Bonjour :)
Voici ma toute première fanfiction Yaoi inspirée de l'univers des films "UnderWorld".
Se déroulant entre le Moyen-âge et le futur proche, elle raconte l'histoire d'Audel, jeune garçon innocent à l'aspect féminin. Confronté à un monde qu'il ne connait finalement que trop peu, à l'amour et à la violence des hommes, entre protecteurs et prédateurs.
Le personnage principal est de moi ainsi que beaucoup d'autres, quand aux protagonistes des films certains ont été inclus et/ou un peu modifiés pour mieux coller à ce que je voulais faire, ils apparaitront au fur et à mesure de l'avancée de mon histoire.
Très bonne lecture :)
Chapitre 1: Fougue naïve
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1335 - Europe.
Je courrais à en perdre haleine, chaque pas me rapprochaient toujours plus des ténèbres du cœur de la dangereuse forêt noire, éclairée pas la lune silencieuse.
Ce n'était qu'un jeu nocturne quotidien, mais un jeu dangereux terriblement addictif dont j'avais du mal à me passer grâce à l'adrénaline qu'il me procurait.
Une meute de loups-garous n'était qu'à une vingtaine de mètres derrière moi, toujours aussi énervés de ma venue audacieuse, et surtout excités quand un petit bout de chair fraiche dans mon genre venait flâner sur leur territoire, ils bavaient comme des bêtes enragées déterminées à souhait, d'ailleurs c'est ce qu'ils étaient dans tous les sens du terme, mais je ne pouvais m'empêcher de les trouver attachant.
Sautant d'arbres en arbres à une vitesse folle et de rochers en rochers les prédateurs n'en perdaient pas une miette, happant chaque parcelle de la douce odeur que ma peau laiteuse et mes cheveux blonds laissait imperceptiblement derrière moi.
L'un d'eux bondit de toutes ses forces vers sa proie.
Comme au ralenti sa patte griffue passa à quelque millimètre de ma nuque fragile pendant qu'il retombait, déchirant un papillon de nuit qui eu le malheur de passer à côté de mon épaule à ce moment la, prit dans le geste du loup.
Ce triste événement n'arrêta pas ma course bien au contraire, traçant comme une flèche en ligne droite, je les distançais encore plus, ne comptant pas me faire attraper aussi facilement, ces gros abrutis n'en seraient que trop fiers.
Mais avant tout chose vous devez vous demander qui je suis, et bien je m'appelle Audel alias moineau blanc pour mes amis, c'est ma mère qui m'a donné ce prénom en hommage à l'aube et à la douceur, c'était assez original pour un garçon mais c'est comme si elle en avait eu l'intuition car j'en était l'incarnation; Âgé d'une vingtaine d'années on disait de moi que j'étais l'innocence au physique fin délicat comme une fleur des neiges, je ne laissait personne indifférent, encore moins les mâles, étrangement d'ailleurs, car je ne comprenais pas pourquoi les hommes me traitait comme une demoiselle et avaient autant d'entrain…
Puis le jour ou je compris que dans l'ordre des choses ce n'était pas normal car un homme devait aller avec une femme je finis naturellement par essayer de les ignorer.
Essayer…
Mais après tout qu'est-ce qui est normal ?
Tout et rien finalement.
Alors qui suis-je pour poser un jugement aussi intransigeant ?
Personne.
Ce mot ne signifiait rien dans mon cœur, et pourtant il avait son utilité dans la société, alors peut être que si les hommes étaient aussi entreprenants avec moi c'était simplement… Normal…
Le problème c'est que je ne connaissais pas grand-chose de ces messieurs à part que la plupart aimait la guerre et tout ce qui réclamait de la force et de la domination, j'avais toujours été à part, préférant plutôt les fleurs aux armes, les soins aux combat, donc qu'est-ce qui pouvait bien les attirer chez moi ?
Mon odeur peut être ? Il est vrai que je ne sentais pas vraiment le garçon mais je n'y pouvais rien c'était comme ça.
Mon visage ? Oui peu de garçons avaient la texture d'une peau féminine, des traits fins, et de belles lèvres roses relevées de deux prunelles d'un bleu clair rappelant un jour de beau temps.
Alors peut être le fait qu'ont était diamétralement opposé et que c'est opposition créait une complémentarité, qui sait…
En vérité la plupart des mecs étaient tout à fait classiques et devenaient spontanément des hommes avec tout ce que leur virilité pouvait engendrer, un physique carré, des poils sur le torse, de la barbe pour certains, et des muscles.
Sauf que dans mon cas j'étais totalement imberbe des pieds à la tête et encore, à part de minuscules poils blonds invisibles à la surface de mes avants bras c'était le désert pileux, exceptée ma chevelure claire comme le jour qui descendait au milieu de mon dos et que j'adorais, j'étais également de petite taille et fin comme une adolescente… J'avais vraiment l'air d'une fille je l'avoue mais qu'importe, l'important c'est d'être en vie et bien dans sa peau, alors si la nature m'avais fait comme ça je l'a remerciais car je pense qu'il y a une raison à tout, et je remerciais surtout ma défunte mère qui me regardait depuis le paradis, à laquelle d'ailleurs je pensais souvent et sans qui je n'aurais jamais vu le jour.
