Hey ! Me revoici déjà avec un nouvel O.S sur notre couple favoris, qui change totalement de ce j'écris d'habitude. Evidemment, il y a des passages guimauves, vous pouvez vous en douter ^^

J'espère que vous aimerez, et n'oubliez pas les reviews !

Bisous :)


Grey's Anatomy


La vie ne tient qu'à un fil. Un seul faux pas, et elle peut s'éteindre à tout moment, la plupart du temps sans qu'on ne s'y aperçoive. Tout n'est qu'éphémère, qu'une vaste illusion pour nous permettre de vivre sereinement. Nous savons que chaque jours des meurtres sont perpétrer, croyant que nous sommes tous à l'abri derrière nos petites vies bien ficelées. Mais personne n'est à l'abri d'être tué à tout moment, d'être suivis sans cesse pour apprendre le plus de choses sur nous pour nous tué plus facilement et avec le moins de preuve possible. Chaque jour, des milliers de personne sont assassinés, quelques fois sans raison valable. Des milliers de morts s'entassent dans les morgues, attendant l'enfermement de leur assassin, qui ne viendra que des années après, si ce n'est jamais. Alors la vie mérite d'être vécue comme si c'était le dernier jour que nous vivons. Profitons, et arrêtons de nous plaindre sur notre sort pour une petite cause qui se réglera sûrement le lendemain.

La brune s'engagea avec appréhension dans le parking souterrain sombre. L'endroit lui sembla encore plus sombre, plus obscur et plus dangereux que les autres soirs. Elle ne savait pas d'où lui venait cette peur, pourtant, elle n'avait pas peur du noir. Toutes ces histoires de fantômes ou de créatures tapies dans l'ombre attendant quelqu'un à déchiqueter ne lui faisait aucunement peur car elle n'y croyait pas. Alors pourquoi était-elle angoissée ce soir ? Pourquoi avait-elle l'impression que quelque chose se tramait sans que personne ne puisse rien n'y faire ?

D'un geste fébrile, elle déboutonna quelques boutons de son chemisier en coton. Malgré la tombée de la nuit, la chaleur se faisait étouffante. D'habitude, elle quittait l'hôpital bien avant que les ombres n'envahissent le parking. Mais la réunion sur les prochains internes dans son service – qui verrait une bonne dizaine d'étudiants s'inscrire – avait durée plus de temps que prévue, la faisant sortir une fois la nuit déjà bien entamée.

Et la voilà, à marcher rapidement vers sa voiture, une boule de nature inconnue dans la gorge, faisant claquer ses baskets sur le bitume humide, essayant de penser à autre chose que l'angoissante idée d'un serial killer derrière elle.

Mais touts ses efforts furent réduits à néant quand elle entendit une détonation claquer sèchement dans l'air, la faisant sursauter violemment. Elle demeura immobile, l'oreille tendu, le souffle court, faisant le moins de bruit possible. Ce n'est qu'au second coup de feu qu'elle se retourna lentement, le cœur battant dans ses tempes beaucoup trop rapidement.

La scène qui se déroulait non-loin d'elle la paralysa de peur.

A l'ombre d'une colonne de brique, une forme moyenne pointait un revolver sur une femme agenouillée, les mains sur sa poitrine. Effrayer, la brune vit la forme presser une nouvelle fois la détente, en direction de la tête de la victime, qui, cette fois-ci, s'écroula sur le goudron, tel une poupée de chiffon, dans une éclaboussure de sang. Elle sursauta violemment en entendant la détonation, qui sembla résonner longuement dans le parking et sembla vibrer dans son corps tout entier.

Elle restait là, tétanisée par la peur, les yeux rivés sur la forme sans vie, une expression d'horreur se lisant dans ses yeux noir ténébreux. Son cœur tambourinait furieusement dans sa poitrine, elle se sentait au bord de l'hystérie.

