Retrouver mon frère, retrouver ma vie.

Information supplémentaire concernant la fiction :

La rupture entre Bella et Edward se produit en Aout et non en Septembre. Comme pour beaucoup, les personnages ne m'appartiennent pas.

Résumé :

Isabella Potter (17ans) revient juste à temps pour être témoin de Marge Dursley, étant transformé comme un ballon. Dès lors, elle et Harry (13ans) s'enfuient de Privet Drive. Peu avant l'arrivée du Magicobus, Isabella aperçoit un chien noir très étrange. Qui est-il ? Pourquoi est-il là ?

Couple : Sirius et Isabella.

Retrouver mon frère, retrouver ma vie.

Chapitre 1.

Point de vue d'Isabella :

Je regardais d'un air absent vers l'endroit où Edward venait de disparaitre. Ses mots blessants et cruels jouaient sans cesse dans ma tête. Je ne comprenais pas très bien ce qui venait de se passer pour être tout à fait honnête. Quel genre de personne faisait une chose pareille pour simplement mettre fin à une relation. S'il ne voulait vraiment pus de moi, il n'avait qu'à le dire simplement et non en utilisant ces mots cruels et blessants.

Après une petite période à réfléchir et à penser, j'haussai les épaules. S'il voulait me quitter, qu'il me quitte. De toute façon, ça n'avait pas une très grande importance pour moi. Oui, je m'étais affectionné pour Edward ainsi que pour sa famille, mais, de là, à dire que je l'aimais ou que j'étais amoureuse de lui, c'était un peu exagéré. En plus, il ne me connaissait pas vraiment. Dire qu'il pensait que j'étais une humaine banale sans grande importance, s'il savait seulement qui j'étais réellement…

En effet, mon nom n'était pas Isabella Marie Swan, mais Isabella Hope Potter. Je ne venais pas d'avoir 18ans comme le pensaient les Cullen, mais 17ans et ma date d'anniversaire n'était certainement pas le 13 Septembre, mais plutôt le 20 Aout.

Mon histoire ou mon enfance n'était pas des plus heureuses. J'avais à peine connu mes parents. J'avais quelques souvenirs vagues, mais rien de plus. Lorsqu'ils sont morts, j'avais que quatre ans et mon petit frère avait environ un an. Tout ce que je me souvenais, c'était de cet homme encapuchonné pénétrer dans la chambre de mon frère et moi. Je me souvenais aussi que ma mère s'était mis devant mon lit, où elle avait posé mon frère avec moi, puis cet éclair vert et voir ma mère, Lily Potter s'écrouler sur le sol et ne pas se relever. Cet homme avait ensuite visé sa baguette sur mon petit frère. Je me souvenais avoir eu très peur pour moi, mais aussi pour mon frère. Je me souvenais que j'avais appelé pour ma mère et pour mon père, mais personne n'était venu. Ma mère ne s'était pas relevé et m'assurer que c'était un cauchemar. Je me souvenais que j'avais tenté de protéger mon petit frère en me mettant devant lui comme un bouclier physique avant de voir une autre lumière verte. Après cela, c'était flou.

La seule chose qui me rappelait cette nuit était une marque, une cicatrice en forme d'éclair entre mes omoplates. Je n'étais pas la seule à avoir cette cicatrice. Apparemment, même si je m'étais placé devant mon frère, le sort de la mort avait réussi à toucher mon frère en même temps que moi. Mon frère, Harry, avait aussi une cicatrice, mais sur son front. Une cicatrice qui nous rappelait à tous les deux ce que nous avions perdus lors de cette nuit fatidique.

À présent, il était temps que je revienne à mon frère et à ma vie de sorcière.

L'unique raison pour laquelle j'étais venu m'installer ici, c'était parce que Dumbledore m'avait envoyé loin afin que j'observe le clan des Cullen. Il voulait que j'obtienne le plus d'informations possible sur eux. Maintenant que les Cullen étaient partis, je n'avais plus de raison de rester dans cette petite ville morne et pluvieuse.

Finalement, je rebroussai chemin entre les arbres et je repris la direction de la maison de Charlie Swan alias Alastor Maugrey aussi connu comme Fol Œil. De ce que j'avais appris, c'était un excellent Auror. Il m'avait également formé afin que je puisse me défendre en cas d'attaque, même si c'était contre l'avis de Dumbledore. Comme bien souvent, il l'avait ignoré et en avait fait qu'à sa tête.

« Ils sont partis… Nous pouvons rentrer… » Dis-je en entrant dans le salon lorsque je le vis à la table de la cuisine.

« Pas trop tôt. » Grogna-t-il.

« L'effet du Polynectar devrait arrêter bientôt… » Dis-je. « Nous devrions emballer et nous diriger en Angleterre. » Ajoutais-je.

« Va emballer alors… N'oublie pas que tu peux utiliser la magie sans problème à présent. » Me congédia-t-il.

Je souris grandement à cela, puis je marchai vers le hall où se trouvait la cage d'escaliers et je montai rapidement les marches afin de me rendre à l'étage. J'étais heureuse que j'allais retrouver mon frère et ma vie.

Point de vue Externe :

« Sois prudente et reste vigilante, Isabella… » Déclara la voix bourrue d'Alastor Maugrey une fois qu'ils atterrirent près du Chaudron Baveur à Londres.

« Je le suis toujours, mais je vais rester sur mes gardes. » Répondit Isabella Potter en souriant.

« S'il y a un problème, tu sais comment me joindre. » Dit Alastor à Isabella avant de disparaitre.

« Bien sûr que je le sais… » Murmura Isabella pour elle-même. « Bon, pendant que je suis dans les parages autant aller à Gringotts voir ce qu'ils me veulent. » Poursuivit-elle avant de mettre la capuche de son manteau sur sa tête afin de ne pas être reconnu par quiconque la croisant et de faire son chemin vers l'entrée du Chaudron Baveur afin de se rendre sur le Chemin de Traverse.

Deux heures plus tard au 4, Privet Drive.

« Pourquoi ce sourire ? » Demanda Marge Dursley en relevant la tête vers Harry Potter se trouvant dans le coin cuisine occupé à nettoyer les assiettes du repas qui avait eu lieu plus tôt.

En réponse, Harry se contenta d'hausser les épaules et préféra ne pas répondre. Il savait que de toute façon, ça ne servirai à rien. Il connaissait parfaitement la tante Marge pour savoir qu'elle trouvait toujours une excuse pour le narguer, pour se moquer et pour l'insulter. Rien qu'en la voyant, il était déjà en colère. Si seulement sa sœur ainée était présente. Elle était la seule à pouvoir le calmer. Elle l'avait toujours protégé au risque de sa propre vie. Elle lui manquait.

« Dans quel collège l'as-tu envoyé ? » Demanda Marge en se tournant vers Vernon Dursley, son frère, tout en sirotant son verre de cognac.

« Saint Brutus… Un excellent établissement pour les cas désespérés. » Répondit Vernon en se croisant les mains sur la table.

« Donnent-ils des coups de canne à Saint Brutus ? » Demanda Marge en se tournant une nouvelle fois vers Harry, tout en le regardant avec mépris.

Harry ne répondit pas tout de suite, mais leva la tête de ce qu'il faisait pour regarder l'oncle Vernon ne sachant pas quoi dire. Lorsque Vernon hocha la tête de façon insistante, il répondit.

« Euhm… Oui… Oui, oui… Moi, j'en reçois très souvent. » Répondit Harry en hochant la tête, tout en supprimant l'envie de rouler des yeux.