Chaque premier du mois j'allais déposer des roses blanches sur sa tombe accompagné de quelques mots.
Maman, ton enfant aime courir comme un cheval au galop, vif comme le vent il ne s'arrête que quand son cœur est satisfait d'avoir battu, au point d'en perdre connaissance.
Pourquoi courir ? Parce que j'aime être comme le vent, parce que c'est beau, et que seul le soleil pourra me rattraper, cette sensation de liberté c'est si bon, j'espère que tu est fier de moi de la ou tu est.
Mais il fallait revenir sur terre, et à ce moment concernant les mâles j'en étais entouré, mais le type monstrueux pas du genre à faire la conversation, dans ma naïveté j'ignorais évidemment ce qu'ils comptaient me faire, car dans ma conception des choses me faire poursuivre était un jeu tout a fait rigolo qui remontait à l'enfance avec mon père Baldur Zaarius qui essayait toujours de m'attraper quand je me tortillais comme un chaton dans la maison familiale, j'adorais ça, c'était l'occasion d'échanges de rires et de complicité, mais maintenant j'avais grandis, lui aussi, et il avait beaucoup plus de responsabilités depuis qu'il était devenu l'armurier attitré du roi.
J'en étais très admiratif car il est du genre grand costaud à l'âme noble et rien ne pouvait le rendre plus heureux que de façonner ses créations métalliques lourdes comme des pierres pour une grande cause; Je l'aidais d'ailleurs plusieurs fois par semaines dans sa boutique d'armes et d'armures j'ai nommé 'Cœur de Métal' directement collée à gauche de la forge côté rue commerçante, à cheval entre les quartiers modernes et nobles.
Il avait bien sur déjà un assistant dont le nom est Taurin âgé de vingt-cinq ans qui s'occupait principalement d'écouler sa marchandise, et secondairement d'apprendre le métier de forgeron, car mon père vendait aussi à des villageois, puis un peu d'aide leur rendait les choses plus salutaires et me permettait par la même occasion de travailler, tout en apprenant plein de choses très utiles.
J'étais chargé de garder la boutique propre, d'accueillir les clients, et de récolter l'argent, puis de le compter en fin de journée, car mon père m'interdisait formellement de toucher les articles et encore moins d'essayer de les soulever, de toute façon j'en étais incapable à part pour les dagues, et puis c'est le boulot de son assistant qui comme mon père a des bras aussi gros que des poutres.
Cette pensée m'amusait toujours, heureusement j'avais de la chance car bien qu'un peu bourru Taurin était toujours très gentil avec moi, c'est lui qui conseillait les clients et leur montrait les armes et autres équipements de combat et de défense, puis il les déposait sur le comptoir pour leur montrer plus en détails.
Grâce au savoir faire de Baldur, du sens du dialogue honnête de Taurin envers la clientèle et de ma bonne humeur les affaires marchaient très bien, et rien ne pouvait me faire plus plaisir que de voir mon père récompenser pour son dur travail.
- Plus vite mes gros loups ! Criais-je en tournant rapidement la tête, couvert d'un joyeux sourire, je vérifiais qu'ils étaient toujours à mes trousses ce qui était évidemment le cas car ces masses poilues n'abandonnaient pas si facilement.
Naturellement et depuis ma plus tendre enfance j'étais doté d'une rapidité plus élevée que la moyenne des humains, et je ne m'en privais plus depuis quelques mois pour faire tourner en bourrique les occupants affamés de la forêt, car en plus de les prendre pour des grosses peluches je considérait qu'ils étaient les seuls à pouvoir m'offrir un challenge suffisamment amusant et adapté à mes capacités, tout en me permettant de me sentir pleinement en vie à cause du risque qu'ils représentaient et dont j'avais à moitié conscience, réussissant parfois à me rattraper ils me manquaient toujours de justesse grâce au ciel.
C'était à la fois innocent et assez puéril.
À une trentaine de mètres droit devant sur le sentier coulait une rivière agitée, au dessus de laquelle deux troncs d'arbres étaient tombés en travers il y a des semaines, rongés à la base par les termites, depuis l'avantage était qu'ils formaient un pont naturel que j'avais emprunté quelques fois pour aller plus loin.
En trois secondes je le traversai, mes pieds touchant si doucement le bois qu'on aurait dit que je volais.
Ce ne fût pas le cas de mes chasseurs tous plus lourds les uns que les autres qui pour certains atterrirent comme des bombes dessus, créant de larges fissures sur la surface boisée, à ce rythme la prochaine fois je devrais m'improviser un autre chemin.
