J'étais assise dans le taxi que j'avais interpellé en sortant de la gare pour prendre la direction de Seattle, là, où habitait mon frère Jasper. À vrai dire, il était mon frère, nous étions de faux jumeau mais on était tous les deux pareils mentalement. Il était timide, comme ma personne. Et on voit la vie sous le même angle : une triste mélancolie de tous les jours. Il était actuellement quinze heures. Je devrais être arrivé en fin d'après-midi, si ce n'est pas avant, peut-être que la circulation me sera favorable pour une fois. J'étais heureuse de revoir son frère, puisque ça faisait quelques mois déjà on ne s'était pas vus. Notre pauvre mère, Renée était morte, il y a déjà 6 mois, Jasper était partis en colère de chez Charlie, prétextant avoir des rendez-vous pour un travail à Seattle, et donc qu'il ne pouvait pas rester vers nous. Je sais très bien qu'il avait été en colère préférant ça, plutôt que le déni et puis devoir accepter et remonter la pente. Il a toujours ressentit les émotions des autres aussi, ce qui ne l'aidait pas pour cette fois-ci. Maintenant, j'espérais qu'une chose, que notre retrouvaille se passe bien, après tout, il pouvait très bien me renvoyé à Forks. Mais ce serait peine perdu, vu que je suis déjà inscrite à la fac d'ici. Je soupire profondément un bon coup en regardant le bâtiment qui se trouvait face à moi quand le taxi s'arrêta. Un sourire se fit au coin de mes lèvres, voyant mon frère descendre justement de son bâtiment. Mon père ne l'avait tout de même pas trahit, sachant que je voulais lui faire la surprise. Je paye rapidement le taxi et sortit de celui-ci, mes bagages dans les mains, m'encombrant. Il me faisait maintenant dos, continuant de marcher sans se préoccuper d'elle.
« JASPER ! Dis-je en se mordant la lèvre quand les passants se retournèrent sur moi. Je n'ai jamais aimé faire partit de leur attention. J'étais beaucoup mieux quand on ne sait préoccupait pas de ma personne.
Mon frère se stoppa quelques secondes, puis finis par se tourner lentement, probablement trop lentement, ce qui parût pratiquement surréaliste. En l'a voyant, il se mordit à son tour la lèvre, pour on ne sait qu'elle raison. Lui seul, détenait la réponse à cet instant.
« C'est vraiment toi ? »
« Bien sûr ? dis-je avec une pointe d'hésitation. Je ne sais pas si c'était positif ou non que je sois présente maintenant alors que je ne l'ai pas été ses précédents mois. J'avais été au départ en colère contre son départ même si après, j'avais compris en y réfléchissant. On avait été abattu quand on nous avait annoncé que son cancer du sein était en récidiviste, nous pensions qu'elle avait réussi et que ça y est, on allait pouvoir vivre comme n'importe quelle famille normale. Mais on avait été loin du compte, tellement ».
Lui, resta passible. Une sorte de silence pesant s'installa, je finis par soupirer une nouvelle fois, mais de frustration. Je n'étais pas la bienvenue, c'était clair et net. Ça se voyait dans ses yeux. Il ne voulait pas de moi. Mes larmes voulaient coulés, mais c'était hors de question. Mon propre frère jumeau, refusait sa sœur dans sa vie. Je tourne les talons, et prit la direction opposé de la sienne, les roulettes de ma valise roulant sur le sol, sautant parfois à cause des petits graviers qui pouvaient se trouver sur son passage. J'avais l'impression d'être une idiote.
Qui j'étais pour croire qu'il allait m'accueillir comme une princesse, et qu'il allait me gâter de pain au chocolat comme quand on était petit ? On aurait dû rester souder, j'aurais dû l'appeler, quand je l'ai su mal. Il n'essayait même pas de me rattraper. Je me mis à composer le numéro de Charlie, il décrocha à la première intonation.
« Bella ? Pourquoi m'appelles-tu ? Tu es bien arrivée au moins ? Comment va mon fiston ? » Il était presque content à croire sa voix qui s'imposait comme une joie en moi.
« Hum, comment dire ? Je l'ai interpellé, il s'est retourné, m'a demandé si c'était moi, j'ai affirmé et il est devenu impassible. Comme mal à l'aise de ma présence, il s'est mordu la lèvre. Et maintenant… Je suis perdu dans Seattle, avec nulle part où aller. Sinon, tout va extrêmement bien et de ton côté ? »
J'avais opté pour la franchise avec Charlie. Après tout, il était mon seul moyen pour trouver quelque part où dormir. Il connaissait plus de personne que moi dans les Etats-Unis. Je l'entendis claquer des dents au téléphone, signe de son mécontentement.
