Bonjour ! Me revoilà avec une autre fic !
Je n'abandonne pas Souplesse, même si je suis un peu en panne en ce moment, mais je travaille cette fic depuis pas mal de temps et je voulais savoir ce que vous en pensiez avant de la continuer. Je commence à stresser ^^'
Voilà, bonne lecture !
Chapitre un
Lucius Malfoy n'en pouvait plus.
Assis derrière son bureau de Maire, il regardait la montagne de feuilles de papier s'entasser sur le cuir de son tapis de table. C'est fou ce qu'un simple bout de papier peut vous mener la vie dure. Il devait répondre à des demandes de location de salles de conférence, à des demandes d'achat de terrain, à des demandes d'entretien d'ordre professionnel. Il avait même reçu une demande le suppliant de bien vouloir marier un couple dans sa mairie, dans son bureau. Ils ne voulaient pas faire un strip-tease en s'accrochant au lustre du plafond, aussi ?
Il avait aussi des invitations le conviant à des cérémonies d'ouverture, à des mariages arrangés entre personnes de haut rang, à des enterrements de vieux croutons dont on fera l'éloge pendant des heures, à des expositions de peintres qui essayaient d'imiter Van Gogh et se donnaient des grands airs en se disant artistes. Foutaises.
Lucius laissa promener son regard dans la pièce. Celle-ci était d'une propreté presque dérangeante, qui mettait mal à l'aise. C'était sans contexte un avantage lors des entretiens qui s'annonçaient difficiles. Elle intimidait.
La pièce était ronde et les murs entièrement recouverts d'épais volumes politiques, allant de la simple contravention au régime totalitaire presque tyrannique d'Hitler lors de la seconde guerre mondiale, en passant par la mise en place de la première république française. Il y en avait tellement qu'il était impossible de connaître la couleur des murs, donnant l'impression à ses auditeurs d'être encerclés, comme pris au piège. Le bureau, d'apparence royale des temps anciens, était disposé au centre de la pièce, donnant ainsi une position de force à son propriétaire. Il était d'une couleur tirant sur le brun foncé, aux reflets lustrés presque auburn. Les pieds étaient entrelacés de fils d'or, princiers. Sur le bureau était posé un dessus en cuir, conférant un air moderne et pourtant sauvage au maire aux cheveux blonds tirant sur l'argent.
Ramenant son regard sur le tas de lettres et de convocations emmêlé devant lui, Lucius soupira. Il commença à trier, demandes avec demandes, invitations avec invitations. Il en lut quelques unes et y répondit avant de les mettre dans une boîte qu'il donnerait à sa secrétaire pour qu'elle aille les poster. Parmi celles-ci, un ancien maire d'une ville située à l'autre bout du pays le conviait à l'inauguration de sa nouvelle maison d'édition, qu'il avait décidé de reprendre après sa retraite. Comme s'il allait se déplacer pour quelque chose d'aussi insignifiant. Il s'empressa de répondre par la négative, de toutes façons l'ancien ne s'attendait pas à ce qu'il vienne. C'était la dure loi de la politique, bien qu'il ne fût que maire. L'apparence comptait plus que tout, et on n'invitait des gens importants que pour paraître, bien qu'on sache pertinemment que ceux-ci ne viendraient point. Cela faisait important quand on le racontait.
En continuant à fouiller, il mit la main sur une demande bien étrange. On ne la lui avait encore jamais faite, celle-là. Il regarda son calendrier. On était le 21 Juin, et la lettre datait de plus de dix jours. Elle était prioritaire, son sujet étant le feu d'artifice qui aurait lieu la veille du 14 Juillet, pour célébrer la prise de la bastille en l'an 1789. Une fête importante pour le peuple, mais ennuyeuse pour le maire car source de travail et de problèmes.
Enfin, il ferait comme d'habitude, soit exactement le même feu d'artifice que les années précédentes. Les gens, s'ils venaient tous les ans, ne remarquaient pas qu'ils voyaient le même depuis une dizaine d'années, et à la fin de celui-ci parlementaient avec excitation sur la qualité et les changements effectués par rapport à l'année précédente. Que d'idiots dans ce bas monde. Même si ça arrangeait fortement Lucius qui se contentait de retrouver le bon de commande et d'en changer la date.
Il relut attentivement la lettre.
« Cher monsieur le maire,
Je prends ainsi la liberté de vous écrire pour conjurer un entretient avec vous, monsieur, dans le but d'obtenir le droit de réalisation du feu d'artifice qui aura prochainement lieu le 14 Juillet à la veille.
En effet, je me nomme Harry Potter et suis spécialisé dans ce genre d'évènement. Le feu d'artifice de votre commune m'est toujours apparu d'une magnificence rarement atteinte par vos concurrentes, et me donne le désir d'en continuer l'ascension vers l'émerveillement.
En espérant une réponse positive de votre part, veuillez agréer, monsieur, mes sentiments les plus dévoués.
Harry Potter. »
Il eut un rictus.
