Prologue

« Cullen à l'appareil. »

« C'est de cette manière que tu me réponds maintenant ? » rugit une voix si forte que l'homme du éloigner le téléphone de son téléphone.

« Ah, Marcus ! Cela fait bien longtemps que tu ne m'a pas appelé, je commençais à m'inquiéter. » Le vieil homme eut un petit rire.

« Eh bien, si tu ne m'avais pas mis sur liste noire, je l'aurais fait bien avant, crois-moi ! » riposta son ami de longue date.

Carlisle mit sa main devant sa bouche pour s'empêcher d'éclater de rire, souffla, puis répondit : « je n'ai rien fait de telle, je peux te l'assurer… » Devant le silence de son interlocuteur, il reprit d'un ton légèrement gêné : « tu connais Angela, c'est une bonne secrétaire, mais elle commence aussi à se faire vieille, et ses gestes deviennent maladroits. Cela ne peut être qu'un accident, mon ami. »

« Vieux brigand ! Tu mens toujours aussi bien. »

Marcus Volturi et Carlisle Cullen se connaissaient depuis si longtemps qu'il était d'impossible de compter toutes leurs années d'amitié. Rien n'était plus important pour eux que cela. Chacun était à la tête d'énormes entreprises. Leurs familles respectives – dont ils étaient à l'origine – constituaient la bonne société de presque tous les Etats-Unis, tant elles étaient grandes. Hommes d'affaires, hommes politiques, hommes d'état, et bien d'autres constituaient leurs familles. Propriétaires de banques, de Casinos à Las Vegas, New York, Los Angeles, Seattle, des plus réputés restaurants et boites de nuit à la mode, des meilleurs vignobles. L'on ne pouvait énoncer tous leurs biens innombrables. Personne ne pouvait être plus respectable qu'eux. Chirurgiens, avocats, sénateurs…

Mais pour ces deux hommes, rien n'était plus crucial que la famille. Malgré la concurrence qu'ils s'offraient l'un à l'autre, ils étaient devenus amis contre l'avis de tous. Une amitié semée d'embûches, de disputes, mais de bonheur, de dépressions partagées, mais surtout de sincérité. Ensemble ils avaient fondés leur dynastie. Marcus avait toujours eu un bon instinct et devinait toujours avec beaucoup de justesse qui était la seconde moitié de ses enfants et petits-enfants. Dans le cas contraire, comment aurait-il pu avoir une famille si conséquente ? Quant à Carlisle, grâce à son bon cœur, il arrivait toujours à faire accepter aux autres l'inacceptable. Ensemble ils avaient produits les petites merveilles qui, un jour, avait sauté sur leurs genoux. Ensemble, ils étaient arrivés à se relever de la mort de leurs femmes respectives. Ensemble… oui rien ne pourrait casser leur amitié, aujourd'hui.

« Bien sûr ! Qu'as-tu à m'annoncer ? »

« Ne puis-je plus appeler mon meilleur ami sans raison ? » répondit la voix rieuse du Volturi.

« Ce n'est guère maintenant que cela commencera. Alors ? » Sourit-il devant l'agacement soudain de son compatriote de longue date.

« Bon ! Bon ! Tu l'auras voulu ! Je pense qu'il est temps d'associer nos familles pour les solidifier. » Marcus eu une petite toux intrigante.

« Que signifie ce charabia ? »

« Ma chère Isabella est en âge de se marier, et ton petit Edward aussi ! Je veux savoir quand sera la date du mariage. Est-ce plus clair ? »

« La vieillesse ne te réussit pas ! Tu commences à raconter n'importe quoi. As-tu oublié que j'ai projeté de le marier à Tanya ? »

« Ne soit pas plus idiot que tu ne l'es déjà. En premier lieu, tu es identique à moi, alors ne me parle pas de mon âge ! Et Tanya ne le lui correspond aucunement ! »

« Hmm… je ne sais pas. » Carlisle ne finit pas sa phrase, un peu ennuyé.

Le silence plana quelques instants.

