HELLO !
Y'a-t-il encore des lecteurs sur ce fandom? Quoi qu'il en soit, voilà une nouvelle fiction,
ayant pour personnage principal le Joker, et Lunacy Crack (ooc)
Enjoy !
Quand il était arrivé à Gotham, le Joker avait l'intention de commettre quelques délits, de semer le chaos quelques jours, de tuer le célèbre Batman éventuellement, mais certainement pas de s'y installer. C'est pourtant ce qu'il avait fait. Il en avait eu assez d'être un électron libre. Il s'était présenté devant les parrains de la pègre en place, Maroni, Gambol et Chechen et avait intégré la famille, créant l'Injustice Gang.
Et il avait fait la connaissance de Lunacy Crack.
Lunacy Crack était une jeune femme qui dirigeait la pègre aux côtés des trois célèbres mafieux. Cela l'avait intrigué. Une femme, avec une influence sur des hommes ? Pitié…
Mais elle s'était avérée aussi cynique que Maroni, cruelle que Gambol et impitoyable que Chechen. Polonaise, elle avait fui vers l'Est pendant son adolescence et avait été entraînée et protégée par le russe. Il l'avait imposée à ses collaborateurs quand elle était arrivée à Gotham et elle avait fait ses preuves.
Le Joker avait bien essayé de la faire flancher, de lui faire peur, mais elle le fixait toujours d'un air impassible, ne riant pas à ses blagues et ne sourcillant pas lors de ses sautes d'humeur. Une fois, alors qu'il ne supportait plus la froideur de la criminelle, il l'avait coincée dans un des couloirs de l'immeuble qu'ils squattaient tous et avait posé une lame sur sa joue. Lunacy avait réagi plus vite que l'éclair et en moins d'une seconde, il s'était retrouvé plaqué au mur, le souffle court, et un couteau sous la gorge. Ce souvenir était encore douloureux pour son ego.
Pour l'heure, tous étaient réunis dans ce qu'ils appelaient la salle des conseils. C'était en fait une salle au sous-sol de leur bâtiment, défraîchie et mal aérée, dans laquelle ils avaient disposé des tables en U. Ils avaient fait un casse la veille et le Batman, comme à son irritante habitude, avait débarqué et les en avait empêché. Ils n'arrivaient plus à faire un coup sans que le justicier ne vienne s'en mêler, et cela commençait à irriter tout le monde.
« C'est simple ! Tuons le Batman. » lança le Joker après que Maroni ait résumé la conversation.
« Si c'est aussi simple, pourquoi tu ne t'en es pas déjà chargé ? » demanda Gambol en serrant les dents.
« Jouer en solo ? Si tu as du talent, tu te dois d'en tirer profit ! » récita le clown.
« Tirer profit ? Tu ne fais que ça depuis presque un semestre. Et tu n'as pas encore fait preuve de ton prétendu talent. » se moqua Lunacy Crack.
« Nita, sois sympa. » la corrigea Chechen.
Le Joker regarda la réaction de la jeune femme à l'utilisation de son vrai prénom, mais comme à son habitude, elle ne broncha pas. Chechen était son mentor, et elle ne lui manquait jamais de respect.
« Ouais, Nita, sois sympa. » répéta le clown juste pour le plaisir de la mettre en colère.
Mais elle était plus douée que lui à ce jeu là, et elle le regarda longuement, impassible. Il détourna le regard, passant plusieurs fois la langue sur ses lèvres boursoufflées.
Si elle ne montrait rien, intérieurement, Nita jubilait. Elle adorait le mettre en colère. Pas une journée ne passait sans qu'il n'essaie plusieurs fois de la déstabiliser mais elle avait été coachée par Chechen, et le russe était doué pour rester de marbre. Le Joker était un associé vraiment distrayant. Ses blagues étaient douteuses et drôles, et ses éclats de rire donnaient vie au repère si terne qu'elle occupait avec des hommes trop sérieux. Mais quand il était arrivé, elle avait clairement vu qu'il était dubitatif quant à son rang au sein de la mafia. Et elle détestait que sous prétexte qu'elle était une femme, on doute d'elle.
