient à ces créateurs et producteurs.
Note de L'auteur: Donc nouvelle fiction, avec les G-boys (encore une fois de plus) mais inspirée de Saiyuki. Je sais bien qu'une histoire de ce genre n'est pas inédite mais j'aimais assez donc j'ai moi aussi j'écris ma version de la sempiternelle histoire d'amour entre un ange et un démon.
Le messager du diable 1:
Le commencement.
Les rues de la vieille ville de Nouvel-Orléans étaient calmes et paisibles à la nuit tombée. Les étroits passages, qui en journée, débordaient d'êtres de toutes sortes étaient aussi silencieux que la mort. On ne distinguait plus âme qui vive.
Pourtant, dans la basse-ville, perché sur le toit d'un immense immeuble, un jeune homme observait. Cela faisait plusieurs semaines qu'il passait la nuit et une grande partie de ses journées sur le bâtiment. Ce jeune homme mystérieux aux yeux d'un bleu magique et à la chevelure blonde platine était magnifique, au point d'en être irréel. Il se dégageait de son doux visage translucide une aura dévastatrice, séduisant instantanément toute personne ayant l'audace de croiser son regard. Deux longues tresses fines encadraient sa tête de part et d'autre, même si l'arrière restait assez court. La lune se reflétait sur cette chevelure, la fessant luire partiellement comme si elle était recouverte d'une fine poussière d'or.
Deux grandes ailes se déployaient dans son dos. Des ailes majestueuses. Elles étaient faites de plumes d'un noir indescriptible : démoniaque et à la fois chaleureux. Quelques-unes des plumes s'échappaient, emportées par le vent froid et glacial de l'hiver. Le jeune homme suivait leur trajectoire pendant qu'elles virevoltaient doucement, s'envolant dans les airs pour s'éparpiller dans toutes les directions. L'une d'entre elles, plus lente que les autres à se poser, retint son attention. Il la suivit donc jusqu'à sa destination finale. Ainsi, chaque partie de son être n'avait d'yeux que pour cet être, élu de son cœur à tout jamais...
Depuis qu'il l'avait retrouvé, 3 semaines plus tôt, il l'avait suivi en silence. Et petit à petit, le jeune homme ailé avait redécouvert la vie entière de celui qu'il aimait plus que sa vie. Un amour partagé avant qu'ils ne soient séparés de force par décision du palais céleste.
Son bien-aimé ne semblait plus avoir de souvenirs de son ancienne vie, ni de qui il était avant de devenir un simple humain, un écrivain américain à succès. Charmant certes, mais n'ayant plus rien de sa personnalité d'antan.
De nouveau, son regard se posa sur l'appartement d'en face. De son toit, il pouvait clairement distinguer ce qui s'y passait grâce à son regard perçant, "surnaturel".
Il pouvait le voir aller et venir dans son séjour confortablement aménagé, plongé dans ses recherches, sans doute pour le sujet d'un nouveau roman sur ces créatures de la nuit, les vampires, qui le passionnaient tant. Il ne portait sur lui qu'un pantalon de lin noir. La vue de son torse nu, de son corps dévoilé éveilla en lui une passion fiévreuse. Sa longue chevelure balayait négligemment ses reins, laissant quelques mèches rebelles chatouiller son visage... son visage. Combien de fois avait-il caressé ce visage, l'avait t-il embrassé ou y avait peint un plaisir infini ? 1
Et ses yeux... deux prunelles au ton violacé brillant de bonheur à tout instant comme la toute première fois lorsqu'ils se sont croisés à la cour céleste.
Pourtant, aussi immense qu'avait été leur passion, le destin les avait brutalement éloignés l'un de l'autre. Un destin dirigé par la main jalouse du Colonel Treize de la grande armée souterraine.
C'était également à lui qu'ils devaient ce châtiment qui fût l'amnésie totale de son amant et l'emprisonnement pour l'éternité dans les cachots de la cour pour sa propre personne car, il était le démon ayant osé souiller le corps et l'esprit d'un archange céleste.