Se tournant vers l'interphone situé sur le coin de son bureau, il appuya sur un bouton et parla dans le micro ressemblant au cor d'un saxophone.
-Marie, veuillez fixer un rendez-vous pour moi, s'il vous plaît.
-Oui monsieur, quelles sont les coordonnées de la personne, monsieur ?
-Monsieur Potter, numéro de téléphone XX XX XX XX XX. Je veux qu'il soit dans mon bureau à trois heures.
-Bien, monsieur.
Lucius se rassit dans sa position initiale, satisfait. Relisant encore une fois la lettre, il devait bien avouer que celle-ci l'intriguait et l'amusait plus que de raison. C'était rare qu'il ait des interlocuteurs sachant manier les mots de manière si subtile, pouvant faire passer dans une phrase à première vue banale des constatations fortement intéressantes pour la personne souhaitée. Harry Potter ne disait pas qui il était vraiment, que ce soit sa profession ou son rang. En revanche, il laissait filtrer qu'il savait précisément ce qui se passait. Il était assez impatient de le rencontrer.
OoOoO
Harry était assis dans le bus, à la place la plus reculée, ne voulant pas se faire remarquer. Il n'aimait pas être au centre, là où les gens se regardaient pour passer le temps ou se comparer, se croyant discrets. Ils se jaugeaient du regard ou alors se moquaient intérieurement des autres, sans remarquer qu'ils ne valaient pas mieux qu'eux. C'est pourquoi il était assis tout au fond, là où lui pouvait voir et les autres l'ignorer. Cependant, il ne regardait pas, ces gens lui étaient indifférents.
Il pensait à son rendez-vous futur avec le maire. Il avait été très surprit par le coup de téléphone qu'il avait reçu de la secrétaire le matin-même. Il n'y croyait plus.
Il assistait aux feux d'artifices de cette commune depuis trois ans. La première année, il avait été ébloui. La seconde, il avait été gêné par une sensation de déjà vu, bien qu'il le trouvât toujours aussi magnifique. Cette sensation ne disparaissant toujours pas les jours suivants, il avait décidé de noter les différents types de fusées dans l'ordre avec lequel elles avaient été lancées, en comblant ses quelques doutes par une vidéo amateur où on voyait la fête en entière qu'il avait trouvée sur le net. Sa fiche à la main, il était revenu l'année d'après, et avait assisté à la fête. Celle-ci lui avait donné raison. Le feu d'artifice était strictement le même tous les ans. Le pire était sans doute que la population ne semblait pas le remarquer.
Il avait donc décidé de créer le feu d'artifice de cette commune, puisque cela semblait faire chier l'administration qui ne prenait même pas le temps de changer la musique d'accompagnement.
Il avait voulu envoyer une lettre immédiatement, mais cela aurait été une erreur. Si le maire se contentait d'envoyer un même bon de commande quelques semaines avant le feu chaque année, il ne prendrait même pas la peine de le lire. Ou alors il le lirait, peut-être même lui répondrait, mais l'oublierait aussitôt le seuil de son bureau passé.
Il avait donc attendu un mois et quelque avant le quatorze et lui avait envoyé une lettre. Il était resté volontairement flou, afin de piquer la curiosité. Mais il n'avait jamais reçu de réponse. Même s'il s'y attendait, ça lui faisait toujours mal de se voir refuser cette création, bien qu'il trouvât à chaque fois une commune lui confiant cette tâche avec plaisir.
Mais ce matin, la secrétaire du maire l'avait appelé et lui avait donné rendez-vous à trois heures pour un entretien. Entretien pour lequel il était en route en ce moment-même.
Se sortant de ses pensées, il s'aperçut que le bus était sur le point de passer son arrêt sans s'y arrêter. Il se jeta sur le bouton rouge et observa avec appréhension le voyant « Arrêt demandé » s'allumer. Le chauffeur était un chic type, par ce qu'il s'arrêta pour le laisser descendre bien que l'arrêt fut dépassé.
Harry sentit les regards peser sur lui lorsqu'il s'avança pour descendre. Mal à l'aise, il ne put s'empêcher de rougir et de baisser la tête.
Au fur et à mesure qu'il marchait, il se sentait de plus en plus stressé. Ce feu d'artifice lui tenait particulièrement à cœur, parce que c'était là qu'il était né, parce que c'était là que ses parents étaient morts.
S'auto-appliquant des exercices de respiration, essayant de maîtriser son stress, il pénétra dans la mairie. Il regarda un instant autour de lui. C'était une belle mairie. La décoration privilégiait le vert et la transparence, donnant l'illusion que la surface était beaucoup plus grande qu'elle ne l'était réellement. La luminosité inspirait la confiance et mettait à l'aise. Peu à peu, il sentit son stress se dissiper.
Il s'avança vers la secrétaire assise derrière le comptoir de l'accueil.
-Bonjour, je suis Harry Potter, j'ai rendez-vous avec monsieur Malfoy à trois heures.
-Bien sûr, monsieur Potter, suivez-moi. Je vais vous y emmener.
-Merci beaucoup.
