LE CHOIX
Chapitre 1
Tokyo, Hôtel de ville.
Dans les sous-sols, les cinq sceaux déjà réunis se trouvaient regroupés autour d'Hinoto. Tous restaient avec respect à distance du grand lit occupant le centre de la pièce. Sorata, Arashi, Karen, Seiichiro et Yuzuriha attendaient de la jeune albinos qu'elle les aide à trouver le sixième et dernier sceau formant leur groupe.
Arashi pris la parole la première : Hinoto-san, malgré tous nos efforts, nous n'avons pas pu identifier le dernier acteur de la prophétie. Or il nous faut le trouver avant que Kamui n'ait fait son choix.
Sorata enchaina l'air sérieux : il semblerait que les dragons de la terre soient dans la même situation.
Mais son sérieux ne devait pas durer longtemps : Dites on ne pourrait pas finir à six, plutôt ?
Arashi tourna vers lui un regard glacial : Idiot !
La voix d'enfant d'Hinoto résonna alors dans leurs esprits: La prophétie cite sept dragons, il vous faudra poursuivre vos recherches.
Seiichiro, jusque là en retrait, intervint alors à son tour : Ne pourriez-vous pas nous aider, nous guider comme vous l'avez fait jusqu'à présent ?
Hinoto sembla marquer une pause avant de lui répondre : La famille Sumeragi en tant que protecteur spirituel du pays a sans doute un rôle à jouer.
Sorata : Oui, bien sûr ! Les maîtres de l'onmioujitsu, nous aurions du y penser plus tôt !
Arashi le remit à sa place : il est facile de le dire maintenant, Sorata-san. Vous nous auriez évité de déranger Hinoto-san si vous y aviez en effet 'pensé plus tôt' !
Sorata : Miss, tu sais bien que je ne suis qu' 'idiot' ! On pardonne aux idiots quand on n'a pas un coeur de pierre ...
Arashi ignora superbement le jeune homme et ses gesticulations pour reporter son attention sur Hinoto qui sur une dernière prophétie devait mettre fin à leur réunion.
Quand les six dragons seront réunis alors Kamui aura déjà fait son choix et la bataille finale débutera.
Campus Clamp, un peu plus tard.
Les sceaux entendaient bien ne plus perdre de temps et organiser immédiatement la recherche de leur dernier partenaire.
Sorata : Bon et bien, il ne reste plus qu'à contacter le clan Sumeragi.
Arashi : ça ne sera peut-être pas si simple, Sorata-san.
Sorata : Et elle me donne encore du -san ! Au point où en est notre relation, qu'en penses-tu Karen ?
Karen : ils doivent être au courant de la prophétie, ils nous aideront.
Sorata perdu : Pardon ?
Karen : les Sumeragi, ils doivent être au courant de la prophétie, ils nous aideront
Arashi : C'est la plus grande famille d'exorcistes et de magiciens du Japon, je sais qu'il sont établis à Kyoto.
Sorata : Elles pensent toutes au boulot ! Bon ...Il n'y a qu'à y aller. Qui est du voyage ? A part Arashi- chan, c'est notre pré-lune de miel impossible d'y aller seul !
Sorata senti le dur regard de l'intéressée le transpercer.
Yuzuriha : Moi !Prend moi avec toi Sorata ! Inuki adorerait voir Kyoto !
Sorata : Et puis si c'est pas le bon, on aura au moins visité Kyoto.
Dans le même laps de temps.Quartier général des dragons de la Terre
Kanoe était entourée des quatre dragons de la terre qu'elle avait réussi à rassembler : Yûto, Satsuki, Kusanagi et Nataku, le cinquième ne pouvant pas être physiquement présent.
Kanoe : nous devons absolument trouver le sixième et dernier dragon avant que Kamui n'ait fait son choix !
Yûto s'avança un sourire enjoleur vissé aux lèvres : attendu qu'il ne s'est pas présenté de lui même, il va falloir aller le chercher, ce qui ne sera pas forcément une chose facile.
Kanoe : j'en ai conscience et suis allée consulté Kakyou. Nous savons désormais qui nous cherchons, c'est le sakurazukamori.
Yûto : Le sakurazukamori !
Kusanagi : Qui est le sakurazukamori ?