À peine eu-je rejoint la rive opposée qu'un truc énorme déboula d'un buisson sur la droite comme un boulet de canon, et sans que je ne puisse l'éviter il m'attrapa soudainement à la taille m'entrainant aussi étonnamment que brusquement sur la gauche.
Tout alla très vite, je n'eus que rapidement le temps de comprendre que quelque chose de très gros et de très poilu me tenait fermement, nous partîmes dans une roulade violente sur un terrain en pente jonché de feuilles, de terre et de cailloux qui volèrent dans tous les sens, le souffle coupé j'eu très peur quand je compris que c'était un loup-garou, mais plus stupéfiant encore était qu'à chaque retournements de nos deux corps plutôt que de percuter le sol le mien ne toucha pas une fois terre, comme si mon attaquant veillait volontairement à me protéger des impacts, les prenants à ma place il m'enserrait complètement de ses immenses bras.
Je ne pu rien faire d'autre que de me laisser faire sans essayer de bouger en priant les dieux de toutes mes forces de me tirer de la.
Ça devait bien arriver un jour ou l'autre à force de joueur avec le feu, l'un deux avait juste été plus malin et plus rapide, et il n'allait pas tarder à me dévorer…
Puis petit à petit le terrain se faisant plus plat nous ralentîmes dans notre mouvement commun non voulu de ma part, nous étions arrivés en bas.
Finissant un dernier roulé-boulé le chasseur fît en sorte de se retrouver au dessus de moi, je ne pu réagir tout de suite, sonné par la chute.
L'instant d'après je sentis que j'étais allongé sur un immense tapis de feuilles molles prêtent à se transformer en composte, l'odeur était puissante et boisée.
Il n'y avait pas un bruit comme si la petite faune s'était enfuie.
Un courant d'air froid s'engouffra sous mes vêtements jusqu'à mon visage, j'en frissonnai, on aurait dit que la forêt était vivante, elle me faisait comprendre que je n'étais pas bienvenu en ses lieux.
Je mis quelques secondes pour ouvrir les yeux, découvrant au fur et à mesure un immense loup-garou noir comme la nuit il dépassait largement les deux mètres trente de haut, deux grands oreilles et une mâchoire immense garni de dents blanches coupantes comme des rasoirs complétaient le tout, ses deux imposantes mains griffues étaient posées à quelques centimètres de ma tête, ouvertes contre le sol.
Son aspect menaçant contrastait avec ses yeux bleus marines au regard étrangement doux.
Pendant une seconde je le regardais sans voix, puis une émotion de peur instinctive jaillit soudain dans ma poitrine en une expression de surprise, et par reflexe j'essayai de hurler.
- HHHAaaa… Hmm-Hmmm !
Il colla soudainement sa main velue contre ma bouche qui n'arrivait plus qu'à produire des sons étouffés, je me débattais avec le peu de force que j'avais, ce qui était bien sur futile, car finalement je ne réussis qu'à faire du sur place.
Ça oui j'étais bon pour la vitesse, mais quand il s'agissait de pousser un simple meuble avec mes bras frêles c'était presque mission impossible, alors un monstre pareil...
Tentant de tirer de mes deux fines mains sur celle du loup j'en arrivai à nouveau au même point et ne pût la faire bouger d'un pouce.
Il était fort comme cent hommes, chacun de ses doigts étaient gros comme des saucissons d'où les ongles atteignaient facilement les dix centimètres de longs, et larges avec ça, j'étais sur qu'il pouvait briser un arbre d'un coup de patte si il voulait.
La terreur me gagnait rapidement.
- Arrête de bouger et d'essayer de crier, et en échange je l'enlève.
Le grand loup-garou noir avait parlé d'une voix très grave et posée.
Je m'immobilisai aussitôt comme si la foudre m'était tombée dessus, je n'en croyais pas mes oreilles, le son ressemblait beaucoup à celui qu'un homme produisait, et celui la avait l'air plutôt bienveillant, est ce que les loups-garous étaient capables de parler autrement que par grognements ?
Peut être avait-il gardé son côté humain.
- …
- Tu est d'accord ?
Il me laissait le choix, peut être avant de faire sa basse besogne, je ne pouvais donc pas lui dire non.
- Hmm… répondis-je d'un petit son aigu.
Tenant toujours la main du prédateur je ne pu qu'acquiescer, il avait tous pouvoirs sur moi, sa puissance émanait de lui comme un parfum puissant, on pouvait presque couper l'air au couteau.
- Bien… Évite de faire du bruit, ça rendrait les choses plus compliquées qu'elles ne devraient…
Doucement il libéra son emprise de mon visage, mais il ne secoua pas sa grande main alors que les miennes la tenait encore dans un reste de geste défensif, je ne savais plus quoi penser.
- Q-qu… Qui… Mais… Que… ? …
La confusion était telle que j'en bredouillai.
- Appelle-moi Lucian.
- Lu… Lucian ?… Soufflais-je
Parce qu'en plus ils avaient des noms ? Que de questions commençaient à arriver dans ma tête comme autant de guêpes énervées fonçant sur la même cible.
