Chapitre 1


Assise droite comme un piquet sur une chaise, Astoria jouait une partie d'échec sorcier contre Theodore Nott. De nature plutôt solitaire, elle parvenu à l'apprivoiser lorsqu'elle fut en troisième année et qu'elle éprouva quelques petites difficultés en arithmancie. Théodore ayant choisi lui aussi cette option, il accepta par moment de l'aider et au file du temps une relation amicale s'instaura tout naturellement entre eux deux.

- Concentre-toi un peu sur le jeu Astoria, sinon ce n'est plus la peine. Je finis toujours par gagner, mais j'apprécie d'autant plus la victoire difficile, déclara le jeune homme.

Il fallait bien avouer qu'elle ne gagnait quasiment jamais contre lui, pour autant elle ne refusait jamais une partie car tout simplement elle était fascinée par sa logique implacable et son côté stratège. Quant à lui, ce qu'il appréciait le plus lors de ces parties ce n'était pas tant la victoire sinon depuis bien longtemps il aurait été lassé. Non ce qui l'amusait le plus c'était son acharnement à lui mettre des bâtons dans les roues, et cette lueur qui apparaissait dans ses yeux chaque fois qu'elle parvenait à lui détruire ne serait-ce qu'un ridicule petit pion.

- Je me sens épiée et ça me mets mal à l'aise, expliqua d'une voix basse Astoria.

- Ce ne sont que des bruits de couloir peu importe. Et puis jamais je ne te toucherai, je n'envisage pas une telle relation avec toi, rétorqua-t-il à son tour.

Ce fameux rapprochement entre les deux jeunes serpentards alimenter bon nombre de commérages. Le fait qu'ils se retrouvent parfois seuls rendait pour les autres, évident qu'ils sortaient ensemble ou du moins que c'était en cours. Bien qu'elle n'envisageait elle aussi pas une telle relation, elle trouva la réaction de Théodore légèrement vexante. C'est vrai qu'il manquait un peu de tact sur le coup. La relation entre eux était d'autant plus impossible du fait des sentiments que Daphné éprouvait pour lui. Elle avait un jour expliqué à sa sœur qu'elle était tombée sous le charme du garçon et ce à la plus grande surprise d'Astoria.

- Et est-ce que par PUR hasard, tu envisages une telle relation avec quelqu'un en particulier? Demanda-t-elle avec un ton exagérément innocent pour être dénué d'arrière-pensées.

Théodore lui adressa un regard las. Ce genre de conversation l'ennuyait au plus haut point, il n'aimait pas beaucoup parler de sentiments et histoires de cœur.

- Astoria, soupira-t-il. Reprenons la partie tu veux, c'est ton tour.

Astoria soupira elle aussi, elle regarda l'échiquier et constata que de toute façon la partie était perdue d'avance. Elle bougea une pièce sans grande conviction. Voyant le manque d'entrain de sa camarade, Théodore décida de mettre fin à la partie plus vite que prévu en effectuant un coup de maître. Il se leva suite à ça et s'en alla. Astoria n'essaya même pas de le retenir et à la place elle sortie de son sac son roman à l'eau de rose déjà bien entamé. Elle ne sait combien de temps passa, mais elle remarqua rapidement que la salle commune s'était nettement vidée. Elle jeta un bref coup d'œil aux alentours et elle fut surprise de voir Drago toujours assis seul près de la cheminée lui aussi un bouquin dans les mains. Il était rare de le voir seul pensa-t-elle, mais bon sûrement que l'emprisonnement de son père l'affectait beaucoup. Ne souhaitant pas le déranger, elle resta à sa place et continua de le fixer un instant. Sentant son regard il se retourna et Astoria s'empressa de baisser les yeux sur son livre. Il se leva et se dirigea vers elle pour lui arracher son livre des mains qu'il examina.

- Ton père ferait mieux de surveiller tes lectures, déclara-t-il d'un air hautain sans lui rendre le livre.

Elle fronça les sourcils et essaya de lui reprendre son livre, mais il fit un mouvement de recule et continua de la regarder avec arrogance. Les Malefoy se pensaient mieux que tout le monde c'était bien connu. Ils étaient tous blonds, tous froids et tous très hautain. Astoria trouvait tout cela un peu agaçant.

- Ne me regarde pas de si haut! S'exclama-t-elle brutalement.

- Comment pourrais-je te regarder autrement? Tu dois mesurer un mètre cinquante non? Demanda-t-il avec un sourire suffisant.

