Disclaimer : Persos pas à moi, l'histoire si

Genre : Bonne question …UA, Angst ?

Note de l'auteur : Heu… Bonne lecture. Ah, petite précision. Dans cette fic, ils n'ont pas tous le même âge…

Bon, on la refait ! lol. Je ne sais pas si cette version est plus agréable à lire, mais elle colle mieux à ce que je voulais ! Pour les lecteurs qui m'ont laissé un gentil mot sur la première version, j'ai tout sauvé et gardé bien précieusement, lol, ne vous en faites pas !

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Prologue

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Imaginez un local d'infirmières, assez petit mais joliment arrangé.

Les jeunes femmes qui avaient l'habitude d'y prendre leur pause n'aimaient pas l'aspect aseptisé des cliniques. Elles voulaient des couleurs là où le blanc éthéré avait lieu d'être, en général. C'est probablement pour ce genre de raison qu'elles avaient choisi cet endroit, où tout semblait être hors propos ; où rien n'était à sa place. Cet endroit qui formait pourtant un ensemble fascinant…

Deux jeunes infirmières s'agitaient autour d'une table ronde jonchée de papier. L'une d'entre elle recopiait des relevés de températures dans un dossier, tout en commentant les propos de sa collègue d'un ton étonné. Elle examina son bic avec une moue enfantine, soudain perdue dans ses pensées.

- C'est vrai qu'il est beau gosse, mais on ne peut pas dire qu'il soit très sociable…

- Tais-toi Mitsuki-kun, il arrive !

La seconde infirmière lissa d'un geste brusque les pans de sa longue chemise blanche, et fit mine de reporter son attention sur un dossier attrapé à la hâte.

- Bonjour, mesdemoiselles.

- Bonjour, docteur, répondirent-elles d'une voix.

Le docteur Trowa Barton avait ce genre de beauté qui ne laisse personne indifférent. On pouvait ne pas y être sensible, mais indifférent ? Certainement pas.

Il émanait de lui un genre de calme et de sérieux, malgré sa coiffure déstructurée mais résolument à la mode. Sa seule extravagance. Et encore, si on avait su…

Le docteur Barton avait rarement du temps pour lui, et lorsqu'il en avait, il ne le passait pas chez le coiffeur. Si bien que quelques temps auparavant, Catherine avait décidé de lui couper les cheveux elle-même. Le résultat ne fut pas celui escompté. Les cheveux noisette du docteur, un peu effilés, lui caressaient encore la nuque, mais chaque mèche semblait avoir une longueur différente. Il n'eut pas le loisir d'y réfléchir à deux fois, et dû se rendre sur son lieu de travail. Les commentaires avaient été plus surprenants encore que sa coupe de cheveux. Certaines avaient même été jusqu'à formuler « sexy et sauvage ». Même Lady Une, comme il se plaisait à l'appeler, avait rougi sans raison en posant les yeux sur lui, ce jour-là.

Le docteur Barton n'était pas le genre de personne à se soucier du « qu'en dira-t-on », mais il se félicita intérieurement. Il avait du charme, et il le savait.

Un sourire vide et ironique se dessina sur son visage, alors qu'il déposait une mallette grise aux bords élimés juste à côté de la machine à café. Il appuya trop longtemps sur le bouton d'eau chaude, eau qui déborda de sa tasse pour venir se répandre sur son pantalon, gris, lui aussi. Le contact brûlant le fit légèrement sursauter, mais ne le dérangea pas plus que ça. Quelque chose le troublait, quelque chose comme cette petite réflexion acerbe et mal placée de sa sœur, ce matin.

- Il te manque quelque chose, Trowa !

Cette petite réflexion qu'il savait être vraie, cette remarque dite non pas pour blesser, mais pour faire bouger les choses, sans doute.

Il l'avait dévisagée sans mot dire, présumant de la suite. A cela viendrait peut-être s'ajouter un long discours sur sa condition de presque trentenaire célibataire.

Il sourit. Depuis qu'il avait vingt-et-un an, sa sœur le considérait comme un « presque trentenaire ». Catherine avait repris son discours, tentant d'ignorer le regard exaspéré de son frère.

- Tu as vingt-cinq ans, Tro. Et en vingt-cinq ans, tu n'as rien fait si ce n'est passer ce maudit doctorat ! Et regarde-toi, maintenant ! Tu traînes dans cet hôpital, même pendant tes temps libres, et presque tous les week-ends ! Tu n'as pas peur d'être contaminé ? Ils sont fous, Trowa !

Catherine avait raison, partiellement du moins. Trowa était un homme intelligent, calculateur, froid et peu loquace. Il avait parfaitement conscience que Tomoe, cette jeune infirmière brune aux yeux verts, celle qui le regardait à la dérobée, juste là, avait le béguin pour lui, et pourtant il ne faisait rien, ni pour ma décourager, ni pour la séduire. L'explication était si simple, après tout : il n'en avait cure. Devait-t-il se forcer ?

C'était là que résidait tout le problème avec Trowa. C'était un analyste, un expert dans son domaine. Il aimait étudier les gens, les décrypter, mettre un nom sur ces affections, ces psychoses, ces délires que tout être humain a enfoui en lui, ces névroses qui ressortent plus chez certains que chez d'autres, ces bizarreries de l'esprit, du cerveau qui font faire des choses étranges. Et il était doué pour ça, tellement doué qu'il avait obtenu le poste de psy en chef de « Babylon City », comme il s'amusait à surnommer son lieu de travail.

Il aimait les appellations, les surnoms, les grandes métaphores aussi. Il se qualifiait d' « homme de cirque », mais pas sur la piste, non, le genre d'homme tapi en haut des gradins, qui observe, étudie doucement, au sommet de son refuge, chaque protagoniste se mettre en place, et faire son numéro…

Son préféré était celui des acrobates. Peut-être aurait-il fait un acrobate de renom? Qui sait…

En tout cas c'était là qu'il avait trouvé sa place, dans cette pension qu'il appelait Babylone…

Babylone, comme cette ancienne cité tumultueuse, enivrante et mauvaise, une Babylone qui séduisait par son gigantisme, tolérant des mœurs plus que douteuses, une cité dont on voulait percer les mystères, sans jamais y parvenir.

Babylone, comme ce mot usité aujourd'hui pour désigner un endroit où cohabitent crimes et désordre, ou encore pour désigner le monde, tout simplement.

Oh il y avait là de beaux échantillons du monde, à Babylone.

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A suivre ?

A vous de voir si ça vous plait !

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