« Cet enfant a besoin d'une femme qui le soutienne, de fidélité, et d'une bonne dose d'intelligence. Qui d'autre mieux qu'Isabella ne pourrait lui en donner ? »

« Il y a beaucoup de femmes intelligentes prêtes à l'aimer et à lui être fidèles… » Répliqua-t-il soucieux.

Marcus sourit tranquillement, assit dans son fauteuil de velours rouge, et prit une inspiration pour remettre ses idées au clair. « Pourquoi ne pas lui en avoir présenté, toi qui te préoccupe tant de son futur ? Je sais que lui et Isabella sont faits l'un pour l'autre. De plus, permets-moi de te dire que tes choix pour ce petit sont toujours mauvais. Fais-moi confiance, pour une fois. Cela est dans l'intérêt de tous. »

« Mes choix pour lui ne sont pas mauvais. Tanya est une chic fille ! » Carlisle était offusqué, et Marcus sut que c'était le moment ou jamais de jouer sa meilleure carte.

« Rosalie aussi en est une. Seulement ni l'une ni l'autre ne sont pas faites pour Edward. Isabella est celle qu'il lui faut. Avec un peu de temps, de subtilité, de discrétion, ils seront fous amoureux. »

Rosalie Lilian Hale était une jeune femme d'une beauté inouïe. Aussi froide qu'un iceberg, mais aussi fragile qu'un pétale de rose. Dure d'apparence, mais chaleureuse et protectrice pour ses proches. Elle adorait les enfants et rêvait d'en avoir depuis qu'elle était toute petite. Elle avait devant elle une magnifique carrière qui l'attendait, étant unique héritière de la grande entreprise Hale & Wilder. Quand Carlisle eut réussi à les faire se rencontrer - pensant que le coup de foudre pourrait avoir lieu - quelque chose s'était passé. Ils s'étaient comme aimantés pour ne plus se séparer. Ainsi les fiançailles phénoménales entre Edward Cullen et Rosalie Hale se firent, et tout fut comme une évidence.

Que s'était-il passé par la suite ? Personne ne l'avait vraiment compris.

Edward venait tout juste de la présenter à sa famille entière. Tout le monde l'adorait et la pensait réellement faite pour aller avec lui. Quelques jours plus tard, elle lui annonçait qu'elle ne l'aimait pas vraiment comme elle l'aurait dû, et le laissa annuler le mariage. Puis elle partit avec Emmett McCarty, l'un des cousins d'Edward. Par la suite la famille Cullen apprit qu'ils avaient eu une révélation. Et quelques temps encore plus tard, ils s'unirent en grande pompe.

Prudent, Carlisle réfléchit et demanda : « de tous tes petits-enfants, elle est celle que j'ai le moins vu. La dernière fois remonte à des années. Comment est-elle ? »

« Tu me demande d'être objectif ? » Marcus eu un rire espiègle et déclara : « elle est ma préféré et la plus parfaite à mon goût des jeunes femmes. » Il prit une pause, et se demanda comment la décrire. « Pour commencer, elle est brune et très belle. Elle a fort caractère et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle sort un peu du lot de la dynastie, elle a décidé devenir écrivain. C'est un court résumé, mais un résumé quand même. Pour te faire une idée, il faut que tu la rencontre. »

Carlisle haussa les sourcils, un peu surprit. « A-t-elle déjà sortit un livre ? Comment se fait-il que je n'en ai jamais entendu parler encore ? »

« Hmm c'est compliqué. Elle en a fini deux, à ce jour. Malheureusement elle ne veut pas que je lui crée une maison d'édition pour elle. Nous sommes en pourparlers en ce moment même. » Il sourit d'un air tendre en regardant le portrait grandeur nature de sa petite-fille, peint et accroché au mur. « Elle me fait honneur, elle est très têtue. Plus encore que Caius… »

« Miséricorde ! Nous ne sommes pas tirés d'affaire » marmonna son ami en un soupir presque désespéré.

« Vieux chenapan, ne joue pas à ça ! Nous allons travailler avec ruse et finesse. Enfin plus moi que toi d'ailleurs. »

… A suivre …