- Alors le chaperon blanc, toujours à embêter mes frères…
- Q-quoi ? Chaperon blanc ? Dis-je d'une petite voix apeurée.
Mais qu'est ce qu'il racontait, je n'aimais pas ça…
L'atmosphère se densifia encore plus.
- Tu sais le fameux conte… Promenons nous dans les bois… Quand le loup n'y est pas… Si le loup y était il te mangerait !
Rapide comme l'éclair il approcha soudain sa gueule de ma gorge.
- HIII ! Hurlais-je.
Mais je ne sentis que son souffle chaud à quelques millimètres de ma peau, je tremblais comme feuille, les yeux fermés comme pour échapper à ce cauchemar, ça ne pouvait être que ça… Non ! Le sol est trop froid pour être un rêve, et pire que tout ce monstre à l'air si réel…
- Tu as peur petit être ? Venant de toi l'odeur est délicieuse, chuchota-il suavement dans mon cou.
C'était une évidence.
- B… B-Bien sur… s-s'il vous… vous… plait… laissez moi… partir…
- Que c'est beau tu me demande la permission, voila une réaction que j'aime.
Son ton amusé un brin cynique me déconfit encore plus.
- …
- Sais-tu au moins ce que je pourrais te faire ?
Son visage lupin n'était qu'à deux centimètres du mien, mes yeux commencèrent à se remplir de larmes.
- N-Non… Lâchez-moi méchante brute !
Tentant de le repousser je réussis à me retourner, me retrouvant sur le ventre, face contre terre mes doigts s'enfoncèrent dans le sol mou et terreux, Il n'était plus question de courir mais de ramper aussi vite que possible.
Sauf que Lucian ne l'entendit pas de cette oreille, il me saisit à la taille d'un seul bras et colla son torse contre mon dos me bloquant contre mon gré.
- Arrête c'est inutile, souffla-il dans ma nuque de sa voix rauque.
- N-Non arrêtez ! Qu'est-ce que vous voulez ?! Je ne suis qu'un jouet pour vous !
Je paniquai à en être envahi jusqu'aux orteils, c'était affreux.
- Non. Tu est à cent lieues de la vérité, et je me souviens t'avoir bien fait comprendre d'être silencieux.
Son ton sévère comme une vague furieuse fît disparaitre toute envie de fuite, je ne pouvais que lui obéir et presque involontairement je m'immobilisai à nouveau, attendant un miracle.
- P… Pardon…
Il se redressa sur ses pattes arrière me tenant toujours contre lui et sans prévenir il me souleva d'un seul geste comme une princesse, un bras sous mes omoplates, l'autre sous mes genoux, et ma tête entrainée dans le balancement se posa inconsciemment contre l'épaisse toison noire qui recouvrait son torse dur comme la pierre.
Mes pieds fins chaussés pendaient dans le vide tout comme mes cheveux qui se balançaient dans le vent.
- Il est temps que je te mette en sécurité, dit-il en me fixant de ses yeux saphir me pénétrant presque mentalement, j'avais comme l'impression qu'il était dans ma tête, ce loup, ou cet homme, enfin je ne savais pas, avait quelque chose de spécial, plus il soutenait son regard et plus j'avais du mal à respirer, mon cœur s'accélérait au point de me faire presque défaillir comme littéralement envahi par quelque chose que je comprenais pas.
- Q-quoi… ? Vous n'alliez pas me manger ? Exprimais-je dans un léger souffle.
- Fais tu exprès…
Il y eu comme de la déception dans sa réponse.
- M… Mais vous êtes… !
- T'ais-je fais du mal ?
Un ton si doux mais une question qui arriva comme un coup de poing, à bien y réfléchir malgré sa condition de loup-garou il s'était juste montré hardi, rien de bien méchant.
- N-non…
- Alors ne t'inquiète pas, chuchota-il cette fois ci plus rassurant.
- M-merci…
J'avais répondu innocemment, et sans bien m'en rendre compte je me blottis contre lui, fermant les yeux je cherchais la sécurité quelle qu'elle soit, je pouvais sentir son odeur musquée et poivrée à la fois bestiale mais apaisante, il sembla apprécier bien que j'étais toujours un peu effrayé à son contact, puis il me serra un peu plus fort sans me faire mal comme pour me tranquilliser.
Sauf que quelque chose changea, l'air devint soudain oppressant, différent, Lucian se raidit.
- Surtout n'ouvre pas les yeux, je m'occupe de tout, murmura-il dans mon oreille.
Des bruits sourds se firent entendre de chaque côté, comme de lourds projectiles qui tombaient des arbres, puis vint des grognements.
Par surprise je ne pu m'empêcher de regarder.
Autour de nous à quelques mètres une dizaine de loups-garous fulminaient mais aucun ne semblaient vouloir avancer, je remarquai qu'ils étaient tous d'un gris sale, moins grands, et moins imposants que Lucian qui les dépassait facilement de deux têtes, et dont le pelage d'obsidienne contrastait étrangement avec le leur.