« Très bien. J'en ai assez des gens qui ne veulent pas que l'on corrige ceux qui le méritent. » Dit Marge d'une voix satisfaite. « Mais ne te sent pas responsable de ce que ce garçon est devenu, Vernon, ça vient uniquement du sang. Quand le sang est mauvais, ça ressort toujours d'une façon ou d'une autre. Que faisait le père de ce garçon, Pétunia ? » Demanda-t-elle d'un ton dégouté et condescendant.

À cette déclaration, Harry se figea. Il pouvait sentir la colère monter en lui de plus en plus. Aussi fortement que possible, il resserra le rebord du plan de cuisine sur lequel il s'était appuyé avec son dos tourné aux quatre autres personnes présentes dans la salle à manger.

« Rien… Il ne travaillait pas… Il était chômeur. » Répondit Pétunia d'une voix hésitante et tremblante.

Marge se moqua de ça et laissa échapper un rire sans humour.

« Et ivrogne aussi, sans doute ! » Se moqua ouvertement Marge, pour ensuite porter son verre d'alcool à ses lèvres.

« Ce n'est pas vrai ! » Répliqua durement Harry, tout en restant dans sa position avec son dos tourné.

« Qu'est-ce que tu as dit ? » Le questionna Marge avec défi.

« Mon père n'était pas un ivrogne ! » Déclara Harry avec froideur, tout en laissant sortir sa colère.

L'instant suivant, le verre se trouvant dans la main boudineuse de Marge se brisa, la surprenant et provoquant aux trois autres personnes à la table avec elle de devenir inquiets.

« Ce n'est pas grave. Ne t'en fais pas, Pétunia. Il faut dire que j'ai une sacrée poigne. » Dit Marge en réaction au cri de Pétunia.

« Je pense qu'il est temps d'aller te coucher ! » Ordonna Vernon à Harry en fixant celui-ci avec mépris et colère.

« Silence, Vernon ! » Commanda Marge à son frère en lui jetant un coup d'œil, pour ensuite se tourner vers Harry, se tenant maintenant droit avec ses poings serrés sur ses côtés. « Nettoie ! » Ordonna-t-elle.

Par obligation et de mauvaise grâce, Harry s'empara d'un torchon et marcha vers la table de la salle à manger afin de nettoyer le gâchis que sa colère avait provoqué. Harry entrepris alors de ramasser les débris de verres et de nettoyer l'alcool s'étant répandu sur la table.

Au même moment, la porte d'entrée s'ouvrit sans que personne ne l'entende ou le remarque et Isabella Potter se glissa à l'intérieur de la maison, dans le corridor d'entrée, puis, lentement, elle fit son chemin vers la porte menant aux pièces du bas de la maison constituées de la cuisine, de la salle à manger et du salon. Lorsqu'elle arriva près de la porte qui était entrouverte, elle s'arrêta et se raidit en entendant la grosse voix de Marge. Elle s'avança d'un peu afin de mieux observer la scène.

« Ça n'a rien à voir avec le père, ça vient avant tout de la mère. On voit ça couramment chez les chiens, s'il y a un problème quelconque chez la mère, on retrouve la même chose chez les chiots. » Expliqua Marge à Vernon et Pétunia, tandis que Dudley était plus intéressé par la télévision que la discussion en cours.

Point de vue d'Isabella :

Comment cette femme peut-elle insulter mes parents de la sorte ? Comment peut-elle nous traiter de la sorte ?

J'étais furieuse, j'avais mes dents serrées ensemble et mes poings fermés sur mes côtés me retenant de prendre ma baguette et de lui jeter un sort. De là où je me trouvais, je pouvais voir l'expression de mon frère et je savais qu'il ne faudrait pas longtemps avant que sa colère explose. Lui, contrairement à moi, ne savait pas contrôler son tempérament. J'avais le même en pire, mais au fil du temps et avec l'aide de Fol œil, j'avais appris à le contenir.

« LA FERME ! » Cria mon frère en frappant l'essuie de vaisselle se trouvant dans sa main sur le comptoir de la cuisine dans la colère et dans la fureur.

Je n'avais pas besoin d'être un expert en divination pour savoir ce qui allait se passer par la suite. La magie d'Harry allait faire une apparition. C'était ce qui se produisait lorsqu'un sorcier était en colère et hors de contrôle.

« Comment os- … » Commença la tante Marge pour être interrompu par les lumières clignotant et un vent se levant.

Merde ! Il fallait que j'intervienne. Aussitôt, j'ouvris brutalement la porte et je pénétrai dans la salle de séjour, pour ensuite me précipiter vers mon frère, mais il était trop tard. Harry était trop loin dans sa colère pour qu'il puisse se calmer. J'étais dans le même état que lui. C'était une chose de nous insulté, mais insulter nos parents, c'était une chose très dangereuse à faire.

« Ecoute-moi bien, tu - … » Recommença la tante Marge en ignorant mon arrivée, tout en pointant son doigt vers mon frère.

Instinctivement, j'attrapai le bras d'Harry dans une prise ferme et je me mis devant lui, tout en ayant mon autre main près de ma taille où se trouvait mon étui à baguette.

La tante Marge ne put dire autre chose parce que les lumières clignotèrent encore plus rapidement, puis son doigt se mit à gonfler petit à petit pour faire la même chose avec le reste de son corps. Ce fut d'abord son visage qui prit de l'ampleur, puis ses bras, son derrière, ses jambes et ensuite son torse enfla, ce qui provoqua à sa chemise de se déchirer et de faire éclater les boutons. Rapidement, je me baissai avec Harry lorsque deux boutons volèrent dans notre direction.

« VERNON ! VERNON ! FAIS QUELQUE CHOSE ! AIDE-MOI ! » Cria tante Marge dans la panique lorsque la chaise dans laquelle elle était assise commença à se soulever dans les airs.

En voyant cela, je ricanai et souris largement ainsi que béatement. Lorsque mon oncle vit l'état de sa sœur, il se leva et tenta de l'aider, tout comme le stupide chien de tante Marge s'accrocha à la jambe de l'oncle Vernon afin de l'empêcher d'approcher sa maitresse. Je laissai échapper un rire lorsque l'un des boutons de la veste de la tante Marge alla frapper en plein front Dudley, ce qui l'assomma et sa tête retomba dans son assiette où se trouvait encore une part de gâteau à la crème.

Remarquant que l'oncle Vernon et la tante Pétunia était trop occupés et distraits par l'état de la tante Marge, je tirai sur la main de mon petit frère et le trainai à ma suite afin que nous puissions sortir de cet endroit au plus vite.

« Vite ! Emballe tes affaires ! Dépêche-toi ! Il faut sortir d'ici ! » Pressais-je Harry d'une voix urgente lorsque nous fumes dans notre chambre, qui ressemblait plus à un taudis et une prison qu'autre chose.

Aussi vite qu'il le pouvait, Harry s'empara de sa malle et jeta toutes ses affaires dedans. Afin de l'aider, je pris ma baguette et je fis en sorte que ses vêtements et livres se placent d'eux-mêmes dans la malle. En quelques minutes, la malle fut refermer et sceller, puis j'aidai Harry à prendre sa malle et à la trainer jusqu'en bas, mais pas avant d'avoir libérer Hedwige de sa cage. Intelligente comme elle était, elle allait nous retrouver facilement.

« Il faut faire au plus vite ! » Déclarais-je en descendant les escaliers avec mon frère juste derrière moi.

« Ramenez-la tout de suite ! » Nous arrêta l'oncle Vernon lorsque nous atteignîmes le bas des escaliers.

Aussitôt, je brandis ma baguette sur lui et instinctivement, il se recula de quelques pas en ayant une expression de peur et de crainte.

« Ne t'approche surtout pas de mon frère ! » Grognais-je de façon menaçante en le bloquant d'Harry.