- La danse classique a ralentit ma croissance, mais mère et père disent que c'est un mal nécessaire pour acquérir un port de reine et des gestes gracieux, se sentit-elle obligée de se justifier prenant un son tour un ton condescendant.

Suite à ses paroles, il l'observa de haut en bas avec un sourire cette fois moqueur. Il s'approcha doucement d'elle et dégagea une mèche de ses cheveux. Astoria n'avait aucune idée de ce qu'il faisait, elle resta simplement droite, le menton haut, mais les joues malgré elle rosies par cette proximité.

- En tout cas-tu ne déroges pas à la règle, comme la plupart des danseuses tu as une poitrine peu développée.

A peine eut-il finit sa phrase qu'elle se recula subitement de lui et croisa ses bras sur sa poitrine pour la cacher de ses yeux. Elle était outrée, comment osait-il lui dire une telle chose? La réaction d'Astoria le fit ricaner, il lui rendit son livre et sorti de la salle commune sans un mot de plus. Astoria s'empara de son livre en pensant que les garçons étaient tous des mufles! Puis elle décida d'aller rejoindre sa meilleure amie Isadora Nowinski qui venait d'arriver dans la pièce. Isadora était une grande blonde extrêmement belle, un petit bout de femme au caractère bien trempé. Elle jouait au Quidditch en tant que poursuiveur et Astoria qui n'aimait pas particulièrement ce sport, la trouvait pourtant époustouflante sur le terrain et assistait à tous ses match émerveillée.

- Astoria, dit Isa en agitant la main. Mes parents ne m'ont même pas envoyé une lettre du mois, tu te rends compte? Déclara-t-elle indignée.

Les parents d'Isa étaient la plupart du temps en voyage et ne s'occupaient guère de leur fille. Astoria pensait qu'elle avait beaucoup de chance que ses parents bien qu'ils la réprimandent souvent, au moins s'intéressent à elle.

- De toute façon la famille c'est vieillot comme concept, je crois que c'est juste une invention mais que ça ne veut pas dire grand-chose finalement, continua-t-elle d'une voix assurée.

Astoria fut triste pour son amie, elle s'installa sur le petit divan à ses côtés et posa une main sur la sienne en signe de compassion. Isadora laissa tomber sa tête sur l'épaule de la petite brune sans dire un mot.

- On ne choisit pas sa famille, soupira tristement Isadora.

Astoria se redressa et regarda son amie droit dans les yeux avec un air très sérieux.

- Tu pourras toujours compter sur moi Isa, toujours, déclara Astoria avec détermination.

Isa lui adressa un sourire. Evidemment qu'elle pourrait toujours compter sur Astoria, elle le savait bien. Les deux filles étaient amies depuis des années et elles avaient toujours étaient là l'une pour l'autre. Aussi bien pour les chagrins d'amours, que pour les joies, que pour les coups de colères, que pour les bêtises. Combien de fois avaient elles écopé d'heures de colles parce qu'elles s'étaient promenées après le couvre feu, ou parce qu'elles avaient décidé de jouer un mauvais tour à quelqu'un qui avait osé en ennuyer une, ou pour un tas d'autres raisons.

- Tu sais quoi, ce soir on ira discrètement en cuisine piquer du chocolat on reviendra jusqu'ici et on fera les test dans sorcière hebdo, et puis tu sais il y a une interview de Joey Prince dans le numéro de cette semaine! S'enjoua Astoria.

- Je pourrais me damner pour Joey Prince, répondit Isadora en se mordillant la lèvre.

- Je pourrais damner l'univers entier ses beaux yeux, répliqua la petite brune avec une petite mine rêveuse.

- On fera ça ce soir alors, tu faisais quoi au fait pendant mon entraînement de Quidditch?

- Une partie d'échec avec Théodore et tu sais tout le monde nous fixait comme si on allait se sauter dessus à un moment ou à un autre. Je l'ai fait remarquer à Théodore et il m'a répondu tout naturellement que jamais il ne pourrait me toucher! Raconta-t-elle en faisant la moue.

- Comment?! S'exclama la jolie blonde.

Isadora fit les gros yeux. Elle prit le visage d'Astoria dans ses mains et l'observa scrupuleusement. Elle lui remit quelques mèches de cheveux en place toujours très concentrée.