Il attendit qu'elle se lève en cachant ses joues rosies. Ca lui faisait bizarre qu'on l'appelle monsieur Potter, il était encore en première année à l'université. Quand on l'appelait comme ça, il avait l'impression d'être important. Pourtant, on lui avait souvent répété qu'il était insignifiant.
Il suivit la secrétaire à travers les couloirs. Après avoir monté un escalier, ils se dirigèrent vers un court couloir qui semblait devenir plus sombre au fur et à mesure qu'ils s'approchaient. Ils finirent par s'arrêter devant une porte en bois laqué sur laquelle était inscrit « Maire » en lettre d'or.
La secrétaire frappa. Il était trois heures pile. Elle ouvrit après avoir entendu un « Entrez ! » lancé d'une voix dans laquelle ne transparaissait aucun sentiment. Harry s'avança, observant discrètement les lieux. Il sentit son anxiété revenir au galop. Une pièce froide, austère, vous donnant l'impression d'être jugé. Le contraste avec le reste de la mairie déstabilisait de façon certaine quiconque n'y était habitué.
Il remarqua que le maire le regardait avec un étrange rictus aux lèvres qui pourrait passer inaperçu si on n'y faisait pas attention, probablement moqueur par l'anxiété qui émanait du jeune homme. Le fourbe, il était parfaitement conscient de l'effet que cette pièce faisait. Pire, c'était fait exprès.
Harry masqua son anxiété du mieux qu'il put et se présenta.
-Bonjour, monsieur Malfoy, dit-il en croisant mentalement les doigts pour que sa voix ne tremble pas.
-Asseyez-vous, Potter.
Harry tiqua mentalement. Il avait volontairement omis dans sa lettre qu'il n'était qu'étudiant. Le maire devait s'être attendu à ce que ce soit un homme en costume cravate qui entre dans cette pièce, à la place d'un étudiant trop petit et maigre pour son âge, habillé de vêtements trois fois trop grands pour lui. Il le prenait pour un gamin.
Il s'assit sur le siège désigné en essayant d'avoir l'air plus détaché qu'il ne l'était en réalité.
-Alors, qu'est-ce qui vous amène ?
-Et bien, comme il est marqué dans la lettre, je trouve votre feu d'artif…
-J'ai du mal à croire que vous ne soyez là simplement parce que vous aimez notre feu d'artifice, je me trompe ?
Harry hésita un court instant. Autant y aller franchement.
-Non, en effet.
-Pourquoi, donc ?
-Je crois que vous savez précisément ce qui m'amène.
-Vous avez donc remarqué. Vous êtes observateur.
-Passionné, c'est différent.
-Vous m'avez menti.
-Je n'ai fait qu'omettre certaines choses.
-Cela s'appelle mentir.
-Par omission.
-Pourquoi avoir pris ce risque ?
-M'auriez-vous écouté si je ne l'avais pris ?
-Je m'attendais à voir un homme.
-Je suis majeur.
-Vous ne le semblez pas.
-Ce sont les apparences.
-Mes concurrents ?
-Ne resteront pas dans l'ombre indéfiniment.
-Je n'ai pas le temps.
-Vous pourriez l'avoir.
-Je n'en ai pas l'envie.
-C'est pourquoi je suis là.
-Etes-vous doué ?
-Passionné.
-Je vous engage.
-Vous n'av… Hein ?
Lucius éclata de rire. La tête du jeune homme valait le détour. Harry était encore plus surprit par le rire du maire, maire qui il y a un instant portait encore un visage froid et impénétrable.
Un raclement de gorge les fit se tourner en direction de la porte. Harry détailla le nouveau venu, stupéfié. Ce dernier était un jeune homme aux cheveux blonds, presque blancs, et aux yeux couleur orage. Il prit la parole.
-Bonjour, père.
Il avait une belle voix. Harry regarda Lucius. A première vue, le fils était la copie conforme de son père. Mais, pour quelqu'un d'observateur, on pouvait voir que ses cheveux étaient plus clairs, ses yeux plus métalliques et ses traits plus fins. Il était beau, on ne pouvait le nier.
-Que veux-tu, Draco ? Il ne me semble pas t'avoir appelé.
-C'est mère qui m'envoie.
-Ca n'explique pas le fait que tu te sois déplacé, tu pouvais appeler.
-J'ai bien essayé, mais il semblerait que vous ayez donné l'ordre à votre secrétaire de couper votre téléphone, et de n'être dérangé sous aucun prétexte.
-Ah oui, c'est vrai. J'ai beaucoup de travail en ce moment. Qu'est-ce que ta mère a de si important à me dire ?
-Oh rien d'important, si ce n'est le fait que si dans une demi-heure vous n'êtes pas à la cérémonie d'ouverture de la nouvelle bibliothèque de je ne sais plus quelle commune voisine, elle vous étripera avant de vous condamner à un mois de canapé. Dixit mère elle-même.
Lucius pâlit avant de se jeter sur ses affaires, les entassant dans les tiroirs sans faire attention aux papiers qui s'éparpillaient par terre au fur et à mesure.