Elle avait décidé de lui montrer qu'elle était plus dure que la plupart des hommes de l'organisation. Et elle commençait à croire que cela portait ses fruits. Quand elle le croisait, il léchait frénétiquement ses lèvres, montrant qu'il faisait un effort pour ne pas l'étrangler, mais il se maintenait et n'essayait pas de croiser son regard. Cela l'amusait.
Le Joker était un personnage fascinant. Il se moquait de ce qu'on pensait de lui, se moquait qu'on le méprise. Tout ce qu'il voulait, c'était s'amuser. Il était intelligent, et souvent, il avait proposé des idées intéressantes, mais Gambol, Maroni et Chechen les avaient rejetées, alors elle n'avait rien dit. Mais elle devait reconnaître que le super vilain craint par Gotham avait une certaine maîtrise du crime et du chaos.
Il était fou. Ou il était au contraire trop clairvoyant. Et cela la fascinait.
[…]
L'idée du Joker avait été lancée et appréciée, mais personne n'avait agi. L'organisation n'était pas prête, et souvent, Lunacy Crack se surprenait à penser qu'elle serait plus efficace seule. Certes ils ramenaient plus d'argent en agissant tous ensemble, mais ils n'utilisaient pas les dollars amassés. Souvent, Chechen, Gambol et Maroni envoyaient leurs hommes sur le terrain. Elle n'aimait pas ça. Elle n'avait pas rejoint l'Injustice Gang pour rester les bras croisés à attendre que l'argent arrive, non. Elle s'était laissée séduire par la criminalité pour l'excitation qu'elle ressentait en réussissant un braquage, ou en tuant un vigile là au mauvais moment. Elle aimait être crainte, et respectée, pour ce qu'elle était. Pas pour avoir une bonne équipe sous ses ordres.
Un soir, après une épouvantable journée faite de poker, de billards et de parties d'échecs toutes plus insupportables les unes que les autres, elle descendit dans les appartements du Joker. Elle le trouva debout près de sa cheminée, contemplant le feu, approchant ses mains puis les sortant quand la chaleur devenait intenable. Et riant. Riant aux éclats dès qu'il se faisait mal. N'importe qui l'aurait trouvé fou, mais encore une fois, elle le trouvait intrigant, fascinant.
« Lunacy ! Entre, ma belle. » l'invita-t-il sans tourner la tête.
« Salut. »
Elle fit quelques pas dans la pièce, sans cesser de le regarder jouer littéralement avec le feu. Il éclata de nouveau de rire puis se stoppa net et se tourna vers elle, avec un regard noir.
« Enfin tu te réveilles et viens me voir… » constata-t-il.
La jeune femme le regarda en silence, sans comprendre.
« Ca m'étonnait que tu sois comme eux. Que tu veuilles élaborer un plan, rester dans ton bureau, et regarder ces bouffons d'hommes de main faire le travail à ta place. » continua l'homme maquillé.
« Je ne suis pas sûre de vous suivre. »
« Tu me suis, mais si tu veux vraiment me l'entendre dire, alors voilà tu es aussi dingue que moi, Nita. Tu n'as que faire de l'argent, ce que tu veux, c'est commettre les crimes, c'est te sentir puissante au moment où tu tranches le cou d'une de tes victimes. Tu n'es pas du genre à regarder les autres s'éclater. J'attendais que tu viennes me voir, pour te joindre à moi, et agir !»
« Lunacy. Pas Nita. » le corrigea-t-elle, en baissant les yeux.
Le Joker laissa résonner son rire hystérique dans toute la pièce.