Elle ferma les yeux, essayant de se persuader que ce n'était qu'un mauvais rêve, et qu'elle se réveillerait peu de temps après dans son lit, son chien lové à ses pieds. Malheureusement, dès qu'elle ouvrit les paupières, son regard croisa deux prunelles d'un bleu pâle qui la dévisagèrent avec dureté et froideur. La brune se sentit se figer, le souffle coupé, les jambes tremblantes. Le tueur l'avait vue, et chercherait sûrement à l'éliminer.

La forme la fixa pendant encore un long moment, puis disparut de son champs de vision, comme si elle n'avait jamais était là.

La brune resta pétrifiée sur place pendant de longues minutes, le cœur affolé, ne sachant pas si le tueur allait revenir pour l'éliminer. Mais les minutes défilaient et elle ne voyait pas le tueur revenir. Elle n'était pas du tout rassurée. Elle déglutit péniblement, souffla plusieurs fois, et, prenant son courage à deux mains, avança vers le corps inerte.

Elle eut un haut-le-cœur en constatant qu'elle pataugeait dans le sang de la seule chirurgienne cardiothoracique du Seattle Grace Mercy West, Erica Hahn. Une brillante chirurgienne avait été assassinée sous ses yeux et elle n'avait rien fait pour l'en empêcher. Elle se sentait coupable de n'avoir pu faire quelque chose pour la sauver. Mais c'était trop tard, Erica était morte.

Elle ne pouvait pas dire qu'elles étaient amies, elles n'avaient jamais vraiment parlées toutes les deux, mais elles avaient fait quelques opérations ensemble, quand elle n'était encore qu'une interne.

Des larmes commencèrent à embrouiller sa vue, et un torrent de larmes brûlante dévalèrent ses joues sans qu'elle ne puisse les arrêter. L'odeur métallique lui fit tourner la tête. Pourtant, elle était médecin, et cela ne devait pas l'a perturbée autant. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir la nausée en sentant cette odeur dans l'air. Son estomac se vida en quelques minutes, ne lui laissant qu'un goût horrible dans la bouche. Son visage était pâle et des cernes commençaient à apparaître sous ses yeux.

Elle s'adossa contre le pilier et ferma les yeux, ne se rendant pas compte que des yeux bleus la fixaient avec intérêt. La forme attendait que la brune sorte son téléphone et appel les secours et prévienne la police. Mais la latina ne rien fit de tout cela. Elle la vit déverser le contenu de son estomac sur le goudron, ce qui lui fit faire une grimace de dégoût, puis elle s'adossa au pilier.

La forme sentit son téléphone vibrer dans sa poche et recula rapidement pour ne pas être entendu.

- Robbins, dit-elle après avoir décrocher. Oui, c'est fait. Mais on a problème. Rendez-vous chez moi dans une heure. Préviens les autres.

Elle raccrocha sans rien ajouter, jeta un dernier coup d'œil à la brune qu'elle n'avait pu se résoudre à éliminer et se dirigea vers la Ferrari rouge qui l'attendait, le moteur tournant déjà. Elle monta côté passager et attacha sa ceinture.

- Fonce, dit-elle simplement, avant que la voiture ne démarre dans un crissement sonore de pneu.

- Ca va, boss ? demanda le conducteur.

- Non, on est dans la merde, siffla-t-elle entre ses dents en balançant son flingue sur la banquette arrière.

Le conducteur n'ajouta rien de plus, voyant sa patronne dans ses pensées, les traits tirés par la fatigue.

La blonde posa sa tête contre le dossier de son siège et ferma les yeux, se demandant pourquoi elle n'avait pu se résoudre à abattre le témoin. D'habitude, elle le faisait sans rien dire, sans rien comprendre, dans la seconde où elle voyait un témoin. Mais là… elle ne comprenait pas pourquoi elle avait ressentit ce petit pincement au cœur en voyant cette brune la regarder avec peur. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n'avait pas réussies à brandir le revolver sur cette brune et presser la détente pour l'éliminée. Ce n'était pas difficile pourtant ! Elle avait formée à cela depuis qu'elle était petite, alors pourquoi n'avait-elle pu presser cette putain de détente pour abattre ce putain de témoin gênant ?

Elle frappa le derrière de sa tête contre le dossier s'insultant mentalement.