Son fils le regardait faire, un rictus amusé aux lèvres, digne de son père.
-Ah, abstinence quand tu nous tiens…
-DRACO !
Lucius essayait d'enfiler une veste de costar tout en faisant ses lacets, sautillant un pied en l'air, et Draco s'apprêtait à répliquer quand un éclat de rire retentit. D'un seul mouvement, ils se retournèrent vers Harry. Lucius, perdant l'équilibre après la victoire de sa chaussure et un combat acharné, dut se rattraper à une étagère pour ne pas finir les fesses par terre. Le rire d'Harry redoubla. Les deux Malfoy dévisagèrent le petit brun, les yeux écarquillés. Ce dernier avait les joues rougies et les yeux brillants de larmes contenues. Draco rougit légèrement. Il était magnifique, et une certaine partie de son anatomie se fit sentir.
Quand il remarqua que les deux hommes s'étaient figés et le regardaient, Harry se força à calmer son hilarité. Son rire cristallin qui remplissait la pièce cessa, sortant Lucius de sa transe. Harry se sentit obligé de présenter ses excuses.
-Excusez-moi, je n'ai pas pu me retenir.
-Ce n'est rien.
Lucius reprit finalement le contrôle de ses pieds et remit sa veste à l'endroit. Serrant sa cravate, il reprit la parole.
-Bon, j'y vais. Sortez devant, que je puisse fermer derrière vous.
Draco se tourna vers la porte et Harry se releva, lissant son pantalon trop grand d'un geste nerveux. C'était vraiment bizarre de passer d'un entretient strict à un capharnaüm pareil. D'un côté, il aurait dû se sentir plus à l'aise du fait d'être face à un père et un fils plutôt unis que face à un maire qui vous fait passer un entretient, mais Harry, n'ayant jamais eu de famille, se sentait de trop.
Draco et lui sortirent du bureau et Lucius ferma la porte. Harry se rappela soudain qu'ils n'avaient pas finit leur conversation.
-Quand est-ce que je commence ?
Sa question ramena Lucius, qui était en train de se demander si sa chère épouse oserait mettre ses menaces à exécution, à la réalité. La question prit son sens dans son cerveau et il reprit un visage professionnel.
-Vous n'avez pas de date précise pour commencer, mais il faut que tout soit prêt pour le douze au plus tard.
-D'accord et quel est le budget ?
Lucius n'y avait pas encore réfléchit et n'avait pas le temps de le faire. Le canapé est très inconfortable.
-Draco va vous assister, je lui donnerai les informations ce soir et il vous les transmettra. Travaillez bien.
Le maire s'éloigna et descendit les escaliers à toute vitesse la fin de sa phrase prononcée, ne laissant pas le loisir aux jeunes hommes de le contester.
-Hein ? fit Draco, prit de cour.
-Euh… fit utilement Harry.
Ils continuèrent à avancer en silence, chacun pensant à ce qui allait se passer. Ils arrivèrent à l'accueil, passèrent devant le comptoir de la secrétaire toujours en silence, ignorant l'expression outrée que cette dernière essayait de cacher, et franchirent les grandes portes coulissantes pour se retrouver à l'air libre. Là seulement, ils s'arrêtèrent. Draco prit la parole en premier.
-Bon, que cela soit clair, cette collaboration ne m'enchante pas plus que toi, alors on va faire vite. Je veux pas passer mon temps à commander des fusées pour satisfaire un petit artiste en manque de toile.
Et c'était vrai, il n'avait pas pensé à ça en venant ici. Il était au téléphone avec ses amis, allongé sur son lit, quand sa mère était entrée dans sa chambre, un air mi-exaspéré mi-coléreux sur le visage. Elle avait parlé précipitamment, comme toujours quand elle était énervée. C'était une femme pleine d'énergie, qui savait se faire respecter de ses hommes. Faut dire qu'elle avait le don de trouver les bonnes menaces, et les avaient toujours mises à l'œuvre si on ne lui obéissait pas. Ainsi, Draco s'était retrouvé accroché à un lampadaire situé au beau milieu de sa rue pendant toute une journée parce qu'il n'avait pas voulu ranger sa chambre. La mère et le fils étaient aussi têtus l'un que l'autre.
Il ne lui avait fallu qu'une vingtaine de minutes après la fin du monologue de sa mère pour frapper au bureau de son père. N'ayant pas obtenu de réponse, il avait directement ouvert la porte et était tombé sur son père en grande discussion. Il avait alors observé son interlocuteur.
Celui-ci était un garçon petit, maigre avec une tignasse ébène qui ne devait jamais avoir vu un peigne de leur vie. Il portait des vêtements miteux trop grands et avait des lunettes qui avaient dû rencontrer le sol à plusieurs reprises.
Pauvre petit, s'était-il moqué mentalement.
Ce qui l'avait surpris, c'est que ce collégien et son père semblaient plongés dans une discussion…qui à entendre n'avait absolument aucun sens. Son père était devenu fou ou quoi ?
