Bonjour à tous, je commence une fanfiction que j'espère faire durer un moment, ou au moins terminer!
Comme vous le voyez, c'est un Sirius/OC. J'attends vos avis sur ce prologue, le premier chapitre devrait suivre (je suis en train d'écrire le deuxième)!
J'ai classé ma fanfiction en T pour le langage ou la violence (peut-être à venir ... mais je n'en suis pas certaine). Étant donné que ce n'est que la deuxième que je poste ici, je ne sais pas trop pour le rating ..
Je vous laisse lire ;).
Elerinna23.
Faux airs.
Prologue.
Frayeur en territoire inconnu.
Un bruit me sort de mes pensées.
Quelqu'un marche derrière moi, je peux entendre son pas discret et rapide.
Je coupe le son de ma musique - j'ai récemment acheté un badaleur, c'est un objet que les Moldus ont inventé qui permet d'écouter des chansons tout en se déplaçant. Ils sont plutôt malins, on ne peut le nier - et accélère le pas tout en concentrant mon ouïe sur le souffle de l'inconnu que je distingue avec netteté. La rue est tellement longue. J'ai peur.
Je ne cesse d'augmenter mon rythme de marche et cette personne fait de même.
Je suis suivie.
Sweety m'a bien expliqué la différence entre le Londres Moldu et le Londres Sorcier; comment certains hommes Sans-Pouvoirs agressent des jeunes filles, les violent ou, pire, les tuent. Je ne pensais seulement pas que je me trouverais confrontée à un pervers lors de ma première expédition dans la partie Non-Sorcière de la ville. Avec tout ce que ma douce elfe de maison m'a raconté, je ne peux qu'être effrayée. Un comble, June Hudson terrifiée par un pauvre Moldu. Voila ce que penserait Mère si elle m'accompagnait en ce moment. Mais elle n'est pas là, ne se préoccupe nullement de ma personne et trouve toujours une raison pour me lancer ses sorts de Magie Noire préférés. Particulièrement, le Doloris.
Le moment est mal choisi pour penser à cette infâme personne me tenant lieu de mère.
J'ai donc deux légers problèmes, concernant ce pervers qui continue de me suivre.
Tout d'abord, le Londres Moldu m'est totalement inconnu. La seule donnée que je possède est la suivante : je ne dois pas me trouver loin du Chemin de Traverse. Malheureusement, la communauté sorcière ne connaît pas moins chanceuse que moi-même, je n'ai presque aucune possibilité de le trouver. N'ayant pas encore atteint la majorité sorcière, je ne peux non plus me servir de ma baguette magique. Mon corps est donc ma seule arme contre ce pervers, ou peu importe ce que se trouve être la personne - à l'évidence dénuée de pouvoirs magiques - me poursuivant.
Je ne compte pas me battre, comme le font ces Moldus au cinèmma car je risquerais de me blesser et je ne veux pas tenter la colère de Mère si elle découvrait que je suis allée me promener dans ce quartier londonien.
Non, j'ai des jambes. Il faut bien qu'elles servent un jour.
Mais - et oui, un autre 'mais' - mes chaussures posent un autre problème. Ma gentille elfe personnelle, Sweety, m'a conseillé de porter une paire de richelieu dont les talons sont plutôt hauts afin de paraître plus gracieuse dans ma tenue sombre. Évidemment je l'ai écoutée : elle sait tellement y faire pour me convaincre. Je ne vais cependant pas courir le long de cette avenue, pieds nus.
Alors que je réfléchis à une autre idée, l'homme agrippe mon épaule de sa main. Je sursaute, me dégage de son emprise et me met à courir. Plus le temps de réfléchir, tant pis pour mes chaussures.
L'inconnu fait de même. J'ai peur.
Sans y penser, je m'engage dans la rue la plus proche. Son atmosphère sombre ravive en moi des souvenirs. Un coup d'oeil rapide au nom de la rue me fait alors éclater d'un rire victorieux.
Charing Cross Road.
Je ralenti, soulagée, puis pénètre dans un bar miteux coincé entre deux magasins sans même jeter un regard à la personne qui me poursuivait depuis tout ce temps. Le Chaudron Baveur. Me sachant sauvée, je soupire d'une façon que Mère qualifierait de grossière, si elle me voyait. Mais peu importe, puisqu'elle n'est pas là en ce moment.
D'un pas sec, je m'avance dans le bar quasiment désert. Seuls quelques employés de chez Gringotts discutent au comptoir avec un vieux gobelin au regard malveillant.