- Hey, Arizona, qu'est-ce qu'y t'prend ? lui demanda le conducteur, effarer de voir sa boss dans un tel état.

Elle ne lui répondit pas, se contentant de sortir son paquet de cigarette et d'en allumer une.

Dans sa tête, un combat acharné avait prit place. Elle savait qu'elle devait prévenir ses employés de son erreur. Elle savait aussi qu'ils diraient tous la même chose. Que le témoin devait être éliminée pour ne pas qu'ils se fassent prendre par les flics. Mais éliminer une innocente lui paraissait difficile. Depuis qu'elle était devenue la boss du gang, depuis qu'elle avait dénoncée l'ancien boss pour trahison envers le gang, jamais elle n'avait du éliminer un témoin, et encore moins une innocente. Mais elle savait qu'elle serait obliger de le faire, si elle ne voulait pas finir sa vie derrière les barreaux.

Elle tira une latte de sa cigarette et commença à mettre en place un plan pour s'occuper de cette histoire le plus rapidement possible.

Elle avait eut l'occasion d'éliminer le témoin, cependant, elle l'avait laissé filer, se sentant coupable devant la peur qui noyait les traits de cette jeune femme. Elle avait ressentit quelque chose qu'elle n'avait jamais ressentit auparavant, et elle ne saurait mettre le mot exact dessus. Culpabilité ? Honte ? Elle ne savait pas, et pour sa sécurité, il ne valait mieux pas qu'elle cherche à mettre un mot dessus.

Elle connaissait le visage du témoin, elle n'avait donc aucun soucis à se faire pour la retrouver. Mais le plus dur serait quand viendrait le moment de l'a tué. Si elle n'y arrivait pas ? Si elle échouée et que ses compagnons et elle se faisaient enfermés ? Elle n'en avait pas envie, et préférée être tué plutôt que de finir sa vie entre quatre murs.

La voiture s'arrêta dans un garage quelques minutes plus tard, et le conducteur éteignit le moteur. Il se tourna vers Arizona et la fixa, inquiet.

- Si tu as besoin, je suis là, lui dit-il.

Elle hocha la tête sans rien dire, récupéra son arme et descendit de la voiture, toujours sans un mot. Elle claqua la portière et passa dans un long couloir, se dirigeant vers le salon sobrement décoré. Elle lança le revolver sur la commode la plus proche et se servit un verre de whisky pur, avant de le boire cul sec, puis s'en resservit un, qu'elle bu à petite gorgée.

Petit à petit, la pièce se remplit d'homme, tous plus massif et costaud les uns que les autres, tous habillés en noir. Arizona s'installa sur un des fauteuils, leur faisant face. Elle finit son verre de whisky, et le posa sur la table basse. Les hommes attendaient en silence que la femme parle.

- Un témoin m'a vue éliminer Hahn, dit-elle en passant la main sur son visage. Je… je sais à quoi elle ressemble, je me doute d'où elle travail.

- Il faut l'éliminer, boss, dit l'un des hommes.

Elle le foudroya du regard et il se tassa sur lui-même. La blonde avait l'air d'être inoffensive, mais c'était tout le contraire. La plupart de ses hommes diraient qu'elle travaillait avec les enfants pour brouiller les pistes, mais un seul savait que c'était réellement la vocation de la blonde, qu'elle aimait vraiment travailler en pédiatrie.

- Je ne veux qu'en aucun cas vous vous mêliez de cette affaire, es-ce bien clair ? dit-elle, le regard dur. J'ai fait une erreur, à moi de la rectifiée. Si j'en vois un tourner autour de l'hôpital, je lui jure que je lui couperais les couilles et les lui ferait bouffer, ai-je bien était compris ?

Les hommes acquiescèrent tous, sachant pertinemment qu'elle en serait capable pour l'avoir vue faire une fois sur un homme qui lui avait désobéi.

- Bien, dit-elle moins durement. Je veux que vous me trouver tout les noms des femmes brunes, titulaire à l'hôpital Seattle Grace Mercy West. Je veux des photos avec. Et je vous interdis de faire quoi que ce soit sans mon accord, compris ?

