Disclaimer : Ils ne sont pas à moi.

1 ) Prologue

Le vaisseau se posa silencieusement à 300 mètres environ de l'objectif derrière un rideau d'arbres. Les hommes de l'escouade vêtus d'uniformes noirs et rouges en descendirent et s'engagèrent sans se concerter sur le petit sentier qui menait à la ferme collective. Tout avait été planifié jusqu'au moindre détail. Ils ne faisaient jamais d'erreurs. Le commandant ne l'aurait pas permis. Arrivés à proximité du bâtiment, il se séparèrent. Trois d'entre eux se dirigèrent à l'arrière. D'autres se postèrent devant les diverses issues : portes, fenêtres etc.…

Il ne devait rester aucun témoin.

Le chef porta machinalement la main à la cicatrice qui lui barrait le front. Tout marchait comme sur des roulettes. Comme d'habitude. Du travail propre, sans accroc. C'était ce qu'il aimait.

Ses hommes sur les talons, il s'arrêta devant la grande porte et tendit l'oreille. Les fermiers étaient réunis là, dans la grande salle pour ce qu'ils appelaient la veillée. Cela facilitait grandement les choses.

Il prit son arme à la main.

Ses hommes l'imitèrent.

Il donna un coup de pied dans la porte et ils firent irruption avec fracas dans la pièce.

-Si vous n'opposez pas de résistance, tout se passera bien ! cria t'il.

Les hommes et les femmes restèrent tout d'abord sans réaction, abasourdis puis un vieillard s'approcha.

-Qui êtes-vous, que voulez-vous, de quel droit faites-vous irruption chez nous ? demanda t'il d'une voix chevrotante.

Le chef l'ignora.

-Y a t'il des enfants ? Ne nous obligez pas à chercher ? Vous le regretteriez.

-Les enfants dorment dans une pièce à coté, répondit une femme qui se leva, l'air décidé. Je suis Meya, le chef de cette communauté. Je vais vous mener vers eux si vous promettez de ne pas leur faire de mal.

Le chef désigna un de ses hommes :

-Marel, va avec elle, tu connais la procédure.

L'homme et la femme sortirent et revinrent peu après avec un garçon et un fille d'une dizaine d'année.

-Voilà, c'est tout, chef, dit le dénommé Marel. Les autres sont trop petits. Inutiles !

-Bon, rassemblez-vous au centre de la pièce, ordonna le chef.

Les fermiers obéirent, apeurés.

Un homme venait de monter une sorte de canon qu'il pointa sur le groupe compact.

-Bonne nuit, dit-il avec un large sourire en appuyant sur un bouton.

Le rayon engloba immédiatement les fermiers qui s'écroulèrent, inanimés.

-Bon, allez, phase deux, ordonna l'homme à la cicatrice.

Ils transportèrent les habitants endormis à l'intérieur du vaisseau. Ils travaillaient vite et bien, toujours parfaitement rodés.

-Et lui, on en fait quoi, chef ? Un des hommes s'était penché sur le vieillard endormi.

-Trop vieux, inutile, répondit laconiquement le commandant, tu sais ce qu'il te reste à faire.

Le jeune soldat opina. Oui, il savait.

L'homme en noir sortit du bâtiment. Il entendit claquer le coup de feu derrière lui. Pas de témoin, jamais.

Le vaisseau s'éleva aussi silencieusement qu'il était arrivé, emportant sa cargaison humaine.

Le commandant félicita ses hommes.

-Vous avez accompli un excellent travail, notre leader sera content.

A suivre...