Note de l'auteure : cette fic est ma première longue fic, alors elle n'est peut-être pas géniale, surtout que j'ai l'impression que l'histoire est un peu précipitée. Mais bon.
Juste pour clarifier un peu le résumer, j'ai commencé l'histoire juste après un combat entre Izaya et Shizuo. Comme le dit le résumer, ils ne se haïssent plus vraiment, mais ne sont pas vraiment fixer sur les sentiments l'un envers l'autre. Enfin bref, je vous laisse lire et découvrir.
J'espère que vous apprécierez. Le prochain chapitre arrivera très vite, mais j'aimerais avoir quelques critiques avant d'écrire la suite. Donc n'hésitez pas à commenter.
Désolé si le chapitre est un peu court.
- Ne, Shizu-chan... Tu ne ressens pas du tout la douleur ?
- Seulement sur le moment. Quand je me blesse, j'ai mal, mais la douleur s'évanouit tout de suite après. Aucune idée pourquoi.
- Moi, j'ai une théorie. La douleur existe pour nous avertir que nous sommes blessés. Dans ton cas, peut-être que ton corps sait qu'il va guérir rapidement, et donc qu'il n'a pas besoin de te faire prendre conscience de tes blessures.
- Tu crois ?
- Ou alors tu es trop stupide pour la remarquer. Ça ne m'étonnerait pas venant de toi.
- Izaya !
Shizuo se leva et se dirigea vers Izaya.
- Calme-toi, Shizu-chan ! Je plaisantais !
Izaya fit quelques pas en arrière comme Shizuo s'approchait trop près.
- On vient juste de se battre, on ne va pas recommencer, ne ?
Shizuo ne répondit rien et Izaya sortit son couteau de sa poche. Il évita le premier coup de poing de Shizuo et lui entailla l'avant-bras. Shizuo tressaillit sur le moment, puis redirigea son attention sur Izaya.
- Tu ne sens vraiment rien.
Izaya se baissa pour éviter un autre coup de poing, puis au grand désarroi de Shizuo, pressa sa lame contre son propre avant-bras. La colère de Shizuo fondit comme neige au soleil.
- Qu'est-ce que tu fais ?!
- Je me demandais juste à quel point ça faisait mal... Aïe... Je sais maintenant. Tu as vraiment de la chance de ne rien sentir.
Pendant qu'il parlait, Izaya regardait le sang qui coulait le long de son bras. Shizuo savait qu'Izaya n'était pas très sain d'esprit. La plupart du temps, il paraissait normal, mais il y avait des moments comme celui-ci, où sa vraie nature reprenait le dessus. Shizuo détestait ces moments. Doucement, il s'approcha, levant les mains pour signifier qu'il n'allait pas attaquer. Izaya sourit, puis rangea son couteau et se laissa aller contre Shizuo. Ce dernier en profita pour examiner son entaille au bras ; elle était assez profonde. Izaya n'y était pas allé de main morte.
- Quel genre de relation avons-nous, selon toi ?
La question pris Shizuo au dépourvu.
- Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ? Je n'en sais rien moi !
- Même pas une petite idée ?
- Eh bien... Notre relation a changé depuis le lycée. Je ne te hais plus vraiment, même si tu m'énerves toujours. Et puis j'aime bien les conversations que l'on a après chaque combat. On pourrait dire, je ne sais pas moi, que l'on ait quelque chose comme... des amis ?
- Tu penses ?
- Ouais.
Izaya sourit puis s'éloigna de Shizuo.
- Je crois que je vais rentrer. Je repasserais sûrement dans le coin demain.
- Eh ! Passe chez Shinra pour ton bras !
Mais Izaya était déjà parti. Shizuo soupira. Si seulement Izaya pouvait prendre un peu mieux soin de lui-même. Shizuo jeta un coup d'œil à sa propre entaille. Il ne la sentait pas. Elle pourrait tout aussi bien ne pas exister, ce serait du pareil au même. Shizuo décida de fumer une cigarette avant de rentrer chez lui. Il se surprit à attendre avec impatience le lendemain et la visite d'Izaya. Décidément, leur relation avait bien changé.