Ils acquiescèrent une nouvelle fois, toujours sans un mot. La blonde les congédia en leur souhaitant une bonne nuit et posa sa tête sur le dossier du canapé, en fermant les yeux.

- Whisky ? lui proposa le conducteur de la Ferrari.

- Ouais, répondit-elle simplement.

Il servit deux verre d'alcool et en donna un à la blonde. Elle prit le verre qu'elle fit tourner entre ses mains, le regard fixer sur le liquide ambré, les pensées tournées vers la brune. Plus le temps passait, plus elle se dit qu'elle l'avait déjà vue à l'hôpital, mais elle ne se rappelait plus quand, ni son nom, ni rien. Fallait dire qu'elle ne restait avec personne d'autre que Mark à l'hôpital.

- J'vais y aller, je prends on service dans une demi-heure, lui dit l'homme. Si t'as besoin, bippe moi.

- Eh, Mark, l'appela-t-elle avant qu'il ne parte du salon. Gardes les yeux ouverts, je ne veux pas que les flics soient au courant. Si tu as quelque chose de suspect, préviens-moi de suite.

- No problem, chef, dit-il avec un léger sourire en coin, avant de disparaître du salon.

Arizona bu son whisky d'un coup et se leva pour aller se reposer. Elle travaillait le lendemain dans l'après-midi et elle avait besoin d'un peu de repos après ce qu'il s'était passé.

Elle alla se prendre une douche et se coucha en sous-vêtements, s'endormant dès que sa tête eut touchée son oreiller. Ses rêves furent peuplés de brune, de détonation et de visage apeuré, inondé de larmes.

Le lendemain, elle se réveilla d'une humeur maussade. Elle alla prendre une douche, bu son café, s'habilla et partit tôt pour l'hôpital, ne pouvant rester plus longtemps à faire les cents pas sans s'occuper les mains et l'esprit.

Cela pourrait être ironique. Un assassin travaillant dans un hôpital pour sauver des vies. Elle essayer souvent de se convaincre qu'elle faisait uniquement ce boulot pour passer inaperçue. Mais elle savait au plus profond d'elle-même qu'elle adorait ce qu'elle faisait, et que si elle n'était pas chef d'un gang mafieux, elle aurait travaillée toute sa vie dans cet hôpital. Malheureusement, pour quitté son poste, il n'y avait qu'une seule manière d'y arrivé. Il fallait mourir. Et elle n'avait aucune envie de mourir, voulant profiter du boulot qu'elle adorait un maximum de temps.

Elle passa les portes de l'hôpital et se dirigea vers les vestiaires des titulaires. Elle se changea rapidement et alla pour sortir quand quelqu'un entra. Elle n'y fit pas plus attention, et récupéra ses affaires. Quand elle se tourna, elle tomba sur une brune entrain de se changer. Son cœur rata plusieurs battements en la reconnaissant. Impossible de se tromper. Malgré l'obscurité de la veille, elle reconnaissait ses formes et son visage.

Sentant un regard sur elle, la brune se retourna et fixa la blonde, l'interrogeant du regard. Elle fronça légèrement les sourcils, connaissant ces yeux et cette silhouette. Mais elle ne pouvait mettre le doigt sur l'endroit où elle l'avait vu.

Arizona la salua rapidement avant de sortir, ne voulant pas que la brune la reconnaisse. Elle se dirigea vers son service et alla voir la secrétaire, récupérer ses dossiers.

- Dr Robbins ! l'interpella un interne, visiblement essoufflé. Dr Webber voudrait vous voir.

Elle hocha la tête, plaça son dossier sous son bras et alla à l'étage en dessous, se dirigeant vers le bureau du chef.

Elle entra dans le bureau après avoir reçue l'autorisation d'entrée et se figea quand elle remarque que la brune était installée sur une des chaises en face du bureau.

- Ah ! Dr Robbins, entrez, installez-vous, lui dit-il.