Il s'avança alors sans aucune crainte, je sentis ses muscles gonfler et son poil se hérisser contre ma peau, les deux loups devant lui s'écartèrent promptement non sans renifler fortement dans ma direction, certains bavaient horriblement, il n'y avait aucune pitié dans leur vision, je fermais à nouveau les yeux en les sentant aussi proche, il les dépassa rapidement et tourna soudainement la tête vers eux; Il émit un rugissement caverneux que je ressentis dans chaque cellules de mon corps, semblable à un tremblement de terre comme si il était en colère, et les loups reculèrent, puis battirent en retraite petit à petit, ils avaient compris, mais quoi ?
Se pourrait-il qu'il soit leur chef ?
Il attendit quelques instants jusqu'à ce que les gris soient hors de sa vue, puis je perçus qu'il me regardait et se radoucissait.
- C'est parti, n'est pas peur je te tiens bien, chuchota-il.
Et il s'élança en avant dans un sens de l'obscure forêt que j'ignorais.
En peu de temps ses puissantes jambes atteignirent une vitesse dont même moi j'étais incapable, mais qui était-il ? Encore des questions à son propos passaient dans ma tête.
Après quelques secondes tout defilait tellement vite que je ne pu me résoudre qu'à lui faire confiance, les arbres étaient fondus en une fresque grotesque.
Il sauta soudainement au dessus de ce qui devait être un gouffre car pendant quelques instants j'eu l'impression d'être comme un oiseau, je ne ressentais plus la terre, le vent volait dans mes cheveux caressant ma peau comme un drap de soie, j'ouvris un œil et vis la lune dans le ciel d'encre, si petite mais immense à ce moment, sa lumière blanche et satinée adoucissait ces lieux si dangereux, c'était tellement agréable, se sentir à la fois protégé et libre face à la nature.
Puis il retomba tout en souplesse, amortissant sa chute aussi doucement qu'il le pouvait et il repartit à nouveau comme un boulet de canon, il savait ce qu'il faisait je le sentais, et il ne manquait pas d'énergie, j'avais la curieuse sensation qu'il connaissait la forêt comme sa poche jusqu'à la moindre pierre.
Il continua comme ça pendant une dizaine de minutes, dominant les irrégularités du terrain il évitait les obstacles avec adresse, puis à l'orée du bois il ne s'arrêta pas mais emprunta le chemin naturel qui y menait, jusqu'à un immense champ de blé qui s'étendait sur trois kilomètres carrés, la grande ville n'était pas loin car nous n'allions pas tarder à entrer dans les patelins de campagnes y étant rattachés.
Les épis de blés nous fouettaient avec vivacité, et il referma aussitôt ses bras gigantesque plus étroitement autour de moi en rapprochant mes pieds pour que je ne sois pas blessé.
Puis aussi rapidement que nous y étions rentrés il sortit du champ avec la même célérité, j'avais beaucoup de mal à enregistrer qu'il venait de le traverser en moins de trente secondes, c'était plus qu'un exploit et je n'étais pas au bout de mes surprises.
Je fus soudain pris de peur à l'idée que des gens puissent le voir et alertent la garde, mais comme si il entendait mes pensées il accéléra vivement, et contourna les hameaux en passant derrière les maisons de chaume aux aspects miséreux.
Un véritable éclair.
Il allait tellement vite qu'en peu de temps qu'il ne faut pour le dire la grande muraille de la cité s'approchait dangereusement ainsi que les gardes qui se tenaient devant les lourdes portes ouest en bois de trente mètres de haut fermées toutes les nuits pour le couvre feu, et ils n'allaient pas tarder à nous voir si le loup-garou ne changeait pas de direction.
Et à mon plus grand étonnement il prit une vitesse encore plus folle et d'une seule impulsion poussée par son élan spectaculaire il sauta au dessus du mur pierreux, le tout en silence et avec une agilité qui ferait pâlir n'importe quels félins.
Plusieurs dizaines de mètres de mètres de hauteur et de longueur en une seule fois, ce Lucian était phénoménal.
La même sensation de liberté m'envahit encore, il m'entourait complètement me donnant l'impression d'être dans un cocon tout doux, sauf qu'arriver en ville me réjouissait moins dans la situation actuelle, directement du ciel je vis les toits marrons sombre des habitations dont certaines des cheminées dégageaient une fumée grise à la délicate odeur de bois brulé, par contre moins belle fût la vision des quartiers pauvres un peu plus loin presque plongés dans le noir, les défavorisés ne disposaient malheureusement pas des services d'éclairages chargés de garder allumer les torches chaque nuits.
En réalité il était tard donc la majorité des gens étaient couchés dieu merci, seuls les clochards, les ivrognes et les voyous trainaient encore le soir dans les zones mal famées.