Izaya aussi rentrait chez lui. Il prit le train jusqu'à Shinjuku, puis se mêla à la foule. Il n'était plus qu'à quelque minute de son bureau, qui lui servait aussi de lieu d'habitation, quand son regard se posa sur un homme, à quelques mètres de là, qui lui tournait le dos. Les yeux d'Izaya s'agrandirent de terreur ; il commença à trembler et tourna les talons aussi vite qu'il le pouvait. Il courut jusqu'à ce qu'il soit en sécurité dans son bureau. Même si il savait qu'il n'avait plus rien à craindre, et que l'homme ne l'avait même pas remarqué, Izaya ne pouvait s'arrêter de trembler. Qu'est-ce que diable cet homme faisait-il ici ?
Le lendemain, Shizuo passa la journée à chercher Izaya des yeux. Dès qu'il voyait une touffe de cheveux noirs dans la foule, il espérait que ce soit lui. Mais il ne vint pas. Quand Shizuo eut finit sa journée de travail, il commença à sérieusement s'inquiéter. Izaya avait bien dit qu'il viendrait le voir aujourd'hui. Et Izaya était du genre à tenir sa parole. Bon, il ne l'avait pas juré, mais il l'avait dit. Qu'est-ce qui pouvait bien l'empêcher de venir ? Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Shizuo se dit qu'il devait probablement être occupé par son travail, mais son inquiétude ne s'atténua pas.
Avant qu'il ne s'en rende compte, il se retrouva devant le bureau d'Izaya, à Shinjuku. Nerveux, il sonna. Aucune réponse. Il sonna une deuxième fois. Toujours rien. A son inquiétude s'ajouta une légère angoisse. Afin de se retenir de casser la porte, Shizuo s'efforça de se calmer. Pourquoi s'inquiéter-il autant ? Ses sentiments pour Izaya avait certes changé, mais pas à ce point tout de même. Ses efforts pour se calmer se révélèrent infructueux, et il donna un coup de pied rageur dans la porte, qui s'effondra. Il l'enjamba et entra dans l'appartement.
- Izaya ?
Shizuo fouilla la salle du regard, s'attendant à voir Izaya derrière son bureau, en train de taper sur le clavier de son ordinateur. Mais il n'y était pas. Shizuo chercha dans la cuisine, puis, avec une certaine appréhension, il se dirigea vers la chambre. Il ouvrit doucement la porte. La pièce n'était pas éclairée ; les yeux de Shizuo mirent quelques secondes à s'habituer à l'obscurité ambiante. Il remarqua une forme roulée en boule dans un coin de la chambre. Il s'approcha, tout doucement.
- Izaya ?
A peine eu-t-il parlait que la forme vaguement humaine se redressa et pointa sur lui un couteau qui semblait déjà couvert de sang.
- Ne t'approche pas !
Shizuo ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Izaya, car c'était bien lui, tremblait de tous ses membres en brandissant son couteau. Il avait l'air très effrayé, et était pâle comme un linge.
- Shizu-chan ? C'est toi ?
Tout en parlant, Izaya lâcha le couteau et s'effondra. Shizuo le rattrapa avant qu'il ne heurte le sol.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
Izaya ne répondit pas. Au lieu de ça, ses yeux se remplirent de larmes. Shizuo en fut choqué. C'était la première fois qu'il voyait Izaya pleurer. Il jeta un coup d'œil au couteau abandonné sur le sol. Il n'avait pas rêvé, il y avait bien du sang dessus. Doucement, il examina l'avant-bras gauche d'Izaya. En plus de la coupure faîte la veille, une autre, plus longue et plus profonde, s'étalait sur son bras.
- Pourquoi ?
Shizuo murmura sa question, ne pensant pas qu'Izaya y répondrais. Pourtant...
- Je croyais que je faisais un cauchemar. Je voulais me réveiller.