Yûto : C'est un assassin professionnel, il pratique la magie noire. Personne ne sait réellement qui il est car il n'a jamais laissé vivre un seul témoin de ses meurtres. Il est fréquemment utilisé par nos institutions pour effectuer les plus vils besognes. Il ne refuse jamais aucun travail, quel qu'il soit.
Satsuki poursuivit : Depuis que Kanoe-san nous a indiqué la cible; Beast et moi avons pisté les moyens par lesquels le gouvernement le contacte. Il nous suffit donc de lui faxer notre demande. S'il n'y répond pas nous chercherons un autre moyen.
Kanoe sourit : c'est un homme très puissant et sans aucun état d'âme. Il nous sera très utile. Mais avant toute chose, il faut réussir à le rencontrer.
Le lendemain.Kyoto, palais des Sumeragi.
Sorata, Arashi et Yuzuriha se présentèrent devant l'impressionnante demeure des Sumeragi, à l'heure fixée précedemment pour leur rendez-vous avec le chef de la famille Sumeragi.
Sorata sifflant : Bah, dis donc ! regardez moi ça ! ça rapporte l'exorcisme, j'ai jamais vu un truc pareil.
Arashi sembla une nouvelle fois attérée par son manque d'éducation : Taisez-vous, vous nous faîtes honte !
Une domestique vint leur ouvrir l'imposant portail.
Si vous voulez bien me suivre, ma maîtresse va vous recevoir.
Sorata, tout bas, se penchant vers Arashi : Une femme ? Je croyais qu'il s'agisait d'un homme. Je suis sûr qu' on m'avait parlé d'un homme! Mais on ne perd pas au change ! Elle est peut-être jolie ?
Arashi : Je vous en prie, n'ouvrez la bouche que pour l'indispensable !
Sorata : Méchante! ... ou... plutôt jalouse, va ! Tu sais pourtant bien que tu n'as pas à t'inquiéter, ma future femme c'est toi.
Arashi se contenta alors de jouer les sourdes en suivant la jeune domestique préférant ignorer les rires de ses deux compagnons.
Ils furent enfin introduits dans un immense jardin. Sous un cerisier, une femme âgée en fauteuil roulant et dégageant une grande autorité semblait les attendre devant une table déjà dressée pour le thé.
Sorata en s'aprochant ne pu s'empécher de lâcher : Mais elle est trop vieille, qu'est ce que tu veux qu'on fasse d'une grand-mère ?
Arashi rouge de honte : Par pitié, taisez vous !
Mais alors qu'il s'apprêtait à lui répondre, Sorata se trouva comme paralysé. Aucun son ne sortant plus de sa bouche, il fit alors de grands gestes en direction de sa 'fiancée' totalement indifférente.
Arashi et Yuzuriha s'installent pour prendre le thé après avoir salué leur hôtesse avec respect. Sorata ne pouvait toujours rien dire.
Sumeragi-san lui adressa un sourire indulgent : Arisugawa-kun, vous êtes aussi insolent que vos maîtres me l'avaient dit. Je sais encore me rendre utile et malgré mon grand âge, je ne suis pas sourde. Mais vous pouvez parler à présent.
Sorata penaud: Excusez-moi Sumeragi-san, je vous remercie d'avoir accepté de nous accorder cet entretien.
Sumeragi-san : ce n'est rien et vous êtes pardonné. Je comprend votre réaction car effectivement je ne suis pas l'une des vôtres.
Sorata fut dépité : Nous sommes donc venus ici pour rien…
Sumeragi-san : Ne soyez donc pas si impulsif jeune homme, un peu de tempérance ne nuirait pas à votre caractère. Je suis le douzième chef de la famille Sumeragi, c'est mon petit fils qui est le treizième et actuel chef de notre maison.
Arashi lança un regard à Sorata : J'ai entendu cité plusieurs fois le nom de votre petit fils, il est dit de lui qu'il est le plus puissant onmiouji du pays.
Sumeragi-san : Mon petit-fils n'est pas seulement le plus puissant praticien du pays, il est aussi le plus puissant chef que notre famille n'ait jamais connu.
Sorata : Vous êtes au courant de la prophétie, pensez vous que votre petit fils soit l'un des dragons du ciel ?