« Lunacy Crack est la preuve que tu n'es pas comme eux. Qui abandonne son identité pour devenir quelqu'un d'autre ? Maroni, Chechen, Gambol… Tous les trois ont gardé leur vie d'avant, tous les trois assument qui ils étaient. Alors que toi tu es radicalement différente de Nita Clausevitz. Toi, tu as eu besoin de devenir quelqu'un d'autre pour laisser s'exprimer ta part d'ombre ! »
« Je ne suis pas comme vous. »
« Je veux bien croire que tu ne partages pas mon engouement pour les blagues fumeuses et les morts lentes –tu n'es pas très réceptive à mon humour depuis que je suis arrivé à Gotham- mais tu me ressembles plus que tu ne veux l'avouer, et tu le sais ! En un sens, tu es plus proche de porter mon maquillage que le costume de Maroni ! »
La jeune femme le dévisagea longuement. A la lumière des flammes, son maquillage avait quelque chose de dérangeant et enfin elle comprenait pourquoi il effrayait les citoyens de Gotham. Dans son regard, là où elle aurait dû voir la folie briller, elle ne voyait que pragmatisme, et défaitisme. Le Joker savait. Il savait que le chaos était maître des choses, et agissait en conséquence. Mais en aucun cas il était plus fou qu'un citoyen lambda. Au contraire.
Retenant un cri, elle quitta la pièce en courant, sans se retourner. Derrière elle, en entendit le rire démoniaque résonner et ne put s'empêcher de se dire qu'il avait gagné. Il lui avait montré ce qu'elle s'évertuait à ignorer depuis qu'il était arrivé.
Quand elle eut rejoint son appartement, quelques étages plus haut, elle se déshabilla et fila sous la douche. Elle y resta quelques minutes, puis elle enfila un pantalon noir, une veste de costard avec un léger top en dessous, et ses bottes motardes. Elle se maquilla légèrement, ébouriffa ses cheveux carmins avant de mettre son pistolet dans sa poche arrière et de quitter l'immeuble. Elle avait besoin de prendre l'air.
[…]
Il faisait froid et elle formait un nuage argenté à chacune de ses respirations. Elle était accroupie dans le noir depuis plusieurs minutes, se demandant comment elle allait entrer dans la propriété surprotégée de Chris Roman, un riche notable de Gotham. Il avait acquis depuis peu une collection de bijoux et Lunacy entendait bien les porter. Ce qu'elle avait appris de son entrevue avec le Joker lui avait donné envie de faire un coup, seule, et sans plan. Juste elle, son arme, et les bijoux. Comme avant. Sous l'impulsion, elle avait été capable de voler les plus beaux trésors d'Orient et de tuer les personnes les mieux protégées du monde. Ce soir, elle retrouvait l'adrénaline d'antan, et n'avait jamais été aussi proche de Lunacy Crack.
Décidant que c'était le moment idéal, elle arma son arme, et se leva, se dirigea vers la haute grille de l'entrée. Elle l'escalada rapidement. La plupart des caméras de surveillance n'émettaient qu'une image toutes les trois secondes et si elle agissait en rythme, elle arriverait à l'intérieur sans se faire repérer.
Elle traversa la cour en prenant garde à rester dans l'ombre puis d'un coup de pied, elle défonça la serrure de la porte arrière et entra dans la maison.
Le vacarme avait réveillé la femme de chambre qui arriva. L'idiote n'avait pas pensé à crier pour appeler des renforts et Lunacy se précipita sur elle, la frappant avec la crosse de son pistolet. La vieille femme tomba, évanouie. Tranquillement, la jeune cambrioleuse avança dans la maison silencieuse. Elle monta un étage, savourant le frottement de la moquette rouge sous ses pieds, étouffant le bruit de ses pas. Elle aimait les crétins qui préféraient le luxe à la sécurité.
Elle pénétra dans une pièce, mais n'y trouva rien d'autre que du mobilier et des tableaux de valeur. Peut-être reviendrait-elle un autre jour pour les toiles, mais ce soir, elle avait vraiment envie de s'offrir un bijou. Une bague, ou un bracelet, peut-être. A moins qu'une pierre ne mette son cou en valeur ? Secouant la tête, elle se concentra à nouveau sur sa visite. Après quelques pièces ouvertes en vain, elle arriva dans la salle au trésor. Quelques vitrines mettaient en valeur une collection de bijoux fabriqués avec des émeraudes. Elle s'approcha et pris le temps de regarder.
