Jusque dans la mort
OS concours dream up qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps…Evidemment je me suis inspirée de ce qui fut mon oxygène pendant
près de 3 ans pour ces jumeaux là…forever yours
les personnages ne M'APPARTIENNENT PAS, elles n'appartiennent qu'à eux memes...et heureusement.
Je raccroche et me prostre sur mon lit, la tête dans les genoux. Pris d'une subite crise de rage, je brise l'armoire où sont entreposés toutes mes
récompenses, ces récompenses dont j'étais si fier et qui sont la cause de tout. Du verre explose partout dans ma chambre et entame ma peau
trop fine, mais je n'en fiche, aucune douleur ne pourrait égaler celle que je ressens à présent. Jamais je ne pourrais ressentir quelque chose
d'aussi fort, j'ai l'impression qu'on a arraché une partie de mon cœur. Je revois la courte agonie de mon double, sa silhouette pâle qui s'écroule
entre ces deux murs de bras tendus qui hurlent nos noms, un éclair d'acier, les urgences et le bloc. Le verdict : deux cous de couteau dans
l'abdomen. L'opération tourne mal, septicémie, coma. Son corps, habituellement si grand parait tout petit dans ce lit blanc. Sans sa présence
rassurante je panique, incapable de voir mon double comme ça, sans défense. Je fuis l'hôpital et rentre chez moi. Brutalement je ressens un vide,
une absence, puis plus rien. Mon portable sonne, la voix de maman brouillée par les larmes. 3 mots : « il est mort ». Et la vie s'arrête. J'ai perdu la
moitié de moi-même, celui qui me faisait revenir le sourire aux lèvres, celui avec qui j'ai tout construit, avec qui je posais pour être affiché dans les
chambres du monde entier. Aujourd'hui j'ai perdu et je ne pourrais lui survivre. « Tom, Tom, pourquoi m'as-tu abandonné ?? » Je l'imagine avec
deus grandes ailes dans le dos, ses dreads en bataille et son sourire ravageur aux lèvres. Il me tend les bras, m'appelle. Je prends un morceau de
verre par terre et, d'un mouvement net, je tranche les veines de mon poignet droit et celles de la saignée de mon coude. Mon sang tâche tous nos
trophées qui gisent au sol, pêle-mêle. Je ferme les yeux et m'allonge sur son lit, mon bras ensanglanté reposant sur son oreiller qui se teinte
doucement de rouge. Peu à peu son image se rapproche, son sourire s'élargit, le néant qui m'entoure s'éclaire. Avec un sourire, le premier depuis
longtemps, je ferme les yeux et il m'attrape dans ses bras. Je me sens enfin chez moi
- Tu m'as manqué
Je m'appelle Bill Kaulitz, j'ai 19 ans, et aujourd'hui le quitte ce monde. Mon frère aussi, unis ensemble jusque dans la mort.
