C'est une nouvelle fic' qui commence !
Après les retour positifs que j'ai eu sur le Two-Shot Stucky, j'ai eu envie d'en réécrire un. Entre temps (en juin) c'était l'anniversaire d'une de mes bêtas, qui voulait un stucky particulier. Oui on est en février. Comme quoi il faut jamais perdre espoir.
Du coup les termes qu'elle m'a imposé sont : un stucky (Steve/Bucky) avec pre-serum Steve et Bucky Winter-Soldier (pour le physique), basé sur le roman De l'eau pour les éléphants.
Pour ceux qui connaissent pas, c'est un très bon bouquin qui raconte en gros, la vie d'un cirque dans les années 30, sur fond d'une histoire d'amour. Un film a adapté le roman d'ailleurs en 2011, qui est à voir également parce qu'il est monstrueusement beau !
Donc je me suis inspirée de cette histoire, mais le scénario n'aura pas grand chose à voir. C'est un AU total. Je suis contente parce que Le Spleen du Kiwi Bleu (oui c'est un pseudo, non c'est pas moi qui l'ai inventé), me disait qu'elle voulait bien un 40!Stucky. Bon c'est un 30!Stucky mais ça passe aussi !
Disclaimer : Les persos appartiennent à Marvel etc.
Warning : Couple gay. Le Stucky avec moi implique obligatoirement du lemon. J'y peux rien c'est comme ça. Je les ship comme je les bromance (ça se dit pas on s'en fiche), et vu que je suis incapable de choisir entre les deux options, autant shipper à fond.
C'était censé être un two-shot mais j'ai transformé ça en fic' donc vous allez avoir du contenu.
J'espère que ça plaira parce que je prend énormément de plaisir à écrire du Stucky (je les shippe trop pour mon propre bien pire que le Newtmas et le Sterek).
Bonne lecture !
Chapitre 1
Il se souvenait parfaitement du premier chapiteau qu'il avait vu. D'un blanc délavé, couvert de saletés, au sommet duquel flottait fièrement le drapeau américain. Il avait agrippé le bras de sa mère et tiré pour le lui montrer.
- Maman, avait-il crié. C'est le même que chez nous !
Sa mère avait sourit et acquiescé.
X
- Le cirque arrive !
Steve tourna la tête vers le gamin qui venait de crier à travers le trou de la serrure. Il le vit passer devant la vitrine et courir avec d'autres enfants, de commerce en commerce, criant à tout va ''le cirque arrive !''
Steve baissa son pinceau et se dévissa le cou pour les voir le plus longtemps possible.
- Si tu veux, tu peux aller voir l'arrivée du cirque, lui dit le docteur Erskine qui passait dans son dos.
- Non, assura Steve qui en mourrait d'envie. Non, je dois terminer votre comptoir.
Le bon docteur secoua la tête et posa le document qu'il avait dans les mains sur le rebord du comptoir en question. Il prit Steve par les épaules et le releva.
- Mon comptoir ne va pas bouger. Le cirque, en revanche, ne restera pas plus d'une semaine en ville.
Steve esquissa un sourire reconnaissant. Le docteur lisait en lui comme dans un livre ouvert.
- Je reviendrai continuer ce soir, promit-il.
- Entendu, sourit Erskine conscient qu'il ne reverrai pas le jeune Rogers aujourd'hui.
Steve nettoya rapidement ses pinceaux, les essuya minutieusement et les rangea avec les tubes de peinture dans son carton derrière le comptoir. Il couvrit précautionneusement la fresque qu'il réalisait depuis la veille maintenant, ajustant la bâche pour ne pas laisser passer l'air, puis retira son tablier qu'il plia sur le carton. La main sur la poignée de la porte il se tourna vers le comptoir.
- Au revoir docteur !
Erskine lui fit un simple signe de la main, ne prenant pas la peine de répondre vu que Steve avait déjà quitté la boutique. Le jeune homme longea le trottoir d'un pas alerte, rejoignant la foule de badauds qui se dirigeait vers les terrains en bordure de la voie de chemin de fer.
