Bonjour à tous !
Dans le cadre de mon entrainement à mettre deux personnes ensemble, voici une Sirius/severus. Ma première fic sur ce couple, et ma deuxième fanfiction de "mise en couple". Ce que j'ai, je dois bien l'avouer, beaucoup de mal à faire.
J'espère cependant qu'elle vous plaira !
Bonne lecture !
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Magie Noire.
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Severus Rogue était un homme prudent. Il était aussi sarcastique, partial, habile dissimulateur, réservé… Un véritable enfoiré, si on demandait son avis à Sirius. Mais personne ne lui demandait quoi que ce soi.t Cependant, cela ne l'empêchait pas de clamer à tout vent son opinion sur le personnage énigmatique qu'était Rogue. C'est pourquoi, ce matin-là, comme à peu près tous les matins depuis quatre mois, une dispute faisait rage à la maison de Square Grimmauld.
- Tu n'es qu'un bâtard graisseux avec autant de délicatesse qu'une acromentule en rut ! Et un lâche qui se cache derrière un masque pour ne pas avoir à affronter Voldemort en face !
- Ce n'est pas moi qui me planque dans cette maison depuis des mois, sans oser mettre le bout du nez dehors…
La réplique était dégoulinante de fiel et l'amertume de la réponse plus forte que celle d'un chocolat noir à 90 pour cent.
- On ne me laisse pas sortir, tu le sais bien…
- Et depuis quand tu obéis ?
Sirius se tut, soudain pensif. C'était vrai après tout, pourquoi obéissait-t-il ? Un petit tour dehors ne pouvait pas lui faire de mal…
- Hors de question. Dit Dumbledore, qui les observait depuis un moment et qui avait deviné- lu ? – les pensées de l'héritier des Blacks.
Sirius lui lança un regard de chien battu ( ce qu'il n'allait pas tarder à devenir littéralement si il ne cessait d'insulter Rogue).
- Non.
Le ton était catégorique. Sans appel. Sirius râla un bon coup, lança un dernier regard noir à Rogue, puis s'en alla dignement.
Quand deux heures plus tard, Minerva trouva Sirius en train de faire le mur par la fenêtre, Albus décida qu'il était temps de faire quelque chose.
Il lui fallait de la compagnie. Absolument. N'importe qui ferait l'affaire, mais n'importe qui qui ne ferait pas que passer dans cette grande maison qu'était le QG. Les vacances approchaient , c'était le moment idéal pour lui envoyer quelqu'un. Mais qui ?
Harry était à rayer de la liste, il devait impérativement aller chez les Dursleys pour être totalement en sécurité et réapprovisionner les protections magiques. Rémus était en mission pour tenter de rallier un maximum de loups-garous à leur cause, et cela risquait fort de prendre beaucoup de temps. Minerva allait à un important congrès sur la coopération magique internationale, essentiel si on voulait avoir une petite chance de se rallier la France en cas de dernier recours. Les Weasleys allaient voir leur fils en Roumanie, et il ne pouvait décemment gâcher leurs vacances. ( de plus, des dragons leur seraient plus qu'utiles dans cette guerre… Stratège, lui ? Allons, où allez vous chercher une chose pareille ? ) Non, en fait, le seul disponible était… Oh non… Merlin leur vienne en aide !
~oOo~
- Severus mon petit, asseyez-vous, je vous en prie.
Le petit regarda Dumbledore avec attention tout en prenant place sur un siège mauve et orange ( nouvelle acquisition d'Albus.). Son mentor avait l'air… tendu ? Voilà un évènement extraordinaire. Ce qu'il avait à dire à l'espion devait être particulièrement grave.
- Severus… j'ai une importante mission à vous confier. A vrai dire, la victoire ou la défaite est à présent entre vos mains.
Severus le regarda d'un air suspicieux. Il n'aimait pas cela. Il n'aimait pas cela DU TOUT.
- La victoire dépend en effet de la force psychologique d'Harry. Or Harry est très lié à son parrain, et celui déprime. Par conséquent, Harry déprime. Vous me suivez ?
- Je vous suis, mais je ne vois pas ce que je viens foutre là-dedans.
- Eh bien voilà, il faudrait de la compagnie à Sirius, une distraction quotidienne …
- Albus, vous n'envisagez tout de même pas ? demanda Rogue, horrifié.
- Si. Vous allez passer les vacances avec Sirius, cela vous fera le plus grand bien à tout les deux d'avoir un peu de compagnie.
- Hors de question.
- Severus, soyez raisonnable mon petit…
- Je démissionne !
- Severus !
Après moult arguments et grands cris poussés, Severus finit par accepter. Ce n'était pas comme si il avait vraiment le choix après tout. Albus pouvait se montrer très persuasif.
C'est donc ainsi que Severus Rogue, ses bagages à la main, se trouvait devant la porte du Square Grimmauld , s'apprêtant à passer de très mauvaises vacances.
