Salut à tous, je vous présente « Forgive Him », son auteur est anglaise et s'appelle Tia-Pixie. C'est ma toute première traduction. En accord avec Tia-Pixie, si vous souhaitez lui faire parvenir un commentaire, les bons anglophones peuvent lui envoyer un MP, les autres je ferais l'intermédiaire. Pour des commentaires sur ma traduction, les reviews font toujours très plaisir.
Pour ceux qui voudraient s'amuser à comparer version française et version anglaise, je rappelle que le travail du traducteur ne se limite pas à une transposition mot pour mot d'une langue à une autre. Le français nécessite parfois des précisions qui sont induites en anglais, sans parler des expressions qu'il faut rendre avec justesse même lorsqu'il n'y pas de correspondance. Ceci étant dit, j'ai essayé de rester au plus proche du texte…
Concernant l'histoire en elle-même, elle est composée de 13 chapitres, et se déroule au cours de LWW (The Lion, The Witch and the Wardrobe, pour les incultes). Puisqu'il n'existe que peu de fiction en français sur Narnia, j'ai commencé à les lire en anglais, celle-ci est une de mes préférée, sa traduction est mon projet de l'été, à vous de me dire si j'ai bien choisis !
Pour finir, rien ne m'appartient, pas même l'histoire. Le Monde de Narnia est à C.S. Lewis, Forgive Him à Tia-Pixie, je ne suis que l'humble traductrice !
En espérant que vous l'appréciiez autant que moi, BONNE LECTURE !
« Vas te reposer » Était-ce vraiment la meilleur phrase qu'il lui soit venu en tête ?! Il avait lancé un demi-sourire à Edmund et lui avait dit d'aller dormir. Mais franchement à quoi pensait-il ? Peter errait sans but dans le camp dressé par les narniens, souhaitant amèrement qu'une de ses sœurs soit là pour lui dire quel imbécile il faisait, mais Susan et Lucy avaient toutes deux suivit Edmund dans leur tente pour « prendre soin de lui ». Oh, il ne se faisait pas d'illusion, tant qu'elles « prendraient soin de lui », Ed ne risquait pas de s'endormir avant un bon moment. Peter aurait voulu aller avec eux, rester près de son frère au cas où celui-ci serait pris d'une soudaine envie de partir en vadrouille, mais quelque part, il ne se sentait pas même capable de regarder Edmund, de rester seul avec lui. C'était amusant, mais quand Peter l'avait revu pour la première fois, la seule chose à laquelle il avait d'abord songé avait était de serré Edmund dans ses bras. Ça, ou l'étrangler.
Il continua de circuler entre les forgerons, hochant poliment la tête à leurs chauds remerciements tandis qu'il se réprimandait lui-même pour être officiellement le pire grand frère de tout Narnia, sans parler de l'Angleterre… Edmund avait besoin de lui ! Il aurait dû être là-bas avec lui et les filles, pas s'adresser à son petit frère avec une froide indifférence pour ensuite s'enfuir ! Il embrassa du regard le monde ensoleillé par les lumières du crépuscule en dessous de lui avant de shooté dans un malheureux caillou se trouvant à ses pieds, l'envoyant en loin d'un grognement frustré.
« Eh ! Que t'as fait cette pauvre pierre, hein ? »
Peter fit volte-face pour se retrouver nez à nez avec M. Castor, qui souriait avec amusement en le regardant. Peter grimaça doucement et eut la bonne grâce de rougir et de détourner le regard, avant de soupirer tristement
« Rien en particulier. Et ce n'est que la moitié du problème. Si cette pierre m'avait posé problème, je n'aurais eût qu'à l'envoyer au loin, mais que puis-je faire, quand la source de mes ennuis est mon propre frère ? M. Castor haussa les sourcils et Peter laissa échapper un petit rire « Il est un peu lourd pour être jeté, vous savez ? »
M. Castor se dandina vers un proche rocher et tapota l'espace près de de lui gentiment, faisant signe à Peter de venir s'asseoir à ses côtés. Calmement, ils observèrent l'horizon pendant quelques minutes, puis M. Castor se tourna vers lui :
« Avoir un frère est une chose délicate. J'ai eu un frère autrefois, la Sorcière l'a rallié à sa cause, je venais juste de me marier. » Il se tût un instant avant de reprendre posément « Ça, ça m'as brisé le cœur, Madame Castor jure que je n'ai plus jamais était le même après ça. Bien sûr, il l'a voulu, ce n'était pas le meilleur des frères, il n'était pas non plus le meilleurs des castors, il est passé de son coté, tu vois ? Ah…mais il avait un sacré bon sens de la bêtise. On recommençait tout juste à reparler qu'il essayait déjà de s'éloigner d'Elle, ayant vu ce dont elle était capable, il en était terrifié, le pauvre petit ! Et puis il est mort, tu vois, et voilà où nous en sommes. » Peter ne sut que répondre, alors il fit la seule réponse possible :
« Je suis désolé »
« Ah, c'est bon » renifla M. Castor, et Peter prétendit ne pas le remarquer. Il fit une pause avant de se hasarder doucement :
« Que pensez-vous que je dois faire ? Pour Edmund, je veux dire… »
« Fais-ce qu'il te semble juste, fils. Il n'y a pas de formule magique, pour nous comme pour Elle qui puisse fixer définitivement ce genre de chose… Maintenant, tu ne peux faire que ce qui te semble juste pour toi et pour ton frère, avec ça tu ne peux pas aller dans la mauvaise direction. »
« Mais j'ai déjà essayé de faire ce qui me semblait juste, et regardez où cela nous a mené ! protesta Peter, haïssant combien ses mots sonnait puéril.