L'arrivée d'un cirque était une occasion à ne pas manquer dans cette ville où tout était réglé comme une horloge. Il ne se passait rien d'intéressant ni d'exceptionnel par ici. De fait, même pour une petite semaine, un peu d'animation n'était pas de refus.
Le flot de curieux augmentait à mesure que Steve approchait des terrains où devait s'être arrêté le cirque. Il n'aurait jamais cru qu'autant de personnes vivaient dans sa ville. D'ordinaire, il n'en voyait qu'un quart sur tout ceux qui étaient là. Il ne reconnaissait personne et à dire vrai, il n'essayait même pas. Il se focalisait sur le cirque, l'esprit en ébullition.
La foule se dispersa finalement, à la sortie de la s'arrêta en haut d'un monticule de terre et fixa l'étendue devant lui. Un train rouge était arrêté en plein milieu de la voie et de ses wagons largement ouvert descendaient hommes et bêtes. Le chapiteau était déjà levé, piquant fièrement vers le ciel. À la vue du drapeau américain, Steve eut un pincement nostalgique au cœur.
Les gens du cirque étaient bruyant et sale. Ils ne prêtaient aucune attention aux curieux, si ce n'était pour les avertir du passage d'un quelconque convoi. Certains montaient les tentes. D'autres transportaient des valises et des coffres, sûrement rempli d'exotisme. D'autres encore donnaient des ordres sonores à ceux qui n'allaient pas assez vite pour planter les piquets ou tirer les toiles de jutes.
Peu importait où Steve tournait la tête, il était fasciné. Tout autour, les tentes se montaient en un clin d'œil. Rapidement, la foule fut redirigée vers la ménagerie qui trônait à côté du chapiteau principal. Il en provenait des grognements rauques et des piaffements ainsi qu'une forte odeur d'excrément. Steve s'y dirigeait quand un groupe de garçon de son âge le bouscula sans vraiment s'en rendre compte. Ils se pressaient en direction d'une autre tente. Celle là était reculée, derrière le chapiteau, à l'abri des regards indiscrets, et pourtant tout les hommes la remarquaient. Steve en comprit la raison en remarquant la pancarte grossière qui présentait l'attraction à l'intérieur. Une femme dévêtue, au regard enjôleur. De quoi plaire aux messieurs curieux et en manque d'excitation.
Steve rougit de honte à l'idée qu'on le voit près de cette tente et rebroussa chemin, le nez résolument dirigé vers le sol. Il ne voulait pas qu'on se fasse des idées sur lui. Ce n'était pas parce qu'il n'arrivait à rien avec les filles qu'il allait se rincer l'œil en compagnie d'autres hommes. Des rires firent siffler ses oreilles, et bien qu'ils ne soient sûrement pas dirigés vers lui, il accéléra le pas.
À force de marcher sans but, il s'égara entre les tentes des artistes, bien à l'écart de la rue principale du cirque. Il était à présent trop loin de la ménagerie pour s'y réfugier. Il se dit qu'il n'avait rien à faire dans cet partie du cirque en croisant un duo de jeunes filles en tenue légère, des costumes scintillants dans les mains.
Il s'arrêta, à la recherche du chemin le plus rapide pour retourner vers le chapiteau.
- Non c'est non ! cria une femme.
Steve se tendit net.
- Ce n'est pas comme si tu avais le choix, gronda un homme en retour.
Steve fronça les sourcils. Prudemment, il s'avança vers la source de la dispute.
- Je suis incommodée, continua la femme.
- Je suis sûr que tu peux prendre sur toi, rétorqua l'homme.
Steve tourna au coin d'une tente et repéra les deux querelleux à l'entrée d'une roulotte. Son regard s'arrêta d'abord sur la femme. C'était une magnifique brune, à la coupe carrée et bouclée. Elle bougeait les bras de façon dramatique, faisant cliqueter ses innombrables bracelets.
- Je ne monte pas, répéta-t-elle fermement en menaçant le torse de l'homme du bout du doigt.
Ce dernier était costaud -quoique comparé à Steve et son corps de gringalet, tout les hommes étaient costauds. Ses cheveux étaient noir et son visage parfaitement dessiné. Son profil particulièrement devait plaire aux femmes se dit Steve. Cependant avec ses cheveux mi-long et sa barbe de plusieurs jours, on aurait dit un sauvage. Cela brisait assurément le charme qu'il devait avoir.