Son cœur se serrait en le voyant vagabonder dans les rues animées de cette ville terrestre. Il avait l'air tellement insouciant, tellement bien. Or, lui, il ne voulait pas que son amant puisse l'oublier et mener une vie dans laquelle il n'avait pas de place.
Il se demandait comment faire pour ne pas le choquer : il était maintenant hors de question de ne pas lui révéler la vérité. Cependant, il souhaitait le faire en douceur. Il gardait définitivement de lui le souvenir d'un jeune homme doux et fragile tout en sachant qu'il avait tord.
A leur première rencontre, ils s'étaient réciproquement plu. Après quelques jours à l'espionner, il s'était arrangé pour que leurs chemins se croisent de nouveau. Il l'avait volontairement accosté lorsqu'il déjeunait seul dans le Pub situé à l'angle de la rue ou il habitait. Le bar-restaurant ne manquant pas de places vacantes, il fût déstabilisé de voir quelqu'un lui demander s'il pouvait s'asseoir à sa table. Il avait levé ses grands yeux expressifs sur le nouvel arrivant et l'avait gratifié d'un chaleureux sourire. Pendant quelques secondes, il avait ressentit comme un sentiment de déjà vu. Il se sentait bien bête de fixe un homme qu'il ne connaissait apparemment pas de la sorte, mais c'était plus fort que lui. Il n'arrivait pas à le quitter des yeux. Il était attiré par l'inconnu et cela le troublait beaucoup.
Enfin, revenant à lui au bout d'un silence gênant, il lui affirma que oui.
En premier lieu, ils faisaient mine de s'ignorer. Puis à mesure que le temps passait, ils se mirent à faire plus ample connaissance.
-"Je m'appelle Duo Maxwell, je suis écrivain." lui avait-il dit pour entamer les présentations. "je le sais Duo" pensa son interlocuteur. "Je l'ai toujours su."
-"Et vous, quel est votre nom?" il interrogeait du regard sa nouvelle connaissance attendant qu'il l'informe. Puis brûlant d'impatience, il enchaînait: "Que faites vous dans vie?... Vous habitez ici, à la Nouvel-Orléans ?... vous semblez réellement perdu."
"Comme c'est étrange mon amour. Même privé de ta mémoire, tu es toujours égal à toi-même. Si communicatif et bavard...si mignon." Ces pensées l'avaient envahit tandis qu'il écoutait, un léger sourire aux lèvres, son amant d'une vie antérieure.
-"Mon nom est Quatre Reberba Winner, je suis..." Il s'était tu un instant, réfléchissant à une manière de présenter les choses.
"Je suis un ancien militaire. J'ai exercé durant de nombreuses années dans l'armée -souterraine- ainsi que dans les forces -Célestes-. Je dispose de beaucoup de temps libre maintenant."
Duo était restait perplexe face au discours du jeune étranger. Quatre avait parlé d'une armée souterraine et de forces Célestes... Il avait entendu parler de pareilles armées dans aucun pays.
Ils avaient discutés durant de nombreuses heures ce jour-là. Duo lui avait énuméré la majeure partie de sa vie. Bizarrement, il n'éprouvait aucune gêne à se mettre à nu devant cet étranger.
Quatre, lui, serait les points sous la table. Il bouillonnait de rage. Tout ce que Duo venait de lui raconter n'était que pur mensonge, du début à la fin. Les mages célestes lui avaient fabriqué une vie fictive sur mesure, qu'il croyait être la sienne depuis toujours or il ne vivait sur terre que depuis six mois environs. Une vie ou lui n'était mentionné nul part de surcroît.
Quatre aurait donné cher pour savoir ce que le Maréchal Duo Maxwell de la deuxième compagnie céleste (?) penserait d'un telle situation. Se révolterait-il ou resterait-il aussi calme qu'il l'a toujours été dans ses fonctions ?
De, nouveau, lorsqu'il vit le visage juvénile et curieux de Duo, des visions envahirent Quatre.
