Yo, mina ! (pour les allergiques à la VOSTFR = Yo, tout le monde) Étant donné que fanfic fr, site sur lequel je publiai auparavant, est indisponible depuis plus d'une semaine, j'ai décidé de poster la suite ici. ^^ Le prologue qui suit n'existe pas dans la version originale, prenez-le comme une sorte d'exclusivité *.*
Titre : Shooting Star
Résumé : Plus j'avance, moins j'y vois clair. Les choses s'enveniment, se compliquent. Trop de gens, trop de pouvoirs, trop de sang, trop de mensonges, de non-dits, trop de pression. Le fait d'être à moitié Hollow doit sûrement y être pour quelque chose, non ?
(Les résumés sont vraiment courts ici, ça m'a surprise, mais bon).
Rainting : K+ (Peut-être que je le passerai au T plus tard)
Paring : Un OC/Toshirô, mais c'est déjà écrit dans le résumé = ="
Disclaimer : Ils sont tous propriété de Tite Kubo-sensei (snif, veinard) à part quelques malchanceux comme Elizabeth, sa famille, son zanpakutô, son hollow intérieur, etc (je ne veux pas vous gâcher la surprise).
Voilà, voilà, bonne lecture ^^ On se retrouve en bas ...
Elizabeth Combes adorait faire plusieurs choses en même temps. Sa dextérité impressionnait toujours son entourage. Elle était plutôt habile de ses mains, et en profitait bien. Comme en ce moment.
Elle se peignait, karaokait devant sa glace et dansait en même temps, écouteurs à fond sur les oreilles. Ce n'était pas sa faute, le rythme de la musique était trop endiablant. Une fois sa haute queue de cheval et puis son chignon réalisé, elle sortit sur le balcon. Oui, cette coiffure était nécessaire. Il était à peine onze heures et déjà le thermomètre de la cuisine indiquait 27 degrés, 35 prévus cette apès-midi. Pour ces modestes raisons, elle ne portait qu'un débardeur de coton léger, un short en jean et des tongs.
Elle se rendit compte qu'elle tenait toujours sa brosse dans la main. Elle éclata de rire et, se servant de ce micro improvisé, fredonna à voix haute. Elle s'en fichait qu'on l'entende, elle était seule chez elle.
_Je suis seul, et personne à qui le dire ...
Des paroles justes. On l'avait abandonné à elle-même, dans cette vaste maison. Elle soupira, tranquillement accoudée sur le balcon blanc. Ce qu'on pouvait s'emmerder à quinze ans ! Elle se morfondait. Si profondément, depuis le début de la journée. Depuis le début de l'errance. Mais elle aimait ça.
Elle était morte depuis trois ans maintenant, quand elle avait une douzaine d'années. L'âme qu'elle était n'avait évidemment pas changée physiquement depuis ce soir-là, mais elle considérait tout de même qu'elle avait atteint les quinze ans mentalement. Sa mère avait perdu la vie dans un accident de moto six ans plus tôt, son père – avec qui elle n'avait jamais pu s'entendre – coulait une vie douce de plaisirs en France . Son frère jumeau, elle n'avait plus de nouvelles. Sûr qu'entre ses trafics louches et ses braquages de supérette, il n'avait pas de temps à lui consacrer. Elizabeth ignorait même si il était au courant qu'elle était morte.
Solitude. Rafraîchissante.
Elle tiqua. Elle venait de remarquer un chat, en plein milieu de la cour.
_Viens minou, minou minou ... viens làààà mon mignon ... viens poutou ... pouti poutouuu ...
Les chats avaient toujours eu un effet dingue sur elle. Le félin l'ignora royalement et s'en fut de l'autre côté de la grille, chez les voisins. Elle grogna.
_Salaud de chat ...
C'était affectueux, bien sûr !
Soudain, elle bascula, se raccrocha de justesse à la rambarde. Un tremblement de terre gigantesque venait de retentir. Un grondement effroyable s'était élevé. Elle releva la tête, le souffle court., vacillant encore par la puissance du choc. Ce qu'elle vit devant ses yeux la fit hoqueter d'horreur.