« Tu n'as pas le droit d'utiliser la magie en dehors de ton école de dingues ! » Rétorqua-t-il avec assurance, mais avec une note paniquée dans sa voix.

« Ah oui ? Veux-tu que je te montre, Vernon ? Au cas où tu as oublié, j'ai 17ans, ce qui veut aussi dire que je peux utiliser la magie où et quand je veux sans avoir de problème. Maintenant… Tu vas être gentil et tu vas nous laisser passer afin que nous puissions sortir de cette maison une bonne fois pour toutes… » Dis-je d'une voix douçâtre et mielleuse, tout en m'avançant avec ma baguette pointée sur sa gorge.

À la réalisation de ce que je venais de dire, il recula encore plus jusqu'à frapper son dos contre un mur, tout en me regardant avec peur et terreur. Satisfaite qu'il n'allait pas nous causer des problèmes et qu'il allait nous laisser tranquille, je rejoignis le côté d'Harry, tout en gardant ma baguette levée sur Vernon, puis en restant toujours devant Harry, je nous fis sortir par la porte d'entrée.

Dès que nous fumes à l'extérieur de la maison, je m'emparai de la malle d'Harry et la fis rouler derrière moi en la tirant derrière moi, tout en gardant ma baguette dans ma main, mais cachée par la manche de mon manteau. Avec Harry, nous marchâmes alors le long des rues vers le parc. Il fallait que je réfléchisse à un plan. Il fallait que j'entre en contact avec Fol Œil, mais pour cela, je devais être quelque part hors de vue. Je savais qu'à cette heure tardive, le parc serait désert.

« Quand es-tu revenu, Isa ? » Demanda Harry après un moment.

« Je suis revenu un peu plus tôt, mais j'ai dû me rendre à Gringotts pour régler les choses étant donné que maintenant je suis de l'âge légal. J'ai reçu, non seulement mon héritage magique, mais aussi ma partie de l'héritage que nos parents nous ont laissés. Apparemment, de ce que j'ai appris, la famille Potter était noble. À présent, je suis Dame Potter, comme tu seras le Seigneur Potter une fois que tu auras 17ans. Je t'en dirais davantage plus tard, car, là, il faut trouver un moyen de sortir d'ici. Il faut que je trouve un moyen d'entrer en communication avec mon contact. C'est un Auror. Il était avec moi pendant le temps que j'étais aux Etats-Unis. Je trouve ça bizarre qu'il n'y a pas encore eu de lettre du Ministère. Après tout, tu as utilisé de la magie de façon accidentelle. » Répondis-je tout en continuant à marcher et en regardant attentivement autour de moi en restant sur mes gardes.

« Je ne savais pas. Lorsque tu regardes les choses… nous ne savons rien sur nos parents. » Déclara Harry en connaissance de cause et de façon significative.

« Il semblerait que Dumbledore nous ai caché beaucoup de choses… » Confirmais-je. « Je suis sûr que je vais en savoir plus. Notre père a laissé dans mes coffres, mais je suis sûr que tu auras les mêmes à ta majorités, des journaux. Il y a aussi des lettres nous étant adressé. Je n'ai pas encore eu le temps de les lire, car, dès que ma réunion avec les Gobelins s'est terminée, je suis directement venu à toi. » L'informais-je.

Bientôt, nous atteignîmes le parc et lorsque nous arrivâmes plus près, je cru voir un mouvement dans les buissons quelque part à ma droite. Aussitôt, je brandis ma baguette en me mettant devant Harry et j'essayai de voir si quelque chose était hors de l'ordinaire. J'avais cette impression d'être surveiller, d'être épier.

« Harry… Reste derrière moi… » Lui dis-je dans un murmure à peine audible, mais avec lui si près de moi, je savais qu'il pouvait m'entendre.

« Que se passe-t-il ? » S'inquiéta-t-il, essayant de regarder par-dessus mon épaule vers où je scrutai moi-même à la recherche du moindre signe de danger.

« Je ne sais pas. Reste-là… » Répondis-je plus fermement, lui faisant comprendre que je ne plaisantais pas et que la situation pouvait, peut-être, être grave.

« Bien. » Concéda-t-il à contrecœur.

Je n'aimais pas l'ambiance qui se dégagea autour de nous tout d'un coup. Il faisait trop calme. Je tournai ma tête en regardant derrière moi lorsque les lampadaires s'éteignirent brusquement. Ce n'était pas bon. Je ne le sentais pas. Je reconcentrai mon attention devant moi, tout en gardant ma baguette levée, puis, très lentement, je fis quelques pas vers l'avant.

Lorsque je fus assez proche, je pu distinguer plus facilement une forme. Une forme animale ressemblant à un chien. Je me rapprochai alors d'encore plus près et je vis un chien complètement noir de la tête aux pattes. Cependant, quelque chose chez ce chien me troubla. Ses yeux.

En effet, ses yeux n'étaient pas une couleur ordinaire pour un chien. Ils étaient d'un bleu saphir. En les remarquant, je sus avec certitude qu'il ne s'agissait pas d'un chien banal. Il s'agissait d'un animagus. Fol œil m'avait mis en garde afin de rester sur mes gardes et de rester en sécurité parce qu'un sorcier avait réussi à s'échapper de la prison d'Azkaban. Je pouvais dire que ce chien était ce sorcier-là.

Lorsque j'étais sortis de Gringotts, je m'étais arrêter au Chaudron Baveur de façon incognito pendant un certain temps et j'avais lu quelques pages d'un des journaux de mon père. Le journal reprenait les faits les plus importants, mais aussi ses aventures dans Poudlard. Il avait également mentionné le fait qu'il était un animagus et qu'il n'était pas le seul dans son groupe d'amis à l'être.

« Comme c'est étrange… » Dis-je faussement surprise avec un sourire narquois, ce qui provoqua au chien de me regarder avec des yeux incrédules et abasourdis. « Un chien avec des yeux bleus… » Continuais-je confiante. « Je sais qui tu es… Patmol… » Terminais-je. « Je sais que si tu es là, c'est que tu as une bonne raison… » Murmurais-je afin qu'Harry n'entende pas, mais ma voix était dénuée de peur. « Je ne pense pas que tu es coupable… Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je sais que mon père avait confiance en toi. C'est assez bon pour moi. Je vais essayer de t'aider comme je le peux et je vais trouver la vérité. Fais attention à ne pas te faire prendre. Les Aurors sont à ta recherche. » Dis-je en terminant, pour ensuite me retourner juste à temps pour voir un bus arriver à toute vitesse.

Aussitôt, je poussai Harry de la voie et nous nous retrouvâmes couchés sur le trottoir avec le bus à quelques centimètres de nos pieds. Me redressant, je penchai ma tête sur le côté du bus pour voir que Patmol avait disparu. Harry m'imita se demandant ce qui se passait. J'allais devoir lui raconter ce que je savais.

« Bienvenu dans le Magicobus, transport d'urgence pour les sorcières et sorciers dans le besoin. Je m'appelle Stan Rocade. Je serais votre contrôleur pendant votre voyage. » Annonça la voix joviale d'une sorcier en uniforme à la porte du bus.

Harry et moi, nous nous regardâmes un instant, nous demandant d'où ce bus pouvait bien sortir, puis nous reconcentrâmes notre attention sur Stan qui nous regardait de façon dubitative en voyant notre position couchée sur le trottoir.

« Qu'est-ce que vous faites tous les deux sur le sol ? » Demanda-t-il curieusement.

« Nous sommes tombés avec l'arrivée de votre bus, tiens ! Vous avez failli l'écraser ! » Rétorquais-je en pointant mon frère du doigt avant qu'Harry puisse ouvrir la bouche.

