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Les ailes de la rébellion :
Prologue :
Elle marchait dans ses ruelles sombres, où autrefois vivait une petite famille, heureuse et en paix. Où était-elle désormais ? Qui sait, une chose est sure, elle était loin à présent. Loin de cette vie horrible, quelque part parmi les nuages, couvrant l'ancien ciel bleu de rire et de joie. Maintenant, de quel couleur il est, le ciel ?
« Il est gris, gris comme la poudre de canon qui se déverse chaque jour dans nos villages, dans nos villes. C'est le même gris qui a tué ta famille, qui t'a aveuglé pendant des jours et des jours, c'est celui que tu vois en te réveillant et que les gens voient en mourant. C'est celui que notre monde hait le plus.
C'est celui qui apporte la pluie et les larmes des enfants abandonnés. Des enfants comme moi. »
La petite, assise, dans les décombres de sa maison, regardait la nouvelle venue. Elle la détaillait, observait tous ses traits, elle devait avoir la vingtaine. Elle, elle n'en avait que dix, et pourtant, elle avait déjà côtoyée la mort, la tristesse, la perte d'un foyer, de sa famille la guerre. Elle se releva des décombres et s'avança lentement vers la nouvelle venue, son ainé. Elle se mit devant elle et leva la tête pour la regarder dans les yeux.
« Je ne veux te faire aucun mal, juste te faire une proposition.
Vas-y, je t'écoute.
Rejoins la rébellion !
De quel couleur est le ciel ?
Aussi gris que ton cœur en peine, que ta rage et vœux de vengeance.
On dit qu'il est gris car il pleur comme moi, comme beaucoup d'autre.
C'est la couleur des canons destructeur et vengeur.
Je peux lui répondre ?
A qui ?
Au ciel. »
La jeune femme ouvrit grand les bras en se mettant au niveau de l'enfant qui sauta dans ses bras pour se vider de toutes ses larmes. Où était passé la famille rieuse ? Elle avait rejoint le ciel gris, comme tant d'autre et avait laissé la petite fille ici. Pourquoi le ciel était-il gris ? Car les âmes errantes pleuraient ce monde cruel et dévastateur, car elles ne pouvaient pas reposer en paix.
Où était cette famille pleine de joie ? Elle déversait sa peine entre les nuages gris, qui recoloraient le ciel.
Arrêter la musique.
Quelque temps plus tard, dans la forêt lors d'une expédition :
Rivaille rangea ses lames et se mit à cheval. Il regarda Erwin qui aidait les soldats à mettre les cadavres dans la charrette qu'ils avaient amenés. Il soupira et vit Hanji, pour une fois silencieuse, elle était sur sa monture et observait les yeux vide, les cadavres amoncelés dans le moyen de transport. Le commandant se mit lui aussi sur son cheval et détailla sa troupe. Ils avaient perdu beaucoup d'hommes aujourd'hui encore, mais aucun soldat de la 104ème division n'était mort. Il soupira longuement avant d'ordonner à tout le monde de se mettre en route, ce que firent tous les soldats, à l'exception de Rivaille et d'Hanji. Erwin se tourna vers eux et les intima de suivre le rang, ce que fit la scientifique.
« J'entends des grognements de titan au loin. Si l'on ne fait rien, ils vont se rapprocher et peut être bien nous rattraper avant que l'on soit rentré.
C'est pour cela qu'il faut se dépêcher Rivaille, allez, dépêches- toi !
