Chapitre I

Je m'appelle Caroline, mais tout le monde m'appelle par mon nom, Merit, pour une raison qui me regarde. J'ai 16 ans et je suis en seconde. J'ai l'air jeune mais je ne suis pas une petite prude. Avec mon physique de rêve – grande, élancée, brune aux yeux d'un bleu électrique – les mecs m'adorent et les filles me détestent. Et ouais ! Je suis une croqueuse d'hommes ! Ca vous gêne ? Ca vous énerve ? Rien à faire. Je vis ma vie, c'est tout.

A cause de mon tableau de chasse, mes parents ont décidé de m'inscrire dans un petit lycée privé à Chicago. Quand je dis « petit », n'entendez pas 200 élèves mais plutôt 50, avec une majorité de filles et une discipline « vieille-France ». Autant vous dire qu'avec moi, ils auront du fil à retordre ! Mais bon, malgré ce nouvel établissement, j'ai réussi à me faire des amis. Surtout une amie, Mallory Carmichael. Cette fille est géniale, même les mecs la craignent. Elle est un peu garçon manqué mais super canon. Elle craque pour un mec, Catcher Bell, pour qui c'est réciproque. Ils le savent mais c'est compliqué. Sinon avec les autres filles, ça se passe plutôt bien, elles ne sont pas une réelle concurrence pour moi. Elles sont plutôt jupe longue et col roulé. Sauf une, Lacey Sheridan. Cette fille, c'est Barbie version pétasse 2.0. C'est le magnum des pétasses ! Je sais, je suis mal placé pour la juger mais au moins, je ne porte pas des strings-ficelles sous des minis jupes en dentelle. Même en hiver !

Côté garçons … Je suis moi… Ce sont des mecs… Vous voyez la situation quoi !

Vous vous demandez sûrement comment j'ai fait pour en arriver là avec les hommes ? Voilà la réponse : IL m'a fait souffrir, je LES fait souffrir. Vous trouverez peut-être ça bas, mais c'est la seul manière que j'ai trouvé pour soulager ma souffrance.

Aujourd'hui mardi 13 janvier 2009, j'arrive en retard au lycée comme toujours. On est en hiver, l'excuse du verglas fonctionne toujours avec cette imbécile de la vie scolaire. Qu'est-ce qu'elle m'énerve avec ses sourires à la con. Même quand on lui balance les pires méchancetés ! Elle doit avoir une case en moins celle-là.

C'est avec cette remarque très pertinente en tête que je me dirige vers ma classe – sans être aller voir la conne. En arrivant, je me rends compte qu'il ya un attroupement autour de quelqu'un. Curieuse comme je suis, je ne peux m'empêcher d'aller voir qui me vole la lumière. Et c'est là que je le vis, beau comme il l'a toujours été, avec ses deux yeux d'un ver t si intense qu'il vous transperce le cœur et ses cheveux blond toujours ramenés en queue de cheval, celui qui avait si longtemps été mon ami, mon confident, mon complice, même dans les plus grosses conneries. Il était celui qui m'avait brisé le cœur. C'était bien lui.

-Salut Merit, comment ça va ?

-Ethan ?!