Titre : "Une histoire, mon histoire, notre histoire."
Auteure : Kilarii
Correctrice : Jolly-Roger-77 ( que j'adore ^^)
Prairing (couple) : C'est un secret ;)
Disclaimers (crédits) : Tout à MatsuriHino !
Rating : K+

Bonne lecture =)

Chapitre 1:

"Je t'aime."

Ce sont les derniers mots qu'il m'a dit avant de partir. Je le revois
encore, son visage ruisselant d'eau glacée que la pluie déversait par
trombes. Ses yeux rougis, sa main qui tenait la mienne et ce baiser.

Ce baiser inoubliable, celui dont une fois goûté on le savoure jusqu'à
la dernière seconde.

Mon corps me disait de le retenir, qu'il ne fallait pas qu'il parte si loin
de moi, qu'il fallait que je lui dise qu'il est tout pour moi.

Comment pourrais-je vivre sans lui ? C'est ma vie, c'est lui qui fait
bouillonner mon sang, c'est lui qui m'a fait découvrir ces choses que
personne ne veut voir ou accepter... C'est lui qui m'a aidé à surmonter mes
craintes, lui qui était là pour moi...

C'est lui... C'était lui... Zero...

Le jeune homme aux cheveux argents que tout le monde rejette car son
comportement est violent et intolérable envers le clan des vampires.

Les larmes m'envahissent et, dans un sanglôt, je me recroqueville sur
moi-même.

Je regarde mes poignés, déjà six marques sont visibles.

Une par jour vécu sans lui.

Mon dieu ! Que penserai ma famille de tout cela ?

En fait, leur opinion m'importe vraiment peu. Plus je passe des jours loin
de lui, plus je sombre dans l'oubli.
L'oubli est sans doute une punition des plus lourdes pour mes épaules si
frèles.

Je tombe inexorablement dans un gouffre noir et sans fin. La folie. Et seul
lui a le pouvoir de m'aider à m'en sortir.

Depuis combien de jours suis-je enfermé dans cette chambre ?
Combien de fois m'a t-on supplié d'ouvrir cette fichue porte ?
Des dizaines, des centaines ?

Tous ceux qui ont tentés de me faire sortir de cette sombre pièce ne m'ont
jamais compris. Il n'y a que... avait que lui qui me comprenait.

"Alors je ne sortirais que si c'est toi qui vient."

Oui... Le seul qui pourrait me faire sortir de cette prison, c'est lui.

"Mais tu es parti et tu ne reviendra sûrement jamais..."

A cette pensée, mes larmes se font de plus en plus abondantes, tel un fleuve
en pleine crue.
Bien sûr, personne n'est au courant de ce qui se passe réellement.
Ce qui est mieux pour tout le monde, à mon avis, car personne ne
m'approuverait et je perdrais le peu de dignité qu'il me reste.

"Pourquoi tes bras puissants ne sont-ils pas là, à m'étreindre

Quelqu'un vient frapper à ma porte :

-"À ce que je vois, tu ne veux toujours pas sortir."

Pourquoi faut-il que l'on vienne me chercher ?

Essayer de faire semblant que l'on s'intéresse à moi... J'en ai
marre.

Mes larmes se sont tues en silence, mais avaient laissées un long sillon
d'eau salée que je garderais sans doute à vie tant mes pleurs sont imbibés
de ma tristesse.

Je décide tout de même de répondre :

-"Non. Et je ne suis pas près de sortir, alors arrêtez de m'agacer."

J'avais essayé de le dire d'un ton assuré, mais ma voix tremblotait
comme celle d'une petite fille en pleurs.

Allaient t-ils partir et cesser de m'importuner ainsi ?

Apparemment, ils n'étaient pas de cet avis...

La voix reprit à travers la porte :

-"Mais il va bien falloir que tu sortes un jour ! Tu manques énormément de
cours et le directeur s'inquiète beaucoup à ton sujet."

-"Je m'en contrefiche. Maintenant foutez-moi la paix et arrêtez de me
harceler !"

Plus aucun son. Sont-ils tous partis ? Je l'espère de tout mon cœur.

Je prend les quelques forces qui me restent pour me lever hors du lit aux
draps noirs sur lequel j'étais installé.

Je me dirige vers la salle de bain, en boitant tant j'avais perdu l'habitude
de marcher durant ces six longs jours.

Je m'avance jusqu'au lavabo. J'allume la lumière, tout en protègeant mes
yeux haïssant cette soudaine luminosité, avant de regarder le rebord du
lavabo.
Dessus, il y a cette lame de rasoir qui est la clé de la délivrance de
toute cette tristesse.

L'objet encore un peu tâché de mon sang brille d'une lueur macabre. Je
me surpend à parler tout seul :

-"Attend encore quelques heures et tu pourras faire ton travail."

Je me regarde dans le miroir qui surplombait le meuble blanc et je m'appuie
sur mes mains apposées des deux côtés. Je me penche en avant pour fixer le
reflet qui me fait face.

Mes yeux bouffis sont encore plus rouges qu'à la normale. Mes cheveux
noirs sont tellement sales que l'on dirait presque qu'ils sont propres.
Mon visage d'une pâleur extrême fait vraiment peur.

Et, pire que tout, l'illusion que tu es là me déchire l'âme.

Mais que suis-je devenu ??

Moi, Kaname Kuran, je ne suis plus qu'une loque.

Et lui, Zero Kiryû, est parti, me laissant seul affronter la vie rude que
m'a léguée son absence.

Je le déteste au point de l'aimer et ça, je n'y peut rien.

Mes six entailles peinant à cicatriser... Mon coeur rongé qui n'a plus de
raisons d'être... Le visage morne que j'affiche désormais...

Tu m'a donné une raison de vivre... Avant de me la retirer dans un adieu
déchirant... Zero."


Alors ça vous a plus ?

Vos impressions en review =)