« Soit… Bon, embarquez… Nous n'allons pas rester là toute la nuit tout de même… Allez… Montez… » Dit Stan en perdant patience lorsqu'il nous vit rester sur place sans bouger.

Cela dit, Harry et moi, nous nous redressâmes, puis nous nous relevâmes et nous montâmes dans le Magicobus avec Stan s'occupant de charger la malle d'Harry. Je supprimai un rire lorsque je le vis avoir des difficultés à soulever la malle. Je secouai ensuite la tête, puis je m'avançai à l'intérieur du bus pour voir un vieux sorcier étant le conducteur du bus et une tête suspendu à côté de lui me donnant la chair de poule. Je regardai Harry par-dessus mon épaule pour le voir faire la grimace lorsqu'il aperçut la tête pendue. Le monde des sorciers était quand même étrange et bizarre des fois.

En pénétrant plus profondément à l'intérieur du bus, je pus remarquer des lits disposés et que le bus se composait de plusieurs étages. Quelques sorciers dormaient dans les lits pendant que d'autres étaient occupés à lire la gazette des sorciers en sirotant une tasse de thé.

Harry et moi, nous fîmes notre chemin jusqu'à la fin du bus et nous nous installâmes tous les deux sur un des lits vides. Je ne voyais pas l'intérêt pour nous de prendre deux lits alors que nous n'avions pas besoin de sommeil. Finalement, Stan nous rejoignit, puis il nous tendit un ticket. Très vite, je lui payai la somme. Après cela, il partit vers l'avant du bus.

« On peut y aller, Earl ! » Annonça-t-il en parlant d'une voix forte, nous permettant d'entendre, mais j'étais persuadé que c'était plus pour le vieux sorcier que nous.

Aussitôt, le bus fit un mouvement brusque, puis tous les lits se mirent à rouler vers l'arrière. Aussi vite, j'attrapai la main d'Harry et nous nous tînmes fermement à l'un des piquets du lit avec notre main libre. Je regardai Harry avec de grands yeux choqués, tout comme il me fixait avec des yeux inquiets.

Au bout d'un moment, Stan revint vers nous, s'appuya contre l'une des parois du bus près de nous et il nous regarda avec curiosité et intrigue.

« Comment avez-vous dit que vous vous appeliez tous les deux ? » Demanda-t-il en dévisageant Harry plus que moi. J'étais soulagé que sa cicatrice fût cachée par sa frange.

« Nous ne l'avons pas dit. » Répondit Harry avec effort en essayant de se tenir au piquet du lit comme il le pouvait. « Je m'appelle… Neville… Neville Londubat. » Dit-il précipitamment.

« Et je suis Hermione Granger… » Répondis-je sans réfléchir

À cela, Harry me fixa avec un sourcil relevé en question. En réponse, j'haussai les épaules. Il fallait bien que je trouve un nom et c'était le premier qui m'était venu à l'esprit.

« Où il faut vous déposer ? » Demanda Stan.

« Au Chaudron Baveur… A Londres… » Répondit Harry d'une voix hachée.

« TU AS ENTENDU, EARL ? LE CHAUDRON BAVEUR A LONDRES ! » Cria Stan en se tournant vers l'avant du bus.

Après cela, le bus prit de la vitesse et je pu voir les rues passées dans un floue. Les moldus ne semblaient même pas voir ou remarquer le bus. C'était comme nous étions invisibles pour eux.

« Les moldus nous voient-ils pas ? » Demandais-je avec intérêt.

« Non et, de toute façon, ils ne voient jamais rien. » Se contenta de répondre Stan en ouvrant une gazette et de commencer à la lire.

« Qui c'est ? » Demanda Harry en désignant la photo d'un sorcier en gros plan sur la couverture de la gazette que Stan lisait.

« C'est Sirius Black… » Répondit Stan en refermant la gazette et en nous montrant la première page. « C'est un meurtrier. » Continua-t-il. « Il s'est retrouvé à la prison d'Azkaban pour ce fait. Il s'est évadé et il est recherché. » Nous expliqua-t-il.

« Comment s'est-il échappé ? » Demanda Harry, ce qui me fit retenir un sourire étant donné que je savais la réponse.

« Alors… ça, c'est une bonne question. C'est le premier sorcier qui a réussi. C'était un grand partisan de Tu-Sais-Qui. Vous avez certainement entendu parler de lui… » Déclara Stan avec gravité.

« Oui. J'en ai entendu parler. » Déclara Harry de façon monotone avec un regard vide.

Afin de le réconforter, je lui resserrai la main afin de le montrer qu'il n'était pas seul et que j'étais là.

Après ces révélations, le voyage dans le Magicobus continua comme si de rien n'était. Harry et moi, nous continuâmes à nous tenir comme si nos vies en dépendaient et que nous étions la bouée de sauvetage de l'autre. C'était la première et la dernière fois que je mettais les pieds dans cet engin de fou. Vu la tête que faisait mon petit frère, je pouvais dire qu'il pensait la même chose que moi. J'avais qu'une envie, c'était d'être malade et d'avoir mes pieds sur le sol ferme ainsi que stable.

Enfin, après un très long voyage mouvementé dans ce bus de malheur, celui-ci s'immobilisa une bonne fois pour toutes, me faisait soupirer de soulagement. Aussitôt, je me levai rapidement, suivi de mon frère, et, au plus vite, nous marchâmes vers l'entrée du bus afin de sortir de là.

Une fois que mes pieds furent sur le béton de la rue, je laissai échapper un soupir bienheureux. Harry se plaça sur mon côté, mais avant que nous puissions avancer vers la porte du Chaudron Baveur, celle-ci s'ouvrit pour révéler Tom, le propriétaire du pub.

« Ahhhh… Monsieur Potter et Mademoiselle Potter… Entrez… Je vous attendais… » Dit-il en s'inclinant et en nous laissant entrer.

Tom prit alors la malle d'Harry, puis il nous fit entrer en nous suivant de près. Nous fumes rapidement à l'intérieur du pub sorcier et nous pûmes constater que quelques personnes étaient présentes. Elles étaient peu nombreuses, mais il y en avait quand même. C'était bizarre de voir le pub aussi désert lorsque je l'avais vu inondé de monde il y avait à peine quelques heures de ça.

« Suivez-moi donc, tous les deux… » Nous invita Tom en marchant vers la cage d'escalier, pour ensuite grimper les diverses marches menant aux étages supérieurs réservés aux chambres.

Sans hésitation, nous le suivîmes, tout en nous tenant la main. Harry et moi, nous avions toujours été tactiles avec l'autre et il était rare de ne pas nous voir sans être main dans la main.

Après avoir monté deux étages, Tom nous conduisit dans le milieu d'un couloir, puis il ouvrit une porte et nous laissa entrer. L'un après l'autre, nous entrâmes dans la pièce et je fus surprise de voir le premier ministre en personne installé à un bureau.

« Hedwige ! » Déclara Harry joyeusement et dans l'excitation lorsqu'il aperçut sa chouette blanche se tenant fièrement sur un perchoir installé au milieu de la pièce, pour ensuite aller la rejoindre et la caresser.

« Leïla ! » Dis-je à mon tour lorsque je vis mon furet femelle couché sur son coussin au pied du perchoir.

Lorsqu'elle me vit, elle accourut vers moi et je me baissai afin que je puisse la prendre. Tout de suite, elle vint se blottir dans mon cou, puis elle descendit dans mes bras. Mon furet était aussi blanche qu'Hedwige et elle avait les yeux bleus. Elle était un familier et un animal magique.

