Voilà ma nouvelle histoire (post saison 3) basée sur l'idée que Brennan ne se remet pas si facilement de la "fausse mort" de Booth, du départ de Zach… Comme si la carapace qu'elle s'était construite par le passé s'est fendue pendant ces trois ans et qu'elle se retrouve à présent sans défense, à nue. J'espère que j'arriverai à réaliser cette fic en entier (j'en ai bien l'intention ! ;)) et j'espère que vous l'apprécierez. Elle est prévue pour durer assez longtemps… Le temps pour Brennan de se "reconstruire" ou de se "construire" tout simplement… Etant donné que je suis la diffusion de la saison 4 et que certains spoilers me plaisent beaucoup, il est possible que j'en utilise ou m'en inspire pour ma fic…
Enfin, rien ne m'appartient… et je ne gagne bien évidemment rien de ce que j'écris sinon une belle journée lorsque je lis vos gentils commentaires (j'accepte aussi les critiques négatives, elles permettent souvent de progresser ! ) ^^
Voilà un petit début… La suite en fin de semaine, normalement.
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Quand les émotions prennent le pas sur la raison…
Douche froide
Je ne sentais plus rien, n'entendais plus rien. Juste le vague clapotis de l'eau autour de moi. J'avais mis le jet au plus fort, voulant souffrir sous les gouttes qui s'abattaient sur mon corps. Mais, c'était comme s'il était anéanti, je ne ressentais plus rien. N'était-ce pas l'effet que j'avais cherché ? Fuyant à l'autre bout du pays, m'enfermant dans ce minuscule studio inconfortable et glacé, avalant un peu plus de cachets que nécessaire, me projetant sous la douche froide et meurtrière ?
Nue.
Fragile.
Froide.
Insensible.
L'eau s'abattait et je ne sentais rien, les gouttes s'écrasaient, ruisselaient sur ma peau nue jusqu'à tomber en émettant un petit bruit cristallin. L'eau si puissante et fragile à la fois, si abondante et rare. L'eau à l'origine des arcs-en-ciel et des orages, à l'origine de la vie et des naufrages… L'eau qui se répandait autour de moi contrastait avec la sécheresse de mon corps… et de mon cœur. Mes yeux à peine entrouverts, observaient ce spectacle désolant, tandis que mes autres sens s'effaçaient petit à petit. Nue, sans plus aucune barrière, j'étais vulnérable. Je ne me cachais plus.
Je restais là, assise dans la petite baignoire vétuste. Mes pensées allaient de ce soir magique où je chantais devant les gens que j'aimais au choc du tir qui avait couté la vie à mon partenaire, du moins comme je le croyais à cet instant. Elles se faisaient plus précises sur le sentiment de honte, de culpabilité, puis de désespoir et d'abandon et enfin de trahison que j'avais ressentit alors. Enfin, ne pouvait s'effacer de mon esprit la vision de Zach, sur ce lit d'hôpital. Vision qui n'était dû qu'à moi.
Les yeux maintenant fermés, ma tête qui tournait, le blanc, le vide dans mon esprit. Enfin, ne plus penser, ne plus remuer ces idées noires qui m'assaillaient sans cesse ces derniers temps. Juste dormir, ne plus me réveiller. Etait-ce vraiment ce que je voulais ? Plus le courage de réfléchir. Le néant.
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Soudain, le réveil. Brutal. J'éteignis l'eau d'un geste rapide, la température de mon corps avait baissée. Beaucoup. Je ne savais pas combien de temps j'étais restée ainsi, dans cet état léthargique. Mais je savais que c'était stupide, complètement stupide !
Je saisis de quoi essuyer mon corps meurtri, réchauffer les parcelles froides de ma peau et surtout tenter de réveiller le peu de bon sens qu'il restait dans mon esprit. J'entourais ensuite la serviette autour de ma taille, la fixant au dessus de ma poitrine. Ce n'est que lorsque je posai ma main sur la poignée que je l'entendis. Je me figeai.
Dans la pièce attenante résonnait le bruit de fond d'une télé. J'étais pourtant sûre de ne point l'avoir allumée. J'étais aussi certaine que ces paroles venaient de mon appartement. Mon cœur, que j'aurais voulu silencieux quelques heures plus tôt, se mit à battre bien plus fort.
Que risquais-je ? Au pire, la mort ? … Je sortis. Un dernier instinct de survie me dit que j'étais folle, que j'aurais pu prendre un quelconque ustensile dans la salle de bain pour me défendre. Mais pour défendre quoi ? Ma vie n'était rien.
C'est alors que je l'aperçus. De dos. Il était assis sur une chaise, face à la télé. Un coude sur la table. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Je n'eu pas le temps de réfléchir qu'il se retournât. Il ne devait pas me voir comme ça, pas dans l'état où j'étais.
" Ah bah ce n'est pas trop tôt ! Commença-t-il.
Je répondis plus froidement que je ne le voulais :
_ Booth, que faîtes-vous là ? Vous ne pouvez pas rester.
A l'intérieur, je paniquais. J'aurais voulu le frapper, le frapper d'être là, de s'être déplacé pour moi.
_ Quel accueil ! Vous remarquerez que j'ai eu le tact de ne pas entrer dans la salle de bain, moi !
_ Booth !
Je ne savais que dire, que faire. Il éteignit la télé et se retourna complètement. Son regard se posa sur moi, intense. Je pris alors conscience que seule ma serviette entourait mon corps. Comme s'il eut lu dans mes pensées, il me proposa :
_ Peut-être devriez-vous vous habiller ?
Il semblait sûr de lui, prêt à rester autant de temps qu'il le faudrait pour me ramener mais ne semblait pas presser de rentrer. Alors que moi, ne faisait que survivre dans cette minuscule pièce depuis quelques jours ; lui semblait en avoir prit possession en seulement quelques instants. Sa présence avait un effet apaisant sur moi, mais ma tête me dictait de le mettre à la porte. Son regard caressa mon épaule nue, puis s'accrocha au mien. Je le défiais, la seule chose que je pouvais faire. Alors je fus surprise, ses yeux bruns brillaient d'une façon qui m'était inconnu, comme s'il avait été… blessé. Non, Brennan, tu te fais des idées ! Tu n'as jamais su lire dans les gens ! Je baissai les yeux. Il fallait qu'il parte. Je ne bougeai point.
Après un moment qui me paru une éternité, il se leva et passa devant moi en silence pour atteindre la salle de bain. La boîte de médicaments. Ma valise était éventrée au pied de mon lit et il n'avait fait ça que pour me laisser l'intimité nécessaire, dans la seule pièce de l'appartement, pour me changer. J'enfilais alors un jean et un T-shirt et passais ma main dans mes cheveux humides. Lorsqu'il réapparut, je sus qu'il avait vu ce que je craignais qu'il ne voit. La boîte de médicaments, que j'avais vidée un peu plus tôt dans la soirée. Il ne dit rien. Il proposa de m'emmener manger. Je refusais. Il commanda une pizza.
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Alors qu'en pensez-vous pour l'instant ?