Sumeragi-san : Malheureusement. Il sera l'un des acteurs de cette prophétie. Il devra subir cette épreuve, alors qu'il en a déjà subit tant d'autres.
Arashi : Pourriez-vous nous indiquer comment joindre votre petit fils ?
Sumeragi-san : Il est actuellement à Tokyo, j'ai pris la peine de le prévenir de votre requête. Il a accepté de vous fixer un rendez-vous. Il vous propose demain 10 h ou après demain 19h.
Sorata : Et c'est tout ?
Sumeragi-san : Oui. Mon petit fils est un homme extrêmement occupé. Les demandes d'exorcismes et de purifications se sont multipliées, les cas sont de plus en plus difficiles à résoudre. Notre profession s'accompagne de longues périodes de préparation, de méditation, d'études rigoureuses ; tout ceci demande beaucoup de travail et de temps. Il a fait un gros effort en vous libérant aussi vite ces deux dates.
Sorata n'en revenant toujours pas: d'accord mais c'est quand même un peu rude.
Arashi : Sorata-san ! Excusez le, Sumeragi-san. Nous remercions votre petit fils du choix qu'il a eu la gentillesse de nous laisser. Je pense que la date d'après demain nous permettra de nous organiser et de réunir l'ensemble de notre groupe. Je suppose que le rendez-vous sera fixé à l'hôtel de ville afin qu'Hinoto-san puisse rencontrer votre petit fils.
Sumeragi-san : en effet
Sorata essayant de contenir son énervement : Il faudra nous dire à quoi il ressemble pour prévenir les services de sécurité. Ce serait dommage qu'ils l'attaquent.
Le visage extrêment grave de la vieille dame sembla se détendre et ses rides prirent un pli amusé alors qu'elle lui répondait : Si tel était le cas, ne vous préoccupez pas de mon petit fils, mais plutôt de vos gardes. Et maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je vais me retirer.
Un peu plus tard. Sur le chemin du retour.
Sorata explosa et dit franchement ce qu'il avait sur le coeur.
elle était vraiment effrayante la mamie !
Arashi : Un peu de respect !
Yuzuriha : Mais c'est vrai, elle était impressionnante, si c'était ma grand-mère, je crois qu'elle me ferait un peu peur.
Sorata continua sur sa lancée et exposa ce qui l'inquiétait réellement : Imaginez le petit fils ! je le vois d'ici !
Allez, elle a quoi ? Elle a bien 80 ans, peut-être même plus, donc le petit fils, il a au moins l'âge de Seiichiro !
D'un autre côté au moins, il ne risque pas d'être un rival potentiel.
Moi, je l'imagine comme mes maîtres, le visage grave, très ridé et toujours en train de méditer. Un marrant quoi !
Et puis, pour qui il se prend ! Le premier ministre ou quoi ! C'est quoi cette façon de donner des rendez-vous, il doit s'y croire, tout ça parce qu'il a du fric et qu'il vient d'une grande famille !
Arashi : Calmez-vous un peu et retenez les leçons que vous a donné Sumeragi-san. C' est un homme très occupé, ce n'est pas difficile de comprendre ça.
Yuzuriha : Dites, il va falloir que Kamui soit là.
Sorata : C'est bien dommage ! Parce qu'il n'a pas encore fait son choix et qu'à mon avis, c'est pas ce vieux qui va nous le ramener.
Arashi : Peut-être mais il doit être présent.
Le lendemain matin, 9 heures .Quartier général adverse.
Satsuki entra dans la pièce principale et lança :
Nous avons reçu une réponse à notre fax. Il nous fixe rendez-vous aujourd'hui, il arrive, il sera là dans une heure.
Konoe sursauta : Dans 1 heure ! Il te l'a proposé comme ça ?
Satsuki : je dirais plutôt qu'il me l'a imposé comme ça
Konoe : Pour qui se prend-il ? Mais, bon ... Cela fait nos affaires.
Yûto : Nous avons en effet perdu assez de temps. Je suppose que nous devons nous retrouver ici. Personne ne sachant à quoi il ressemble, nous serions bien en peine de le reconnaître.
Satsuki : Nous savons seulement que c'est un homme, Beast, lui même, n'a pas pu obtenir plus d'information. Mais après tout, nous aurons vite les réponses à toutes nos questions.
À suivre...
