Couple : KamePi ! ou Pikame...Enfin, pour l'instant c'est du Kokame ...

Chapitre 1

« Supprimer ce contact ? »

« Akanishi Jin – supprimer ce contact ? Ok – annuler »

Je n'ai plus qu'à appuyer. Mes doigts sont bloqués, hésitants, tremblants, au dessus des touches de mon portable. Il doit bien passer plusieurs dizaines de minutes que je passe à fixer l'écran, sans même me rendre compte qu'il est passé en veille. Je le fais pour l'intérêt du groupe. Qu'on se dispute passe encore, qu'il refuse de me parler, je peux vivre avec, même si ça fait mal. Mais qu'il quitte le groupe...de toute façon, ce sera aussi bien sans lui. Même mieux. Et puis, il vit sa vie, il fait ce qu'il veut... Je respire un grand coup et presse le bouton 'ok', puis je pose le portable sur la table, je le jette presque, comme s'il me brûlait les doigts. Voilà, c'est fait. C'était pas si difficile que ça. Mais une vive douleur au niveau de la poitrine me prouve le contraire. Ça fait mal... Je me prends la tête entre les mains, je me dégoute. Je ressemble à une adolescente amoureuse qui vient de rompre. Sauf que je ne suis pas une adolescente, mais un homme majeur et vacciné, et que je n'ai rien d'amoureux, encore moins d'amoureuse. Jin est...était, un ami de longue date, mais suite à une de ses décisions et surtout à une bête embrouille, il faut que je m'éloigne de lui, un peu...voire beaucoup. Mes yeux se posent sur mon petit déjeuner. Je n'ai plus aucune envie de le manger. J'avale mon thé d'une seule traite et je me relève. Un violent frisson me secoue le corps. Je meurs de froid, je n'ai pas pris la peine de m'habiller en me levant et je suis encore nu. J'enfile les premiers vêtements qui me tombent sous la main et m'arrête quelques minutes devant le miroir pour me coiffer. Quelle sale tête. Pourquoi je suis né avec un beau visage comme ça...je soupire. Je n'aurai jamais pu entrer à la Johnny's si j'avais été moche de toute façon.

Il est onze heures passé, il faut que je me prépare. La tournée de KAT-TUN commence dans quelques mois. Aujourd'hui j'ai rendez-vous à midi et demie dans un studio de la banlieue Tokyoïte, pour poser pour un grand magazine. Des hommes et des femmes surexcités vont se précipiter sur moi, me pomponner, m'habiller, me couvrir de compliments puis me donner des ordres pour que je fasse ci ou ça, pour que je sois tantôt sexy, tantôt mignon... La routine quoi. Je pose des lunettes noires sur mon nez, enfonce un bonnet sur ma tête et relève le col de ma veste. Mon portable vibre dans la poche de mon jean. C'est le téléphone réservé au boulot, je suis obligé de répondre...

- Mochi mochi ?

- Kamenashi-san ?

- Hai ! Bonjour.

- Bonjour. Nous venons vous chercher dans quinze minutes environ, soyez prêt.

- Très bien, à tout de suite.

- Ah ! Attendez, Kamenashi-san ?

- Oui ?

- Nous avons un message de la part de...Tanaka Koki-san.

Un petit sourire apparaît sur mes lèvres, je passe une main dans mes cheveux et m'adosse contre le mur. Que me veut-il lui ?

- J'écoute.

- Je cite : « Si tu te permets encore une fois de m'embrasser sans prévenir je te rendrais le quadruple et tu riras moins. »

Mon rire résonne dans ma maison vide. Ce Koki. Irrécupérable.

- Très bien, merci. A tout de suite.

- Oui.