(Flash back) Sept ans plutôt: Le maréchal Maxwell en avait assez d'entendre les haut membres de la cour céleste déblatérés sur des sujets aussi futiles que stupides. Comme il en était de coutume pour lui chaque soir, il se baladait pour se changer les idées dans la cour fleurie du Palais céleste lorsque les flux de circulation y étaient réduits au minimum. Cet endroit était féerique à la nuit tombée. On pouvait s'y asseoir et contempler sereinement la lune ainsi que les nombreuses étoiles illuminant le ciel.
Il déambulait lentement dans les allées avant d'atterrir sur un banc. Il laissait son esprit divaguer sur la vie au-delà des murs du palais, qu'il n'avait jamais officiellement quitté depuis qu'il était né. C'est alors qu'il avait entendu des gloussements en provenance des buissons, derrière lui, le faisant sursauter. Ces bruitages lui étaient assez familiers et il s'était rapidement fait sa petite idée quant aux responsables.
-"...Ha... arrête Fei, on pourrait nous voir... peux-tu imaginer le scandale que cela occasionnerait ?"
-"Je ne vous le fait pas dire Maréchal Chang. En compagnie d'un de vos subordonnés de surcroît. Cet endroit est sacré. "
Wufei et son amant ne s'étaient pas pour autant freinés dans leurs actions. Ils avaient l'habitude de se faire prendre par Duo, les jardins étant leur endroit de prédilections pour leurs soirées torrides à la belle-étoile.
Il s'était dit à ce moment que les membres de sa famille auraient finis par le rendre fou.
-"Désolé petit frère, l'appel de la nature ne peut attendre. Imagine-toi rester tout un mois loin de élu de ton cœur et tu couveras exactement les même pulsions obscènes que moi. Sur ce..."
Il avait prit la main de son compagnon et ils avaient disparu en direction de ses appartements. Le maréchal Chang était l'autre meilleur ami de Duo, après son grand-frère. Ils avaient des caractères diamétralement opposés mais ils s'aimaient beaucoup même si Zech, et surtout le sexe avec ce même Zech de la cinquième compagnie céleste, tenaient une place de choix dans le cœur de Fei.
Excédé par un comportement si irresponsable, Duo s'était levé en direction de ses propres appartements. En effet, il lui restait encore pas mal de travail à effectuer, précisément pour contrer les attaques massives, dernièrement survenues, de la part des enfers.
Sur son chemin, il n'avait pas remarqué que dans la pénombre, tout au bout de l'allée, assit sur un autre banc, un homme avait été le témoin privilégié de la scène et s'en était beaucoup amusé. (Fin du flash)
Quatre fût tiré de ses rêveries pas le son de la voix de Duo:
-"Je sais que cela peut paraître étrange mais, j'aimerais assez vous revoir..." Il gesticulait, très gêné. "...ne vas surtout pas me prendre pour un malade..."
Bien entendu, Quatre n'attendit pas son reste pour s'empresser d'accepter et de la rassurer. Après tout, c'est lui qui l'avait abordé en premier lieu, ce dans leurs deux vies.
Ils étaient rapidement devenus inséparables comme auparavant, se voyant pratiquement tous les jours pour sortir dîner, aller au cinéma ou pratiquer d'autres activités que le jeune écrivain qu'il était affectionnait.
La première fois qu'ils s'étaient réellement rencontrés dans le monde d'en haut, Quatre s'en souvenait bien.
Les cieux et les enfers continuaient leurs incessantes batailles, impliquant la mort de centaines de milliers d'êtres éternels autant que de démons. Bien qu'il ait découvert depuis longtemps que quelqu'un dans l'ombre manipulait les deux camps, Quatre ne savait pas qui. Il pouvait librement circuler dans les deux mondes, ce qui n'était pas du goût de tous. Il était sans cesse accusé de trahison ou encore d'espionnage par chacun d'eux, pour le compte de l'autre. Une situation peu enviable
C'est ainsi qu'il fût convoqué par le tribunal des grands mages dans le monde céleste, une cour composé d'autant de démons que d'anges afin de maintenir la paix.