Steve tendit l'oreille, prêt à intervenir si jamais la jeune femme était agressée par l'homme des cavernes.
- La dernière fois j'ai bien failli mourir, asséna cette dernière.
- N'exagère pas, se défendit le bonhomme. C'est toi qui avait insisté pour que je fasse la dernière partie.
- Il n'empêche, tu es toujours de mauvaise humeur le premier soir de représentation, se plaignit celle qui devait être sa partenaire de numéro. Et tu es imprévisible !
- Tu me fais cette scène à chaque nouvelle ville, et à chaque fois je te dis que tu ne risques rien. Est-ce que je me suis déjà raté ? Est-ce que je t'ai déjà mise en danger ?
La femme croisa résolument les bras sur sa poitrine. Steve se détendit. De toute évidence, l'homme n'allait pas l'agresser. C'était peut-être plutôt lui qui allait s'en prendre une si il continuait à parler comme ça sa partenaire.
- Très bien Clara, siffla l'homme cynique. Tu ne veux pas monter j'ai compris. Tu souhaites qu'on aille en discuter avec Stark ? Je suis sûr qu'il sera ravi de te remplacer.
Le visage de la jolie brune se décomposa. L'homme leva son bras gauche et la prit par son menton. Steve écarquilla les yeux. La main de cet homme était en métal. À bien y regarder, tout son bras l'était.
- Ça va bien se passer, assura-t-il.
La femme repoussa sa main et cracha par terre.
- Tu es horrible Bucky.
Le fameux Bucky sourit de sa victoire. Elle se dégagea et commença à s'éloigner. Steve sursauta en voyant qu'elle venait dans sa direction. Il n'eut pas le temps de réagir qu'elle le voyait et fronçait les sourcils.
- Peut-être qu'avec toi il sera moins têtu, siffla-t-elle en le dépassant. Ne le provoque pas quand même.
Steve la regarda disparaître, un peu déboussolé. Qu'avait-elle voulu dire ? L'avait-elle prit pour un gars du cirque ?
De toute évidence oui, car l'homme, Bucky, qui l'avait remarqué, s'adressa à lui comme si il était de la maison.
- Viens m'aider gamin.
Steve s'avança, sans se poser la question si c'était à lui ou pas de donner un coup de main. Bucky le dévisagea de la tête aux pieds.
- Je t'ai jamais vu. T'es nouveau ? Du dernier arrêt ?
- Heu…
- Peu importe, prend ça et tiens la fermement, coupa Bucky.
Steve prit la lanière de la malle que Bucky lui indiquait. Bucky attrapa l'objet par en dessous et la souleva d'un coup. Steve eut l'impression qu'il ne portait rien du tout en comparaison de Bucky. Ils contournèrent la roulotte et entrèrent dans la tente qui était montée tout à côté. Bucky déposa lourdement la malle sur une table. Steve amorti comme il pu, essayant au maximum de soutenir le poids.
- T'es moins fragile que t'en a l'air, fit remarquer Bucky en lui jetant un coup d'œil amusé.
Steve sourit. Les muscles de ses bras criaient contre l'effort. Steve frotta discrètement ses biceps en dissimulant la douleur. Il n'était pas physique.
- C'est quoi ton nom ? demanda Bucky en s'essuyant les mains dans un chiffon.
- Steve.
Bucky écrasa sa main sur son épaule. Steve se contracta par réflexe de peur que Bucky lui déloge l'articulation. Le brun lui tapota plus doucement le bras et se présenta.
- Bucky.
- J'ai entendu la dame le dire, répondit machinalement Steve.
Bucky parut surprit par la réponse directe et quelque peu sèche, mais avant que Steve ne s'excuse, il souriait à nouveau.
- Stark m'avait dit qu'il avait besoin de bras et qu'il devait engager. Je pensais pas qu'il allait prendre un gosse.
- Je ne suis pas… commença Steve comprenant qu'il était prit dans un malentendu.