Elle avala sa salive, ferma la porte derrière elle et s'installa aux côtés de la brune. Elle tourna la tête et regarda durement l'autre femme, qui détourna le regard, mal à l'aise.

- Dr Robbins, je vous présente le Dr Torres, dit Richard, ne semblant pas remarquer la tension qui s'était créé entre les deux jeunes femmes. Si je vous ai convoqué toutes les deux aujourd'hui, c'est parce que pour les semaines à venir, vous allez vous retrouver à travaillées ensemble sur un cas commun.

Arizona hocha la tête, se concentrant difficilement sur sa prochaine opération plutôt sur le fait qu'elle devait la faire avec la personne qui l'avait vue assassiner une de leur collègue.

Elle n'est pas censée m'avoir reconnue, pensa-t-elle. Il faisait trop sombre pour qu'elle puisse me voir, et j'avais les lampadaires derrière moi. Aucunes chances qu'elle fasse le rappochement.

Elle se reconcentra sur ce que lui disait le chef.

- Carla Hopkins, 6 ans, victime d'un accident de la route, expliqua Webber en montrant le dossier aux deux médecins. Sa colonne vertébrale à pris chère, ainsi que sa jambe droite, complètement déboitée. Souffre d'une appendicite enflée. Alyx Sparcks, 9 ans, accident de la route aussi, victime d'une luxation de l'épaule droite et son coude à un mauvais angle, comme dirait le Dr Brooks.

Il accompagna ses mots avec des radios qu'il tendit au docteur Torres, concentrée sur les dégâts.

- Ce n'est rien que je ne suis puisse pas soignée, dit-elle finalement.

- Parfait, dit le Dr Webber. Dr Robbins, vous assisterez évidemment le Dr Torres lors des opérations, et vous surveillerez les post-op. Maintenant au boulot, et bonne chance Drs.

La blonde hocha la tête et se leva, prenant son dossier. Elle sortit du bureau et alla pour retourner au service pédiatrique, quand elle entendit quelqu'un l'appeler. Elle se retourna et vit le Dr Torres venir vers elle, le dossier de Carla et d'Alyx dans les bras.

- Callie Torres, chef du service orthopédique. Je vous laisse le dossier de Carla pour l'opération de l'appendice, dit la brune en lui tendant un des dossiers, je l'ai à peine survolée, mais j'ai retenue le plus important.

- Arizona Robbins, chef de pédiatrie, dit la blonde avec un sourire en acceptant la main tendue de la brune. Merci, mais ce n'était pas la peine, j'aurais attendue d'être au bloc pour le lire, je suis comme vous, je retiens toujours le plus important.

Callie lui sourit mais lui tendis le dossier, qu'elle ne put refuser.

A ce moment, le bipper de la blonde sonna. Elle s'excusa et partit rapidement, montant dans son service.

L'opération d'un enfant avait été avancée, pour cause de complication. Elle se prépara rapidement pour le bloc et commença l'opération. Tout ce passa bien, jusqu'à ce qu'elle remarque une tâche sombre sur le poumon droit. Une tumeur. Elle était trop développer pour pouvoir l'enlever sans rien toucher.

- Merde ! grommela-t-elle.

Elle essaya tant bien que mal de retirée la tumeur, mais la petite fille fit une insuffisance respiratoire, et Arizona la perdit sur la table. Elle sortit du bloc en poussant violemment la porte et jeta son masque avec rage dans la poubelle.

Tué une personne coupable, pour une bonne raison, cela ne l'a gênait pas, au contraire, elle rendait service à l'humanité. Mais là, la gamine n'avait rien demandée d'autre que de vivre, se faire des amies, fêter son 8ème anniversaire. Et pourtant, elle n'avait pas réussis à la sauver, à faire en sorte qu'elle fête son anniversaire entourée de sa famille et de ses amies.

Sans qu'elle ne s'en aperçoive, les larmes commencèrent à inonder ses joues sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle décida de bipper Mark une fois dans une des salles de garde, après avoir annoncé le décès de leur fille aux parents.