Il entra, posa ses valises dans le couloir, et attendit que le cabot se manifeste. Ce qui ne tarda pas.
Sirius déboula dans le corridor, prévenu de l'arrivée de son hôte par le claquement de la porte. Il faillit s'étrangler quand il vit Severus. Visiblement, Dumbledore avait omis de lui dire qui serait son « invité » durant ses vacances.
- Servilus ? !
- Black. Où les mets-je ? demanda-t-il en pointant ses valises et en tentant de rester calme.
- Que quoi ? Non ! Tu dégages !
- Je voudrais bien crois moi, mais je n'ai pas vraiment le choix. Et toi non plus d'ailleurs. Ton équilibre mental, et donc celui de ton filleul, est en jeu. Je n'y crois qu'à moitié, étant donné que ton mental à autant d'équilibre qu'un funambule unijambiste !
- Oh toi je vais te !
Et Sirius se jeta sans ménagements sur Severus, décidé à lui faire payer l'insulte, et toutes les précédentes.
~oOo~
- Plus que trois cotes à réparer et vous serez comme neuf. S'exclama Pomfresh.
Elle avait débarqué en urgence suite à un appel catastrophé du directeur qui était venu voir comment se passait leur première journée. Et son intervention avait été tout à fait nécessaire, les deux hommes étaient dans un état lamentables quand elle était arrivée. Bien que toujours capable de se donner des coups et se lancer des sorts. Elle était assez fière d'avoir réussi à les séparer, et à les rafistoler. Les cheveux de Severus garderaient cependant leur couleur vert printemps encore quelques semaines.
Assis dans la cuisine, Sirius et Severus se toisaient pendant que l'infirmière faisait son métier tout en les gratifiant de divers noms d'oiseaux. Le bilan était lourd pour Severus : trois cotes cassées, des cheveux verts, un œil au beurre noir, des ailes de chauve-souris dans le dos. Pour Sirius : Un bras cassé, une cheville foulée, et il ne pouvait plus ouvrir la bouche sans que des aboiements suraigus n'en sortent.
Pomfresh leur fit promettre de se comporter en adultes civilisés, puis repartit, les laissant seuls à nouveau.
Severus sentit que ces vacances allaient être longues.
~oOo~
- Tu vas me payer ça, Black !
Le sort fusa, et atteignit Sirius en pleine poitrine. Sauf que la métamorphose n'étant pas son domaine, le sort que Severus envoya changea l'autre homme en sa forme animagus, et non pas en blatte.
Quand Sirius essaya de se retransformer et qu'il n'y parvint pas, il se dit qu'il avait un sérieux problème…
~oOo~
- Ouaille ! Black lâche tout de suite mon mollet ! Aiiiiiiie !
- Je ne comprends vraiment pas comment vous avez pu rater de la sorte un sort si simple …
- Minerva, vous voudriez bien m'aider ?
~oOo~
- Rien à faire, je n'y arrive pas.
- Essayez encore une fois Minerva, allons !
- Albus, j'ai TOUT essayé !
- Vous voulez dire qu'il va rester comme ça ?
- J'en ai bien peur, Severus.
Severus sentit un sourire poindre sur ses lèvres. C'était mieux que la blatte, finalement.
- Vous irez donc le promener trois fois par jour, uniquement dans le jardin, qui heureusement fait plusieurs hectars…
Et son sourire de disparaitre aussitôt.
~oOo~
- Black, lâche mon mollet !
- Grrrrr…
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Quelques jours passèrent ainsi, le chien qu'était devenu Sirius mordait Rogue; Rogue promenait le chien ( le tenir en laisse lui procurait une satisfaction non-négligeable) ;Sirius mordait Rogue ;Rogue frappait Sirius; Sirius jouait avec une balle; Rogue mordait Sirius…
Severus avait, au terme de ces quelques jours,il avait remarqué une chose des plus intéressantes : Si un Sirius chien ne peut se retransformer en humain, il ne peut pas non plus utiliser la magie. Ce qui le rendait bien moins dangereux. Il ne lui restait que ses dents pour se défendre, et à ce sujet, l'homme en noir comptait bien agir…
C'est pourquoi il se retrouvait ce jour-là dans une animalerie moldue. Son but : acheter une muselière. Et se tirer d'ici. Accessoirement.
Il finit par dénicher le futur instrument de torture de Black, et sortit. Rentré à Square Grimmauld, il appela le chien, pressé d'essayer son petit jouet. Sirius arriva, la langue pendante, et tenta de le mordre. Pour jouer, selon Albus. Severus avait de sérieux doute sur la question. Severus donna un petit coup de pied au chien noir, et profita du recul de celui-ci pour sortir la muselière. Sirius grogna en voyant l'engin, et tenta de fuir. D'un accio, Severus l'avait ramené à lui, et profitant d'un petrificus, lui avait passé la muselière. Quand il le désenchanta, ce fut Sirius qui déchanta il était maintenant totalement à la merci de Severus, qui commençait à trouver la situation très amusante.