Il semblait que mon porteur avait bien calibré son coup car il retomba dans une rue serrée d'un quartier modeste proche de la ou j'habite avec mon père, absorbant le mortel impact de ses membres puissants il produisit un bruit de sac à farine qui tombe lourdement au sol quand ses pattes touchèrent terre, donc parfaitement discret à cette heure de la nuit.
Je n'avais pas une égratignure, et pas non plus de mots pour décrire ce retour express.
Je sortis lentement mon visage que j'avais caché sans réfléchir dans ses longs poils noirs pendant notre seconde chute, car j'avais toujours eu le vertige, et tomber d'aussi haut m'était difficilement supportable, c'était d'ailleurs la première fois que ça m'arrivais.
Me tenant toujours fermement il se redressa un peu puis observa les alentours, il avait l'air de renifler l'air autour de nous.
- C'est bon, tu vas pouvoir rentrer tranquillement, affirma-il en plongeant son regard bleu marine profondément dans mes yeux bleus clairs qui n'arrivaient plus à décoller des siens.
Je me sentais étrange, je voulais à la fois partir pour me réfugier dans ma maison si accueillante, mais en même temps je ne voulais pas qu'il me lâche… Pour un loup-garou il avait été si… Prévenant… J'avais découvert quelque chose que je ne connaissais pas.
Que faire…
De toute manière je devais quand même rentrer, sinon connaissant mon père il viendrait me chercher accompagné de plusieurs de ses amis tous plus baraqués les uns que les autres à fouiller la ville de fond en comble si il se rendait compte que j'avais disparu, et bien sur il m'interdirait de sortir pendant une semaine tout ça pour ma sécurité me disait-il si souvent, je n'avais rien contre le fait qu'il s'inquiète autant pour moi au contraire, mais prendre l'air était un besoin presque vital, et si il savait ou je suis encore allé cette nuit je serais carrément assigné à résidence et je ne préférais même pas l'imaginer.
Doucement Lucian me déposa sur mes jambes un peu flageolantes, et je dus m'appuyer contre lui pour ne pas tomber, il me tenait toujours, à nouveau je sentis le contact doux de ses longs poils noirs sous mes doigts mêlé à son odeur puissante, finalement toucher un vrai loup-garou je dois avouer que ce n'est pas désagréable.
Attends mais à quoi je pensais… C'est un prédateur ! Il suffisait de voir ceux qui me courraient régulièrement après pour comprendre qu'ils n'étaient pas des enfants de coeur.
Pourtant…
- M-Merci… soufflais-je avec un petit sourire pincé.
- Nous nous reverrons, dit-il en déposant ce qui paraissait être un baiser sur ma main droite de son massif museau lupin, et lentement il recula, me fixant toujours, nos mains s'éloignaient l'une de l'autre dans une caresse, puis se séparèrent.
Il m'observa une dernière fois, puis se détournant il prit de l'élan et d'un seul saut il disparut dans l'obscurité du ciel nocturne.
Plusieurs secondes passèrent.
Et je restais la, quelques minutes je crois, le moment pour me remettre de cette rencontre insolite, mais bon il ne fallait pas se leurrer, j'allais y penser toute la nuit, peut être même toute la semaine, alors à quoi bon rester immobile dans cette ruelle...
Le mieux était encore de me hâter pour me mettre en sécurité, bien que le quartier soit relativement sur en général, je ne voulais pas tomber sur une ronde de nuit ou pire un groupe de voyous, sait-on jamais malgré la confirmation de sécurité du grand loup-garou, je me mis donc lentement en marche.
Comme j'avais l'habitude d'aller et venir souvent dans la cité je reconnus rapidement la petite rue commerçante aux réverbères noirs dans laquelle je me trouvais, heureusement on y voyait bien à cette heure ci et je commençais à me diriger vers un petit trottoir pavé garni de petits magasins, ici une boulangerie 'La baguette d'or' qui faisait un très bon pain, et à côté une petite boutique d'habits féminin aux prix attractifs 'La rose raffinée', accessibles aux revenus moyens dont je connaissais bien la patronne madame Mimi, me proposant régulièrement d'essayer ses articles qui malgré leurs prix étaient étonnamment beaux, elle m'avait même demandé si j'étais d'accord pour qu'elle me créé des modèles rien que pour moi, chose très gentil de sa part et que malgré mon refus poli de ne pas vouloir mettre de robe et d'être habillé comme une fille avait fini par se produire… D'une certaine façon en tout cas.
En réalité mon père et elle se connaissait de longue date, depuis que j'étais bébé pour être exact, ma mère étant partit très tôt des suites d'une grave maladie, madame Mimi m'avait donc souvent gardé chez elle quand il ne pouvait faire autrement, une sorte de nourrice à l'époque, alors par reconnaissance il l'aidait aussi quand elle en avait besoin par divers petit services, et nous organisions aussi des repas, un coup chez l'un un coup chez l'autre, alors quand c'était notre tour c'était toujours moi qui faisait la cuisine, car elle m'avait aussi appris ça pendant les longues heures passées dans sa petite maison douillette, puis sans vouloir me vanter je me débrouillais plutôt bien, même très bien selon eux.