À quelques mètres à peine, derrière la grillage et le jardin rectangulaire étiré tout en longueur, la demeure de ses voisins – de charmants petits octogénaires – venait d'exploser et s'enflammait joyeusement.
Qu'est-ce que ça voulait dire ! Il ne se passait jamais rien dans ce quartier ennuyeux comme la mort, rempli de petits vieux ! Et maintenant on essayait de s'en servir de lieu de tournage pour Les indestructibles ?
Poussée par une impulsion, elle s'appuya sur la rembarde, la franchit d'un bond et atterrit trois mètres plus bas, d'abord durement sur les pieds puis brutalement sur les genoux. Elle se releva aussitôt, et sans se soucier de la douleur qui fusait dans ses jambes, ni de ses tongs très incommodantes, se précipita vers ce qui restait de la maison.
Dans ses oreilles, la chanson continuait.
Il faudra que je cours, tous les jours ...
Faudra-t-il que je cours, jusqu'au bout ...
Elle progressait avec difficulté dans les décombres. Elle toussait à s'en arracher la gorge, bloquée par la fumée et les flammes omniprésentes.
J'voudrais m'arrêter, j'peux respirer plus dans ce monde parmi vous !
Elle se sentait mal. Mais ce n'était pas uniquement du à l'incendie. Elle avait l'impression que des dizaines d'yeux invisibles la fixait. Des ombres floues passaient furtivement devant et derrière elle mais, quand elle les fixait, il n'y avait déjà plus rien. Une voix rauque et inhumaine résonna alors à ses oreilles :
_Viens là, ma petite ... viens là que je te réduise en charpies ...
Ce faux ton affectueux ... Elle frissonna. Comme elle avec le chat tout à l'heure. Elle comprenait maintenant pourquoi il n'était pas venu. Elle non plus ne voulait pas s'approcher, mais plutôt prendre ses jambes à son cou. Elle leva les yeux.
Il y avait une espèce de tâche, de forme sombre et floutée devant elle. Immense. Qui la toisait de toute sa hauteur. Elle recula lentement ... Et la compréhension se fit enfin. Un hollow. Elle n'en avait plus croisé depuis un bon bout de temps, au moins un an; ils avaient apparement été décimés par une force mystérieuse. Mais celui-là avait survécu.
Quelque chose se précipita sur elle, qui appartenait à l'âme torturée. Danger. Cependant le temps que l'idée parvienne à son cerveau et qu'elle réagisse, ce serait trop tard. Elle ouvrit la bouche pour hurler ...
Quelqu'un se jeta sur elle, bien humain cette fois, du moins il y ressemblait. Il lui cria quelque chose qu'elle ne comprit pas, sauf un mot : baka. L'un des rares mots de japonais qu'elle connaissait avant même d'emménager au Japon, à Karakura. Qu'est-ce que ce type fichait dans ce quartier minable, ce n'était pas vraiment le lieu idéal pour le tourisme ! Et de quel droit se permettait-il de l'insulter ! M'enfin, ce n'était pas vraiment le moment.
Ils furent propulsés tous deux hors des décombres, s'égratinant sur le sable du chemin courant à côté de l'ancienne maison. Le ... tentacule ? du monstre les manqua de peu. Son "sauveur" se releva d'un coup et se jeta sur son assaillant, le fendant en deux d'un coup de sabre, un sabre énorme ...
Un sabre ! Qu'est-ce que ce malade foutait avec un sabre en pleine ville !
Elizabeth, sans se soucier de la poussière qui la maculait ou de ses écouteurs qui l'avaient lâchement abandonnée, se redressa, s'assit en tailleur et détailla l'homme au katana. Enfin, homme, un bien grand mot, ils devaient avoir le même âge, à peu près. Il était vêtu d'un kimono noir – il devait pas avoir un peu chaud ? - et avait des cheveux en bataille, d'un roux très clair.
Elle plissa les yeux. Il lui était curieusement familier
Pour info, la chanson est "Je cours" de Kyo.
Les autres chapitres se feront à la première personne, Pov Elizabeth.
Comme ce prologue est court (c'est un prologue après tout) et que le chapitre 1 l'est aussi, je vous poste ce dernier tout de suite. ^^
À la prochaine !
