Auteur : Ereshkigal  

Disclaimer : Rien n'est à moi tout est a JKR

Résum : Si le cœur a ses raisons que la raison ignore il arrive parfois que même l'amour n'en puisse plus…Et ce fut le cas de cet amour là, les deux hommes on baissé les bras.

                    Reprends ton crucifix et laisse moi sombrer !

Harry marchait lentement le long de rues dont il ne connaissait pas le nom. Il arpentait son chemin depuis l'âge de onze ans et jamais personne n'avait été à ses côtés suffisamment proche pour deviner ce qui sourdait au fon de lui, cette impression de pouvoir et de puissance, couplée si étroitement à cette impression d'impuissance face au destin, face à la mort elle-même. Qu'avait-il bien pu faire pour qu'un beau jour les yeux, émeraudes jumelles et origines de ces pierres précieuses qui ornaient son regard, s'éteignent dans la souffrance la plus totale… Qui était-il si ce n'est une enfant orphelin mais en même temps bourreau de ses propres parents ? Ce n'était pas sa faute lui répétaient sans cesse tous ses amis, du moins ceux qui étaient encore en vie, il ne pouvait pas être responsable de la mort de ses parents puisque de toute façon il n'était alors qu'un bébé. Mais tous ignoraient ce que pour Harry pouvait signifié la prophétie, pour lui c'était sa naissance qui avait provoqué la mort de ses parents. C'était également le fait qu'il soit le pendant de Voldemort, car tellement proche et opposé à lui : tous deux avaient souffert d'un manque d'amour dans leur enfance, tous deux étaient des enfants surpuissants et solitaires…Cependant l'un avait choisit la voix des ombres et l'autre la voix de la lumière.

Harry mis un coup de poing dans une benne à ordures, rageusement. Non il n'avait rien choisit du tout, on l'avait propulsé comme le sauveur du monde sans lui demander son avis, faisant de lui un enfant grandit trop vite. Un enfant sans amour et sans discernement certain des sentiments qui l'habitent… Et maintenant de toute façon il se rendait compte que rien ne servait rien, de toute façon sa destinée n'était pas de vivre, car l'Avada reçu de Voldemort l'avait effectivement tué le même jour que ses parents, il était revenu à une vie artificielle que seul animait le but de retrouver cet instant fugace, cette demi seconde qui lui permettrait d'ouvrir à nouveau le passage menant à ses parents, à sa vie…  Combien de fois s'était-il demandé si ce n'était pas un cauchemar éveill ?

Dans les affaires de Ginny Weasley quelque jours après es obsèques, il avait découvert un livre d'un auteur moldu : Calderon. "La vie est un songe" racontait les mésaventures d'un homme emprisonné parce que les étoiles avaient prédit qu'il serrait un tyran. Son père après moult années veut faire un test afin de voir si son fils pourrait devenir roi malgré la prophétie… Sigismond devient violent et grâce aux précaution prises on le fait enfermer à nouveau lui laissant penser que tout cela n'était qu'un songe…C'est à ce moment donné que le prisonnier parachève sa réflexion en déclarant: La vie est un songe et les songes rien que des songes

Pour Harry ce livre en plus d'avoir appartenu à la jeunes Weasley revêtait une importance capitale car il résumait sans faille ce qu'il ressentait. Ses pensées dérivèrent à nouveau sur Ginny, morte en Roumanie dans la bataille qu'elle avait livré avec son frère Charlie et son petit ami Neville Longdubat contre les mangemorts qui avaient attaqué la ville de Cluj pour tuer les sorciers qui y demeuraient, principalement des chercheurs qui enquêtaient sur les dragons en voie de disparition. La tête rousse de Virginia Weasley s'était doucement appuyée sur un lit de plantes dont elle ne connaîtrai jamais le nom, dans les froides brumes de la mi-décembre alors qu'un soleil pâle faisaient jouer ses reflets dans la chevelure de feu…

Charlie et Neville avaient vengé la jeune fille avec une fougue qui avait forcé les médicomages à adapter leur méthode d'identification tellement les mangemorts étaient méconnaissables…

Harry avait prononcé un discours pour l'oraison funèbre mais son cœur n'y était plus, bien qu'ayant out tenté pour pouvoir surmonter cette épreuve et aider Ron à la surmonter il s'était vu dans l'incapacité de trouver les bons mots. Même Malfoy avait fait mieux en une phrase exempte de méchancet :

- "Elle avait le courage et la ténacité d'une lionne !"

Rien que ces mots avait consolé, ou ne serais-ce qu'un peu apaisé la peine de Ron.

