Disclaimer : Le monde et les personnages de Bleach ne m'appartiennent hélas pas, et je ne fais aucun profit à leurs dépends, hormis celui de l'apprentissage.

Rating : M

Note : Ceci est la première fic que je publie. J'accepte tous les commentaires, appréciatifs ou dépréciatifs, afin de m'en servir pour progresser.

Bonne lecture !


PARTIE I : Tons

Prologue :

Je le sens. Ombres et immobilisme.

Il est là. Glacial et prédateur.

Tapi au creux de ce simulacre d'obscurité, de cette pénombre maladive, repu de mes doutes et de mes peurs les plus inavouables.

Son aura s'étend, inquisitrice, malsaine, répand l'insigne horreur de ses sombres origines.

Il guette. Ma faiblesse.

Il attend. L'opportunité.

Patience et excitation s'allient en sons sein vicié, sinistre coalition destinée à provoquer ma chute.

Fiel et poison suintent, enveniment la plaie béante qui zèbre mon âme.

Il me frappe. Précis.

Il se retire. Stratège.

Coup après coup, taille et estoc, la fêlure devient fracture, me ronge et se gangrène, victime de ses assauts meurtriers.

Son absence soulage mon cœur ravagé, torture mon mental éprouvé, enduit d'essence les braises de mon angoisse.

Il consume. Mon corps, mon cœur, mon humanité.

Il observe. Ma peur, ma douleur, ma déchéance.

Sentiment purement jouissif, envahissante résonance, haïssable euphorie, pour le grand conquérant, lui le triomphateur.

La gloire éclatante, dégoulinant de mépris, écœurante de cruauté, fièrement tâchée du sang qu'il m'a extirpé.

Il rit. Macabre spectacle.

Il applaudit. Morbide apothéose.

Délectation, suffisance, raillerie, ce rictus sauvage qu'il arbore, pâle reflet fantomatique d'une noirceur à fleur de peau.

Dardant vers moi l'abomination de sa présence que j'abhorre, insulte immatérielle envers une terreur tangible.

Il approche. Domination.

Il suspend. Maîtrise.

Captivé par ses boniments, attraction de la flamme, fascination du supplicié, désespérément entravé par l'acide de ses mots.

Prisonnier de la monstruosité, traînée de chaînes, pêcheur impénitent défait par la lâcheté de ses convictions.

Je le sens. Ténèbres carnassières.

Il est là. Abysses désertiques.

L'amertume étouffe la vie pétrifiée qui saccage mes veines, vestige ruiné d'une existence révolue.

Dernières étincelles d'une conscience coupable, regrets balayés par la cuisante souffrance, plongée infernale sans retour.