Je raccroche et range mon portable dans ma poche. Voilà, je déprimais, et cet idiot a réussi à me mettre de bonne humeur pour au moins quelques heures. Je passe ma tête par la fenêtre. L'air me paraît plus doux, le ciel semble plus bleu qu'avant, c'est très bon signe, ça m'aidera à faire face à ce qui va suivre. Je jette un dernier regard à l'horloge. Connaissant ce genre de gars, ils auront de l'avance, autant que je me prépare tout de suite. Je me chausse, croque dans une pomme juteuse et sucrée (après tout je n'ai presque rien mangé), enfile mon manteau et sort de la pièce. Allez, maquilleuses et coiffeuses survoltées, stylistes surexcités, photographes orgueilleux...mes chères fans acharnées...faites moi oublier Jin, divertissez moi... Je sors dans la rue et enfonce un peu plus mon bonnet sur ma tête. Je tape du pieds, enfonce mes mains dans les poches de mon manteau. Le temps est beau, sec, mais froid. Je tourne la tête. Au bout de la rue, une camionnette blanche, abîmée, aux vitres teintées, fait crisser ses pneus sur la route pour finalement s'arrêter devant moi. Un homme en descend, me salue et m'ouvre la porte arrière.

- Ohayo gozaimaaasu...lui marmonnai-je en rentrant dans la voiture. La porte se referme et nous démarrons presque aussitôt.

- Wow …

Secoué dans tous les sens, je m'empresse de m'attacher et m'accroche au siège devant moi.

- Ah, sumimasen, mais nous sommes déjà en retard.

Je regarde ma montre. C'est faux, on sera en avance. Comme toujours. Je soupire.

- Comment ça va aujourd'hui ? Me demande le chauffeur.

T'es un nouveau, je ne te connais pas, pourquoi est-ce que je voudrais te dire comment je vais, te raconter mes malheurs ?

- Très bien merci.

Voilà. Tu es satisfait ? De toute façon je n'ai pas vraiment le droit de ne pas aller bien. Alors roulons jusqu'au studio maintenant. Pourquoi je me sens d'humeur si maussade ? La joie ressentie à la lecture du message de Koki s'est vite estompée : trop vite, c'est inquiétant... Le ciel me paraît de nouveau gris, l'air lourd, et chargé d'humidité. Pourtant, j'aime ce travail, j'aime ce que je fais et ce que je m'apprête à faire, malgré tout le mal que j'en dis. Et je n'ai rien contre le chauffeur ! J'ai même le droit d'être malade et déprimé si je le souhaite ! Les fans m'aimeront toujours ! Mais est-ce que c'est ça le problème ?... Mais non ça ne vient pas de ça. Ca ne vient pas de l'amour des fans – c'est une des seules choses qui me réconforte ! Est-ce que c'est le fait de devoir troquer KAT-TUN contre KT-TUN ? Bien sur, ça me désole, rien ne sera plus jamais comme avant, mais ce n'est pas ça non plus. Non, ce sont ces mots...que j'ai échangé avec Jin...qu'il a échangé avec Josh...ils résonnent sans cesse dans mon esprit...

« Alors ça y est, tu quittes le groupe... » « Eh oui ! » « Ah, ce sera plus jamais pareil sans toi hein ? » « Ca c'est sur. » « Et... c'est tout ? » « Allez, Kame, on en a déjà parlé ! » « Ouais, je sais..mais bon. Tu te sens triste quand même, n'est-ce pas? » « Pas autant que ce à quoi je m'attendais. Finalement, je crois que ça va vraiment me faire du bien. C'est mieux pour moi. Pour tout le monde. Oh, ça me manquera sûrement un peu...mais c'est tout...tu vois ? » « ….. » « T'inquiètes Kame-chaaaaaan, on se verra toujours quand je serai au Japon ! C'est le principal non ? »