Hermione avait encaissé comme à son habitude, en s'enfermant pendant deux jours dans sa chambre de préfète en chef, elle était ressortie les yeux rougis, un peu plus maigre, le menton haut et des résolutions encore plus fortes. Ginny serrait fière de son petit ami, même Rogue ni trouvait plus si souvent à redire. Neville avait au fond de lui la force de Ginny pour le guider, ajoutée à celle de ses parents.   

Pour Harry la mort de Ginny avait signifié une prise de conscience, pas celle que tous pouvaient mourir autour de lui, ça il le savait déjà. Mais il se rendait compte que maintenant, quoiqu'il ait pu en penser, la jeune fille avait raison à propos de sa façon de mener sa vie.

Harry soupira et pris place sur un banc en face d'un petit cimetière que deux anges gardaient.

Ginny, sa confidente devaient sûrement maintenant posséder elle aussi une magnifique paire d'ailes.

Un sourire fleurit sur ses lèvres en se souvenant des disputes qu'il avait avec son amie ainsi que son caractère si éloigné de celui d'un ange. Souvent son comportement avait scandalisé le plus jeune des rouquins et elle lui répétait souvent que les nuits sans lendemain avec des amants toujours différents ne le mèneraient jamais au grand jamais au bonheur. Comment expliquer à celle qui menait le combat de sa vie pour le bonheur des autres et non pour le sien propre, celle qui avait réussi a reconstruire une oasis dans le cataclysmique décors de la vie de Neville que ce bonheur il n'en voulait pas, qu'il ne le cherchait pas car il savait parfaitement qu'il ne pouvaient en aucun cas y accéder ?

Quelle serait la réaction de cet ange fougueux si il s'avouait à lui-même que sa propre vie le dégoûtait… A elle, sa seule amie qui avait trouvé au fond de lui cette boule de douleur, à celle qui était morte dans les parfums inconnus d'une terre pour laquelle elle avait donné sans hésité sa vie. Pour cet enfant qu'elle serait dans ses bras pour le protéger, pour cet enfant inconnu qui grandirait sans souvenir de la jeune femme qui l'avait sauvé en sacrifiant sa vie et son bonheur pour celui d'un inconnu qui ne suivrait peut-être même pas la bonne voix…

Pourrait-il lui aussi trouver une force latente en lui, une force qui le pousserai à vouloir vivre pour quelqu'un d'autre comme le faisaient Hermione et Ron, qui eux vivaient pour l'autre avant de vivre pour eux même…Pourrait-il continuer le combat comme Neville, juste pour la mémoire de cette personne…  

Harry laissa du temps s'écouler entre ses doigt, il laissait le soleil décliner sur l'horizon f            ace à ce petit cimetière, face à deux adolescents entrelacé sur une tombe, face à des serments d'amours qu'il ne ferait jamais.

Un rayon de soleil passa à travers un vase ou reposaient des roses rouges qui s'embrasèrent comme les cheveux de Ginny le faisaient souvent et Harry senti sa présence rassurante, elle ne reposait pas encore en paix, il lui fallait finir sa réflexion pour qu'elle puisse enfin partir tranquille…

Alors il compris ce qu'elle voulait de lui, elle voulait qu'il essaye, juste qu'il essaye d'y croire, qu'il arrête de passer d'un lit à l'autre, qu'il se laisse toucher qu'il essaye ne serais-ce que pour plus d'une nuit d'oublier que sa vie n'était pas à lui, ou mieux encore qu'il récupère sa vie.

Le poids d'un corps fit plier un peu le banc, mais Harry ne broncha pas.

- Harry, faut rentrer maintenant…

- Je sais, mais je crois que si je me lève d'ici le pont entre les deux mondes va se briser…

- Allez Potter laisse les morts poursuivre leur route, on les rejoindra bien assez tôt !

- Elle voulait me sauver moi, qu'elle ironie puisque c'était à moi de vous sauver tous !

- Harry, Ginny avait raison de vouloir que tu t'accroches un peu plus à cette vie, tu sais, moi non plus je n'y suis plus attaché autant que ça…

- Quelques jours avant qu'elle parte je lui ai dit de reprendre son crucifix, de me laisser sombrer dans le gouffre de mes souffrances…

Harry contemplait les derniers rougeoiements des ultimes rayons du soleil dans les roses…

- Elle ne l'aurait jamais fait tu sais, même si je la connaissait très peu, Potter.

- Draco faudrait un jour que tu te décides sur l'appellation que tu veux me donner, ou c'est Harry ou c'est Potter, vu Malfoy ?