Quand l'homme arriva, elle sauta à son cou, en pleurs, n'arrivant pas à se calmer. Il ferma la porte, les plongeant dans le noir le plus total, l'entoura de ses bras et frictionna son dos avec affection en l'accompagnant sur le lit.

- Qu'est-ce qu'il y a Blondie, lui demanda-t-il.

Après s'être calmée, elle lui expliqua qu'elle en avait marre d'avoir tous ces morts sur sa conscience. Après un petit moment de silence, il soupira.

- On parlera ce soir avec les autres, dit-il.

- Tu sais autant que moi que la seule manière de quitter ce milieu c'est de mourir, dit-elle, la voix rauque.

- Et tu sais autant que moi qu'on t'adore tous, contra-t-il. Tu es celle qui a réussis à nous donner une morale, celle qui a réussis à nous convaincre que tué n'était pas la seule façon de vivre, celle qui nous a dit d'éliminé seulement les coupables, et de ne pas tué tout ceux qui ne nous revienne pas. On va s'arranger, ne t'en fait pas.

- Merci, souffla-t-elle. Mais si tu n'arrive pas, je le quitterais en donnant ma vie.

Il fit un petit sourire qu'elle ne vit pas.

- Tu es courageuse, Ari', dit-il. Tu ne mourras pas, je t'en fais la promesse.

Après l'avoir embrassé sur le front, il quitta la salle de garde, la laissant seule. Elle s'allongea sur le lit, les bras sous la tête. Elle se plongea dans ses pensées, et ne remarqua pas que quelqu'un se trouvait dans la pièce.

- Arizona, entendit-elle, la faisant sursauter.

Elle se redressa rapidement et fixa son regard sur une forme sombre dans un des coins de la pièce. La lumière fut allumée, et elle vit Callie, les yeux rouges, debout contre la porte.

- J'ai tout entendu, dit-elle. Et hier soir, je vous ai vu…

Arizona sauta du lit, s'avançant vers la brune en quelques enjambées et plaqua ses mains autour de son cou. Surprise, la brune porta ses mains sur celles de la blonde qui commençait à resserrer sa prise, se débattant comme elle pouvait.

- Tu es un témoin… dit la blonde, la voix tremblante. Tu dois mourir. Tu m'as vue assassiner Hahn hier soir. Tu… dois… mourir… toi aussi…

Sa dernière phrase était entrecoupée de sanglots. Elle relâcha sa prise sur le cou de la brune, les larmes brouillant sa vue.

Callie était stupéfaite. Quelques secondes plus tôt, elle se voyait mourir, mais en voyant la blonde effondrée, elle s'adoucit légèrement, ne sachant même pas pourquoi. C'était une meurtrière, elle ne devait pas ressentir ces sentiments-là pour elle. Elle ne devait pas avoir pitié, pourtant, elle était là, planter devant une femme brisée.

- Mon père était marin, il est mort en mer quand j'avais 5 ans, dit la blonde, ne sachant pas pourquoi elle racontait sa vie à une parfaitement inconnue. Ma mère ne l'a pas supportée et c'est suicider quelques mois après. J'ai été recueillis par un homme, chef d'un gang de mafieux, alors que j'étais dans la rue à la recherche de quoi mangée. Il m'a formée à devenir aussi insensible que lui. Mais je n'avais pas les mêmes idéaux que lui, je ne voulais pas – et je ne veux toujours pas – tuée d'innocents. Je ne m'en prends qu'au coupable, qu'à ceux qui sont mauvais, qui ne tue que par plaisir ou qui violent les enfants. Enfin, des personnes comme ça.

- Mais tu as voulue me tuer, dit la brune en s'asseyant aux côtés de la blonde. Mais tu ne l'as pas fait, alors que je suis témoin. Pourquoi ?

Arizona releva la tête vers la brune et plongea son regard dans celui de Callie.

- Non, murmura-t-elle. Je ne veux plus tuée d'innocents, je l'ai dis à Mark toute à l'heure. Je… je ne veux plus trempée dans ce genre de magouilles… je… je veux faire le métier de mes rêves sans avoir une autre vie le soir… je… je veux pouvoir avoir une vie normale, mais c'est impossible…

- Tu mourrais sinon, finit Callie.