« Tu dois être plus prudent, fils, parce que ça, cela sonnait terriblement comme si tu laissais tout tomber. » déclara sévèrement M. Castor « Personne n'as jamais dit que les choses serait simple, et moi à plus forte raison. Mais il faut essayer !
Peter laissa échapper un soudain mais amer petit rire. « Oui, pour Narnia… ! »
« Non ! » Peter sursauta au ton soudain tranchant de M. Castor, « Non ! C'n'est pas pour ça ! Tu ne dois pas essayer pour nous tous, juste pour toi ! Pour toi et pour ta famille » Il se tourna vers Peter, le surprenant par ses yeux brillant de larmes. M. Castor poursuivit plus calmement : « Tu dois essayer parce qu'il est ton frère ! » Saisissant l'une des mains de Peter de ses pattes avants il chuchota fébrilement « J'ai eût un petit frère, et je l'ai laissé s'éloigner de moi, parce que je ne veillais pas sur lui quand j'aurais dû le faire. Le tiens a pu Lui échapper, le mien non. Ne le laisse pas glisser entre tes pattes-euh, doigt…- plus jamais ? Tu m'entends ? Quelques larmes glissèrent lentement sur le sombre pelage. M. Castor jeta un regard des plus sérieux à Peter qui se contenta de regarder au loin, silencieusement.
« Je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir faire de lui. » admit doucement Peter, des larmes s'échappant désormais de ses propres yeux, il les essuya furieusement puis se tourna vers M. Castor avant de crier rageusement : « Je veux dire…Qu'est-ce que je suis supposé lui dire ? ''Oh… Ed ? Oui c'est vrai tu nous as abandonné et c'est vrai aussi qu'en suite tu as décidés de nous vendre à une sorcière meurtrière pour quelques douceurs ! Mais t'en fait pas Ed, tout est OK, puisque maintenant que les choses tournent mal pour toi, tu n'as qu'à revenir, les mains dans les poches et nous, nous te pardonnons, je te pardonne…'' Je ne peux pas faire ça, je ne peux pas ! » Finissant son discours sur une note légèrement hystérique, il passa une main sur son visage avant de poursuivre si faiblement que M. Castor dû se rapprocher pour pouvoir ne serait-ce que l'entendre, « J'étais juste trop effrayé, et quand j'ai pensé qu'il avait pu être… »Il ferma les yeux et s'interrompit, incapable de mettre des mots sur les pensées qui tournoyait dans son esprit depuis qu'Edmund les avait quittés. « Je ne peux pas lui pardonner ça, je ne peux pas lui pardonner ce par quoi nous sommes passés à cause de lui… Susan et Lucy aurait eu le cœur brisé si quoi que ce soit lui était arrivé. Et je ne peux pas, je ne lui pardonnerais pas de leur avoir fait ça ! »
« Si, tu le feras Peter. » D'un bel ensemble, Peter et M. Castor sursautèrent et se retournèrent pour faire face à la personne ayant répliqué si doucement et tristement à la tirade de Peter. « Tu lui pardonneras, Peter. Et je pense même que tu lui pardonneras, avant qu'il ne se pardonne à lui-même. » Susan souri gentiment à la vue de la mine confuse de son frère, « Tu pardonnerais n'importe quoi à Edmund, n'est-ce pas ? » Elle marcha lentement vers eux, et glissa une de ses mains sur le visage de Peter, qui fut secoué d'un spasme tandis que les larmes s'échappaient de ses yeux, roulants sur ses joues.
« Non, je ne le ferais pas Su. Tu ne peux pas me forcer à lui pardonner ! » Elle sécha ses larmes et regarda M. Castor, qui s'inclina légèrement et pris congé. Le frère et la sœur le regardèrent s'éloigner, puis tous deux s'assirent à nouveau sur le rocher, Susan prenant la place que M. Castor venait de laissée vacante.
« Peter » Commença t'elle doucement, « Peter, tu as dit que nous luis avions pardonné parce que… »
« Parce que tout allait mal et qu'il fallait réparer nos erreurs, oui. Et je ne comprends pas comment vous pouvez lui pardonnez aussi facilement ! » L'interrompit rapidement Peter. Susan leva les yeux pour le regarder dans les siens, elle pouvait presque entendre ses pensée la supplier de l'aider à se défaire de ses blessures, de lui donner une raison, quelque chose qui expliquerait pourquoi Edmund leur avait fait une chose pareille, lui avait fait une chose pareille. Elle soupira lourdement, elle venait de promettre à Edmund qu'elle ne dirait rien. D'un autre côté, chacun de ses frères avaient désespérément besoin de se réconcilier l'un avec l'autre, et elle ne voyait pas comment faire autrement. Elle soupira encore plus fort et regarda les yeux bleu teintés de souffrance de Peter, puis elle expliqua simplement :
« Je peux lui pardonner aussi facilement pour deux raison, Peter, d'abord et avant tout parce qu'il est notre bébé frère Peter ! » elle frémi et ferma les yeux un instant avant de se tourner à nouveau vers lui et souffla misérablement « mais surtout parce que tu n'as pas vu quelles choses terribles il a pu vivre. »
TBC,
Je posterais la suite dès que j'en aurais finis avec la traduction du second chapitre… Merci d'avoir lu et n'oubliez pas les reviews !