Je n'avais rien répondu. Je m'étais contenté de hocher la tête en souriant. Et il avait sorti son portable, et commencé à pianoter sur le clavier. « A qui tu envoies un mail ? » avais-je demandé. « Ca te regarde pas... » m'avait-il répondu en souriant. Bien sur que si que ça me regardait ! Ca m'avait toujours regardé ! Et il me l'aurait toujours dit ! Je ne comptais plus le nombre de fois où on avait pris un bain ensemble, où on avait dormi dans la même chambre, mangé le même repas, bu dans le même verre, ri des mêmes blagues, regardé et senti les mêmes choses. Mais déjà, je le sentais s'éloignait de moi. J'essayais de le rattraper mais mes mains attrapaient une ombre, un coup de vent. Il se retourna, de sorte à ce que je ne puisse pas voir l'écran de son portable. Ce n'était pas bien grave, mais allait savoir pourquoi, ça m'avait profondément blessé. « C'est une fille ? » Il rit. « Mais non ! Arrête... » J'ai posé une main sur son épaule. « Bah alors dis ! C'est...Josh ? » Il soupira. « Oui... » Je ne pus même pas lui demander pourquoi il ne voulait pas me dire ça, son téléphone vibra et il répondit, parlant vite et fort, dans un anglais dont je ne compris que quelques bribes. « Hey guy ! How are you ? …. Oh really ? Okay okay...Yes ! Of course...tomorrow ! Can't wait to see you in L.A ! … Haha ! Yeah, it'll be so funny...hm...Yeah, I'm ready. And so happy ~ Hey ! Don't say that ! … Come on man ! You and me it's forever ! Hahaha ! …. Oh shut up ! » Il s'éloigna en riant, me laissant planté au milieu de la pièce, seul. Et deux jours à peine après cela, il partait, avec pour seul au revoir un simple sms. « J'aime tous les membres de KAT-TUN ! Bonne chance ! Bye bye ! Jin. » ….Mon cul ouais...

- Monsieur ?

La voix du chauffeur me ramena brutalement à la réalité.

- Oui?

- Nous sommes arrivés.

- Ah. Merci.

Un homme arrive, m'ouvre la porte, et je descends du véhicule. Je ne sais combien de temps on a roulé, mais le soleil est radieux, et brille haut dans le ciel, m'obligeant à cligner des yeux quelques secondes. Une fois habitué à la luminosité, je balaye les lieux du regard. Nous sommes à l'arrière d'un petit studio quelque peu miteux, coincé entre deux grands buildings d'où proviennent un flux continuel de salary-man en costumes, la petite mallette noire au bout du bras. Seuls des poteaux électriques, autour desquels sont entourés un nombre incroyable de branchages et de fils noirs viennent décorer la terne rue. Devant la porte, mon manager m'attend, souriant comme toujours. Je lui souris à mon tour. J'aime bien ce type. Je m'incline, lui aussi, il me demande si je suis en forme et m'ouvre la porte.

- Pourquoi on me fait passer par la porte de service ? je demande.

- Des fans campent devant l'entrée.

- Hein ?

- Me demande pas comment elles sont au courant !

Nous nous engageons dans un long couloir sombre puis il m'arrête devant une porte frappée d'un grand « 12 – STUDIO B – potato – Kamenashi Kazuya » C'est une grande pièce blanche, éclairée, qui contraste violemment avec l'ambiance lugubre du studio et du quartier en général. Plusieurs fauteuils de cuirs m'attendent devant de grands miroirs propres et brillants, une douche est à ma disposition dans une petite pièce sur la droite et à ma gauche, plusieurs penderies débordent des vêtements que je vais porter aujourd'hui.

- Aujourd'hui tu poses pour 'potato' mais aussi pour TVJapan qui a décidé de s'installer provisoirement dans ses locaux pour te faciliter la tache, m'explique mon manager, ensuite tu seras interviewé et photographié par Wink up!, attends toi à des questions sur Jin et le nouveau KAT-TUN, ainsi que sur votre futur tournée, ensuite il reste le magasine D_ et tu auras finis ta journée.

Je me répète mentalement mon programme. Il est assez rare que je pose pour des magasines de mode masculins. On a connu plus chargé, tant mieux. L'interview va être délicate. Je hoche doucement la tête.

- OK. A tout à l'heure.

- Ouais. Je vais appeler les maquilleuses.

Il s'en va, referme la porte, me laissant planté là, seul. Je passe une main dans mes cheveux et m'assoie. J'ai à peine effleuré le fauteuil que cinq personnes se ruent dans la pièce. Je souris. Let's go.

*UN PEU APRES (parce que la flemme de tout raconter hein) 8D*

L'entrevu avec Wink Up! s'est bien passée. Je me contente de sourire et de répondre le plus simplement et rapidement du monde, sans tourner autours du pot ou expliquer la complexité de la situation. Ca leur suffit amplement. On me prend ensuite en photo en train de dormir, de manger, de jouer avec « mon » chien... Que veulent-ils faire comprendre aux lecteurs ? Qu'on est humains, nous aussi ? Bah oui. Etonnant hein ?