La blonde acquiesça en séchant ses larmes.

- Sinon, j'irais en prison, mais je préfère mourir plutôt que de passer la fin de mes jours derrière les barreaux.

- Tu n'iras pas en taule, lui dit la brune. Je ne dirais rien, je ne suis pas allée voir les flics hier soir, et je ne compte pas y aller.

Arizona la regarda, semblant sonder son âme avec son regard.

- Pourtant tu en avais l'occasion, dit la pédiatre. Tu m'a vue tué Erica, tu as vue mon visage. Alors pourquoi ? Je suis une meurtrière, Callie. Tout être normalement constitué aurait été allé chez les flics.

Callie rigola.

- Tu insinue que je ne suis pas normale ? demanda-t-elle, malicieusement. Sache que tu ne me fais pas peur, madame la chef de mafieux, ou je sais pas comment on dit. Si tu as tuée Erica, c'est qu'il y a une bonne raison…

- Elle faisait partie de l'organisme qui a éliminé plus d'un milliards de nouveau-nés handicapé en Afrique, quand j'y étais, dit la blonde.

Callie se couvrit la bouche, les yeux noyés d'effroi.

- Mais… c'est horrible ! dit-elle. Comment a-t-elle pu faire ça ?

La blonde haussa les épaules, et posa sa tête contre le mur, les yeux clos.

Un silence s'installa. Pas un silence gêné, où aucune des personnes présentes ne sait quoi dire, mais un silence reposant, appelant à la réflexion. Après ce qu'il venait de se passer, Arizona en avait bien besoin.

Au bout de quelques minutes, les deux bippers se mirent à sonner en même temps.

- Le bloc doit être prêt, dit Callie en se levant. Prête pour deux interventions d'affilés ?

Arizona soupira, et se dit qu'elle avait la chance de pouvoir sauver deux enfants aujourd'hui.

- Plus que prête, dit-elle avec un sourire franc.

Callie lui rendit son sourire et elles se dirigèrent vers le bloc pour la première intervention. Elles se préparèrent en silence, et avant de rentrer dans le bloc, la brune se tourna vers la pédiatre.

- Tu es belle quand tu souris, tu devrais le faire plus souvent, lui dit-elle, les joues légèrement rouges.

La blonde rougit à son tour, ce que l'orthopédiste ne remarqua pas puisqu'elle s'était précipitée dans le bloc, une furieuse envie de se pendre la prenant aux tripes. Elle n'en revenait pas d'avoir osée lui dire ça, et pourtant elle lui avait dit.

Pendant les heures qui défilèrent, elles ne dirent pas un mot, se concentrant sur l'opération de la petite Carla. Callie demanda même à Arizona de l'assister pour la stabilisation de la colonne vertébrale. Elles étaient en symbiose parfaite, devinant les gestes de l'autre bien avant qu'elles ne les exécutent. La première opération fut une réussite, et la petite allait se réveillée avec seulement quelques blessures de guerre, comme Arizona l'avait dit aux parents avec un petit sourire tendre en voyant la mère pleurer de soulagement.

La deuxième opération dura un peu plus longtemps, suite à un problème cardiaque de la patiente non diagnostiqué. Arizona se battit pour garder la petite en vie, pendant que Callie remettait son épaule et son coude en place. Juste avant que ce ne soit trop tard, le rythme cardiaque repartit, soulageant la pédiatre qui caressa les cheveux de la petite.

Face à ce spectacle, Callie se demanda comment cette femme si douce pouvait avoir commis autant de meurtre. Le passé de la blonde lui revint en mémoire, et elle se replongea dans l'opération.

A la fin des deux opérations, elles furent applaudies par tous les médecins de l'hôpital, pour être restée autant de temps dans une salle d'opération sans prendre une seule seconde de repos.

- Bien jouée, Blondie, dit Mark en la prenant dans ses bras avec un sourire. Ta journée n'est pas si pourrie que ça, finalement.

Elle sourit.