Elle m'avait aussi appris les tâches ménagères et comment tenir correctement une maison.
Baldur mon père était donc ravi que je lui mitonne chaque jours de bons petits plats, il me disait souvent que je lui rappelais ma mère tant dans les attentions que dans l'apparence, un peu comme une bonne petite épouse rajoutait-il en me taquinant, chose troublante à entendre de sa part mais qu'il n'avait pas l'air de me reprocher, au contraire c'était une des raisons pour laquelle il était à ce point protecteur et attentionné.
En général les pères ont tendance à être strict avec leur fils pour qu'ils deviennent des hommes, mais le mien à défaut d'être un grand costaud au fort caractère, ancien soldat, et meilleur armurier de la ville faisait tout pour que je me sente bien, même si ça signifiait qu'il me considérait plutôt comme si j'étais sa fille je l'aimais de tout mon cœur.
Donc régulièrement je recevais des colis de Mimi, directement apportés de sa boutique par un jeune coursier brun très agréable m'appelant toujours gentiment mademoiselle, et me gratifiant de mon bon gout en matière de vêtement, c'était aimable de sa part mais je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas savoir, car quand Mimi avait quelque chose en tête elle y allait à fond.
Alors ne pouvant refuser j'ouvrais ses présents et les essayais devant mon miroir pour lui faire plaisir, et malgré ma réticence du fait d'avoir peur de devenir une poupée je fus parfois surpris de découvrir que les créations que Mimi me faisait personnellement sont souvent de véritables perles, alliant féminin avec une touche de masculin le tout dans un mélange délicatement unique mettant en valeur la douceur et les formes de mon physique androgyne, ça me ressemblait complètement, on pouvait dire qu'elle marquait un point, elle m'aidait à mieux m'assumer malgré ma condition de garçon à ne pas rejeter ma féminité mais plutôt à la laisser s'exprimer naturellement, sauf que depuis que je les portaient, au début pour l'a remercier de ne pas avoir travaillé pour rien et maintenant par coup de coeur, et bien ces messieurs se montraient beaucoup plus entreprenants et lourds avec moi…
Mais l'important c'est de se plaire dit-on, et en y pensant ça n'avait pas changé grand-chose car ils étaient déjà comme ça avant même que je ne la connaisse, je pense que ça vient simplement de moi alors que je ne cherche justement pas cela, et pire que tout je n'arrive pas à leur faire comprendre d'arrêter, ils insistent, et certains savent en plus que je ne suis pas une vraie fille… Ils doivent être aveugle ou bornés ça ne pouvait pas être possible autrement.
Par contre mon père ne plaisantait pas avec eux, et le moindre écart de leur part était prétexte à ce qu'il leur colle sans prévenir des mandales plus qu'explicites en pleine poire, il ne voulait pas qu'un seul type me pose la main dessus, donc quand il était absent son assistant était chargé de veiller sur moi en plus de son boulot à la boutique d'armes, le pauvre, je culpabilisais beaucoup pour lui de cette situation, même si ça n'avait pas l'air de le déranger je trouvais qu'il avait un certain nombre de responsabilités plus importantes.
Bien sur certains mecs revenaient parfois à la charge, mais repartaient aussitôt quand Baldur sortait sa hache de guerre fétiche pour leur faire comprendre qu'il n'hésiterait pas à tailler dans le vif.
Comme Mimi me disait souvent « Audel ne renie pas ce que la nature t'a donné, tu est une étoile, et les étoiles doivent briller librement, exprime toi tel que tu est » et « Si ton père est comme ça c'est parce que dans ce monde les anges doivent être protégés »; Mais qu'est ce qu'un ange lui demandais-je alors, « Et bien c'est une personne comme toi » me répondait-elle avec affection, un peu énigmatique pour moi mais tendrement direct, ses phrases me touchaient profondément à chaque fois que je les entendais et me coupaient la voix, grâce à elle j'étais mieux dans ma peau, j'acceptais ma fragilité, donc je m'efforçais de l'écouter aussi souvent que possible.
Un bruit métallique me fît sursauter, ce n'était qu'un chat qui fila devant dans une rue adjacente, dieu merci.
Je traversais les ruelles désertes à cette heure et arrivai rapidement sur une place familière de taille moyenne également pavée mais rassemblant quand même une bonne quinzaine d'établissements différents tout autour, magasins divers pour la plupart, épicerie, puis un fleuriste auquel je rendais souvent visite toujours très sympathique, et une auberge plutôt bien fréquentée souvent éclairée jusqu'au matin.
Il y avait une fontaine en pierre grise au centre à vingt mètres devant moi, elle coulait toujours même la nuit, et les visages joyeux gravés dans la pierre étaient régulièrement prétextes à remonter le moral quand on les regardait longtemps, c'était surtout agréable le matin ou pendant une pause repas quand le soleil l'éclairait car tous ses plus beaux détails étaient alors visibles de tous.