On m'appelle à présent dans le studio D. Je lance un tonitruant « OTSUKARE SAMA DEEES Arigatô gozaimashita ! C'était amusant, à bientôt ! » à toute l'équipe, m'incline, et pars vers le couloir principal. On me suit à la trace, m'informe que je n'aurai pas le temps de rentrer dans ma loge, que de toute façon je n'ai pas besoin de beaucoup de maquillages, ni d'être trop recoiffé, et aussi que « excusez-moi, ma petite cousine est fan et je me demandais si vous pouviez signer un autographe, excusez-moi... » Je ponctue chacune de leur phrase de petit « hai », accompagnés de réguliers hochements de tête. Finalement, je pousse la porte du studio D. Des appareils photos, un tas de vêtements et un fond blanc. Simple. C'est parfait. Arrive alors une jeune femme.

-Bonjour ! me lance-t-elle. Tu as eu le temps de manger ?

-Non...Mais il est déjà 17h, je mangerai ce soir.

-Ah ! Désolée ! Merci ! Tu peux me suivre s'il te plait ?

J'obéis. C'est vrai que j'ai faim, tiens...Il est déjà tard... Les vêtements qu'on me demande de porter sont magnifiques. Un jean noir, ample, un peu délavé, des bottines de cuir, une chemise blanche et surtout, une veste beige, coupée à la perfection, qui me donne un air un peu plus viril, mais très distingué. Un pendentif en or vient parfaire l'ensemble. Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Porter de beaux vêtements, ya que ça de vrai. Tiens, ça me rappelle un jour avec Jin où... Non, en fait, ça ne me rappelle rien du tout. J'ai un léger pincement au coeur. Rien de bien grave.

- Les vêtements te plaisent ? Ils te vont bien...me complimente la voix de mon manager.

- Ah ? Merci. Je les aime beaucoup, oui.

- Tant mieux. Ton binôme ne devrait plus tarder.

- Ah ? On pose à deux ? Je savais pas...

- Oui, ça vient de se décider. D'ailleurs il est en retard, rajoute-t-il en jetant un coup d'oeil en direction de sa montre.

- C'est pas vrai ! crie alors une voix bien trop familière. C'est pas encore considéré comme un retard ça !

Je me retourne d'un bond, mes yeux s'écarquillent. Mais qu'est-ce qu'il fout là ? Je plaque une main sur ma bouche, une autre sur mon coeur, puis finalement j'écarte les bras et me met à courir « au ralenti », la joie et la surprise guident mes gestes.

- KOOOOOOOKIIIIIIII ! cris-je.

Mon ami pose ses deux mains sur son coeur, mimant un faux arrêt cardiaque.

- Kameee! S'écrit-il.

Je continue de courir, de nombreux rires résonnent dans la salle. Je passe mes bras autours de son cou. Je dois (encore ?) ressembler à une jeunette amoureuse quand je rapproche exagérément mes lèvres des siennes car les rires doublent de volume.

- Arrête ça ! s'exclame Tanaka Koki en pouffant et en me serrant affectueusement contre lui. T'es ridicule idiot !

- Ah, gomen gomen !

Le jeune homme dépose son sac sur le sol, s'incline et salue l'ensemble de l'équipe. On se précipite sur lui, et on lui tend de quoi se changer. Un marcel blanc frappé d'un symbole étrange qui doit sûrement représenter la ligne de vêtements, un jean du même modèle que le mien mais en plus clair, et des bottines noires. Il a lui aussi une veste, noire cependant, qu'on lui demande de tenir à la main. On brosse ses cheveux, on le maquille, il est parfaitement docile, très à l'aise, tout souriant. On m'applique une couche de fond de teint et nous prenons place tous les deux devant l'objectif. Accompagné, une séance photo est bien plus amusante que seul, aussi suis-je plus motivé que tout à l'heure.

- Au fait Koki, on peut savoir ce que tu fais ici ? Si tard ?

–Mon manager incompétent m'a prévenu que je faisais cette séance de photos deux heures avant qu'elle ne commence.

