Disclaimer: tous les personnages de cette fiction appartiennent à JK Rowling, ainsi que le lieu d'évolution, à l'exception des personnages et lieux dont vous n'avez jamais entendu parler dans les romans!
Remerciements: un grand merci à Loufoca qui me relit avec tant de gentillesse!
Seconde Chance
Prologue
Le soleil se couchait sur une des premières journées du mois de mars. Un vent glacé soufflait en rafales, piquant comme un millier d'abeilles, hurlant comme un loup affamé, froid comme la mort. Les rayons de lumière rouge dessinaient des ombres incroyables sur le sol et sur les arbres d'une clairière perdue dans la Forêt Interdite. Il y avait ça et là des petits tas de neige, résidus du temps à la fois merveilleux et impitoyable propre à l'hiver. Mais on pouvait aussi apercevoir quelques touffes d'herbe parsemées de petites fleurs qui annonçaient avec certitude la venue prochaine du printemps.
Bravant les éléments déchaînés, un homme se tenait au milieu de la clairière, immobile, sa robe de sorcier volant autour de lui au gré des violentes rafales. Une écharpe lui cachait le visage. Des mèches de cheveux châtain clair suivaient les directions que leur imposait le vent. Son attitude était calme, impassible, et il semblait ne pas vouloir bouger de l'endroit où il se trouvait, seul être vivant dans ce lieu inhospitalier. Ses yeux fixaient le vide infini que lui seul pouvait voir, au-delà de la lisière de la clairière, au-delà de la cime des arbres visibles, au-delà même de l'horizon rougeoyant. L'homme avait un regard chargé d'émotions qui n'avaient que ce seul moyen pour s'exprimer, car il luttait pour rester maître de lui. Ses yeux déversaient en premier lieu un torrent de rage et de révolte d'une violence inouïe qui foudroyait sur place. Ils exprimaient ensuite un chagrin immense, une tristesse inconsolable, un sentiment de profonde impuissance et de culpabilité que les larmes même ne pouvaient plus soulager. Finalement, une toute petite lueur remontait à la surface, éclat vivace que l'on ne trouve que dans des yeux qui ont un jour regardé avec passion un être aimé au-delà de toute compréhension, et qui ont vu cet être disparaître. Cette petite flamme restait alors le seul reflet d'émotion présent dans les yeux dorés de l'homme qui se tenait face au vent de tempête.
Après un long moment, il arracha son regard à la contemplation du vide profond et le dirigea vers une pierre posée sur le sol, non loin de lui. Avant qu'il ait pu relire une énième fois l'inscription qui s'y trouvait gravée, ses yeux s'embuèrent de larmes.
« Ça n'aurait pas dû se passer comme ça… »
