« Où te caches-tu? »
On entendait des petits pas fouler rapidement le sol marbré d'un couloir.
« Je finirai bien par te trouver! »
Une petite fille courait à travers les interminables pièces d'un immense palais. Afin de ne pas trébucher, elle avait relevé sa longue robe de soie jusqu'à ses genoux. Elle pénétra une grande chambre. Le désordre de la pièce laissait supposer que son propriétaire n'était pas très enclin au ménage; des vêtements masculins traînaient au sol et plusieurs jouets étaient éparpillés. La petite s'approcha furtivement d'un lit. Des draps et une couverture en satin bleu étaient maladroitement rabattus sur la petite couche. La fille se pencha sous le lit et cria.
« Je t'ai eu! »
La petite fut déçue, car rien, mis à part une arbalète en bois, ne se trouvait sous le lit. Elle se releva, quitta la chambre et continua sa grande course dans le palais. Elle cherchait désespérément quelqu'un et ne se préoccupait pas des gens qu'elle croisait sur son chemin. Elle bouscula certains occupants qui vaquait à leurs tâches domestiques habituelles. Puis, elle passa près d'une grande dame au front sévère.
« Princesse, ce n'est pas le moment de courir dans tous les sens! dit la dame, contrariée.»
La petite fille continua sa course dans les couloirs.
« Princesse! Revenez ici immédiatement, vous m'entendez?!
-Plus tard Dame Aillaléi! cria la petite, déjà trop loin pour entendre la femme gronder.»
Elle franchit une grande porte à double battant. Celle-ci menait à une grande salle à dîner qui était réservée pour des banquets royales ou autres célébrations. En contournant la grande table à manger, la petite manqua de faire tomber un précieux vase qu'une servante venait d'orner d'un bouquet.
« Altesse! Ne courez pas si vite! Vous finirez par casser quelque chose! dit la vieille servante en rattrapant le vase de justesse.
La princesse ne tint pas compte de sa maladresse. Elle continua sa course jusqu'à un escalier qui menait vers l'extérieur. Elle aboutit dans une grande cour soigneusement entretenue par des jardiniers. Ces derniers interrompirent un instant leur travail pour observer la petite princesse. Ils semblaient avoir l'habitude de la voir s'agiter ainsi. Ils sourirent; ils étaient toujours amusés par les prouesses de leur jeune maîtresse. La petite commença à fouiller derrière chaque buisson taillé et chaque roseaux du jardin. Elle parcourut un petit chemin longé par différentes sortes d'arbustes et de fleurs colorées. Elle courut jusqu'à un immense mur qui démarquait la fin du territoire du palais. Le mur imposant entourait la propriété royale en entier et il était impossible pour la petite de continuer sa course. Elle s'arrêta et prit son souffle. Un vieux chêne se trouvait à quelques mètres du grand mur. La petite s'appuya contre lui et se laissa glisser jusqu'au sol. Sa course l'avait épuisée et elle était visiblement contrariée de ne pas avoir trouver ce qu'elle cherchait.
« Pfft! Petit trouillard. Un jour ou l'autre, il faudra bien que tu sortes de ta cachette, marmonna-t –elle. »
Soudain, une petite brindille tomba sur sa tête. L'arbre était âgé, il était donc normal, selon elle, qu'une de ses petites branches se casse de temps à autres... Mais une seconde brindille tomba sur la princesse, puis une troisième, et encore une autre. Intriguée, elle leva la tête et ses petits yeux devinrent ronds.
« Eldarion! »
Un petit garçon aux allures princières se tenait adroitement sur une des plus grosses branches du chêne et il s'amusait à lancer des petites brindilles sur la fille.
« Alors, c'est donc là que tu te cachais!?! Espèce de...Tu vas voir!»
La petite princesse s'agrippa à la branche la plus basse et commença à monter dans le chêne. Le jeune prince se mit à grimper de plus en plus haut pour ne pas se faire attraper.
« Tu ne m'auras jamais Ounilam! lança t-il dans un rire sournois. »
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Oui.
Le récit d'Ounilam ne faisait que commencer. Pour ceux qui se demanderaient qui est cette petite fille, je vous conseille de lire ma toute première histoire : « Ounilam ». Pour les autres qui savent déjà qui elle est, eh bien, voilà la suite de ses aventures.
Calacolindi est dédié à tout ceux qui ont désiré que j'invente une suite à ma première histoire. J'espère que cela vous plaira autant.
Je vous préviens, le tout démarrera très lentement et il n'y aura pas autant d'action que dans ma première fic( du moins, pas dans les premiers chapitres.) Par contre, vers la fin de l'histoire, les adeptes de romantisme seront sûrement ravis, hihihi. Je ne vous en dis pas plus.