Du moins, elle l'était jusqu'à ce que Dumbledore débarque en furie. Et malgré les protestations de Severus,ce dernier finit par trouver un compromis honorable pour les deux protagonistes. Un sort d'alerte, tout simple, mais appliqué à des humains. Le sort le préviendrait si l'un ou l'autre devenait violent envers son camarade, et il débarquerait sur le champ pour régler le conflit. A coup de baguette, s'entend.
Severus et Sirius boudèrent de concert pour la première fois de leur vie.
~oOo~
La situation ne pouvait plus durer. Sirius était coincé dans sa forme animagus depuis maintenant deux semaines, et personne n'avait trouvé de solution. Albus décréta qu'il fallait à présent cesser de jouer, et le retransformer. Par n'importe quel moyen.
Remus, à qui on avait envoyé un message, proposa un ouvrage de runes traitant des problèmes de la métamorphose.
Ce fut un échec cuisant. Sirius y avait juste perdu tous ses poils.
Minerva affirmait que la solution n'était pas dans la métamorphose, mais dans les sortilèges. On fit donc appel au professeur Flitwick. Après qu'il ait testé divers sorts sur ce pauvre Sirius, il se déclara incompétent pour ce problème.
Arthur déclara que la solution était dans la scie-hanse, une théorie moldue. Quand il vit les scalpels et les éprouvettes, le chien partit se planquer sous le lit de feu son emmerdeuse de mère et n'en ressortit que quand Arthur repartit.
Severus était certain que la solution serait une potion, mais les autres pouvaient toujours le supplier pour qu'il la cherche. C'était de la faute de Dumbledore après tout. Si si. Après tout, c'est lui qui avait insisté pour qu'il reste seul avec Black. C'était donc à Dumbledore de trouver la solution.
Il décida donc, après avoir testé diverses potions, incantations et autres brouets infernaux, qu'il lui fallait un expert en potion. Un expert en potion qui n'était pas Severus, vu que celui-ci lui avait clairement fait comprendre que tout ça, c'était sa faute et que son idée, il pouvait se la mettre où il pensait. Il fit donc appel à l'un de ses plus anciens amis : Gellert Grindelwald, qu'il alla voir en prison une fois de plus pour l'occasion.
Le mage noir trouva la situation suffisamment amusante et leurs tentatives assez pitoyables pour accepter de leur prêter main forte.
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Albus alla voir Gellert en prison tous les jours, et suivit ses conseils à la lettre.
Au bout de la troisième potion infructueuse, le mage noir décréta que cela devait se régler par la magie du même nom. Albus y étant plus que réticent, ce fut finalement Severus qui s'en chargea, convaincu par une Minerva en pétard. Le sort était puissant, trop pour le maitre des potions. Aussi, quand il se sentit sa vision s'obscurcir, et vit des visages se pencher vers lui, dont celui de Black, il se dit qu'il aurait mieux fait de s'abstenir.
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Severus s'était évanoui. Quand il se réveilla la lendemain, et vit le regard désolé de Dumbledore se poser sur lui, il sut qu'il n'allait pas aimer ce qui allait suivre.
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La magie noire s'était réveillée. Partout où il y en avait eu, à trente kilomètres à la ronde. Dans la maison. Dans Severus. La magie noire qu'il avait utilisée durant sa jeunesse, dont les effets étaient maintenant décuplés, se rappelait douloureusement à lui. Sa marque le brulait en permanence, et ses yeux viraient lentement au rouge. S'il ne voulait pas ressembler à Voldemort rapidement, ils avaient tout intérêt à inverser le processus.
Dumbledore repartit voir Grindelwald, qui hurla de rire quand il lui apprit la nouvelle.
- Tu te souviens de ta théorie, Albus ?
- Laquelle ? demanda Dumbledore, fatigué.
- Celle qui dit que seul l'amour pourra vaincre le mal.
- Oui.
- Nous l'avions… si innocemment testée…
- Oui . Reprit le grand mage en rougissant légèrement.
Eh bien, la voilà, ta solution.
La solution s'appelait l'amour, et si pour la maison, ça allait être difficile ( ils allaient devoir tout détruire, d'après Albus. ) , pour Severus, ce n'était pas impossible.
Enfin, il l'espérait sincèrement.
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Voilà, j'espère que ça vous a plu. Les chapitres de cette fic seront plus court que ceux que j'ai l'habitude de faire, car j'ai remarqué que faire des chapitres me motivait à écrire plus... mais pas dans le même chapitre. ^^
Une petite review est toujours appréciée... ^^
Bonne journée !