- Je dois aller le voir pour préparer le numéro de ce soir, continua Bucky qui ne l'avait pas entendu. Tu ferais mieux de retourner à ton poste, et demande une double portion à Dum Dum Dugan quand tu iras manger. Tu lui dis que c'est Bucky qui le demande. Si tu restes maigrichon tu tiendras pas deux jours. À ton âge t'as besoin de force pour grandir.
Sur ces mots, Bucky quitta la tente. Steve resta immobile. On l'avait vraiment prit pour un garçon de cirque. L'idée avait quelque chose de saugrenue mais ne lui déplaisait pas totalement. Ce qui était plus vexant c'était que Bucky l'avait rajeunit. Certes il était petit et malingre, mais il faisait un minimum ses 23 ans tout de même.
N'ayant vraiment plus rien à faire dans cette partie du cirque, Steve sorti à son tour de la tente et remonta en direction du chapiteau le plus rapidement possible. Il ignora les chahuts et les éclats de voix autour de lui, et retrouva sans émotion la foule sur la voie centrale. Il remarqua que des chars étaient apprêtés et que de plus en plus de gens se regroupaient sur la route vers la ville. Il comprit que la parade allait commencer.
Il pensa alors que sa mère serait heureuse de voir un peu de changement. Elle qui était toujours enfermée dans sa chambre ces derniers temps. Il marcha d'un bon pas en direction de la ville, laissant derrière lui les clameurs du cirque qui s'installait.
Comme il s'y attendait, sa mère n'était pas sortie aujourd'hui non plus. Il la trouva assise dans le sofa, le bras replié sous sa tête, les yeux clos.
- Maman ? appela-t-il en s'agenouillant près d'elle.
Sarah tressauta. Son corps se tendit sous l'effort qu'elle faisait pour se redresser. Ses yeux papillonnèrent avec difficulté avant de réussir à s'ouvrir à demi. Un sourire faible éclaira son visage malade. Elle caressa doucement la joue de son garçon.
- Je me suis assoupie sans m'en rendre compte, murmura-t-elle. Est-il tard ?
- Non maman. C'est encore l'après-midi.
Sarah s'assit et scruta le petit réveil au-dessus du buffet, seul indicateur de temps dans l'appartement.
- Tu as terminé ta fresque chez le docteur Erskinne ? demanda Sarah quelque peu surprise.
- Non maman parce que quelque chose est arrivé.
Sarah interrogea Steve du regard par un froncement de profil proportionné.
- Un cirque est arrivé en ville, lui dévoila son fils.
Les yeux de Sarah s'agrandir de plaisir.
- Vraiment ?
- La parade va commencer, veux-tu venir la voir ?
- Évidemment, assura Sarah en s'appuya sur le bras du sofa pour se mettre debout.
Steve resta en alerte, prêt à la rattraper si jamais elle vacillait. Sa mère était de plus en plus fragile. La maladie la rongeait. Steve lui reprochait souvent d'en faire trop, et cacher sa fatigue et ses malaises. Sauf que Sarah ne voulait pas l'inquiéter. C'était un cercle vicieux et accablant.
Sarah noua un foulard sur sa tête et après avoir enfilé un petit veston, elle prit le bras que Steve lui tendait. Ils descendirent dans la rue et tranquillement rejoignirent l'artère principale de la ville. Sur le chemin, ils croisèrent des voisins qui les escortèrent. Eux aussi allaient voir le défilé. Le groupe se fraya une place sur le trottoir alors qu'on entendait les trompettes et les timbales de l'autre côté de la rue.
Les premiers artistes se dessinèrent au bout du quartier, répondant avec plaisir aux cris des enfants et aux applaudissements des adultes. Steve était fasciné. Il voyait rarement autant de couleurs. Les costumes rouges, dorés, roses et blancs, tous couvert de paillettes, étaient un régal pour les yeux. Son cœur d'artiste -même si il se refusait ce titre- en était tout émoustillé. Les acrobates sur leurs échasses monstrueusement hautes se balançaient d'avant en arrière avec agilité. Les gymnastes réalisaient des pirouettes somptueuses. Trois étranges bonhommes avançaient sur de curieux vélos, à une roue. Derrière eux, arrivaient un groupe de danseuses dirigés par un nain qui agitait de droite à gauche un parapluie multicolore. Il se faisait chef d'orchestre de ces dames.