Shizuo ne répondit rien alors qu'il soulevait Izaya et le transportait jusqu'au lit. Ce faisant, il remarqua qu'Izaya était plus petit qu'il ne le paraissait. Et musclé. Shizuo se dit qu'il était évident qu'Izaya ne pourrait pas sauter d'immeubles en immeubles ou encore éviter tous les distributeurs que Shizuo lui jetait si il n'avait pas un minimum de muscles. Après avoir allongé Izaya sur son lit, Shizuo ne sut plus quoi faire. Devait-il partir ? Les larmes qui continuaient de couler sur les joues d'Izaya l'en empêchait. Shizuo se demanda ce qui avait bien pu se passer. Qu'est-ce qui pouvait effrayer Izaya à ce point ? Ou plutôt qui ?
- Shizu-chan… Désolé. Que tu me vois ainsi… C'est…
- Shut ! Ça va aller. Tu me diras tout demain matin, d'accord ? Reposes-toi maintenant.
Pendant qu'il parlait, Shizuo s'assit à côté d'Izaya et le pris dans c'est bras. Il était tellement chaud… Izaya hocha la tête, et au bout de quelques minutes sa respiration se fit plus régulière. Shizuo le rallongea, puis pris sa température. Il n'avait pas de fièvre. Alors pourquoi était-il si chaud ? Si… Shizuo secoua la tête pour se débarrassait de toutes les pensées qui menaçaient de le submerger. Il voulait être là quand Izaya se réveillerais, mais qu'allait-il faire en attendant ? Il n'avait pas sommeil. Puis, Shizuo se rappela la porte qu'il avait dû casser pour entrer. Il entreprit donc de la remettre dans l'encadrement. Elle ne tenait plus sur ses gongs, mais au moins elle bouchait la vue entre le couloir et l'appartement. En espérant que les voisins ne remarquent rien.
Shizuo allait retourner auprès d'Izaya, quand il remarqua une caméra. Il soupira. C'était bien le genre d'Izaya de garder son propre appartement sous vidéo-surveillance. Shizuo eut alors une idée. Il pouvait se servir de ces caméras pour savoir ce qui était arrivé à Izaya ! Les images étaient sûrement enregistrées sur son ordinateur. Heureusement, il n'était pas verrouillé, mais Shizuo dû tout de même chercher quelque temps avant de trouver le dossier dans lequel était rangé les enregistrements. Il décida de commencer après leur discussion d'hier après-midi. Il mit en mode accéléré jusqu'à ce qu'Izaya apparaisse sur l'écran. Shizuo regarda attentivement Izaya se laissait aller contre la porte d'entrée. Il trembler violemment, et ses yeux semblaient ne rien voir. Comme si il avait vu un fantôme. Shizuo remit en mode accélérer et observa Izaya défilai sur l'écran. Il ne fit pas grand-chose il prit une douche (du moins Shizuo le supposa, car il n'y avait pas de caméra dans la salle de bain. Celle du couloir avait juste montré Izaya entrer dans la pièce et en ressortir les cheveux pas tout à fait sec), alluma son ordinateur sans pour autant travailler, puis se mit au lit. Vers 3h du matin, il fit un cauchemar. C'est à ce moment-là qu'il alla se réfugier dans le coin de la chambre, pleurant doucement. Il s'entailla le bras quelques temps après. Shizuo fit pause au moment où il se vit lui-même entrer dans la pièce.
Quoi qui ai pu mettre Izaya dans cet état, ça s'était passé entre le moment où Izaya avait quitté Shizuo et le moment où il était rentré chez lui. Tout en éteignant l'ordinateur, Shizuo essaya de ne pas prêter attention à la colère qui menaçait de lui faire perdre le contrôle de lui-même. Serrant et desserrant les poings, Shizuo retourna auprès d'Izaya. Ce dernier n'avait pas bougé. Shizuo s'allongea à côté de lui et sombra malgré lui dans un sommeil sans rêve.