- Il faut que je te parle, lui dit-elle. Callie, tu viens aussi.

La voix autoritaire de la blonde ne laissa pas le soin à la brune de refuser, et elle suivit les deux chirurgiens jusqu'à la sale de garde qu'elles avaient quittée beaucoup plus tôt dans la journée.

Les trois chirurgiens entrèrent dans la pièce en allumant la lumière. Arizona ferma la porte à clés et se tourna vers son ami.

- Mark, voici Callie, le témoin d'hier soir, dit la blonde. Elle a été également témoin de notre conversation de toute à l'heure.

L'homme fixa la brune sans rien dire. Il la détailla longuement, sans rien dire.

- Tu es consciente que tu risque ta vie ? demanda-t-il finalement. Touts les hommes qu'à Arizona sous ses ordres n'attendent qu'un mot de sa part, et tu meurs. Sans plus de cérémonie…

- Mark, arrête, tu vas lui faire peur… dit la blonde.

- Non, Ari', dit-il. Elle doit savoir ! On n'est pas des anges, on est des meurtriers, on tue tous les jours des personne. Des pères, des mères, des sœurs, des frères. Des familles entières ! Elle doit savoir, parce que si elle court le risque, c'est pas pour rien.

- Je cours le risque, dit Callie, sans réfléchir plus. Et si je dois rejoindre votre bande, votre groupe ou je sais quoi pour rester en vie, alors je le ferais.

- Tu sais la valeur de tes paroles, Callie ? dit Arizona, abasourdit. Je ne veux plus être la chef de ce gang, et toi tu serais prête à nous rejoindre ? Tu…

- Oui, la coupa la brune.

- Tu vas devoir tuée des gens, alors que ton boulot c'est de sauver des vies.

- S'ils le méritent, comme Erica, alors je suis prête, Arizona. Tu pourras dire tout ce que tu voudras, mais je ne changerais pas d'avis. A moins que tu ne te décide de me tuer…

- Non ! s'exclama Arizona bien trop rapidement au goût de Mark. Enfin… non, je… on peut faire un test. Mais si tu ne te sens pas…

- Je préfère ça que mourir, dit Callie.

- Ton choix sera irréversible, la prévint Mak, sérieusement.

- Tu connais ce mot, toi ? ricana Arizona en lui faisant un clin d'œil.

Callie rigola alors qu'il se renfrognait.

- Oui, je le sais, et j'assume ce choix.

Il hocha la tête.

- Je vais prévenir tout le monde qu'ils ne tentent rien en la voyant, ils auront sûrement trouvés que c'était elle, dit Mark en direction de sa patronne. Je leur parle de ta décision ?

- Non, dit Arizona. Je reste. Pour Callie. Pour toi.

Mark lui sourit et la prit dans ses bras.

- Je suis heureux que tu ais changé d'avis, je n'aurais pas pu tenir tout seul avec eux. J'aurais finis par en tuer un.

La blonde rigola. Il se tourna vers Callie et lui tendit la main.

- Bienvenue dans la famille, Callie, lui dit-il avec un sourire franc et sincère.

La brune lui fit un énorme sourire et elle accepta sa poignée de main. Il sortit après un dernier sourire aux jeunes femmes, les laissant seules.

- Prêtes à chambouler ta vie ? demanda la pédiatre.

Callie souffla un bon coup pour se donner du courage. Elle ne savait pas où tout cela la mènerait, elle ne savait pas dans quoi elle s'embarquait. Elle avait vue beaucoup de films policiers, mais se doutait que ce devait être totalement différent. Elle plongeait dans un univers inconnus, les yeux fermés, mais elle ne le regrettait pas. Et de toute façon, Arizona serait là pour la soutenir, pour l'aider. Alors elle n'avait rien à perdre.

- Prête, dit-elle en fixant la blonde dans les yeux.


Voilà ! J'espère que ça vous a plut ^^

Je suis désolée s'il reste des fautes, mais il est 1 heures du matin et mon cerveau fonctionne moins bien qu'en journée ^^

N'oubliez pas les reviews !

Bye !