Le manager dont il était question poussa un petit cri de protestation :

- Eh ! J'y suis pour rien moi...On m'a appelé à midi.

Le directeur de rédaction chargé des photos rangea son portable dans sa poche et nous prêta une légère attention.

-Eh bien, notre directrice pensait que ce genre de photos rendraient mieux avec deux mannequins, mais cette idée ne lui ait venu que ce matin. On pensait prendre un des mannequins de notre agence, mais un Johnny's était plus approprié. Un ami de Kamenashi-san, c'était encore mieux, aussi avons nous fait appel à vous Tanaka-san, excusez-nous.

- Vous inquiétez pas, ça me convient parfaitement ! Merci beaucoup, répondit Koki.

C'est vrai qu'avoir du travail nous enrichissait un peu plus chaque jour, alors pourquoi se plaindre ?

-Excusez-moi messieurs ! Si nous pouvions commencer...? demanda alors le photographe.

Mon ami se retourne vers moi, son ton est soudainement très sérieux.

- Mon vieux, regarde moi, tu vas comprendre la définition du mot « idole », me lance-t-il d'un ton se voulant supérieur.

- C'est ça, je réponds, vas-y, épate moi !

- Hooooooy...

Doucement, il écarte les jambes, se penche à la manière d'un sumo, et à la place de l'habituel « Gambare ! Nippon ! » (4min15), il s'écrit :

- Kira kira ! Koki !

S'ensuit un long blanc. Puis toute la salle éclate de rire. Non mais qu'est-ce que c'était que ça ! Je m'approche et le frappe sur le haut du crâne.

- Non mais t'es idiot ou quoi ?

- Désolé, désolé ~ Enfin, j'ai bien réussi à attirer l'attention hein ?

- Ouais, par ta bêtise !

- Kamenashi-saaaan, Tanaka-saaan ? Ikuyoo ? s'exclame le photographe ennuyé.

- Hai hai !

Nous prenons place tous les deux. Comme d'habitude, ce sont toujours les mêmes demandes, ordres et conseils qui reviennent. Mais ça ne me lasse pas. Dans ce métier on a toujours l'impression de découvrir quelque chose de nouveau. Jin m'avait dit ça un jour... Quand on faisait les shoot photos d'un de nos albums... Une ombre de tristesse doit alors se lire dans mes yeux, car les photographes ont tous la même réaction :

- Souris pour l'instant tu es trop triste là ! Oui, voilà, mais pas trop non plus...comme ça, Tanaka-san, pose ta veste sur ton épaule...non, l'autre...avance un peu ? Attends... Oui, voilà, comme ça, Kamenashi-san, pose un bras sur son épaule droite, hm...nonchalamment, tu vois ? Et maintenant arrête de sourire ? Hai...OK ! Ok...Tanaka-san tu devrais paraître un peu plus sauvage...OK ! Baissez un peu les lumières s'il vous plait ! Haaai ! Tourne toi, oui, penche toi s'il te plait ? Non, non, en fait reste droit, Tanaka les mains dans les poches s'il te plait, ne regarde pas l'objectif, essaie de paraître dangereux, Kamenashi, toi regarde l'appareil, oui, maintenant soit hautain..hautain, voilà c'est parfait !

Les flashs de photos crépitent et aveuglent, les tenues défilent, les ordres se répètent, et les blagues et grimaces débiles de Koki sont toujours là pour détendre l'atmosphère et nous faire rire un bon coup. Aurait-il remarqué que je ne suis pas au meilleur de ma forme ? Mais si, je suis au meilleur de ma forme, que dis-je. Ou si je ne le suis pas, je fais de mon mieux pour le dissimuler. C'est finalement vers 19 heures que la séance photo se termine, mais à 19h30 qu'on nous libère, car nous tenons, comme à chaque fois, à aider pour choisir quelles photos vont ou non paraître dans le magasine.