La forge et notre maison juste au dessus se situaient juste en face, en plein milieu de l'axe sud donc au moment présent sur ma droite car j'étais arrivé du sud-ouest.
Mon père dormait à cette heure ci, j'étais partis plus tôt de façon discrète pendant qu'il était déjà au lit, depuis le temps que je le faisais j'étais devenu expert en la matière si on peut dire.
Quelques petit pas puis arrivant par la gauche je longeais la boutique de l'apothicaire du coin à la façade ancienne et à l'enseigne écaillée qui lui donnait un petit côté ésotérique, jusque devant notre porte en chêne massif collée à droite de la forge ouverte sur la rue et la déverrouillai tout doucement, le petit clic qui s'ensuivit était inaudible à moins d'être derrière.
Je l'ouvris et la refermai de la même manière le tout assez rapidement, puis le dos courbé je montai lentement les marches de l'escalier interne qui donnait sur le premier étage, la base de notre maison.
En haut à gauche la porte d'entrée était un peu plus épaisse donc il me fallait toujours une trentaine de secondes pour l'ouvrir sans bruit puis pour la pousser sans la faire grincer.
Une fois ouverte puis scellée je posai mes chaussures dans l'entrée, et me dirigeai ensuite vers le second escalier cette fois central entre le salon et la cuisine lui étant latérale.
J'étais toujours content de retrouver le nid familial, mon père gagnant bien sa vie avait pût nous offrir assez d'espace pour vivre correctement dans ce beau quartier, presque comme des bourgeois, enfin presque, car comme il avait démarré très modestement il avait gardé en partie ce mode de vie, n'étalant pas ses gains au plaisir de n'importe qui, un homme prudent et économe en somme et c'était tout à son honneur.
Ouvert sur l'entrée notre grand salon au sol en bois de sapin et aux murs en pierre taillées toujours vers la gauche quand on entrait était suffisamment spacieux pour accueillir trente personnes les unes à côté des autres, il disposait de trois canapés, un long et large tourné vers la cheminée encadrée de fenêtre à vitraux, et de deux plus petits qui se faisaient face de chaque côté du principal.
Quand à la cuisine à droite de l'escalier et de l'entrée, mon antre personnel d'un style rustique toujours bien tenue était équipée d'un joli four traditionnel, et d'un grand plan de travail idéal pour préparer de la nourriture sans être gêné, ainsi que d'une belle table en bois adossée au mur avec trois chaises pour y prendre les repas.
La réserve de nourriture était placée derrière une petite porte à gauche de la grande fenêtre à carreaux qui éclairait abondamment la cuisine et nous faisait face quand on entrait dedans.
Je traversai une partie du salon puis montai l'escalier tout doucement, cette fois ci direction ma chambre, au même étage que celle de mon père Baldur qui ronflait sans modération, heureusement pour moi.
Comme les marches étaient en pierres il n'y avait aucun risque de craquements si caractéristiques au bois.
Lentement j'atteignis le couloir de l'étage, devant moi en arrivant il y avait la chambre de mon père, à sa gauche la salle d'eau et encore à gauche sur le même mur ma chambre.
Comme au début je l'ouvris avec doigté et entrai, enfin en sécurité.
C'était une pièce de taille modeste au sol et aux murs en bois fin garni d'un agréable tapis de laine que mon père m'avait un jour offert pour protéger mes pieds, mon lit blanc aux draps de tissus doux et dans lequel on pouvait placer deux personnes de taille moyenne me faisait face, autant dire qu'il était largement suffisant pour mon petit gabarie mais qu'est-ce qu'on y dort bien, à ma droite trônait une grande étagère en noyer qui accueillait mes livres personnels, et contre le mur perpendiculaire à ces deux la était posée une armoire claire de taille intermédiaire ou dormait mes vêtements, en face d'elle un miroir allongé de forme ovale qui m'était très utile, lui aussi offert par Baldur.
Sans attendre je me déshabillai et enfilai un petit pyjama couleur crème, dévoilant abondamment mon cou et soulignant ma taille, une des créations de Mimi, puis je me glissai lentement sous mes draps jusqu'à la tête pour me réchauffer avant de fermer les yeux.
L'image du grand loup-garou noir me revint en tête, si imposant, si fort, à la fois inquiétant mais rassurant, la vie pouvait parfois être étonnante.
Selon lui j'allais le revoir, sauf que la perspective d'être attrapé une deuxième fois ne m'enchantais guère, j'allais donc laisser la forêt noire de côté quelques temps, ça vaudrait mieux pour tout le monde.
Puis, lentement, je ne me sentis pas partir, trop épuisés pour continuer à réfléchir, même si Lucian fût la dernière pensée à habiter mon esprit.
J'espère que ce premier chapitre vous a plut, n'hésitez pas à laisser un petit com, ça fait toujours plaisir ;)
Voici la suite =