- Tu sais je ne suis pas non plus attirée par lui, mais quand même il pourrait avoir un minimum de tact! Et après ça, Malefoy se pointe droit devant moi, alors que je ne lui ai rien demandé et il me fait remarquer que j'ai peu de poitrine! Continua de se plaindre Astoria avec une voix très enfantine.

- Je suppose que Théodore t'a défendu à ce moment là? Demanda Isa.

- Mais non voyons, Théodore n'était plus là. Tu imagines bien que Malefoy ne m'aurait jamais dit une telle chose devant lui. Je complexais déjà sur mes oreilles décollées et maintenant…

- Et maintenant rien du tout! Demain c'est le week-end et je vais te chouchouter comme une princesse. Ils s'en mordront les doigts! Et toi tu défileras fièrement belle comme les étoiles sous leur petit nez en les ignorants.

Isadora passa une bonne demi-heure à expliquer à Astoria comment elle pourrait la coiffer, et quels vêtements elles allaient enfiler. Demain elles se feraient toutes les deux jolies et iraient à pré-au-lard déguster un tas de friandises jusqu'à en être malade. Astoria parut enchantée du programme.

- Tu sais que le père de Drago est à Azkaban? Demanda Astoria en changeant de sujet.

- Qui ne le sait pas, répondit-elle sarcastiquement.

- Je ne sais pas si c'est dû à ça, mais Drago a changé. Il passe beaucoup de temps seul et… bon.. il n'a jamais été très agréable, mais là il a l'air morose et tout le temps de mauvaise humeur ou en colère, chuchota Astoria.

- Tu sais que je parle avec Blaise parfois comme on fait du Quidditch ensemble, il trouve aussi que Drago n'est plus le même. Il dit même que c'est la dernière année qu'il passe à Poudlard car il n'a pas besoin de cette école pour faire ce qu'il a faire, répondit discrètement Isadora.

Elles voulurent continuer leur conversation, mais elles furent interrompues justement par Blaise Zabini qui s'installa entre elles deux. Il semblait beaucoup s'intéresser à Isadora, il faut dire qu'il avait toujours aimé les jolies filles et celle là avait en plus la même passion que lui, celle du Quidditch. Il demanda à Astoria si elle comptait venir les encourager samedi prochain quand ils ficheraient une raclée à Serdaigle. La conversation tourna ensuite sur la sortie de demain. Isa lui expliqua rapidement qu'elle comptait passer l'après-midi avec sa meilleure amie et c'est tout. Le jeune homme ne se laissa pas démonter, il passa le début de soirée à leurs côtés, et Astoria et Isadora passèrent un agréable moment. Après tout il Blaise pouvait être assez drôle quand il voulait.

le matin suivant, Astoria se réveilla de très bonne humeur, une fois debout elle s'empressa d'aller réveiller Isadora. Les deux filles se précipitèrent dans salle de bain pour se préparer. Après avoir mis la radio afin d'écouter un peu de musique, Isadora démêla les cheveux de son amie, les enduis d'un produit spécial pour les rendre brillants et soyeux et les lui coiffa avec un joli petit serre-tête.

- C'est joli, merci Isa, dit Astoria d'une voix enjouée.

Les filles terminèrent de se préparer puis descendirent afin de prendre leur petit déjeuner comme chaque matin. Quand elles arrivèrent, elles ne furent pas surprise de trouver un gigantesque banquet remplit de délicieuses petites choses. Elles allèrent s'installer près de Pansy et Daphné qui avaient déjà bien entamé leur petit-déjeuner. Comme d'habitude Astoria prit une tasse de chocolat chaud et une tartine de confiture. Isadora au contraire dévorait un tas de choses pour bien commencer la journée.

- Astoria tes cheveux sont plutôt beaux ce matin, remarqua Daphné un brin jalouse.

- C'est une recette de grand-mère, un secret que je ne dévoilerai pas, répondit Isadora d'un ton ferme.

Daphné adressa un regard très noir à Isadora n'appréciant guère le ton qu'elle avait employé. Astoria décida de ne pas s'en mêler, les deux filles ne s'aimaient pas particulièrement et rien n'y changerait, leur caractères n'étaient pas compatibles c'était comme ça. Elles se chamaillèrent jusqu'au moment où Thédore arriva et s'installa près d'Astoria.

- Le cours d'histoire du professeur Binns était interminable hier, n'est-ce pas Théodore? J'ai eu l'impression qu'il durait des années lumières, déclara Daphné pour faire la conversation.