Attendant qu'on le remarque, il s'était appuyé contre la porte qu'il avait refermée et avait écouté la conversation, qu'il comprenait de moins en moins, en silence. Mais si il devait reconnaître une chose, c'est que ce gamin avait du courage : il répondait à son père, le maire que même les hauts placés craignaient, avec une acuité étonnante. Quand ils arrivèrent au passage où son père accusait pratiquement son interlocuteur de l'avoir trompé sur son âge, la réponse qui vint le surpris. Le gamin était déjà un homme ? Dur, très dur à croire. Draco faisait au moins une tête de plus que lui.
Il écouta la suite de la conversation.
-Vous ne le semblez pas.
-Ce sont les apparences.
-Mes concurrents ?
-Ne resteront pas dans l'ombre indéfiniment.
-Je n'ai pas le temps.
-Vous pourriez l'avoir.
-Je n'en ai pas l'envie.
-C'est pourquoi je suis là.
-Etes-vous doué ?
-Passionné.
-Je vous engage.
-Vous n'av…hein ?
A ce moment-là, Draco retint un rire devant la tête que tirait le gamin-qui-n'en-était-pas-un, rire qui fut bien vite remplacé par l'ahurissement en voyant son père qui, lui, n'avait pas pris la peine de se retenir. Seigneur, c'était la première fois qu'il voyait son père rire comme ça. Il reporta son regard sur le gamin, qui avait l'air complètement perdu, puis une nouvelle fois sur son père. Ce dernier ne semblant pas vouloir se calmer, il avait décidé de le faire à sa place.
-Hm hm.
Les deux têtes avaient brusquement convergé vers lui. Il n'avait pas pris la peine de s'attarder sur le jeune et s'était directement adressé à son père.
Quand il lui avait fait part de la si gentille menace de sa mère, il avait failli éclater de rire devant la tête que son père, cette fois, avait tirée. Il n'avait d'ailleurs pas pu s'empêcher de faire la remarque.
Il regardait son père se débattre quand le jeune avait éclaté de rire. Un rire clair qui allait se loger au plus profond de celui qui l'entendait, qui faisait vibrer celui qui l'écoutait. Son père et lui s'était tourné vers la source de cet éclat. En l'observant, Draco s'était rendu compte qu'il n'avait pas été très juste. Son visage était fin, androgyne, mais restait tout de même mature et masculin. Et là, les joues rougies et les yeux brillants à moitié fermés, il était magnifique. Son regard avait glissé sur la peau du coup pâle, jusqu'à la fine clavicule que le tee-shirt trop grand laissait à découvert. Il avait rougi et s'était administré une grande claque mentale.
Quand ils étaient sortis du bureau et que son père avait proposé –non, avait ordonné était plus juste- que son fils s'occupe du feu d'artifice avec le nouvel employé, il n'avait pas du tout aimé.
La formation du feu d'artifice allait certainement occuper toutes ses journées, et lui occulterait tout son temps libre. Il allait devoir passer tout son temps à attendre que le brun fasse son boulot en s'emmerdant, parce qu'il était évident qu'il ne participerait pas vraiment. Il ne savait même pas comment faire.
Et le voilà maintenant devant les portes de la Mairie.
Le petit brun en question se tourna vers lui, furieux.
-Je ne t'ai jamais rien demandé, si ça te fait chier à ce point va-t-en, je n'ai pas besoin de toi !
Draco serra les dents. Ce crétin trop maigre osait lui dire que lui, Draco Malfoy, lui serait inutile ! Presque comme un…un…un fardeau !
-Tu plaisantes, petit comme t'es, tu sauras jamais te débrouiller tout seul, et comme je ne tiens pas à ce que ma famille soit humiliée par un pauvre petit mec en manque de grandeur, on se retrouve ici demain à quatorze heure. Compris ?
Se servir de sa taille pour avoir le dessus, c'était petit, et Draco le savait. Mais il s'en foutait, il l'avait rabaissé et c'était tout ce qui comptait. Il détestait être méprisé de la sorte.
Alors, sans attendre de réponse, il tourna les talons sans un regard en arrière pour l'artiste.
OoOoO
Harry claqua la porte de son petit appartement, énervé. La façon dont ce goujat prétentieux l'avait planté… Il n'avait pas, mais alors pas du tout aimé. Pour qui se prenait-il ? Rageur, il jeta ses chaussures dans l'armoire, se débarrassa de ses vêtements et s'enferma dans la salle de bain. Quand bien même l'après-midi n'était déjà consumée, il en avait bien besoin, ne serait-ce que pour se calmer et retrouver les idées claires.
S'en était d'autant plus surprenant qu'il ne s'énervait d'ordinaire que très rarement. En fait, maintenant qu'il y repensait, il ne s'était jamais vraiment énervé sur quelqu'un, bien trop habitué de par les Dursley à obéir et se terrer dans un coin.
Il ne s'était pourtant rien passé de particulier, ce Draco Malfoy l'avait traité comme tous les autres. Non, vraiment, il ne se comprenait pas. Il augmenta la température de l'eau.