Il y a de grandes douches disponibles dans le studio, elles sont à peine plus petite que ma loge, et Koki et moi, quelque peu fatigués, décidons de les utiliser. La sensation d'après séance photos est assez désagréable, on sent encore le poids de tous le maquillage sur notre peau, nos jambes sont lourdes et nos têtes fatiguées, abîmées par les flashs. Je me débarrasse de mes vêtements, et allume la douche. La tête renversée en arrière, je laisse l'eau brûlante dégouliner sur mon torse et mon visage, mouiller mes cheveux, la bouche entr'ouverte, les yeux clos. Je pourrai rester comme ça des heures durant. Mais deux bras se referment autours de ma taille et me font sursauter, me tirant de mon moment de bien-être.

- EH !

Koki est là, tout sourire, les yeux fermés, la tête posée sur mon épaule, une expression béate sur le visage. Je me défais de son emprise et me retourne, soupirant :

- Koki, tu m'as fait trop peur, idiot !

- T'étais tellement cool, tout seul sous la douche, avec ton expression si calme, que je suis vite devenu jaloux et il a fallu que je casse ça.

- Pffff, t'es bête...

- Non, plus sérieusement, ça va ? me demande-t-il en frottant ses mains savonneuses sur son torse sans pour autant me quitter des yeux.

- Bah, oui, pourquoi ça n'irait pas ? je mens en souriant.

- T'as l'air...tristement ailleurs.

- Tristement ailleurs ? répétai-je en essayant de paraître quelque peu désintéressé et en me shampooinant les cheveux.

- Ouais. T'es là...mais t'es pas vraiment là.

Long silence. Brisé par le bruit de l'eau qui frappe le sol blanc et froid de la salle. La vapeur est un peu étouffante. Koki s'approche et pose une main sur mon épaule, m'obligeant à tourner la tête vers lui. Son regard est sérieux, sa voix est directe :

- C'est à cause de Jin ?

Nouveau silence. Ma tête et mon coeur se vident, mon regard se perd. Répondre, vite. J'ébouriffe ses cheveux courts et trempés, en éclatant d'un rire que je veux le plus réaliste possible.

- Le retour du petit chien ! (voir MC BTR)

Il sourit à son tour, écarte violemment mon bras :

- Arrête avec ça maintenant ! hurle-t-il presque.

- Hahaha ! … Écoute, on est tous affectés par le départ de Jin, je ne suis pas plus triste ou plus...déçu, ou je ne sais quoi, que vous, d'accord ? Bien sur ça va changer bien des choses et c'est assez bizarre, mais oh ! (Je lui donne une claque dans le dos.) KAT-TUN continue et me dit pas que tu penses qu'on pourra pas assurer sans lui ? Sérieusement ? Tu penses qu'on peut rien faire sans Jin ? On va lui montrer ce qu'on a dans le ventre à celui-là hein ! Et à nos fans par la même occasion !

- Ouais ! Pour que celles et ceux qui se désolidarisent d'un KAT-TUN sans Jin ferment leur clapet une bonne fois pour toute !

- Voilà, c'est dans cet état d'esprit que tu dois être alors t'en fais pas ok ?

Il sourit, il est rassuré, c'est le principal. Je lui souris aussi et me retourne. A peine dos à lui, mon sourire s'efface déjà, pour laisser de nouveau place à une expression de mélancolie. Pourtant, je suis avec Koki, j'ai passé une bonne journée, alors je devrais être au top de ma forme... J'arrête l'eau de la douche et je m'enroule dans une serviette. Une fois sec, j'enfile mon jean et me sèche les cheveux. Derrière moi, j'entends Koki chantonner des extraits de sa chanson solo (4min15)) :

- Please ~ Call my name, kiss my lips..

Immédiatement, je me retourne, déforme mon visage en une expression de plaisir exagérée, et en me déhanchant, lui répond :

- Aahh, aahh, aahh... (voir paroles chanson.)

Il éclate de rire.

- Urusai ! crie-t-il en me balançant mon tee-shirt sur la tête. Va donc te rhabiller petite lapine toute sale. (voir paroles chansons.)

- Oh oui Tanaka-san ! je lui répond en souriant.

Une fois lavés, secs, habillés, coiffés, nous nous retrouvons tous les deux dans le couloir, en face de toute l'équipe qui s'active à ranger le studio.

- Bien ! je crie. On y va ! Otsukaresama deshitaa ! Arigato gozaimasu !