« Nous avons retrouvé votre tante, Monsieur Potter. Elle a été soumise à un sortilège d'amnésie et elle ne gardera aucun souvenir de ce qui s'est produit plus tôt dans la soirée. L'incident est, donc, définitivement clos. » Annonça le premier ministre en faisant un signe à deux sièges afin que nous nous y installions.

Sans perdre de temps, nous marchâmes vers le bureau installé dans le fond de la pièce près d'une grande fenêtre, puis nous nous plaçâmes dans les sièges. Harry regarda le premier ministre incertain, mais avec curiosité, tandis que je dévisageais le ministre avec doute et méfiance. Il avait quelque chose dans sa manche, j'en étais sûr.

« Monsieur le ministre, je ne comprends pas très bien… J'ai enfreint la loi. Je n'avais pas le droit d'utiliser la magie en dehors de Poudlard. » Commença Harry, ne sachant pas ce qui se passait.

« Ohhh… Voyons… » Répondit le premier ministre de façon spectaculaire. « On ne va pas envoyer quelqu'un à Azkaban pour si peu et parce qu'il a gonflé sa tante comme un ballon. » Ajouta-t-il en plaisantant.

« Que se passe-t-il vraiment, Monsieur le ministre ? » intervins-je soupçonneuse.

« Euhm… Cependant, vous enfuir comme vous l'avez fait est une attitude très irresponsable, surtout dans les circonstances actuelles » Continua-t-il.

Voilà donc la vraie raison pour laquelle il était là…

« Circonstances actuelles ? Je ne comprends pas, Monsieur… » Répéta poliment Harry.

« Monsieur Potter… Nous avons un tueur en liberté… » Répondit le premier ministre, comme si c'était une chose toute à fait normale.

« Sirius Black ? Qu'est-ce qu'il a à voir avec moi ? » Demanda Harry.

« Rien, rien… » Répondit précipitamment le ministre de la magie, me faisant roulant des yeux.

Cet homme prenait vraiment mon frère pour un con. Même si Harry ne connaissait pas les faits ou la vérité, il pouvait dire que le ministre mentait. Ça se voyait.

« Maintenant, Tom va vous montrer votre chambre, Monsieur Potter, Mademoiselle Potter… » Dit-il en nous congédiant et en nous montrant le dos.

À cela, je plissai les yeux et pinçai mes lèvres pour ses manières et son manque de respect. Qui se croyait-il être ?

Avant que je puisse rétorquer quelque chose, Harry me prit la main et me tirai avec lui afin d'éviter une future altercation avec le ministre. Cela fait, Harry et moi, nous sortîmes de la pièce en suivant Tom et Hedwige vint se poser sur le bras d'Harry.

Finalement, le jour de la rentrée pour Poudlard arriva rapidement après cette réunion avec nôtre cher ministre de la magie. Avant notre départ pour nous rendre à la gare afin de prendre le Poudlard Express, Harry et moi, nous descendîmes dans le pub et nous allâmes nous installer avec les Wesley ainsi qu'Hermione dans le but de prendre notre petit déjeuner. Je me séparai d'Harry et j'allai m'asseoir près de Fred et George. Avant qu'Harry puisse également s'installé à la table, je vis du coin de mon œil, Monsieur Wesley l'intercepter et lui parler. Vu la position tendue de mon frère, je pouvais dire que c'était quelque chose de sérieux.

Tout en mangeant mon petit déjeuner, j'observai leur interaction. J'étais sûr que Monsieur Wesley mettait en garde Harry sur Sirius. J'étais aussi contrarié parce que je n'avais pas encore trouvé le temps de parler à mon frère. Je voulais lui parler des journaux de notre père, mais avec les Wesley nous accablant et nous accaparant sans cesse, je n'avais pas trouvé une minute pour le faire. Ça allait devoir attendre dans le train. Je retournai alors mon attention à mon repas et à ce qui se passait autour de moi pour voir Ron et Hermione se chamailler encore une fois à propos de leurs animaux.

En fin de compte, nous nous rendîmes tous à la gare et nous montâmes dans le train, puis avec Hermione, Ron et Harry, je partis à la recherche d'un compartiment. Logiquement, j'étais chef des préfets Gryffondor, mais j'irais à la réunion plus tard.

Au bout de plusieurs minutes de recherche à travers le train pour un compartiment vide, nous en trouvâmes un, mais ce dernier était déjà occupé par un sorcier endormi. Vu son âge, je pouvais dorénavant dire qu'il s'agissait d'un professeur. Certainement de défense contre les forces du mal.

« Qui c'est ? » Demanda Ron en le voyant et en refermant la porte derrière lui.

« Le professeur R.J Lupin. » Répondit Hermione, me faisant sourire de là où je me trouvais en face du professeur près de la fenêtre avec Harry à côté de moi et Hermione ainsi que Ron sur l'autre banquette.

« Tu sais tout, toi ! » Lui reprocha Ron en fronçant les sourcils.

« C'est marqué sur sa malle, espèce d'idiot ! » Rétorqua Hermione en pointant du doigt la dite malle de sa main.

« Hermione a raison… » Chantonnais-je en faisant un clin d'œil à Hermione. « Il s'agit en fait, pour être précise, du professeur Remus John Lupin… » Fis-je avec un sourire.

« Comment le sais-tu ? » Me questionna Harry.

« Tu te souviens que je t'ai parlé des journaux de papa… Eh bien, il s'avère que le professeur Lupin était l'un des meilleurs amis de notre père et je te parlerais du reste plus tard. » Fis-je, pour ensuite plonger les yeux dans l'un des journaux de mon père avide de découvrir l'histoire derrière l'arrestation de Sirius Black.

« Vous croyez qu'il dort ? » Demanda Harry en jetant un coup d'œil vers le professeur.

« Il en a tout l'air. » Répondis-je.

« J'ai quelque chose à vous dire. » Déclara-t-il, pour ensuite nous révéler en détail ce que Monsieur Wesley lui avait dit.

« J'ai du mal à y croire. Ça me parait étrange que Sirius Black se serait échappé d'une prison de haute sécurité tout simplement pour te retrouver. Ça ne concorde pas Harry. Il y a plus à cela. J'en suis certaine. » Affirmais-je avec confiance.

« Comment peux-tu dire cela ? » Demanda Hermione.

« Sirius Black était un ami proche de notre père. De ce que j'ai appris jusqu'à présent, Sirius et notre père étaient comme des frères. Ils étaient pratiquement inséparables. Cela depuis le premier jour où ils se sont rencontrés dans ce même train. Un peu comme Harry et Ron. Ils ne se sont jamais quittés après cela. Ils étaient toujours ensemble, comme s'ils étaient collés l'un à l'autre. Pourquoi, soudainement, Sirius aurait trahi son meilleur ami ? Pourquoi aurait-il tué un homme ? Quelque chose ne tourne pas. Ça n'a pas de sens pour moi. Je suis sûr qu'il y a quelque chose d'autre. Ce que je trouve le plus étrange… C'est qu'il n'a pas eu droit à un procès et que tous les autres partisans de Voldemort en ont eu droit. » Murmurais-je en guise d'explication.

Harry me regarda avec les sourcils froncés dans la concentration, tandis qu'Hermione fixa devant elle avec des yeux perdus. Ron, lui, comme à l'habitude où le nom de Voldemort était mentionné, était devenu encore plus pale de ce qu'il était en temps normal. Réaction typique de Ron. Notre discussion fut brusquement interrompue par l'arrêt brutal du train.

« Que se passe-t-il ? Nous ne sommes pas encore arrivés. » Débita Hermione avec anxiété, tout en regardant vers la porte du compartiment, pour ensuite faire de même vers la fenêtre, cherchant probablement une réponse quelconque sur ce qui était en train de passé.