Doucement, il ferma les yeux, se laissant emporter par le cours d'eau qui coulait sur sa peau. Il sentit ses muscles se relâcher, sa peau se détendre. Ses nerfs s'apaisèrent de la même rivière. Bientôt, il se sentit libéré, son esprit clair et délié.
Au bout de quelques minutes supplémentaires, il rouvrit les yeux et entreprit de se laver. Quelques minutes encore plus tard, il s'enroulait dans une serviette et partait à la recherche de vêtements propres, bien que délavés. De toute façon, il ne pourrait trouver mieux et il n'avait pas l'intention de ressortir.
S'installant à sa petite table de cuisine, il entreprit d'imaginer le feu d'artifice et d'en faire un plan.
OoOoO
De nouveau, Harry était dans le bus, installé à la dernière place du véhicule, là où il pouvait voir sans être vu. Et de nouveau, il se sentait nauséeux. Il observait tout ce qui était à portée de ses yeux, s'accrochant à ces images pour remplacer celle d'un jeune homme blond à la mine arrogante qui, hargneuse, s'escrimait à occulter toute pensée s'éloignant de son sujet.
Il avait l'impression de revivre le jour précédent. Il avait enfin reçu une réponse, positive qui plus est, et avait rendez-vous avec Lucius Malfoy pour un entretient. Il était donc stressé et avait la tête pleine de questions.
Seulement, aujourd'hui, ce n'était pas avec le maire qu'il avait rendez-vous, mais avec son fils. Et il ne savait pas vraiment si c'était mieux… C'était la première fois qu'il allait travailler en « partenariat » avec un assistant, surtout avec quelqu'un d'aussi insupportablement arrogant et sûr de soi comme Malfoy. Il ne savait pas ce que ça allait donner, et était encore moins sûr de vouloir savoir ce que ça allait, encore une fois, donner.
Il en était là dans ses pensées quand il reçut brusquement un sac sur la tête.
-Pardon, je suis désolé ! fit une voix masculine.
Rouvrant les yeux qu'il avait fermés sous l'impact, Harry détailla le nouveau venu. Tout ce qu'il pouvait distinguer était la tête de l'inconnu qui dépassait du siège de la rangée devant lui. Châtain, les yeux rieurs couleur marron, il pouvait être qualifié de « beau ».
-…..hey, tu m'écoutes au moins ?
-Hein ? Oh pardon, j'étais perdu dans mes pensées.
Harry ne put s'empêcher de rougir en s'excusant.
-Je disais que… Laisse tomber, c'est pas grave. Je m'appelle Lyov.
-Harry. Lyov n'est pas d'origine anglaise, non ?
-En effet. Je viens de Russie.
Ils continuèrent de parler sur un ton léger jusqu'à ce que Lyov s'exclame :
-Bon, Harry, je descends ici. Je travaille à un café du quartier. Tu t'arrêtes où ?
-Je m'arrête à… Oh merde !
-Quoi ?
-J'ai loupé mon arrêt ! Je devais aller à la mairie, c'est mon premier jour…
Harry descendit du bus en même temps que Lyov.
-Passe au café quand tu veux, c'est un vieux pub à la devanture rouge. Tu peux pas le louper !
OoOoO
Le souffle court, les poumons en feu, Harry eut un petit sourire en dégageant une mèche collée à son front. Il distinguait enfin la mairie, à quelques dizaines de mètres après le coin de la rue qu'il traversait en ce moment même. Il courait depuis déjà une dizaine de minutes, sprintant du mieux qu'il pouvait. Petit et fin, il était très rapide, mais il y avait une trotte entre le café où il était descendu et le grand bâtiment qu'était l'hôtel de ville.
Mais maintenant, il en était sûr : il détestait le bus. Ou le bus le détestait, au choix.
Apercevant les portes en verre, il commença à ralentir. Malfoy était déjà là, sa chevelure étincelant sous le soleil. Harry retint un grognement. Lui, au moins, il n'avait pas dû courir à cause d'un bus qui veut pas s'arrêter où on veut.
C'est en marchant, le souffle court, qu'il arriva devant Malfoy. Sans même tourner la tête, celui-ci commença à râler.
-T'es même pas fichu d'arriver à l'heure, j'ai pas toute la jo…
Il se tut brusquement. Surpris, Harry releva la tête, qu'il avait baissée par reflexe lorsque le blond avait pris la parole. Malfoy le regardait les pupilles légèrement dilatées. Avant même qu'il ne comprenne pourquoi, le blond avait remis son masque impassible et lui criait dessus.
Masque d'aristo péteux, oui ! pensa Harry, amer. Il n'avait que quelques minutes de retard, c'était pas la mer à boire.
Quand le blond eut enfin finit de le critiquer, Harry demanda :
-Où est-ce qu'on va ?
-Chez moi.