- Je ne sais jamais comment t'appeler… Depuis que nous nous sommes rapprochés j'ai du mal.

- Moi aussi, mais la prochaine fois ne "m'appelle" pas, viens me chercher.

- Je crois que c'est ce que j'ai fait non ?

Les derniers rayons s'éteignirent et Harry sentit que son moment de grâce était finit, mais la transition, il le savait, mais ne pouvait l'expliquer, il la devait à Ginny…

- Je peux dormir avec toi cette nuit, la fouine ?

- Si tu veux, de toute façon ça fait longtemps que je ne te verrouille plus la porte, tu le sais.

- Je sais, depuis que j'ai tué ton père en fait.

- Oh non Potter, c'est depuis plus longtemps mais ça tu ne le savais pas !

Harry sourit un peu plus tendrement qu'à son habitude. Si il le savait, mais il voulait que Draco ne saches jamais qu'il se souvenait de ce jour là où il l'avait trouvé inanimé dans le parc de Poudlard, sous alimenté et épuisé d'avoir trop pleuré Sirius. Il ne voulait en aucun cas que Draco saches qu'il était parfaitement conscient d'être resté une semaine dans la chambre de préfet du blond qui lui aussi, malgré le monstre qu'avait été son père, avait quelqu'un à pleurer.

- Draco ?

- Oui Potter ?

- Dis tu veux bien me servir de Doudou ?

- Oui…

Draco soupira à son tour sachant parfaitement que pas même la mort de Ginny n'empêcherai pas le Survivant d'être la pire catin de tout Poudlard, trouvant là le seul moyen de noyer son vide intérieur. Après tout peu lui importait du moment que Harry restait le plus souvent dans son lit à lui, même si il ne l'aimait pas et même si il ne le verrait jamais autrement que comme une conquête dont la porte serait ouverte pour s'assouvir tant que possible. De toute façon pour Draco s'était mieux que rien, mieux que rien de pouvoir ne serais-ce que coucher avec celui qu'il avait appris à aimer en secret, coucher avec l'assassin de son père.

- Allez Potter, en route si on veut avoir la chance de ne pas faire encore jaser tout le monde !

- Oui Malfoy, remet ta personna qu'on y aille !

Draco sourit avant de remettre son masque de froide indifférence, son personnage si bien forgé par les ans, et que le temps et les larmes qui avaient coulé dessus avait si bien poli qu'il lui collait à la peau comme pour s'y incruster pour toujours…Et c'était si tentant de le laisser faire parfois. Draco caressât son avant bras droit et fis une grimace lorsqu'il sentit la marque qui l'ornait.

- Il t'appelle, Malfoy ?

- Non, c'est juste de la sentir qui me rappelle que parfois c'est plus simple de se laisser porter par ce qui a toujours été.

- Mmh, je vois ce que tu veux dire !

Les deux garçon se regardèrent puis transplanèrent de commun accord pour se retrouver devant les portes de Poudlard. Parcourrant le parc il ne s'adressèrent même pas la parole marchant très éloigné l'un de l'autre, chacun dans son propre désert intérieur.

Arrivant dans la grande salle ils se séparèrent sans un mot pour retourner chacun dans leur camps, laissant derrière eux le bref interlude qu'il avaient eu.

Ce soir là Harry fut à l'heure, ce soir comme tous les autres soirs Draco déshabillât son compagnon qui restait presque sans aucune réaction, ne laissant échapper que quelques gémissements sourds dont Draco se délecta tant qu'il pu sachant qu'il n'obtiendrait pas plus.

 Ce soir comme les autres le Serpentard posséda le Griffondor sans même que celui-ci en retire autre chose qu'un plaisir physique qui était devenu sa drogue. Ce soir là encore Draco s'endormit en essayant d'implorer un Dieu auquel il ne croyait pas pour que quelque part dans l'enfer gelé du cœur de Potter il fasse naître une toute petite étincelle de vie, même si cette étincelle ne se révélait pas être à son égard.

      (À suivre)

Eresh' : Voilà c'était pas vraiment au programme cette fic là, je ne la préméditais pas !

En fait je pensais ne jamais l'écrire parce que de toute façon je me sentait pas vraiment capable de traduire les sentiment de personne pouvant tant souffrir…J'ai essayé d'humaniser au maximum Harry et Draco pour voir ce que ça pouvait donner.

Merci d'avoir lu jusqu'ici et si vous pouviez laisser des petits mots d'encouragement ou non, toutes les critiques étant les bienvenues ce serait gentil !