Quelques secondes passèrent et elle s'étonnait qu'aucun vigile ne soit arrivé quand elle entendit du grabuge à l'étage inférieur. Enfin, ils réagissaient ! Elle se cacha derrière la porte et quand le premier apparu, elle l'assomma comme elle avait assommé la vieille. Puis le combat commença. Ils étaient quatre. Elle avait appris les arts martiaux avec Chechen, et elle agit naturellement, esquivant les poings des agents, distribuant les coups de pieds. Méthodiquement, elle fit tomber les hommes de Roman et en quelques minutes, elle fut enfin tranquille. Mais elle devait agir vite des renforts ne tarderaient pas à arriver, peut-être Roman lui-même était-il réveillé.
D'un coup de crosse, elle brisa la vitrine la plus grosse et s'empara des bijoux, ignorant le vacarme que l'alarme désormais activée faisait. Elle remplit ses poches d'or, d'argent et de pierres précieuses, et se retourna, prête à partir. Mais comme elle l'avait craint, Chris Roman était réveillé l'homme pointait une arme sur elle, et lui ordonna de lever les mains le temps que la police arrive. Et voilà. A travailler comme un robot au rythme lent imposé par l'Injustice Gang, elle avait perdu la main et allait se faire prendre par un bureaucrate. Elle souffla avec une moue enfantine, et s'exécuta. Elle était bloquée entre un mur et une arme à feu, elle n'était pas idiote. Elle paierait la caution et subirait les insultes de Gambol et Maroni, voilà tout…
Mais ses plans changèrent quand elle vit le sourire de Roman se figer. Un autre sourire s'était dessiné sous sa gorge, sanglant, et le notable s'affala, mort. Un éclat de rire lui parvint avant qu'elle ne réalise que le Joker se tenait face à elle, un couteau ensanglanté dans les mains.
« Si on ne part pas maintenant, mon couteau et ton pistolet ne nous sauveront pas. » lança le clown avec un clin d'œil.
Lunacy s'approcha de lui et il s'inclina pour la laisser passer. Elle se mit à courir, le Joker sur ses pas. Ils quittèrent le bâtiment sans encombre, le Joker éclatant de rire en passant devant le corps inanimé de la femme de chambre.
« Tu es douée, tu sais ?! » lança-t-il alors qu'ils continuaient de courir vers la grille de la propriété.
Là, Lunacy commença à grimper mais son pied dérapa. Par chance, le clown la suivait de près et la soutint, l'aidant à passer de l'autre coté. Ils sautèrent à terre et n'arrêtèrent de courir que quelques centaines de mètres plus loin.
Le Joker s'effondra au sol en se tenant les côtes, n'arrivant pas à interrompre sa crise de rire. Lunacy le regarda quelques secondes, incrédule, mais fini par partager son hystérie, en s'allongeant à ses côtés.
Quelques minutes plus tard, tous deux se calmèrent, et, sans un mot, marchèrent jusqu'à leur immeuble. Au moment de prendre les escaliers, elle pour monter et lui pour descendre, la jeune femme interpella le Joker.
« Pourquoi vous étiez-là ? »
« Je venais m'excuser quand je t'ai vu partir. J'étais curieux de voir comment tu agissais alors je t'ai suivie. J'ai été bluffé par ta manière de te battre, d'ailleurs. » complimenta-t-il.
La jeune femme hocha la tête. Le Joker allait se retourner pour partir quand elle lâcha un faible « Merci ». Il masqua un sourire et s'en alla, silencieux, dans les étages.
Si quelqu'un a lu, un avis, positif ou négatif, me ferait plaisir !
Bye Bye ! :)