Sans attendre de réponse, il se dirigea vers l'abri bus. Harry le suivit, légèrement en retrait. En marchant, ils longeaient le bâtiment, et ils pouvaient voir leur reflet les suivre sur les vitres. Le plus petit fronça les sourcils. Il avait l'air d'un chien miteux suivant son maître. Apparemment, Malfoy suivit le cheminement de ses pensées, parce qu'il lui fit un sourire méprisant. Serrant les dents, Harry eut tôt fait de le rattraper et de se mettre à sa hauteur.
Ils n'eurent pas beaucoup à attendre à l'arrêt, car le bus arriva à peine quelques minutes plus tard. Malfoy monta le premier et Harry le suivit. Ils s'avancèrent, Harry priant pour qu'ils ne s'assoient pas au beau milieu du véhicule. Enfin, Malfoy étant loin d'être moche, il devait aimer qu'on le regarde.
C'est là que le blond le surprit. Au lieu de monter sur le piédestal, il alla jusqu'au fond, choisissant les dernières places. Harry le suivit, complètement sur la touche.
Au bout d'un moment, Malfoy se tourna vers lui, excédé.
-Quoi ?
-Hein ?
-Tu me fixes depuis tout à l'heure avec cet air débile ! J'ai une tâche sur la figure ?
-Je…euh…
Si je lui raconte, il va pas comprendre. Mais si je lui raconte pas, il va pas comprendre non plus, hein ? Et j'aurais l'air encore plus méprisable. Courage, mon grand !
Harry se mit donc un devoir de lui faire comprendre l'horrible complexe incompréhensible qui gérait la vie des transports en commun. Mais le regard étrange de Draco posé sur lui n'arrangeait pas son affaire, allant jusqu'à le faire balbutier par moment… Il avait l'étrange impression d'être prit pour un attardé mental.
-Et donc, euh…tu vois t'es pas…allé au milieu donc euh…ça veut dire que…euh…tu es…enfin…voilà.
Cinq secondes passèrent, le regard de Draco toujours fixé sur lui. Une chaleur qu'il connaissait bien, à défaut de l'apprécier, prit progressivement place sur ses joues.
Cinq autres secondes passèrent, toujours dans le même silence, et le blond toujours dans la même dans la même position. Le brun, maintenant écarlate jusqu'au coup, se tordait les poignets, les doigts et tout ce qui passait sous sa main.
Cinq autres secondes, encore une fois, passèrent, et Harry n'en pouvait plus. Ses doigts étaient devenus aussi rouges que l'était son visage, et Draco n'avait toujours pas bougé, ne serait-ce que pour cligner des yeux.
L'angoisse se faisant de plus en plus pressante, le plus jeune se décida à intervenir. Il ouvrit la bouche, s'obligeant à ne pas regarder le garçon en face de lui… et fut couper par un grand éclat de rire. Surpris dans sa tirade inexistante, il le fixa de ses grands yeux verts, la bouche toujours ouverte.
Reprenant vite ses esprits, bien que sa poitrine continuait à tressauter en de léger spasmes, Draco le regarda, moqueur.
- Ta théorie est très intéressante, vraiment. Peut-être devrais-je aller m'installer au milieu ?
Harry referma la bouche, mal à l'aise. Il ne voulait pas aller au milieu, exposé à tous ces rapaces qu'étaient les gens en quête de scoops pour faire passer le voyage plus rapidement. Sans parler de ceux qui vous fixaient, satisfaits de voir qu'ils sont plus beau que vous, ou encore ceux qui ne vous lâche pas du regard en essayant d'imaginer toute votre petite vie. Il dût avoir l'air contrarié, parce que le regard de Draco s'adoucit.
-Je plaisantais. Moi non plus, je n'aime pas particulièrement être au milieu.
Devant le regard plus que surprit du brun, il se crut obliger de se justifier.
-Oui, je suis bien trop beau pour eux. Ils ne mérite pas l'immense privilège d'admirer ma personne.
-Prétencieux.
-Réaliste.
-Pfff.
Draco sourit, amusé. Harry boudait.
OoOoO
-Wooh.
C'était tout ce que pouvait dire Harry, planté devant la maison de son nouvel associé. Enfin, manoir serait plus juste, au vu de la magnificence de la bâtisse. En tout cas, manoir ou pas, il était persuadé qu'une trentaine de personnes pouvaient y habiter sans se marcher sur les pieds.
Draco le regardait, un fin sourire sur les lèvres. Sa demeure faisait toujours le même effet aux nouveaux venus. Il le laissa observer quelques temps, détaillant son profil. Il était vraiment mignon. L'image d'un Harry haletant, les joues rougies comme lorsqu'il était arrivé à la mairie, s'imposa à son esprit. Se sentant soudain plus étroit, il tenta de penser à autre chose en secouant la tête.
Avisant l'heure, il se décida à entrer. Son père les attendait.
Et en effet, celui-ci les attendait, confortablement assis dans un fauteuil de la salle attenante à la salle à manger. En face de lui, Narcissa buvait son thé, installée dans un fauteuil semblable au sien.