Avant que toute autre chose puisse être dite, les lumières du train se mirent à clignoter, puis à s'éteindre complètement. Nous étions à présent dans l'obscurité totale. L'instant suivant, la vitre se mit à geler et une couche de glace la recouvrit. La température dans le compartiment se mit à baisser soudainement.

À cela, je sortis ma baguette et la visa vers la porte, puis, de nulle part, je vis une ombre encapuchonné avec un manteau. Elle semblait flotté et manqué de corps. Je reconnaissais les phénomènes qui se produisaient. Je l'avais vu en défense lors de l'étude de créatures magiques. Fol œil m'avait appris le sortilège pour repousser ces vils créatures.

Aussitôt, je me levai et me préparai mentalement à confronter les détraqueurs présents, car, apparemment, il y en avait plusieurs. C'était bien ma chance. Harry se levai également, tout en restant derrière moi, ressentant le danger à venir.

La minute suivante, la porte du compartiment glissa afin de s'ouvrir pour révéler un détraqueur et un autre de l'autre côté. Je pus tout de suite ressentir le désespoir me consumer, mais, bien vite, je pensai à des choses heureuses. Du coin de l'œil, je vis Harry tomber en arrière. Je brandis alors ma baguette vers la monstrueuse créature, tout comme je vis le professeur Lupin se lever.

« Expecto Patronum ! » Criais-je furieusement en faisant ensuite surgir mon patronus en forme de renard de ma baguette, tout comme le professeur Lupin fit apparaitre un loup.

Aussi vite, les deux détraqueurs disparurent et une fois que je fus assuré qu'ils avaient bien quittés, je me tournai pour voir mon frère évanoui. Aussi soudainement, je me précipitai à lui et le pris dans mes bras, tout en essayant de le réveiller. Je n'étais pas étonné de sa réaction. J'aurais été dans le même état si je n'avais pas été préparé et formé pour faire le sortilège.

« Est-ce qu'il va bien ? » Demanda Hermione avec inquiétude ainsi que panique et toujours en étant secoué de ce qu'il venait de se passer.

« Ne t'en fais pas, Hermione, mon frère est fort et il survécu à pire que ça. Pour certaines personnes les détraqueurs ont des effets très puissants. Harry est l'un d'eux parce qu'il n'était pas préparé. Si je ne l'avais pas été moi-même, je serais dans la même position que lui. Heureusement, j'ai appris à faire un patronus. » Répondis-je en la regardant avec un petit sourire rassurant, tout en jetant un œil vers Remus Lupin qui me m'examinait curieusement.

« Et il était parfait. Il est rare pour des sorciers, surtout des très jeunes, réussissent à produire parfaitement un patronus du premier coup. » Me félicita-t-il.

« Merci. J'ai l'ai appris de l'un des meilleurs… » Fis-je remarquer simplement.

« Puis-je vous demander qui ? » Demanda-t-il très curieusement.

« Alastor Maugrey. » Répondis-je avec un sourire affectueux.

« Je vois… » Répondit le professeur Lupin en hochant la tête.

Finalement, au bout d'un certain temps, Harry revint à lui et il ouvrit les yeux. Je lui souris et l'aidai à se relever, pour ensuite l'aider à s'assoir sur l'une des deux banquettes du compartiment. Il se frotta le visage de ses mains, puis il secoua la tête et regarda autour de lui dans la confusion. Je remis ses lunettes sur son nez et je regardai dans ses yeux verts avec inquiétude écrit dans mes yeux bleus. Les yeux de notre père.

« C'était quoi cette chose qui est venu ? » Demanda-t-il après un instant.

« C'était des détraqueurs. En temps normal, ils gardent les cellules d'Azkaban. Tenez… ça va vous aider à retrouver des forces. Je vais aller dire un mot au conducteur du train. » Déclara Remus Lupin en lui tendant un morceau de chocolat avant de se lever de son siège et de sortir du compartiment.

« J'ai entendu quelqu'un crier… C'était une voix de femme… Est-ce que vous l'avez aussi entendu ? » Demanda Harry une fois que le professeur Lupin disparu.

« Harry… » Commença doucement Hermione. « Personne n'a crié. » L'informa-t-elle avec prudence.

« Personne ? » Insista Harry, tout en regardant alternativement entre nous trois avec doute.

« Oh, Harry… » Dis-je en comprenant et en réalisant tout d'un coup ce qui se passait avec lui. « Tu as surement entendu maman lorsqu'elle a été - … » M'interrompis-je avec des larmes dans les yeux en ne finissant pas, car je n'en n'avais pas besoin. « Seules les personnes ayant vécues la mort de très près sont affectées par les détraqueurs de la sorte. Si je n'avais pas su comment utiliser le sortilège du Patronus, je me serais aussi évanouie. Tu n'es pas faible ou vulnérable. Je suis sûr que si tu apprends comment utiliser ce sortilège, tu ne seras pas autant atteint en présence du détraqueur. Tu devrais demander au professeur Lupin. Je suis sûr qu'il va te l'apprendre. Je te préviens par contre, apprendre ce sortilège est très difficile et fatiguant. Je t'aiderais à l'apprendre, mais je préfère avoir quelqu'un avec nous pour le faire. » Dis-je sérieusement.

Avant l'arrivée du train à la gare, je me séparai de mon frère et je me dirigeai vers le compartiment des préfets où je me vêtis de mon uniforme, de mon manteau de sorcière et j'y accrochai l'insigne de préfet en chef Gryffondor, puis au bout d'encore une très longue période, le train s'immobilisa enfin à la gare de Pré-au-Lard et tous les préfets ainsi que tous les préfets en chef, comme Percy et moi, nous fîmes notre chemin vers les portes, descendîmes du train et nous attendîmes que tous les élèves sortent du train. Une fois que le train fut vide, tout le monde partit en direction des calèches et monta dedans où j'allai rejoindre mon frère, Hermione et Ron. Cela fait, les calèches partirent en direction du château.

En arrivant près du château, je souris heureuse d'être de retour dans cet endroit que je voyais comme une seconde maison. Cependant, je ne pus m'empêcher d'être également triste parce que je savais que ça allait être la dernière année que je serais ici. L'année prochaine, je ferais autre chose et ma vie professionnelle commencerait. Je redoutais l'année prochaine pour l'unique raison que je ne serais pas présente pour mon frère.

Enfin, tout le monde descendit des calèches et chacun de nous, nous entrâmes dans le château, puis dans la Grande Salle et nous allâmes nous installer à la table réservée à notre maison.

Lorsque je passai devant la table des Poufsouffle, Cédric Diggory me fit un large sourire ainsi qu'un clin d'œil. Je répondis en roulant des yeux et en secouant la tête, tout en souriant. Cédric était un très bon ami et il aimait flirter avec moi. C'était juste ça, il n'y avait rien d'autre entre nous. Nous étions seulement de très bons amis et ça n'allait pas plus loin.

En arrivant à la table Gryffondor, je posai un baiser sur le front de mon petit frère, ce qui fit sourire la plupart des élèves ainsi que quelques professeurs, puis je le serrai brièvement dans mes bras et j'allai ensuite m'installer entre Fred et George.

« Bienvenu pour une nouvelle année à Poudlard… J'aimerais vous dire quelques mots qui sont d'une extrême importance… Tout d'abord, je suis heureux d'accueillir le professeur Lupin qui a eu la gentillesse d'accepter le poste de professeur de défense contre les forces du mal… » Annonça le professeur Dumbledore interrompant toutes les conversations en cours.