Tous les hauts responsables étaient conviés à la réunion, lui étant celui qui allait être interrogé.
Lorsque Quatre ouvrit les deux immenses portes en chênes pour accéder à la salle, tous les regards se tournèrent vers lui. Il pouvait distinguer des regards haineux, admiratifs, craintifs même, mais personne ne restait indifférent. Il s'avançait nonchalamment, vêtu d'une tunique blanche brodé d'or et d'un pantalon noir. L'ensemble lui allait étonnamment bien, mettant son corps parfait en valeur. Les deux tresses fines sur ses temps s'ondulaient autour de son visage sage et paisible. Il traversa, la tête haut, le long couloir formé par les témoins conviés à la séance une étrange confiance en sois émanant de lui.
Il s'avançait d'un pas tranquille, ne fessant pas attention à son entourage jusqu'à ce qu'il arrive au niveau d'un jeune homme qui devait avoir à peu près son âge. Son uniforme de Maréchal décoré de toutes ses médailles lui donnait une certaine prestance. Il portait ses cheveux aux reflets châtains natté en une longue tresse dans son dos." Le garçon dans la cour du palais...", se rappela Quatre. Il observa son visage sur son passage. Une beauté à faire damner un sain. Deux grands yeux améthyste qui se posaient sur lui en un regard brûlant. Un air doux et charmeur. Les deux jeunes hommes se fixaient. De brèves images traversèrent l'esprit de Quatre. Des images beaucoup trop obscènes, même pour lui qui avait la réputation d'être la débauche en personne: leurs deux corps enlacés dans des mouvements frénétiques... passionnés. Mais d'où lui venait de pareilles images, se questionna Quatre. Venaient-elles de son propre esprit ou étaient-elles issues de celui du jeune Maréchal qu'il aurait capté grâce à son don d'empathie ? Il ne pouvait le dire avec certitude.
Au bout d'une demi-heure, on le libérait enfin, n'ayant pas de quoi l'inculper. La salle se dispersait, chacun allant à ses vacations. Quatre retrouva Duo à l'endroit où il se doutait qu'il se serait rendu aussitôt déchargé de ses obligations: dans le jardin fleuri.
-" Je suppose que tu m'attendais..." Le son de la voix le fit sursauter, provocant un sourire aux lèvres couleur cerise de Quatre.
-"Votre Altesse, je ne vous ai pas entendu arriver"
-"Votre Altesse...?! Pas de ça entre nous. Appelle-moi Quatre. Comment oses-tu me vouvoyer après les délires que tu te faisais sur moi à la séance. "
Duo virait soudainement au rouge pignon. Jamais il n'aurait imaginé que le prince pouvait lire dans son esprit. Il aurait voulu mourir tellement il avait honte
-"...don d'empathie...je l'ai hérité de ma mère...j'ai aussi celui d'ambiguïté..."
-" ...Je vois..." ce fût tout ce que Duo pu sortir en réponse au Prince.
-"...Maréchal Maxwell, à compter de cette date tu es mon... assistant personnel. Apprenons à mieux nous connaître puisque nous devons tout mettre en œuvre pour réaliser cette vision alléchante"
Duo s'empourprait de plus belle. Le prince n'avait pas froid aux yeux et visiblement il n'aimait pas perdre son temps non plus. Il semblait aimer les choses claires et concises. Le souverain lui était sympathique malgré les bruits de couloir qu'il avait entendus sur son compte
Toujours perché sur son toit, Quatre souriait à l'évocation de cette scène entre Duo et lui 7 ans plus tôt. Il se souvenait l'avoir tellement perturbé pour ensuite profiter honteusement de lui sans qu'il puisse se plaindre. Malgré tout, l'amour qui était né de leur rencontre était fort et bien réel. il n'aurait laissé personne, ange, démon ou humain peu importait... Personne ne pouvait l'empêcher de faire revenir Duo auprès de lui. Le trône pouvait attendre.
A suivre...