« Je vais téléphoner à ton frère, et lui dire ma façon de penser. En attendant, pourquoi tu n'irais pas sur le campus pour voir s'ils ne prennent pas des personnes à l'avance ? »
« Pourquoi pas. Mais ça m'étonnerait tout de même. Allez, je te laisse, je t'appelle dans la soirée si tu peux ? Et si jamais, laisse-moi un message si tu as un imprévu avec ton travail de chérif. »
« Pas de soucis, à plus tard Bella. Et évite de réellement te perdre. »
« T'inquiète pas papa, je vais trouver. Ce n'est pas si un grand, hein dis-je avec une pointe de sarcasme dans la voix. »
J'eue comme seul réponse un rire au téléphone et les « bipbip » montrant qu'il avait raccroché. Les buildings m'impressionnaient. Après tout, ma petite ville n'avait rien à avoir avec tout ceci. C'était tellement différent, tellement plus... Petit. Je parcourais la ville avec plus la tête vers le ciel pour regarder que sur le sol, ce qui avec ma maladresse finit par me jouer un tour, et me pris un lampadaire. J'aurais pourtant dû le remarquer, mais non, non, à chaque fois, je n'en faisais qu'à ma tête. Mon menton était légèrement douloureux. Tant pis, ça passera. Je finis par arriver sur le campus après plusieurs heures de marche. Je pousse une des portes à côté du portail et entra tout en cherchant le secrétariat ou quelque chose d'administratif. Je finis par trouver, quelqu'un était déjà installé donnant des coups de tampon sur certaines feuilles. C'était une personne d'un certain âge, des yeux vitreux avec des petites lunettes qui étaient descendus sur le nez, ses cheveux étaient noirs et attachés en arrière avec un petit élastique. Je frappai une fois à la porte et paru se rendre compte de ma présence sans vraiment le faire remarquer, se remettant directement à ses dossiers.
« Bonsoir, je suis quelque peu en avance, je sais que les cours commencent que dans une semaine mais, je n'es pas eu d'autre choix à vrai dire. Je m'appelle Isabella Marie Swan, et j'aimerais savoir où pourrais être ma chambre ? »
« Attendez, j'ai encore des petites choses à regarder avant, veuillez patientez sur la chaise contre le mur, ici. »
Elle me montra un petit siège en bois, comme j'avais chez Renée. Encore un souvenir des moins importants mais que je ne pouvais ignorer. J'y étais retournée pour pouvoir prendre quelques souvenirs d'elle, j'avais entièrement étudié chaque détail. De quel coté était sa table de nuit, son livre favoris, les petits bibelots. Je finis par attendre une demi-heure quand elle se décida enfin à donner le numéro de ma chambre et comment m'y conduire. Les longs couloirs qui me menaient à ma chambre me semblaient interminables. Comme le couloir de la mort, d'accord, c'était exagérée, mais j'allais passer mon temps ici pendant une longue année. A réviser, à apprendre, à avoir une colocataire. Ah oui, parce que comme j'avais été inscrite au dernier moment, je devais avoir quelqu'un avec moi, car les autres chambres n'étaient pas prêtes, n'attendant personne. Elle n'allait arrivée que la semaine prochaine, la veille de la rentrée. Je mis le passe devant la porte, et elle s'ouvrit. La nouvelle technologie.
La chambre n'était pas si petite, au moins, on pourra circuler. Je mis mes affaires dans mon placard. Je dépose Roméo et Juliette sur ma table de nuit, et attendit que l'heure passe jusqu'au moment où je devrais appeler Charlie. Ce moment arriva plus vite que prévu. Je savais qu'il avait au moins essayé d'appeler Jasper, et connaissant Charlie, s'il l'avait eu les choses auraient probablement dégénérer. A moins que celui-ci avait une véritable excuse à donner. Je compose le numéro de Forks.
« Allo ? Il avait l'air de meilleure humeur que lorsque qu'on avait raccroché il y a quelques heures. »
« Papa ? C'est Bella. Je suis bien arrivée, je suis justement dans ma chambre du campus. C'est plutôt grand, ça va. Ma colocataire arrive que la semaine prochaine donc j'aurais au moins le temps de prendre mes marques. »
« C'est une bonne nouvelle ! J'allais commencer à m'inquiéter de ne pas avoir de tes nouvelles. Alors, c'est aussi bien que ce que tout le monde prétend ? »
« Effectivement ! Même mieux, je pense. La secrétaire m'a dit qu'il y avait une bibliothèque aussi, avec un peu chance j'y trouverais mon bonheur. Et papa ? »
« Oui Bella ? »
« Alors avec Jazz'… ? Ma voix m'apparut d'un seul coup pleine de tristesse. »
« Il m'a dit qu'il avait été surpris, mais que ça ne voulait pas dire qu'il voulait… te voir. Je suis désolée Bella. Il ne veut pas que tu sois à Seattle. Mais ne t'inquiète pas, il n'a rien à dire, reste, ne pense pas à lui. Tout se passera bien, je viendrais le plus souvent possible le week-end quand je serais libre. Bon, Sam m'appelle, on a du boulot, et il te passe le bonjour. »
Et il raccrocha une nouvelle fois avec les simples « bipbip » qui résonnaient une nouvelle fois dans le combiné, je me sentais seule à cette instant, tellement. Sam était le meilleur ami de Charlie depuis que Billy était mort. Sam avait un fils, Seth. Un vrai cordon bleu. Ainsi qu'une sœur, Leah, mais je ne suis pas vraiment proche d'elle, elle est plutôt pot de peinture, garçon à gogo. Je pris un sandwich que j'avais gardé pour manger dans le train, mais j'avais plus dormi qu'autre chose en réalité. Puis le sommeil au bout de quelques heures arriva contre ma volonté.