-Mais pourquoi as-tu embauché quelqu'un pour le feu d'artifice ? Tu ne l'avais jamais fait auparavant, alors je ne vois pas pourquoi tu le ferais maintenant !
-Il faut changer la composition du feu, ça fait des années qu'on fait le même. Et je n'ai pas envie de m'en occuper.
-C'est de l'argent jeté par la fenêtre. Personne ne s'en est jamais rendu compte, ça ne changera pas cette année. C'est lui qui t'a mit cette idée dans la tête.
-Et il a raison.
Lucius regarda sa femme grimacer, amusé.
-Je parie que c'est un vieil homme à la retraite, marmonna-t-elle. J'espère au moins qu'il sait ce qu'il fait… et toi aussi.
Lucius détourna le regard, légèrement indécis. Pour éviter de répondre, il se mit à détailler sa femme. Une expression contrariée mais délicate sur le visage, elle regardait le liquide ambré rouler dans sa tasse. Ses cheveux blonds, moins clairs que ceux de son mari et de son fils, étaient retenus dans un chignon strict, d'où s'échappaient quelques mèches ondulées.
Le regard de l'homme blond dévia sur son visage. Doux et aristocrate, un vrai contraste. Un visage empli de grâce. Il continua à descendre, jusqu'à se poser sur ses mains. Il se retint de sourire en regardant la main qui tenait l'anse de la tasse. Ou, plus particulièrement, le petit doigt dressé en l'air, comme une fusée pointerait le ciel.
Il se fit rappeler à l'ordre par la propriétaire de la-dit fusée. Qui, de fort mauvaise humeur, parla d'une façon qui ne lui ressemblait pas.
-Il arrive quand le vieux bougre ? Et comment y s'appelle ?
Lucius la regarda, les yeux légèrement écarquillés, avant de se ressaisir.
-Draco est allé chercher Harry, ils ne devraient plus tarder.
-Draco ? Pourquoi Draco ?
L'homme blond n'eut pas besoin de répondre à cette question. On venait de frapper à la porte de la salle à « thé », comme aimait si bien le dire sa femme. Il n'eut pas non plus le temps de les inviter à entrer, la porte s'étant déjà ouverte sur son fils et…
…un jeune homme brun, qui ne devait pas avoir plus de dix-sept ans. C'était visiblement ce que pensait sa femme, qui sous son air d'étonnement poli, devait dégringoler des dizaines de marches dans son for intérieur. Heureusement qu'elle était une Malfoy, et que par conséquent elle pouvait maîtriser ses expressions, pensa Lucius, amusé.
Les deux jeunes hommes s'avancèrent dans leur direction, Draco sûr de lui et le petit brun visiblement nerveux.
Lucius les salua calmement, observant sa femme du coin de l'œil. Celle-ci…boudait ? Mais que lui arrivait-il, elle ne se permettait cela, d'habitude. Reportant son attention sur son fils, il remarqua que lui aussi la regardait d'un air étrange.
-Mère ?
Celle-ci lui tourna le dos.
Mieux valait pas insister.
Harry, lui, était perdu. La mère de Draco ne semblait pas très contente. Il se demandait si il avait fait quelque chose de mal. Il regarda le maire.
Celui-ci, conscient du trouble qui envahissait le jeune brun, décida de passer aux choses sérieuses.
-Parlons affaires, vous voulez bien ?
-Oh oui je me suis acheté une petite robe la dernière fois elle est vraiment mignonne je suis sûre qu'elle vous plairait et j'ai aussi trouvé un paire d'escarpins à brillants l'ensemble donne vraiment très bien et vous Harry vous aimez les chaussures ?
-….oui….
-Je suis absolument ravie !
Les deux blonds étaient scotchés. Narcissa était à présent collée au cou du jeune artiste, comme une adolescente pré-pubère.
-Mère…avez-vous vos règles ?
OoOoO
-Alors, cela vous convient-il ?
-Oui, merci monsieur, fit Harry dans un sourire éblouissant.
-Mffff, maugréa Draco, détournant le regard.
D'ailleurs, si on regardait bien, on pouvait voir sur sa joue droite une trace légèrement violacée, rappelant légèrement des impacts de doigts, comme si… comme si ces derniers avaient brusquement percuté sa peau.
Et donc, Draco boudait.
Après cela, Harry partit rapidement, se faisant raccompagné par la femme de ménage.
Lucius rassembla ses feuilles et fit face à son fils.
-Allez, Draco, exprime-toi t'en meurs d'envie.
-…MAIS CA VA PAS LA-HAUT ? ME COLLER DEUX SEMAINES AVEC CE GOSSE POUR FAIRE MUMUSE AVEC DES FUSEES FLUORECENTS MACHINS ! DEUX SEMAINES ! VOUS ETES TOUS DEVENUS TARES DANS CETTE MAISON ?
-Ne parle de ta mère sur son ton. Et puis…
Le sourire du maire se fit rusé.
-Je suis sûr qu'au fond…être collé à lui ne te dérangerait pas, hm ?
Alors, qu'est-ce que vous en pensez...?