Cette déclaration fut accueilli par des exclamations et des applaudissements enthousiastes ainsi que chaleureux. Dumbledore continua alors son discours, mais je l'écoutais que d'une seule oreille, préférant observer mes alentours et écouter vaguement ce que trafiquaient encore les jumeaux pour leur prochaine farce visant Rusard. Je pouvais voir Drago Malfoy regarder mon frère avec un ricanement et je savais qu'il allait encore créer des problèmes à mon frère. Il allait falloir que je garde un œil attentif à ce serpent. Finalement, Dumbledore reprit sa place et le festin pu enfin commencer.

Après qu'il fut terminé, Percy et moi, nous nous levâmes avec les préfets de Gryffondor, puis nous conduisîmes les élèves de la maison vers la tour de Gryffondor se trouvant au septième étage.

Dans la salle commune, nous fîmes visiter les lieux aux premières années et nous leur expliquâmes les règles à suivre, tandis que les élèves des autres années partirent tous chacun dans leur propre direction.

Après cette première nuit dans le château, les cours se poursuivirent normalement ainsi que mes patrouilles le soir en tant que préfet en chef. La sécurité du château s'était renforcée et des détraqueurs gardaient le château, car, apparemment, Sirius Black avait été repéré à Pré-au-Lard. Je me demandais quel était son véritable but. Je ne comprenais pas son raisonnement ou ce qu'il voulait atteindre.

« Alors… Quelles sont les nouvelles ? » Demandais-je à côté de Fred et de George, tout en regardant Hermione lire la gazette des sorciers.

« Sirius Black a été vu… » Dit-elle attirant l'attention des élèves à proximité de nous à la table. « Pas très loin d'ici en fait. » Ajouta-t-il en posant la gazette sur la table afin que l'on puisse lire l'article.

« Vous ne croyez pas qu'il va venir à Poudlard quand même ? » Demanda Neville paniqué.

« Avec les Détraqueurs à toutes les entrées du château ? Je ne pense pas qu'il sera aussi stupide. » Répondit Dean.

« Il leur a déjà filé entre les doigts à Azkaban… Je ne pense pas que ça va l'arrêter. Il peut très bien recommencer. » Intervint Seamus.

« C'est vrai. Black peut être partout. C'est comme essayé d'attraper de la fumée avec les mains. C'est impossible. Il est doué et intelligent. Il sait ce qu'il fait. » Ajouta un élève de l'année d'Harry que je ne reconnus pas.

Cette dernière déclaration fut accueillie par un silence lourd en tension. À partir de là, personne ne dit plus un mot. J'observai alors mon frère pour le voir avec un air inquiet et anxieux sur son visage. Dans le confort, je lui fis un sourire. Cela eut le don de le calmer un peu et de faire disparaitre ses craintes, même si ce n'était pas tout à fait.

« Professeur ! » Appelais-je en me précipitant dans le couloir du deuxième étage lorsque je vis le professeur McGonagall.

À mon appel, elle s'arrêta, puis se retourna dans ma direction et je parcouru le reste de la distance qui me séparais d'elle.

« Miss Potter ? Un problème ? » Demanda-t-elle gentiment.

« En fait, professeur, je me posais une question… En réalité, il s'agit d'Harry. Vous savez comme moi qu'à partir de cette année, il est normalement permis pour les élèves de troisième année de sortir visiter Pré-au-Lard. Cependant, il n'a pas eu la signature de notre oncle moldu et je me demandais s'il n'y avait pas une autre solution afin de lui permettre de s'y rendre tout de même ? » Demandais-je en me mordant la lèvre inférieur à la fin.

« Seuls les parents ou un tuteur peut signer l'autorisation de sortie. » répondit-elle avec une expression navrée.

« Ne pourrais-je pas devenir sa tutrice ? » Demandais-je avec espoir.

« Vous le pourriez, après tout, vous êtes de l'âge, mais réfléchissez bien à ce sujet, c'est une lourde responsabilité » Me mit-elle en garde.

« De toute façon, ça ne changerait pas grand-chose étant donné que je me suis toujours occupé de lui. » Dis-je en haussant les épaules.

« Bien… Il faut que vous preniez les dispositions soit avec le Ministère, soit avec les Gobelins de Gringotts. C'est à vous de voir. Peut-être… Devriez-vous en parler avec Albus… » Me proposa-t-elle.

« Je ne voudrais pas vous offenser ou manquer de respect, professeur, mais j'ai appris certaines choses qui me font ne plus avoir confiance au professeur Dumbledore. Saviez-vous par exemple que mes parents avaient rédigé un testament dans lequel ils reprenaient leurs souhaits ? Dans ceux-ci, il était mentionné que s'ils leur arrivaient quelque chose pour une raison ou une autre, mon frère et moi devions être confié à certaines personnes. Ces mêmes personnes étaient tous des sorciers. Alors… Excusez-moi, mais je préfère prendre contact avec les Gobelins et je prendrais toutes les dispositions afin d'avoir la tutelle légale de mon frère. » Déclarais-je avec détermination et conviction.

« Je n'en savais rien… Si vous avez besoin de quoique ce soit, faites-moi appel, Miss Potter. » Dit-elle avec un sourire bienveillant avant d'hocher la tête, pour ensuite partir.

Un mois après la rentrée scolaire, la première visite à Pré-au-Lard était prévue. Je m'en voulais de laisser Harry derrière, mais, je ne pouvais rien faire. Dans un sens, je ne pouvais pas faire autrement en tant que préfet en chef. Je devais superviser la visite et surveiller les trouble-fêtes qui causaient trop d'ennuis. C'était tout de même ironique parce que moi-même, j'étais un trouble-fête.

Lorsque ma patrouille fut terminée et que Percy prit le relai, j'allai à la recherche de Fred et de George. Je les trouvai très rapidement dans le magasin de Zonko, le magasin de friandises et sucreries en tout genre. J'achetai divers variétés de sucreries et de chocolats afin de remonter un peu le moral à mon frère dès mon retour.

Une fois que je fus dehors, j'abandonnai Fred, George ainsi que Lee, puis je partis à la recherche de Ron et d'Hermione. En plein milieu de mon chemin à me balader dans le petit village, je me sentis surveiller. Automatiquement, je me retournai et je vis le museau d'un chien dépasser d'une ruelle. Je secouai la tête amusée en sachant qu'il s'agissait de Sirius. Discrètement, je lui fis signe, puis me retournai et repartis à la recherche de Ron et d'Hermione.

Bien vite, je les retrouvai dans la librairie du village et je les rejoignis, puis nous profitâmes du reste de notre temps dans Pré-au-Lard pour nous promener et je leur montrai également la cabane hurlante. Cependant, même, si, à présent, je connaissais le véritable secret derrière la cabane elle-même grâce aux livres de mon père, je ne dis pas un mot à ce sujet. Donc, je me contentai de leur montrer l'endroit de l'extérieur, surtout au cas où c'était là que Sirius se cachait et se réfugiait.

Assez tôt, nous rebroussâmes chemin et nous nous dirigeâmes de retour vers le château. Nous trouvâmes Harry dans la Grande salle. Il sourit et se leva en nous voyant arrivé. Je le pris immédiatement dans mes bras, puis nous décidâmes d'aller dans la salle commune.

Au bout d'un certain temps, nous atteignîmes les escaliers menant à la tour Gryffondor, mais nous ne pûmes aller jusqu'au portrait de la Grosse Dame gardant l'entrée de la tour parce qu'une foule d'élèves bloquaient le passage. À cela, je fronçai les sourcils dans la confusion, puis je me décidai à forcer le passage afin de découvrir ce qui se passait vraiment.

« Laissez-moi passer… Je suis préfet en chef ! » Annonçais-je en poussant les élèves de mon passage. Je fus d'ailleurs rejoint par Harry, Ron et Hermione. De loin, je vis la tête de Percy arrivée en même temps. « Tu sais ce qui se passe, Perce ? » Demandais-je en arrivant près de lui, mais je me figeai lorsque je vis les dégâts dans le tableau.