Le jeune barman m'aperçoit et me salue avec le respect qu'il réserve aux grandes familles de sorciers:
« - Bien le bonjour, Miss Hudson. Puis-je vous servir quelque...
- Je ne fais que passer, merci. » je le coupe, de mon ton le plus froid, avant de sortir de ce lieu poussiéreux par une porte entrouverte. A l'aide de mon ombrelle ornée de dentelle, j'appuie sur les briques d'un mur, en apparence banal, qui se mettent à bouger par magie et laissent apparaître le Chemin de Traverse.
Contrairement au bar dont je sors, cette rue ne connaît pas le silence. Des jeunes enfants suivent leurs parents à l'intérieur des boutiques sorcières, leur liste de fourniture Poudlardienne à la main et les yeux pétillants. D'autres, plus âgés, ont préférés venir faire leurs achats seuls, ou avec un poignée d'amis. Pas d'ennuis à l'horizon, pour simplifier.
Faisant partie des rares adolescents qui achètent leurs fournitures seuls, j'entre chez Madame Guipure qui achève de prendre les mesures d'un petit garçon aux cheveux bruns.
Je choisis des tissus d'une qualité sans faille, la femme fatiguée prend mes mesures en silence et je ressors rapidement avec des robes et des vêtements à la dernière mode sorcière pour toute l'année à venir.
D'humeur guillerette - mais l'air suffisant, en façade -, je fais le tour des boutiques et me procure tout le matériel demandé aux élèves de sixième année.
Ce n'est que dans un magasin semblable à Honeyduck - mais ne proposant que des chocolats - que ma chance décide de tourner.
Je suis occupée à empiler des dizaines de boites dans mes bras lorsqu'une voix que je reconnais aussi tôt s'exclame :
« - Hudson! Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je chasse le Sang-de-Bourbe, histoire de bien commencer l'année, ça ne se voit pas Black ?! je réplique avec sarcasme.
- Tu me dégoûtes, Hudson. Je pensais que tu ne partageais pas les idées de tes parents, je me suis trompé.
- Bien, Black. Tu te rends compte que tu viens d'admettre avoir fait une erreur de jugement me concernant, toi, le Ô-combien-génialissime-traître-à-son-sang! Ça se fête! »
Ses poings se serrent violemment, il voit rouge. Mais il réussi à se contrôler.
« - C'est pour fêter ta victoire, ces dix milles boites de chocolats ? réplique-t-il hargneusement.
- Bravo! Tu n'as pas besoin de lunettes, Black! Quelle grande nouvelle! je siffle. D'ailleurs, en parlant de ça, il est où ton ami binoclard ? Que ma journée soit gâchée jusqu'au bout, si tu vois ce que je veux dire.
- Toi! Ne t'avise pas d'insulter James ou tu auras affaire à moi!
- Parce que tu crois pouvoir m'effrayer ? je m'exclame avant de rire méchamment. Tu me connais mal, Black. »
Il me fixe, les poings serrés, et semble se retenir de me frapper ou de me lancer un sort - au choix. Puis voyant qu'il n'ajoute rien - il a peur, voila ce que j'en dis! -, je tourne les talons et m'en vais payer l'objet de ma dépendance à la caisse. Car je l'admet, je ne peux me passer de chocolat, en particulier à Poudlard. Avec ces vingt-deux boites, je devrais tenir un moment ... du moins jusqu'à la première sortie à Pré-au-Lard.
Une fois mes chocolats payés, je fais un dernier tour de la boutique afin de vérifier que je n'ai pas raté une nouveauté et, en me dirigeant vers la sortie, j'entends les voix amusées de Black et Potter dans un rayon proche. Ils rient stupidement - à leur habitude - et je ne peux m'empêcher de lancer froidement tout en passant la porte du magasin :
« - Il était bien là, le bigleux. Ils peuvent pas réfléchir séparés, ces deux là. Journée de merde. »
Je m'autorise à ricaner quelques secondes après avoir entendu Black s'énerver puis reprends mon sérieux, la figure hautaine à la manière de Mère.
Tout en rentrant chez moi, je pense que seul Black connaît la véritable June. Pas très bien, mais il me connaît plus que qui que ce soit d'autre. C'est aussi le seul à réussir à me faire sortir de mes gonds de cette façon, à ranimer la colère que j'ai appris à contrôler devant Mère.
Quand j'y pense, je ne serais plus moi-même depuis longtemps si je n'avais pas Sirius Black pour me le rappeler, chaque fois que je le croise.
Pensée écœurante.
Non, le terme n'est pas exact. Répugnante.