Puis vinrent les premiers animaux. Les chevaux, parés royalement, avec leurs crinières tressées. Deux singes sur le bras des clowns qui venaient serrer les mains tendues. Des chameaux se dandinaient tranquillement à la suite de leur dresseur.
Steve ne savait plus où donner de la tête. La rue regorgeait de nouveauté, tant et si bien qu'il n'arrivait pas à tout voir. À côté de lui sa mère tapait dans ses mains joyeusement en poussant des 'ooh' et des 'aaah' à chaque nouvelle apparition. Un enfant clown s'approcha même pour lui offrir une fleur, récoltant un soupir attendrit et reconnaissant. Steve se détendit. Sa mère resplendissait de bonne santé. Ça avait été une bonne idée de l'amener voir cette parade.
- Voilà le magicien ! s'écria un voisin.
Steve tourna la tête vers l'homme en question. En effet un groupe d'artistes un peu différent remontait la rue. À leur tête, le directeur du cirque, à ce qu'il semblait, perché sur un char couvert de babioles colorées. Il était élégant dans son complet rouge. Et très séduisant si Steve se laissait convaincre par les cris des femmes et des jeunes filles autour de lui. Il lançait des œillades lancinantes de tout côté, clin d'œil sur clin d'œil. Son sourire était charmeur, avec sa petite moustache nettement taillée. Il levait régulièrement son chapeau haut de forme pour saluer la foule, avant de désigner ses artistes qui paradaient après lui.
Et justement c'était le magicien qui suivait. Il jouait de ses cartes et de son chapeau avec de grands mouvement de cape. Derrière lui sautillaient une superbe femme, à barbe. Sa vue attisa des réactions toutes différentes parmi la foule. Mais personne n'osait se moquer ouvertement, car elle était suivit -ou escortée, cela dépendait du point de vue- par un grand colosse, d'au moins deux mètres, tout en muscle. Il exhibait ses biceps en prenant des poses régulières. Juste à côté de lui, Steve reconnut la jeune femme qu'il avait vu plus tôt au cirque -Clara. Elle avait fière allure, dans sa robe noire couverte de paillettes. Elle envoyait des flopées de baisers à la foule tout en désignant la personne qu'elle précédait.
A cet instant, Steve sentit sa mère faillir à côté de lui. Il la rattrapa de justesse, avant qu'elle ne touche le sol.
- Maman !
Hodge, son voisin de palier, tourna la tête à son cri. Il souleva Sarah sans attendre que Steve ne le lui demande et poussa à grand coups d'épaules les autres spectateurs pour aller à l'écart de la foule. Steve se rua dans le chemin qu'il avait créé et ils purent trouver un espace dégagé près d'un porche. Hodge déposa Sarah délicatement sur le sol. Steve tâta le front de sa mère. Il était brûlant.
- C'était la pire idée du monde, maugréa-t-il.
- Dis pas ça, siffla Hodge. Va chercher le docteur, je vais la ramener chez vous.
Steve hocha la tête, pâle comme un mort. Il tendit en tremblant sa clé à Hodge.
Il n'aimait pas trop Hodge. C'était une brute, un idiot, qui passait son temps soit à se la jouer, soit à courir après les filles. Mais c'était un bon gars malgré tout, sur qui on pouvait compter. Steve savait qu'il prendrait soin de sa mère jusqu'à son retour. Dans ce genre de moment, Steve maudissait sa condition de brindille.
Hodge prit la clé et cala Sarah dans ses bras le plus délicatement possible. Steve recula de quelques pas, puis sûr que Hodge faisait attention à sa mère, il se rua en direction du cabinet du docteur Erskine. Le médecin n'avait pas dû aller à la parade. Ce genre de chose ne l'intéressait pas.
Steve ignora les bousculades et les insultes qu'il provoqua. La dernière chose qu'il vit du cirque fut la silhouette du directeur qui saluait pompeusement. La dernière chose qu'il entendit, fut crié par une fillette à son père.
- Papa ! Le lanceur de couteau ! Le lanceur de couteau !
Vous ai-je mit l'eau à la bouche ? Réponse dans vos retours :D j'espère XD