Tch ! »
Il engagea sa monture dans le sens inverse et galopa en direction des grognements, sous l'interpellation d'Erwin qui lui disait qu'ils n'avaient pas le droit d'aller plus loin. Mais le caporal n'en fit encore qu'à sa tête, cette vieille habitude ne le lâchait visiblement pas et ne le ferait certainement jamais. Il vit au loin les quatre monstres arriver vers lui et prépara son équipement tridimensionnel. Il allait sauter de son cheval pour s'agripper à l'arbre le plus proche, mais se stoppa avant de ne faire quoi que ce soit. Les titans n'approchaient pas vers lui comme il l'aurait pensé, non, ils poursuivaient autre chose, quelque chose de bien plus rapide qu'eux. Il se décala un peu avant de planter ses grappins dans l'écorce grise de l'arbre pour y grimper. Une fois sur la plus haute branche, il observa, incrédule et surpris à la fois, la nouvelle partie de la forêt qui s'offrait à lui, il observa la cime étrange d'un château fin au loin, qui était, visiblement, encore debout et ne tombait pas en ruine. Il voulut se reprocher encore un peu, mais se fit arrêter par un bras appartenant à son supérieur. Il émit un petit grognement, et revins soudainement à la réalité, les quatre titans ! Il regarda vivement autour de lui, mais ne les vit plus, il questionna alors du regard, Erwin. Celui-ci, mécontent de l'agissement de Rivaille qui était contre ses ordres, le regardait durement, mais son regard se radouci quelque peu lorsque son caporal en chef lui posa la question silencieuse.
« On ne les a pas vu, enfin, du moins, pas après qu'ils se soient enfoncés on ne sait où dans la forêt.
Ils semblaient poursuivre quelque chose avec hâte.
Surement, mais ce n'est pas notre problème.
Et si c'était un villageois ?
Mais que ferait un villageois ici ? En pleine forêt ?
On ne sait jamais. Le monde est fait bizarrement. Regarde plutôt ce château. Dit-il en pointant la cime de la tour au loin. Il tient encore debout alors que personne ne semble s'en occuper, vu que des villageois ne peuvent pas se trouver dans la forêt.
Qui te dit qu'il n'est pas simplement abandonné ?
Et il aurait tenu comment pendant toutes ses années ? Par miracle ?
Qui sait. Lui répondit machinalement son supérieur. Allez, viens. Il faut se dépêcher maintenant, si l'on ne veut pas qu'ils nous retrouve et nous rattrape, il suffit que leur cible s'éloigne d'un peu trop loin, se fasse piétiner ou même tout simplement choppé et se sera finit pour nous aussi.
Hum…. Fut la seul réponse qui dépassa le seuil de ses lèvres. »
Erwin descendit de l'arbre, suivit par son soldat, qui regarda une dernière fois cette cime rocheuse et lointaine, si lointaine, trop lointaine. Il sauta sur sa monture qui se cabra au contact soudain et quelque peu brutal de son propriétaire avant de partir au galop sous les ordres de celui-ci. Les autres suivirent la cadence et approchaient à grand pas de leur mur protecteur et au combien rassurant une fois à l'intérieur. Puis, si soudainement, un cri de terreur retentit juste derrière eux. Ils se retournèrent tous et virent alors une bourrasque de poussière s'élever au loin, avec quatre titans qui ne lâchaient visiblement pas ce qui produisait tout ce bruit. Rivaille détailla le nuage.
« J'en était sûr !
De quoi donc Riri ? Demanda la scientifique.
Oui, de quoi donc ? Suivit Erwin.
Vous êtes aveugle ou quoi ?! Il y a une jeune fille dans le nuage de poussière ! C'est un humain qui est poursuivi par ses putains de titans ! S'exclama-t-il en direction d'Erwin. Et toi qui ne me croyais pas. Finit-il, toujours en direction du commandant.
Et, tu proposes quoi maintenant ?
Ce n'est pas à moi de décider….Commandant.
Ha….Bien, allez tous me chercher cette jeune demoiselle avant qu'elle ne se fasse bouffer ! Et faites vite surtout ! Ordonna-t-il en direction de ses soldats.