- Une année lumière mesure une distance pas une durée Daphné, déclara-t-il en fronçant les sourcils. Tu n'as donc rien retenu des cours d'astronomie?

- Et bien… je… enfin… je voulais dire que les cours de Binns étaient ennuyeux.

Daphné avait plus l'âme d'une littéraire que d'une scientifique. Les cours d'astronomie la dépassaient complètement par contre elle était l'une des rares élèves à s'intéresser au cours d'histoire et à avoir des notes vraiment bonnes. Mais dès que Théodore était dans les parages elle agissait de manière étrange. Elle voulait essayer de lui plaire à tout prix, et sachant qu'il n'aimait pas l'histoire, elle avait voulu aller dans son sens.

- Tu as pourtant de bons résultats en histoire il me semble, répondit-il.

- Oui.. La matière ne me semble pas inintéressante en soit, j'apprécie plutôt même, mais le professeur la rend vraiment pénible, hésita-t-elle.

- Daphné est vraiment très douée, elle a une mémoire des dates c'est absolument époustouflant! S'exclama gaiement Astoria vantant un peu les mérite de sa soeur.

- Oui c'est exact! Daphné est quand même la seule élève avec un serdaigle et cette effroyable Granger à avoir obtenu un optimal à sa buse d'histoire de la magie! Et ça c'est un exploit! Continua Pansy dans le but de soutenir son amie.

- Et puis nous sommes tous ignorant d'au moins quelque chose et savant d'autre chose. Heureusement d'ailleurs, ça s'appelle la différence et c'est-ce qui rend le monde harmonieux. D'ailleurs Théodore nous sommes d'accord que les pôles identiques d'un aimant se repoussent et les opposés s'attirent! Affirma Astoria avec un petit rire en essayant de faire passer un message peu subtil à Théodore.

Isadora bailla, se leva et décida de partir trouvant la discussion ennuyeuse, d'autant plus qu'elle tournait autour de Daphné. Théodore aussi fatigué des insinuations d'Astoria décida de se lever pour s'en aller. La jeune fille décida de le suivre pour avoir une petite discussion avec lui. Il valait mieux tirer les choses au clair une bonne fois pour toute. Elle le rattrapa dans un couloir.

- Théodore ça ne peut pas continuer, tu le sais non? fit Astoria très sérieusement.

- Non je ne sais pas, mais dis-moi, dit-il avec un air de défi.

- Tu sais les sentiments que ma sœur a pour toi, si tu éprouves la même chose, ou si ce n'est pas du tout le cas et bien tu dois lui en parler. Ça fait deux ans qu'elle te tourne autour, elle a le droit à une réponse claire de ta part, tu ne crois pas?

- Astoria ne t'en mêles pas, répondit-il calmement.

- Il s'agit de ma sœur, dit-elle fermement.

- Très bien, soupira-t-il après un bref instant. Je l'apprécie assez, mais j'aime les choses bien faîtes et pour cela il faut du temps. Si ça doit se faire, ça se fera. On a seize ans rien ne presse.

- Oui tu as raison, je veux dire c'est pas comme si on était en climat de guerre, ria-t-elle faussement.

- Greengrass tu m'ennuies, tu le comprends ça? Demanda-t-il d'un ton las, ce à quoi elle répondit par un sourire.

- Je te félicite quand même pour l'exemple des aimants c'était tout à fait adapté à la situation, sourit-il à son tour. Passe une bonne journée Astoria.

Avant de partir il lui ébouriffa les cheveux, ce qui la fit ronchonner. Elle retourna petit-déjeuner avec sa sœur et Pansy. Daphné semblait un peu déçue de son échange avec Théodore, elle se sentait même complètement pathétique. Astoria et Pansy passèrent la matinée à la consolée.