- Haaaaai, arigato, matta neeee ! Otsukare sama deeesssu...

Cinq minutes d'au revoir, de courbettes, de félicitations et de remerciements plus tard, je me retourne vers Tanaka Koki. Il me regarde, je lis de l'inquiétude dans ses yeux, mais elle part très vite, et son sourire me brûle le coeur et me tord le ventre sans que je sache pourquoi. Je me dis que je vais vraiment avoir besoin de lui maintenant que Jin est à LA... Il s'approche de moi, pour me prendre dans ses bras, me dire au revoir, sûrement, et souriant, je lui plante un baiser sur les lèvres. Pas sur la bouche non plus, oh, vous me prenez pour qui, mais pas tout à fait sur la joue non plus, vous voyez ? Il se recule d'un bond, les yeux grands ouverts, rouge de confusion ou...et, de rage.

- Non mais, mais, mais, mais toi tu..t'es.. bégaye-t-il.

- Oui ?

Il reprend vite ses esprits.

- Si on en croit nos fans ce serait plutôt à moi de faire ça.

- Tu enrages quand tu ne te sens pas supérieur à moi hein ? Quand tu n'es pas le dominant ? Mais en fait tu aimes ça avoue !

Il me tord la joue entre ses doigts :

- Tu n'es qu'un dragueur idiot Kame !

- Et toi un sale soumis !

Je me retire vivement, mais trop tard, la paume de sa main s'abat sur ma nuque. Je ris. Ses réactions me font toujours rire de toute façon.

- Je te hais ! dit-il. Mais c'est vrai j'aime ça.

- Haha ! Et pervers avec ça... Mais au fait, tu n'étais pas sensé me rendre le quadruple la prochaine fois ? dis-je en tapotant ma poche d'où dépasse mon portable.

- Hmm, quand on aura plus d'intimité mon chou 3.

- Bah, pourquoi pas ce soir ?

- Pardon ?

- Oui, enfin...j'ai pensé qu'on pourrait aller se faire un resto..tous les deux.

Allez, dis moi oui, j'ai besoin de ça, faut que je m'amuse...dis moi oui...

- Aïe.

- Quoi ? T'as rancard ?

- Oups...

- T'as une copine ! je m'exclame en essayant de cacher ma violente déception.

- Non, un copain. Enfin, je sors avec Nakamaru quoi...

- Ah...

- Bah, ça fait pas mal de temps qu'on pensait sortir mais il était pas mal occupé, et là on a réservé une table ya une petite semaine mais... oh la la, si j'avais su je te jure qu'on aurait réservé pour trois hein ! Ou j'aurai décalé et on aurait passé la soirée ensemble, mais aujourd'hui c'était un peu précipité et ça faisait longtemps que Yuichi et moi voulions sortir tous les deux donc...désolé...

- Ah mais c'est pas grave hein t'en fais pas ! T'façon je voulais pas vraiment sortir en fait.

C'est faux.

- Je suis fatigué là, j'avais plutôt envie de dormir tôt...de réfléchir à tout ça.

C'est pas vrai, j'ai juste envie d'oublier.

- Et puis je pense que c'est mieux que je mange peinard chez moi !

Je suis en train de te mentir. Remarque le. Ca se comprend, non ? Je veux sortir, m'éclater...allez...

- Ouais, t'as bien raison d'ailleurs ! répond-il.

Non, non, j'ai pas raison...

- Alors, bonne nuit ?

- Ouais, bonne soirée. Bonjour à Nakamaru de ma part ! répond une voix inconnue qui sort de ma bouche.

Il s'éloigne, s'approche de la porte. Non, inquiète toi pour moi, comme d'habitude, s'il te plaît...

- T'inquiètes ! me lance-t-il.

Koki ouvre la porte, celle ci se referme derrière lui en un grand bruit et il s'en va, me laissant planté là, seul.

-to be continued-

Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à commenter, critiquer, bla bla bla, j'adore les reviews, huhu ! Ce premier chapitre est assez long est sûrement bourré d'erreurs, j'espère que ça vous a plu quand même ! Le deuxième chapitre va arriver assez vite, je compte juste bien le relire avant donc normalement il devrait être un peu plus mieux ...

Aki