En effet, il y avait des traces de grandes griffes et la toile était déchirée. La Grosse Dame, elle, avait disparue. Il ne fallait pas que je sois un génie pour savoir qui était le responsable.

« Tout le monde reste en dehors de la tour tant que le professeur Dumbledore n'est pas venu. Perce, reste ici, je vais aller chercher le professeur Dumbledore et McGonagall. » Dis-je avant de descendre les escaliers, pour ensuite partir à la recherche des dits professeurs.

Enfin, au bout d'une vingtaine de minutes et après explications sur ce qui venait de se produire, nous arrivâmes à la tour Gryffondor.

« Que se passe-t-il, professeur Dumbledore ? » Demandais-je en utilisant une voix innocente lorsqu'il s'arrêta en face du tableau vide, tout en examinant les dégâts.

En attendant que le professeur Dumbledore finisse d'examiner les dommages du tableau, le professeur McGonagall et Rusard se mirent à rechercher la Grosse Dame, tandis que Percy et moi, nous nous occupâmes de garder les élèves tranquilles et au calme.

« Professeur, j'ai trouvé la Grosse Dame… Regardez… » Déclara Rusard en pointant un tableau représentant la savane.

Aussitôt, tout le monde se retourna vers le tableau en question pour voir la tête de la Grosse Dame apparaitre de derrière un gros et imposant rocher. Elle avait l'air terrifier et paniquer. Professeur Dumbledore monta alors les quelques marches, le séparant du tableau, et je le suivis avec le professeur McGonagall pendant le temps que Percy essayait de garder tout le monde en place.

« Chère madame… Qui a osé vous faire ce mal ? » Demanda Dumbledore sereinement et calmement.

« Il - … Il a des yeux de démon… C'était atroce… Une âme aussi noire que le nom qu'il porte… Celui dont tout le monde parle, professeur. Il était ici, dans le château… Sirius Black… » Pleurnicha-t-elle avant de se remettre à l'abri une nouvelle fois derrière le rocher.

« Faites fermer toutes les issus, Monsieur Rusard ! » Ordonna Dumbledore en se tournant vers le concerné. « Tout le monde se rend dans la Grande Salle et cela, sans attendre ! » Annonça-t-il fermement et d'une voix forte.

Aussitôt, je me tournai sur mes talons, attrapai la main d'Harry dans la mienne afin que je ne le quitte pas des yeux et je fis en sorte que tous les élèves se rendent à la Grande Salle comme demander par le directeur.

Une fois dans la Grande Salle, des lits provisoires furent établies dans toute la salle et je me plaçai dans un lit à côté d'Harry, ne voulant pas être séparé de lui une seule seconde. Je savais que Sirius ne ferait rien contre Harry ou rien de stupide, mais je ne voulais pas non plus qu'on pense qu'il y avait quelque chose d'étrange avec moi. C'était d'ailleurs pourquoi je gardais pour moi-même certaines informations d'Harry jusqu'à ce que j'étais sûr de trouver toute la vérité de cette histoire.

Après l'intrusion de Sirius dans le château, l'automne arriva très vite ainsi que le premier match de Quidditch de la saison. Gryffondor contre Poufsouffle.

Actuellement, j'étais dans les gradins supportant mon frère, tout en observant le match avec attention, comme je le pouvais avec la forte pluie qui tombait. Il faisait un temps médiocre et dégelasse. Je ne comprenais pas comment le match était encore permis avec ce temps. Le ciel était si sombre et c'était à peine si l'on voyait encore quelque chose. Les feuilles mortes tombées des arbres volaient partout créant des tourbillons. Il y avait même des éclairs faisant leur apparition et ça ne me rassurait pas. Je n'aimais pas ça. J'étais sûr qu'il allait se passer quelque chose de mauvais. J'avais un pressentiment et ça ne me plaisait pas du tout. Heureusement que malgré le mauvais temps, j'avais pensé à lancer un sort de chauffage sur Ron, Hermione, les jumeaux ainsi que Lee et moi.

Soudainement, je me levai de mon siège lorsque je vis Harry voler vers le haut et vers le ciel. Ce n'était pas bon. Hermione fit la même chose et, toutes les deux, nous regardâmes vers le ciel avec appréhension, inquiétude et, pour ma part, angoisse.

Les secondes s'écoulèrent pour devenir de longues minutes interminables et toujours pas de signe de mon frère. Je commençais vraiment à m'inquiéter et à avoir peur.

Brusquement, je vis Harry tomber vers le sol à toute vitesse et je réalisai très vite, que son balai avait disparu.

« HARRY ! » Hurlais-je effrayée et de terreur pour mon frère avec des larmes coulant le long de mon visage. « HARRY ! » Criais-je une nouvelle fois.

Aussi soudainement, je vis Dumbledore se lever et viser sa baguette sur mon frère, puis la chute vertigineuse de mon frère ralenti et, finalement, le corps inconscient de mon frère se posa avec douceur sur le sol du terrain de Quidditch.

À toute vitesse et en ne me préoccupant pas si je bousculais quelqu'un, je déambulai des gradins dans une course précipitée, puis j'accélérai mon rythme une fois que mes pieds se posèrent sur le sol. En quelques minutes, je fus à côté de mon frère et je le pris dans mes bras, tout en essayant de le porter. Venant à mon secours, les jumeaux s'emparèrent d'Harry et, tous les trois, nous allâmes sans plus tarder dans la direction de l'infirmerie, suivit rapidement par Hermione, Ron, Lee ainsi que le professeur McGonagall.

Lorsque nous arrivâmes à l'infirmerie, Madame Pomfresh nous fit déposer Harry sur un lit, puis elle nous chassa. Je quittai la salle à contrecœur en étant trainé par les jumeaux, mais je restai devant les portes en faisant les cent pas.

« C'est bon. Il n'a rien de bien méchant. Il aura juste besoin d'un peu de repos. Il a eu de la chance que le professeur Dumbledore a amorti se chute, sinon, ça aurait pu lui être fatal. Il a vraiment eu de la chance. » Annonça Pomfresh après un certain temps.

Aussitôt, j'entrai dans l'infirmerie en courant et je me précipitai à mon petit frère, puis je me laissai tomber dans une chaise et je lui pris la main attendant qu'il se réveille.

« Hey, il va se réveiller… Harry est un combattant… » Dit George en mettant une main sur mon épaule dans le confort.

« Et puis ça ne serait pas notre cher sauveur s'il ne l'était pas… » Ajouta Fred en essayant de détendre l'atmosphère, ce qu'il réussit car un petit sourire apparu sur le coin de ma bouche.

« Merci, les gars… » Dis-je simplement.

« C'est à ça que servent les meilleurs amis. » Se contenta de répondre George en resserrant mon épaule, tandis que Fred se mit sur mon autre côté.

À la fin de plusieurs heures, Harry reprit conscience et notre groupe dut lui annoncer la mauvaise nouvelle que son balai avait eu un rendez-vous avec le Saule Cogneur. Je savais qu'il était triste et déçu de ce fait parce qu'il tenait vraiment à son balai, surtout que c'était le premier cadeau qu'il avait reçu d'une personne extérieure. Il lui tenait à cœur. Lorsque je vis son visage déconfit, je me promis de trouver un moyen pour lui en acheter un nouveau.

Finalement, le cours des choses reprit normalement et Harry sortit de l'infirmerie le lendemain de son réveil. Harry avait bien entendu protester, mais, Pomfresh n'avait rien voulu entendre. J'avais essayé de la dissuadé, mais disons que je m'étais fait très vite renvoyé de l'infirmerie.