Aux alentours de quatorze heures, Isadora et Astoria partirent enfin vers pré-au-lard. Elles allèrent comme prévues dans la boutiques de friandises et en achetèrent une tonne. Elles sortirent et décidèrent de grignoter en se promenant. Ça leur faisait du bien de quitter un peu château, même si c'était toujours pour être dans ce petit village. Le froid très vite attaqua la gorge et les bronches d'Astoria, la petite après-midi fut donc écourtée et les deux jeunes filles décidèrent de rentrer et de passer à l'infirmerie histoire qu'Astoria puisse prendre un bon remontant. L'examen de madame Pomfresh révéla même une petite montée de fièvre, Astoria dut donc prendre une potion et rester à l'infirmerie une petite heure ou deux le temps que tout fasse effet et qu'elle se sente de nouveau en forme. Elle somnola un peu du fait de la potion, mais fut rapidement réveillée du fait de l'agitation qui gagnait la pièce. Katie Bell venait d'être apparemment victime d'un collier renfermant de la magie noire. Son état n'était pas très bon. Elle continua d'observer discrètement. Dumbledore, Rogue et Mcgonagall discutaient de l'accident. Ils se demandaient qui pouvait bien être derrière ce coup là et aussi pourquoi. Ils finirent par partir et Pomfresh administra des soins à Katie Bell. Une bonne heure plus tard, après les soins intensifs pour Katie, elle revint examiner Astoria et décida qu'elle pouvait partir.

- Est-ce qu'elle va bien? Demanda Astoria en regardant Katie.

- Elle s'en sortira, mais c'était moins une. Couvrez-vous davantage la prochaine fois Mademoiselle Greengrass.

- Oui, je vous remercie madame.

Astoria retourna dans la salle commune des serpentards en chemin elle croisa Drago qui l'attrapa par le bras pour la stopper.

- Tu étais à l'infirmerie n'est-ce pas?

A peine l'idée qu'il puisse s'inquiéter pour elle lui traversa l'esprit, qu'elle la chassa la trouvant ridicule. Drago semblait très sérieux, peut-être trop. Astoria acquiesça simplement. Finalement Drago se trouva stupide d'être venu la chercher, ça paraissait tellement suspect, mais il n'avait pas pu s'en empêcher il devait savoir et vite si les professeurs se doutaient de quelque chose et aussi si cette idiote de Katie Bell était vivante… Il avait espéré tout simplement qu'Astoria lui livre ses informations d'elle-même, mais à son plus grand malheur elle ne semblait pas d'humeur bavarde.

- J'ai entendu dire sur le chemin du retour que Bell avait été agressée… commença-t-il.

Astoria leva vivement la tête et le regarda droit dans les yeux. Se pouvait-il que..? Non ce n'était pas possible. Drago était loin d'être un saint, mais de là à faire une telle chose! Cependant pourquoi lui parlait-il de Katie, lui qui d'habitude ne s'intéressait qu'à sa petite personne. Remarque il aimait bien les commérages, oui c'était certainement juste pour ça.

- Oui, elle est à l'infirmerie. Son état était très mauvais, mais Pomfresh a pu la sauver de justesse. Elle restera quelques temps à l'infirmerie je pense.

- Sait-on qui a fait ça? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.

- Les professeurs n'ont aucune piste, mais ils cherchent activement. Quand l'accident a eu lieu Potter et sa clique étaient sur place, ils vont sûrement être interrogés. Chaque fois qu'il arrive malheur ils sont dans les parages, dit Astoria.

- Ne m'en parle pas! Soupira-t-il.

Astoria le fixa intensément. Il était vraiment étrange ces temps-ci, il semblait épuisé et presque malade. Son teint était plus pâle que d'habitude et il avait maigri. Ça ne pouvait pas juste être à cause de son père. Il s'approcha d'elle, elle recula jusqu'à être coincée contre le mur. Il soutenait son regard avec une telle force qu'elle finit par lâchement baisser les yeux. Avec sa main, il lui fit relevait la tête.

- Dis-moi Astoria pourquoi me regardes tu comme ça? L'interrogea-t-il calmement.

- Je te regarde normalement.

-Non c'est faux, tu me dévisages depuis quelques temps. Je t'intéresse peut-être?

- Bien sûr que non! Ne te fais pas d'idée je… non! Tu ne m'intéresses pas.

- Je vais te donner un conseil, reste éloignée de moi et ne te mêle de rien qui me concerne, dit-il un peu plus menaçant avant d'attraper une mèche de ses cheveux. Mais qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux?

La question la surprit. Il enroula délicatement sa mèche autour de son doigt puis la fit glisser pour enfin la lâcher. Elle ne répondit pas à sa question, elle se sentait comme hypnotisée par lui et incapable de quoi que ce soit en l'instant présent. Drago décida après quelques secondes de se reculer. Astoria en profita pour échapper à son emprise. Elle commença à se diriger vers la droite comme si de rien n'était, il en fit de même vers la gauche. Elle ne raconta même pas à Isadora ce qui venait de se passer.


Merci.