Comme vous l'savez, ce putain de manga que j'aimerais réel n'est pas à moi mais à mon cher petit Dieu de poche, Tite Kubo, qui n'a pour seul défaut que de créer des personnages un peu coincés du popotin.


BLUE GIRLS AREN'T TRIVIAL

Premier Arc - New Dawn : Renaissance.


Il faisait beau, les fleurs ouvraient grand leurs corolles colorés, les oiseau chantaient sur les branches d'arbres forts et beaux. Les rayons de soleil qui perlaient dans les cieux azurés transperçaient les feuilles vigoureuses et vertes pour arroser le sol de gouttelettes d'or pur. Les passants marchaient tranquillement en riant, des amoureux jouaient à des jeux enfantins de séduction, des marmots dodus et roses jouaient joyeusement tous ensemble. En somme, une magnifique journée.

Sauf pour moi. J'étais massacrée. Dans un putain de sale état. Mon tee-shirt blanc était devenu rouge, mon short était à moitié déchiré. Des bouts d'os dépassaient d'un peu n'importe où et je constatais avec une vague envie de vomir que l'on voyait les rouages de mon esprit à travers une fracture ouverte du crâne. Comment tout cela avait-il pu arriver si vite ?

Je marchais, une glace à la main, quand je sentis un courant d'air. Un choc me propulsa par terre, et une piqûre aiguë me traversa le flanc, puis une sensation d'humidité. "Il vient de me pisser dessus ou quoi ?" fut ma première pensée. Puis, sans savoir pourquoi, je me mis à courir vers celui qu s'enfuyait au loin...

Il m'avait poignardé. Je suis tombée sur la route pour agoniser joyeusement. Un camion ne m'a pas vu. Et voilà le résultat... Je regardai avec dégoût mon corps en charpie et les badauds aux alentours, puis me reculai et partis.


Sans déconner, mais qu'est-ce qui m'arrivait ? J'étais crevée et je resterai ici...? Bien la peine d'être chrétienne va. Dieu, je t'emmerde !

J'ai marché, marché, sans ressentir la fatigue. Jusqu'à tomber dans un petit parc. Je m'assis à son pied puis vint l'envie de lui parler. Après tout, personne n'allait se moquer...

- Salut Grand-père Feuillage ! Regarde-moi, franchement. J'ai mérité ça ?

J'arrachai mon médaillon de la Vierge Marie. Je bouillonnais.

- A quoi bon ? J'étais l'anticonformiste religieuse, maintenant c'est l'anticonformiste crevée. Bon, okay, il se peut que mes cheveux bleus jurent un peu avec ma religion ! Mais est-ce que c'était une raison pour me faire ça à moi ? Alors qu'il y a des pédophiles, des assassins, que Dieu, ce grand enfoiré, ne punit pas ? ...Regarde-moi... Hanae Ryôjuu. 19 ans. Clamsée depuis quelques heures. Seule. J'emmerde ce connard qui règne aux cieux. J'aurais dû me douter qu'une religion où les prêtres consomment des chérubins à tous les repas était une religion de merde. Sans parler du vin. Alcooliques ! J'aurais dû le savoir ! Les alcoolos ne tiennent jamais leurs promesses. Sauf moi. Et puis...

- Yahaaaaaahahahaha...

Hein ? Je regardais autour de moi. C'était quoi ce rire graaave flippant ? Et cette voix suraiguë, brr. Mais je ne vis personne. Carrément flippant. J'allais recommencer mon monologue lorsqu'une main caressa mon épaule.

- Aloooors, on parle toute seule ma p'tite Fleur au Fusil ?

- M'appelle pas comme ça morue !

Oups, c'est sorti tout seul. Alors oui, mon prénom signifie fleur, oui, mon nom de famille signifie fusil de chasse, mais franchement... Je suis sûre qu'il y a de meilleurs jeux de mots à inventer que Fleur au Fusil... Je me suis retournée, et je suis tombée face à un personnage extrêmement curieux. Les yeux roses, les cheveux bleus parsemés de mèches vertes, la peau extrêmement pâle - encore plus que la mienne - c'est ainsi que se présentait devant moi une petite femme toute fine, sans formes et au visage enfantin bien que curieusement...renardesque. Et sous son oeil droit, une espèce d'éclat d'os en forme de larme verticale était posé. Elle sourit. J'ai frissonné.

- Putain mais t'es grave flippante toi ! T'es qui ? Pourquoi tu peux m'voir ? Tu vas pas m'bouffer, hein ? Hein ? HEIN ?

- Ninhin, mais caaaalme-toi Babe ! me fit la nana en souriant de plus belle.

Ses lèvres bougèrent, semblant incanter rapidement, et soudain mon corps me parut diablement lourd... Puis elle posa ses doigts sur mon front, y traçant des signes cabalistiques, tout en continuant à murmurer. J'ai fermé les yeux, incapable de parler. Ma langue semblait collée à mon palais. Et j'avais envie de me pisser dessus. Puis je sentis quelque chose de dur sur mon front et j'eus le réflexe de regarder ; elle y avait collé le bout de son sabre.

- Hasta la vistaaaa, Babe ! dit-elle. On s'reverra à la Soul Socieeeety !

Puis tout disparut.


Hum. Il fait mouillé ici. Ah, hum, oui, c'est un lac. Merde, qu'est-ce que je fous dans un lac... J'ai froid. Je lève les yeux. Devant moi se tient un homme vêtu bizarrement, avec des cheveux argentés, des yeux en amande, entrouverts, et un visage pointu et fin.

- Toi, tu seras Blanc, je dis, avant d'uriner dans les eaux glaciales du lac et de m'évanouir à nouveau. Avant que l'eau noire ne recouvre ma bouche, je sens un bras m'attraper. J'ai le temps de penser que c'est pas du tout la classe avant que tout ne redevienne noir...


On parle beaucoup d'urine là... Non ? Bon, le début, je dois avouer être un peu déçue. Mais j'ai eu du mal à le finir et en plus il est 5 heures du mat.

J'aime bien cette fille bizarre. Ninhin.