Parce que je n'ai jamais pu supporter la fin de Civil War. Donc l'histoire commence juste après que Steve laisse Tony pour partir avec Bucky, ensuite j'ai modifié les évènements à ma guise.
Prologue.
Il le surplombait. Une haine froide figeant ses traits et une lueur, comme jamais il n'en avait vue, brûlant au fond de ses yeux. Jamais il n'aurait pensé que Steve puisse avoir envie de tuer quelqu'un. Le punir, le trainer devant la justice, oui. Mais commettre un meurtre alors qu'il n'y avait pas de menace, non.
Non, il n'arrivait pas à envisager qu'il puisse y avoir ce genre de sentiment chez Captain America. Pourtant, il faisait tourner à toute vitesse les souvenirs de leurs derniers affrontements : Hydra, une armée d'aliens, un dieu passablement fou. Mais non, son cerveau ne trouvait pas, il n'arrivait pas à lui afficher l'image d'un Steve haineux et meurtrier. Alors ce regard là, sur lui, un ami, peut-être même plus...
Mais cette putain de relation n'avait dû être qu'une chimère, une fumisterie inventée par son cerveau malade. Comment avait-il pu croire que sa vie se terminerait par un happy end sur fond de coucher de soleil, le générique se déroulant au rythme d'une chanson d'amour et, une fois toutes les lumières éteintes, que leur vie continuerait derrière le rideau noir ?
Mais non, putain, non ! La lumière s'était rallumée et la réalité lui était revenue en plein face. Steve avait choisi Bucky ?! Et lui était resté comme un con, à croire que quelqu'un pourrait un jour le choisir, non pas par dépit, mais par envie. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? Etait-ce inscrit dans son code génétique qu'il ne pourrait jamais être heureux ? Il avait été raté dès la naissance ? Et qu'est-ce qu'ils avaient tous de plus que lui ?
Il avait envie de pleurer depuis le début de cette histoire, mais il s'était contenter de sourire comme un crétin pour que toute leur petite famille reste unie. Au final, il aurait tout aussi bien pu fondre en larme. Il ne rester plus rien de ce qu'il avait construit, ils étaient tous partit.
Maintenant il n'avait plus de masque. Steve lui faisait peur, réellement peur. Comme les douze anneaux, sa chute dans le cosmos…Il était aussi terrifiant que ces monstres qui le hantaient sans cesse. Est-ce qu'il savait à quel point il était terrifié, à quel point il avait mal ?
Le bouclier s'enfonça dans son armure. Une fois. Deux fois. Son cœur arc était en train de se briser. Sa lumière s'éteignait. Le générique était fini. Tous les spectateurs rentraient chez eux et lui restait là, comme le crétin qui se fait tuer et que tout le monde oublie après que les amoureux s'embrassent et rentre main dans la main.
C'était d'une putain d'ironie ! Il allait crever à cause du bouclier que son père avait construit. Il allait crever parce que la personne en qui il avait le plus confiance l'avait trahit. Il allait mourir par les mains du sauveur de la nation. La vie était une vraie salope !
Il avait envie de crier, mais il ne produisit qu'un rire digne d'un maniaque. L'air lui manquait. Il pouvait sentier les morceaux de métal se rapprocher de son cœur. La mort marchait vers lui comme un prédateur vers sa proie.
Et il devait sérieusement paniquer là, parce que l'air se faisait de plus en plus rare et sa vision vacillait. Est-ce que Steve s'en allait ? Est-ce qu'il le laissait seul ?
Il commençait vraiment à faire noir, non ?