Oui, mon commandant ! S'exclamèrent-ils tous en cœur tout en faisant leur salut militaire et commençant à préparer leur équipement. »
Mais, avant même qu'un soldat ne put, ne serai ce que bouger, la bourrasque de vent et de poussière, fendit le groupe en deux, avec, à ses trousses, quatre gros spécimens en tant que poursuivants. Tous attendirent la sentence que les monstres allaient portés sur eux, mais rien, ils étaient beaucoup trop préoccupés par cette gamine (paroles de Riri !). Les soldats, bouche bée, s'élancèrent tout de même après un léger moment de beug et portèrent chacun un coup fatal aux monstres hideux et géants. Une fois les horribles choses par terre, le cheval gris pommelé s'arrêta, et la jeune femme pu enfin respirer un peu. Puis, elle se retourna lentement vers ses sauveurs et leur afficha son plus beau sourire, qui ferait chanceler n'importe qui. Elle exprima sa plus profonde gratitude envers eux avec tellement de précipitation, qu'il ne fallait pas être devint pour deviner qu'elle avait dû avoir la peur de sa vie. Lorsque l'on lui demanda qui elle était et ce qu'elle faisait ici, elle ne répondit pas tout de suite, son sourire s'effaçant de son joli minois, laissant place à une bouille légèrement hésitante, semblant peser le pour et le contre. Puis, elle changea carrément de discussion en disant directement que pour elle et pour beaucoup d'autre personne, les titans n'étaient qu'une légende urbaine, et qu'elle ne pensait pas en voir un, un jour, alors se faire poursuivre par quatre en même temps, c'était vraiment trop pour elle.
Cette déclaration si soudaine et tellement absurde, en fit rire quelques-uns nerveusement. Cette fille, elle sortait d'où pour leur sortir un truc pareil ? Qui était-elle ?
Voyant son auditoire abasourdit, elle dit plus clairement et calmement, tout en pointant derrière elle, un endroit inconnu et invisible à leurs yeux. « Je viens de là-bas ! » Dit-elle simplement et tout sourire. Voyant encore une fois que son publique restait incrédule face à ses déclarations, elle se racla un peu la gorge avant d'approcher doucement sa monture vers eux, quelque peu hésitante, mais tout de même sûre d'elle. Elle se mit en face d'Erwin, d'Hanji et de Rivaille et leur dit d'un ton solennel et visiblement, sans appel, qu'elle n'avait jamais vraiment appréciée les militaires et que ce n'est pas demain la veille que ça changerait. A moins que, à moins qu'ils lui prouvent qu'ils soient digne de confiance en l'aidant encore une fois. Mais qui était cette fille, bon sang ?! Elle débarquait en braillant de tout son soûl, ils l'avaient tous aidées, et voilà que maintenant, mademoiselle disait qu'elle venait d'un endroit à l'opposé de leur mur et que là-bas, de là d'où elle venait, les titans étaient une légende et n'existaient pas pour eux. Et en plus, encore mieux, elle leur disait ne pas leur faire confiance alors qu'ils venaient de l'aider et leur demandait ENCORE de l'aide, sans leur faire pour autant confiance !
Elle continua sur sa lancée en expliquant avec tout le sérieux du monde qu'elle ressortait d'un pays en guerre et qu'elle faisait partit de la rébellion. Elle était la chef d'un des groupes. OK, c'était d'un coup plus clair la raison pour laquelle elle n'aimait pas les soldats et n'avaient pas confiance en eux. Mais, attendez une seconde, voilà qu'elle inventait une guerre maintenant ?! Mais qui était cette fille ! Bordel !
« Mais qui es-tu ? »
Lui demanda Erwin, intrigué et la détaillant comme si elle était un extra-terrestre sortie d'une autre galaxie lointaine, si lointaine, trop lointaine pour eux. Tout comme ce fameux château à la cime rocheuse que Rivaille et lui avaient vu lors de leur petite discussion en haut de l'arbre. Tout devint alors clair comme de l'eau de roche pour eux. Et si cette fille venait en fait…. Puis, il vit une main se tendre vers lui, et en relevant la tête, tomba sur le sourire charmeur et les yeux pétillants d'excitation de la jeune fille.
« Magalie, la rebelle ! Et vous ? Qui êtes-vous ? »
